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Le Projet HAARP

High Frequency Active Auroral Research Program

Base HAARP

  • Localisation : Alaska, base de Gakona, 300 km à l'Est d'Anchorage.
  • Objectif officiel : étude de la ionosphère.
  • Financement : ~30 millions $ à l'origine, directement par le département américain de la Défense (pour l'US Navy et l'US Air Force).
  • Installations : émetteur haute-fréquence (HF) de 1,7 GW composé de 180 antennes au total (certainement le plus puissant du monde à ce jour).
  • Applications possibles : perturbation locale du climat, perturbation des communications radio, dérèglement des installations de contrôle des avions et des missiles, mise hors-service à distance des installations électriques civiles, agissement sur l'état mental de vastes groupes humains. 

Ionosphère, caractéristiques et historique

  • Localisation : entre la mésosphère (60 km d'altitude) et la magnétosphère (900 km).
  • Constitution : gaz fortement ionisés à très faible pression (entre 2.10-2 mb et 1.10-8 mb) et à haute température (de -20 à +10 000 °C).
  • Historique :
  • 1901 > Marconi établit une liaison transatlantique par radio.
  • 1902 > Les ondes électromagnétiques ne se propagent qu'en ligne droite, du moins dans un milieu homogène. Pour expliquer comment les signaux radiotélégraphique émis par Marconi ont pû contourner la rotondité de la Terre, Oliver Heaviside en Angleterre et Arthur Kennely en Amérique imaginent l'existence à très haute altitude de couches réfléchissantes pour les ondes radio : les couches de Kennelly-Heaviside.
  • 1925 > Le physicien anglais Edward Appleton met en évidence par l'expérience la présence des couches imaginées par Heaviside et Kennelly.
  • 1925 > peu après Appleton, les physiciens américains Gregory Breit et Merle Antony Tuve mesurent la hauteur des couches de l'ionosphère à l'aide d'un émetteur d'impulsions radioélectriques.
  • 1929 > Le mot ionosphère, proposé par Robert Watson-Watt, remplace celui de couches de Kennelly-Heaviside.
  • 1931 > Sidney Chapman élabore sa théorie de formation des couches le l'ionosphère par l'action du rayonnement UV solaire. 

Onde HF, mode de propagation

Comme les ondes de plus faible fréquence, les ondes décamétriques se propagent par réflexions successives entre le sol ou la mer et la couche F2 de l'ionosphère. Elles peuvent ainsi être reçues à une grande distance de l'émetteur, même en présence d'obstacles (relief) ou même lorsque la courbure de la surface terrestre empêchent l'émetteur et le receveur de se « voir ». À la différence de ces ondes de plus faible fréquence, toutefois, la réflexion dans l'ionosphère est partielle car elle dépend fortement des conditions d'ionisation de celle-ci, de sorte que les communications à grande distance peuvent être difficiles. Si les conditions s'y prêtent, il est cependant possible d'établir des communications intercontinentales.

