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Référendum , Citations

 

LE GRAND CIRQUE DES OUI--OUISTES

 

Avec Alain Duhamel, votez oui contre les imbéciles

Ce qui n’était pas prévu, c’est que les peuples puissent refuser ce que proposent les gouvernements. » (Michel Rocard, International Herald Tribune, 28.7.92)

« Ce n’est pas un hasard si la construction européenne doit plus aux raisonnements des élites qu’aux impulsions des peuples. Elle est le fruit d’une longue méditation sur l’Histoire. C’est un produit culturel. Non un élan irréfléchi, un hoquet des masses, arraché dans un mouvement de foule ou une improvisation d’éloquence. » ( Jean Boissonnat, L’Expansion, 3.9.92)

Dominique Reynié [politologue, Laisse d’Or de PLPL] : « S’il y a référendum, un déferlement poujadiste est inéluctable.»

Roland Cayrol [politologue] : « Déjà chez nous, quand on parle des institutions, tout le monde s'endort. […] Ne demandez pas aux Français de s'intéresser à ça. (« C' dans l'air », France 5, 27.10.03)

« Fallait-il faire un référendum ? Je ne l’ai jamais pensé. Tout ce qu’a de bon la volonté générale, c’est la représentation populaire qui le canalise et le cristallise. La collectivité, elle, est plus sensible au caprice et surtout à la peur. Les partisans du ‘‘non’’ au référendum sont plus émotifs, plus passionnels, plus mobilisés. » ( Jean Daniel, Le Nouvel Observateur, 27.8.92)

« Le rôle d’un dirigeant politique de gauche, ce n’est pas de suivre ce qu’est le mouvement d’humeur, ce n’est pas d’être derrière tous les fantasmes populistes, ce n’est pas d’enfourcher tous les chevaux souverainistes, au prétexte qu’ils seraient parfois, c’est vrai, partagés par l’opinion. » (François Hollande, Le Grand Jury de RTL, 22.11.04)

« François Mitterrand a joué les apprentis sorciers. Moteur de la construction européenne au long de ses deux mandats, il a décidé d’organiser un référendum sur le traité de Maastricht alors que rien ne l’y obligeait. Où en serait l’Europe si un seul chef d’État avait osé soumettre le traité de Rome au verdict populaire ? » (Courrier International, 3.9.92)

« C’est une grosse erreur d’organiser un référendum. […] Je ne crois pas que les Français, individuellement, puissent avoir une opinion sur le traité. C’est trop compliqué. » (Antoine Pinay, Le Figaro, 9.9.92)

« Beaucoup de gens ne comprennent toujours pas l'Europe. Et ce que les gens ne comprennent pas bien, ils ne le votent pas bien. » (Daniel Bilalian, TV Magazine, 13.6.04)

« Le traité de Maastricht fait la quasi-unanimité de l’ensemble de la classe politique. Les hommes politiques que nous avons élus sont tout de même mieux avertis que le commun des mortels. » (Élisabeth Badinter, Vu de Gauche, septembre 1992)

« Ainsi qu’on l’a vu lors du référendum interne du PS, tous les médias et tous les partis de gouvernement, sans oublier l’establishment économique, feront campagne pour le oui. » (Éric Zemmour, Le Figaro, 31.12.04)

Le non « va consister à flatter les passions qui font une France réactive, conservatrice, étatiste, égalitariste, passions négatives et réactives, passions qui nous isolent et sur lesquelles on ne peut guère construire que du ressentiment. » (François Éwald, Les Échos, 5.10.04)

« Il y a bien sûr aussi beaucoup de partisans du oui, c’est le cas de la majorité des éditorialistes. Mais c’est le propre de la majorité des élites françaises, comme au sein de tous les pays européens d’ailleurs. Ce qui ne signifie pas qu’il y ait une domestication de la pensée ; ils bénéficient simplement d’une meilleure information que les autres et suivent de plus près les débats – c’est leur métier. » (Alain Duhamel, janvier 2005, site www.expression-publique.com)

oui contre Auschwitz, pour Airbus et pour Danone

« Il y a eu deux événements importants cette semaine qui expliquent pourquoi l'Europe est une nécessité absolue quand on est républicain. L'un est Auschwitz, l'horreur, l'abomination. Une Europe pour dire plus jamais ça, pour être un rempart contre la barbarie. L'autre fait qui est tourné vers le futur, c'est le nouvel Airbus. […] En juin prochain, on votera pour ou contre l'Europe, point final. » ( Jack Lang, TF1, 25.1.05)