En faire une arme

« L'idée de base de ce concept d'arme est de générer un faisceau d'ondes radio d'une intensité énorme (1.7 Gigawatts - 2.8 à 10 MHz) en direction de la haute atmosphère selon le mode opératoire inversé d'un radio télescope puisqu'il s'agit d'émission et non de réception, afin d'y provoquer l'ionisation de certaines particules neutres par l'échauffement des électrons à certaines altitudes. N. Tesla avait baptisé ces ondes "ondes stationnaires terrestres". L'ionosphère serait alors utilisée comme des lentilles, un miroir ou un système d'antennes. L'ionosphère constitue un bouclier électrique contre le bombardement cosmique constant de particules à haute énergie et les piège pour les empêcher d'atteindre la surface de la planète (phénomène des aurores boréales).
La partie de l'ionosphère concernée se situe à une altitude comprise entre 60 et 900 kilomètres au-dessus de la surface terrestre. Les recherches officiellement reconnues tendent à assurer l'amélioration des communications radio à longue portée, ou des moyens de transmission avec les sous-marins... Car pour communiquer avec des sous-marins en plongée il faut émettre en très basse fréquence. Aux USA il existe des centres opérationnels situé dans le Michigan et le Wisconsin et qui, émettant des VLF (very low frequencies) permettent de communiquer avec des sous-marins en plongé. Pour émettre il faut une antenne qui n'est qu'un objet conducteur de l'électricité où se baladent des charges électriques. L'antenne, c'est le "résonateur terminal". Il lui faut pouvoir "résonner" pour la fréquence considérée. Qui dit fréquence dit longueur d'onde. Les antennes correspondant aux très basses fréquences sont aussi associées à des longueurs d'onde très importantes. Donc elles doivent être très grandes. Mais il y a des limites à tout. C'est alors que les ingénieurs militaires se sont dits "
est-ce que nous ne pourrions pas utiliser l'ionosphère terrestre comme antenne ?". Ils ont opté pour des couches atmosphériques situées à 275 km où la température ambiante est de 1400°. Haarp est un émetteur d'ondes électromagnétiques qui vise le ciel, qui va donc "secouer" les électrons libres peuplant la couche ionosphérique. Ce faisant il va leur transmettre de l'énergie. La température électronique va pouvoir être élevée de 20 %.

Illustration JPPTel qu'il est censé fonctionner actuellement, le système Haarp est en dessous du seuil de puissance permettant d'ioniser l'air, d'un facteur 2. Il est évident qu'on n'en restera pas là. Les installation Haarp sont alimentées par des groupes électrogènes (total 3,6 MW). C'est normal dans l'optique des communications avec les sous-marins. Il faut faire pulser l'ionosphère à de très basses fréquences et suffisamment longtemps pour que le message passe. Donc il faut un fonctionnement qu'on peut assimiler à du continu. En impulsionnel on pourrait d'ores et déjà mettre en jeu des puissances bien plus importantes, se situant d'emblée au niveau du térawatt. Là, on ionise très fortement. La couche d'air ionisé peut alors se comporter comme un miroir, vis à vis d'un nouveau tir d'ondes électromagnétique. On obtient ce qu'on appelle "une arme à énergie dirigée". On sait depuis longtemps créer un miroir constitué de gaz ionisé de forme quelconque. Pour ce faire il suffit d'utiliser deux sources :

La première a une fréquence N1, la seconde une fréquence N2. Dans tout milieu gazeux il existe une fréquence optimale Ni pour créer l'ionisation, qui dépend de sa densité. Envoyons dans l'air deux pinceaux de HF, très directifs, ayant des fréquences N1 et N2 supérieures à Ni et débrouillons-nous pour qu'à l'endroit où nous ferons se croiser ces faisceaux la différence (N1 - N2) soit précisément égale à Ni . Dans ce volume, limité, où les deux faisceaux se croisent, l'air va se trouver fortement ionisé. Ensuite nous effectuons un balayage spatial faisant que cette zone de croisement explore une surface. Celle-ci pourra être plane ou concave. Avec une telle technique il est parfaitement possible de créer en haute altitude un miroir de très grande surface constitué de gaz ionisé, sur lequel pourra se réfléchir un pinceau de micro-ondes émis à partir du sol. Tout cela étant en impulsionnel, cela ne laissera aucune trace. Le milieu pourra se désioniser très rapidement. La signature du phénomène pourra être si fugace que celui-ci ne pourra pas, à la limite, être mis en évidence, ou assez difficilement.

Illustration JPPHaarp est présenté comme un émetteur d'une puissance relativement modeste, incapable par exemple d'ioniser l'air en haute altitude donc de rivaliser avec le Soleil [Note : c'est chose faite depuis le 3 février 2005 lorsque les chercheurs du programme HAARP ont généré artificiellement des taches lumineuses au sein d'une puissante aurore boréale déjà en activité], qui s'en charge (il s'agit d'une "photo-ionisation"). Les régions où Haarp chauffe le gaz d'électrons, qui constituent un plasma vont subir une altération macroscopique. Ces régions vont se dilater. En modulant cette injection de puissance HF (Haarp est conçu pour fonctionner selon des fréquences à allant de 2,5 à 7 MHZ) on va provoquer des fluctuations de grande ampleur dans l'ionopshère et la transformer en... antenne pour longueurs d'ondes très importantes, donc fréquences très basses (de 40 hertz à un millième d'Hertz ! ). La portée d'une telle émission se chiffre d'emblée en milliers de kilomètres. Nota bene : des fréquences de l'ordre de 30 Hertz permettent à la fois la communication avec des sous-marins en plongée et la tomographie du sol terrestre.

Voilà donc une première motivation pour impulser un projet comme Haarp, qui est de taille : communiquer avec les sous-marins en plongée et détecter les refuges souterrains de l'ennemi. C'est aussi la raison pour laquelle ce projet est implanté au fins fonds de l'Alaska et entièrement contrôlé par les militaires. Bien sûr, on présente cela comme un "projet essentiellement scientifique", une façon d'approfondir nos connaissances sur l'ionosphère, mais c'est une vaste foutaise.

Page 69 de son rapport Luc Mampaey écrit : " De toute manière les sous-marins ne se bousculent pas et, là où ils sont, on ne voit pas quel impact pourrait avoir sur notre santé les ondes qui leur sont destinées ". Je crois qu'il commet là une erreur car le vivant est particulièrement sensible aux hautes fréquences modulées en très basse fréquence car les molécules ultra-longues comme l'ADN et l'ARN qu'il contient décodent ces basses fréquences et résonnent. Il y a des décennies qu'on sait que l'ADN est 400 fois plus absorbant que l'eau pour de tels effecteurs. Ainsi les ondes utilisées pour communiquer si innocemment avec les sous-marins en plongée pourraient avoir un impact absolument imprévisible et incontrôlable sur tous les êtres vivants, qu'ils vivent dans la mer, en surface ou au dessus, ou... n'importe où. Les conséquences ? Des mutations génétiques imprévues concernant éventuellement des virus. Pas mal de gens croient que le rétrovirus du Sida aurait été créé lors d'une manipulation génétique fondée sur ce genre de technique. D'autres suggèrent que ces maladies affectant le système d'orientation des cétacés, qui les fait s'échouer par troupeaux entiers sur les côtes pourrait être une conséquences de ces intéressantes expériences de physique. »

Jean-Pierre Petit

« Le Congrès américain a adopté le 1er octobre dernier une loi autorisant la recherche et le développement de technologies de contrôle du climat planétaire. Elle fixe à 10 millions de dollars les subsides alloués annuellement jusqu'en 2014 à cette fin. Cette officialisation fait écho aux nombreuses informations et doutes émis sur le projet HAARP dont les installations en Alaska ne sont que la partie connue. Malgré le viol des conventions internationales que constituent de telle armes   Convention ENMOD de 1977, signé par les Etats-Unis en 1979, l'Amérique de Bush persiste dans ses applications dans le domaine des armes climatologiques. À ce jour, aucune suite connue n'a été donnée à la demande d'enquête sur HAARP émise par la communauté européenne en 1999. » Nexus – janvier/février 2006

« D'autres terroristes sont engagés dans un type d'action "écologique" où ils peuvent altérer le climat, déclencher des tremblements de terre, des éruptions volcaniques en utilisant des ondes électromagnétiques. Beaucoup d'esprits ingénieux travaillent actuellement pour imaginer des moyens de terroriser des nations entières. Tout ceci est réel et c'est la raison pour laquelle nous avons intensifiés nos efforts dans la guerre contre les terroristes. »          Secrétaire à la Défense William Cohen, avril 1997. Conférence consacrée au contre-terrorisme organisée par le sénateur Sam Nunn. Propos rapportés au Département de la Défense (DoD). "Conférence sur le terrorisme. Armes de destruction massive et stratégie américaine." Université de Géorgie, Athènes, 28 avril 1997

 

JP PETIT

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