« Tout le contenu du nouveau traité est depuis plus de vingt ans inscrit en lettres d'or dans nos stratégies industrielles. » (Antoine Riboud, PDG de Danone, Libération, 7.5.92)

Votez non, ce sera oui quand même

« Si seuls les quatre-cinquièmes des États ont ratifié le traité dans un délai de deux ans, le Conseil européen se saisit de la question. Cela signifie que, si leur masse critique est suffisante, les États qui auront ratifié le traité iront de l'avant. Ils […] se réuniront le lendemain pour approuver la nouvelle Constitution. Ceux qui pensent que rien ne se passera en cas d'échec se trompent. Nous avons trop investi dans cette Constitution pour accepter son échec. » (Inigo Mendez de Vigo, député européen, Le Monde, 5.1.05)

Avec le oui, on va se parler, on va s’aimer

« Maastricht apporte aux dernières années de ce siècle une touche d’humanisme et de Lumière qui contraste singulièrement avec les épreuves cruelles du passé. » (Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Monde, 6.5.92)

« Au-delà des considérations techniques, la création d’une monnaie unique en Europe a une signification plus profonde. C’est la naissance d’un langage commun. » ( Jean Boissonnat, L’Expansion, 3.9.92)

« On ne peut dire que “oui”, oui à la paix, oui à la compréhension entre les peuples, oui à l’union qui fait la force. » ( Jacques Delors, L’Yonne républicaine, 24.8.92)

« Interrogez les peuples de Bosnie, de l’ex-Yougoslavie, de Pologne et des autres pays. Ils nous disent : “ chers amis français, entendez-nous. Apportez-nous votre soutien et votre oui. Ce sera un oui à la française, à l’amitié, à la paix, à l’union. Votre oui à l’union fera tâche d’huile dans nos pays où nous souffrons tant ”. Les gens qui sont aujourd’hui sous les bombes seraient désespérés si les Français tournaient le dos à l’unité européenne. » ( Jack Lang, France Inter, 18.9.92)

« La merveilleuse légende de l’Europe s’inscrit surtout dans l’ordre de la dynamique et du symbole. Cette décision prise par des pays libres et souverains de préférer la coopération à la guerre est stupéfiante lorsqu’on y pense. Le seul éclair apparu dans les ténèbres de l’histoire depuis qu’elle existe. » ( Jean Daniel, Le Nouvel Observateur, 25.11.04)

« Je crois que l’Europe est la plus belle nouvelle dans l’histoire de l’humanité depuis cinquante ans. » (Harlem Désir, Le Monde, 21.10.04)

« Je crains qu’en disant non, en votant “non”, en refusant, au motif qu’il est bon mais pas parfait, le texte proposé, vous ne preniez le risque de rompre purement et simplement la chaîne de l’espérance. » (BHL, Le Point, 23.09.04)

Le peuple de gauche vote oui avec l’aristocrate Giscard

« [Comme le 20 septembre 1792], le 20 septembre 1992 il y aura d’un côté l’Europe du mouvement, celle des Lumières, celle de l’espérance incarnée par l’armée révolutionnaire porteuse d’universalité et de l’autre les forces du passé, contre-révolutionnaires, amalgame d’armadas conduites par des despotes en dentelle de l’Europe réactionnaire dont le seul moteur est le refus. » (Ségolène Royal à Strasbourg, 17.9.92)

« Voter contre ce traité, ce serait voter contre nous-mêmes, contre l’histoire, contre le socialisme démocratique. » ( Jack Lang, Le Nouvel Observateur, 21.10.04)

« Il faut ratifier ce texte car, pour la première fois, il dessine l’Europe que nous voulons : une Europe politique et sociale. » (Bertrand Delanoë et Dominique Strauss-Kahn, Le Monde, 3.7.04)

« Jamais un traité européen n’avait assigné à la construction européenne des objectifs aussi proches de ceux des socialistes. » (Dominique Strauss-Kahn, Le Nouvel Observateur, 11.11.04.)

« Oui, pour aller de l’avant dans les conquêtes sociales, il n’est d’autre avenir que la Constitution de l’Europe. » ( Julien Dray, Assemblée nationale, 6.5.9 2)

« Mon raisonnement est profondément social-démocrate. À vrai dire, je n’ai pas encore compris pourquoi les libéraux veulent de cette Europe-là » (Michel Rocard, Libération, 3.8.92)

« Le traité de Maastricht agit comme une assurance-vie contre le retour à l’expérience socialiste pure et dure. » (Alain Madelin à Chalon- sur-Saône, 4.9.9 2)

« Prétendre que ce projet constitutionnalise le libéralisme est un simple mensonge. »(Bernard Guetta, France Inter, 11.12.03)

« Sans enthousiasme, fort perturbé, avec un soupçon de mauvaise conscience, je voterais oui. » ( Jean-François Kahn, Marianne, 27.11.04)

Voter non, c’est voter pour la mort dans d’atroces souffrances

« Si le “non” l’emporte, on ne reparlera plus de l’Europe mais des batailles qui se sont déroulées au cours des siècles passés . » (Simone Veil, 14.9.92)

« Si le “non” l’emporte, on sait ce que se passera : l’Europe continuera sans nous, la France sera diminuée, appauvrie, méprisée. » (Ségolène Royal, RTL, 4.10.0 4)

« Si, par malheur, le scénario-catastrophe que j’imagine devait se produire, il y a aurait deux conséquences . La première, en vérité mineure, serait de déconsidérer les socialistes français à l’échelle de l’Europe. La seconde, majeure, serait de rayer pour dix ans la diplomatie française du théâtre d’opérations mondial. » ( Jacques Julliard, Le Nouvel Observateur, 18.11.04)

« Un “non” au référendum serait pour la France et l’Europe la plus grande catastrophe depuis les désastres engendrés par l’arrivée de Hitler au pouvoir. » ( Jacques Lesourne, Le Monde, 19.9.92)

Les nazis votent non

« Je suis persuadé que les jeunes nazillons qui se sont rendus odieux à Rostock votent “non” à Maastricht. » (Michel Rocard, Le Figaro, 17.9.9 2)

« Préfère-t-on la logique de l’épuration ethnique à celle de l’intégration européenne ? » ( Jean-François Kahn, L’Événement du Jeudi, 3.9.92)

« En votant “non”, nous donnerions un magnifique cadeau, sinon à Hitler, à Bismarck. » (Alain- Gérard Slama, Le Figaro, 18.9.92)

« Moi aussi, j’ai peur de l’Allemagne. […] Il ne faut pas prendre l’Allemagne pour un gros chien dressé parce qu’elle a été irréprochablement démocratique depuis quarante-cinq ans. » (Françoise Giroud, Le Nouvel Observateur, 3.9.92)

« M. De Villiers, donc s’installa à l’Elysée. […] Le “non” français à Maastricht fut interprété, de fait, comme un encouragement aux nationalismes. Il relança la guerre dans les Balkans . […] Si bien que, sans aller, comme certains, jusqu’à imputer à ce maudit “non” le soulèvement transylvain, la nouvelle guerre de Trente ans, entre Grèce et Macédoine, les affrontements entre Ossètes du Nord et du Sud, puis entre Russes et Biélorusses, bref, sans aller jusqu’à lui attribuer toutes les guerres tribales, ou para tribales, qui enflammèrent l’Europe de l’Est, on ne peut pas ne pas songer que c’est lui, et lui seul, qui offrit à Berlin l’occasion de son nouveau “Reich”. » (B HL, Le Figaro, 18.9.92)

Votez oui pour avoir des joujoux, des sous et des sourires

« Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie » (Michel Rocard, Ouest-France, 27.8.92)

« Si le Traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, RTL, 30.7.92)

« Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité. » (Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Figaro, 20.8.92)

« L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry à Béthune, 12.9.92)

« Plus que jamais, le monde a besoin d’Europe pour se moins mal porter. » (Olivier Duhamel, JDD, 18.7.04)

« Avec Maastricht, on rira beaucoup plus. » (Bernard Kouchner, Tours, 8.9.92)

« L'effort de rationalité qu'exige l'adhésion à la Constitution reste à construire dans l'opinion. » (Pierre Le Marc, France Inter, 8.9.04)

Votez non, c’est voter Bush

« Ne nous y trompons pas, en cas de non français, c’est Bush qui serait le grand vainqueur » (Claude Allegre, Libération, 12.10.04)

« Dire oui au traité, c’est plus que jamais dire à Bush que nous ne le laisserons pas faire. Dire non, c’est apporter un soutien de plus à ce fauteur de guerre, c’est déstabiliser l’Europe et donc faire le jeu de l’impérialisme américain. » ( Jack Lang, cité par Libération 5.11.04)

« S’il est bien un individu qui souhaitait ardemment aujourd’hui un affaiblissement de l’Europe, c’est bien le président Bush. » (Michel Rocard, Libération, 2.7.04)

Oui, l’humoriste de Charlie hebdo est un âne

« Le traité, quoi qu’on en dise, loin de trahir l’opinion majoritaire des peuples concernés, la reflète plutôt fidèlement. » (Philippe Val, Charlie hebdo, 24.11.04)

Oui, comme disait ma grand-mère « Moi, mon idée dans cette affaire, c’est le bon vieux proverbe de ma grand'mère : “un tiens vaut mieux que deux tu l’auras”. Le projet de constitution européenne n’est pas parfait, loin de là. Mais elle est où la perfection ?» (Alain Rémond, Marianne, 27.11.04)

« Cette raison de plus de voter oui s’appelle Laurent Fabius. » (Sylvain Bourmeau, Les Inrockuptibles, 1.12.04)

Votez oui pour la Bourse

« Si vous voulez que la Bourse se reprenne, votez “oui” à Maastricht ! » (Michel Sapin, université d’été du PS à Avignon, 31.8.92)

Avec l’Europe, on mangera proprement dans le wagon restaurant « Pour pouvoir dîner à la table de l’Europe [monétaire], encore faut-il savoir se tenir à cette table et ne pas manger avec ses doigts. […] Si la monnaie unique a un mérite, et un seul, c’est d’obliger les pays à se conduire correctement. » ( Jean-Marc Sylvestre, France Inter, 18.9.92)

« La France est une locomotive. Elle n’a pas le droit d’être dans le wagon de queue. […] Le train de l’espoir ne passe pas deux fois. » ( Jack Lang, RTL, 23.8.92)

«Si la France disait, soudain, “non” à tout ce qu'elle a fait depuis près d'un demi siècle, non seulement elle y perdrait son rôle de locomotive de l'Europe mais son tandem avec l'Allemagne en serait compromis et les rênes de l'Union seraient reprises par celles des capitales qui rêveraient de limiter l'Europe à un espace économique commun, politiquement et militairement dépendant des Etats-Unis. » (Bernard Guetta, France Inter, 1.12.04)

Votez oui contre PLPL

« La bataille pour le “oui” sera dans ces conditions évidemment la grande bataille pour la liberté de notre continent, et je l’espère la grande défaite de tous ces altermondialistes qui ont tout à la fois la candeur et l’impudence de se déclarer “antilibéraux”, disons plus simplement ennemis de la liberté. » (Alexandre Adler, Le Figaro, 20.10.04)

« Ceux qui sont, au sein du Parti socialiste, contre le marché et contre la concurrence, il sont pour quoi ? Ils sont pour quelque chose de plus dirigiste que la Chine communiste d’aujourd’hui ? » (Alain Duhamel, RTL, 15.11.04)

« Si le “oui” l’emporte, le PS accomplira l’abjuration officielle de la matrice marxiste. C’en sera fini du mythe de la rupture. » (Christophe Barbier, L’Express, 4.10.04)

Votez « oui », le RTA en a envie ! « Il n’y a certes pas de raison d'Etat européenne qui obligerait au “oui” - ce serait la pire des pédagogies. Mais il y a une certaine idée de la politique qui oblige à ne pas se moquer de l'intelligence des citoyens. » (Edwy Plenel, Le Monde2, 18.9.04)

 HOMME MODERNE

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