mardi

L'entreprise-vampire

 

A cause de leur inefficience croissante, les grandes entreprises ne sont plus capables de créer de la valeur, mais seulement "d'aspirer" la richesse des autres acteurs économiques, du corps social, et des états...

Pour satisfaire les exigences des marchés financiers, les entreprises doivent afficher une croissance annuelle des bénéfices d'au moins 20%. Pour la plupart des entreprises, une telle performance est impossible avec une croissance économique globale qui n'est que de 2 à 4%.

De plus, à cause leurs méthodes de gestion (downsizing, pression constante sur les salariés, recherche de la rentabilité immédiate, encouragement du conformisme et refus du risque…) les entreprises sont devenues incapables de créer la vraie valeur économique, qui naît de l'innovation, dont les matières premières sont l'intelligence, l'imagination, l'anticonformisme, et le temps.

Faute de créer des richesses sur un rythme de 20%, les entreprises doivent donc augmenter leurs profits en "aspirant" de la richesse supplémentaire qui est prélevée sur la nature et sur les autres acteurs économiques, c'est à dire au détriment du reste de la société et de la véritable richesse du monde.

Les entreprises prélèvent de la richesse sur les salariés par une réduction des salaires et des avantages sociaux, ou en exigeant une plus grande quantité de travail pour le même salaire, ou encore par les "restructurations" et les "délocalisations", c'est à dire en remplaçant les salariés occidentaux par des esclaves du Tiers-Monde. La misère dans laquelle sont plongés les chômeurs et les sans-abris est le résultat d'un transfert de richesse, selon le principe des vases communicants.

Les entreprises prélèvent aussi de la richesse sur leurs clients en augmentant les prix et en abaissant la qualité des produits et des services, ou bien sur leurs fournisseurs en exigeant des prix toujours plus bas, et en organisant la baisse des cours des matières premières minières ou agricoles.

Les entreprises prélèvent également de la richesse sur la nature et sur les populations qui ont été spoliées de leurs terres ou de leurs ressources, condamnés à rejoindre les bidonvilles et à devenir esclaves dans les "ateliers de la sueur" des multinationales.

Enfin, les entreprises prélèvent de la richesse sur les états, c'est à dire sur les contribuables, en obtenant toujours davantage de subventions injustifiées et d'exonérations de cotisations sociales ou d'impôts, tout cela grâce au "lobbying" et au contrôle des partis politiques par des organisations et réseaux occultes qui transforment les gouvernements en serviteurs d'intérêts particuliers au lieu de l'intérêt général.

Les entreprises prétendent "créer des richesses". En réalité, leurs profits ne sont qu'un tour de passe-passe, réalisé en oubliant de comptabiliser le coût des destructions, de la pollution et du malheur humain qui auront été nécessaires pour permettre les "profits". Pour les entreprises, tous ces coûts ont une valeur nulle. Une autre erreur délibérée est la sous-estimation du coût réel des ressources naturelles utilisées. Si tous ces coûts étaient pris en compte, il y aurait un chiffre astronomiquement négatif dans la colonne "profit" des entreprises. En vérité, les entreprises devraient être rebaptisées "centre d'esclavage et de nuisance"...

Mais à long-terme, un capitalisme qui ne respecte pas l'homme et l'environnement se condamne lui-même. Comme un virus ou un cancer, le capitalisme-vampire est en train de tuer son support, la Terre, son écosystème, et ses habitants.

"Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe de s'implanter où il veut, le temps qu'il veut, pour produire ce qu'il veut, en s'approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales."  Percy Barnevick, PDG d'ABB, 1995

Les salaires des patrons

Alors que l'on demande au citoyen ordinaire de travailler plus pour un salaire de misère, dans une précarité généralisée, et sous la menace permanente d'une "restructuration" ou d'une délocalisation", les entreprises engrangent des bénéfices record. Le bénéfice net totalisé par les 40 plus grandes entreprises françaises a été de 57 milliards d'euros en 2004. Mais le coût humain de ces profits n'a pas été chiffré.

Pendant que les salariés s'appauvrissent, les dirigeants de ces entreprises s'octroient des augmentations souvent à deux chiffres, alors même que leur salaire est déjà 500 fois supérieur au salaire moyen de leurs employés...

Pour exemple, voici le salaire des patrons des 40 entreprises françaises du CAC 40, le principal indice de la Bourse de Paris. (chiffres 2003)

 

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lundi

La crise, résultat de 30 ans de libéralisme

Comment 30 ans de libéralisme ont détruit nos sociétés

La crise actuelle est partie des "subprimes" mais il s'agit en fait d'une crise systémique qui aurait eu lieu de toute façon car elle est l'aboutissement de 30 ans de déséquilibres profonds créés par le libéralisme, ou plus exactement l'ultralibéralisme, cette idéologie fabriquée sur mesure par les élites économiques pour servir leurs intérêts et satisfaire leur avidité sans limite.

Le libéralisme avait déjà été appliqué dans les années 20, avec notamment une dérèglementation du secteur bancaire. Il en a résulté la crise de 1929 et la grande dépression qui a suivi et dont le monde n'est sorti que "grâce" à la guerre.

Suite au désastre qu'il avait engendré, le libéralisme avait été mis au placard, remplacé par le keynésianisme, c'est à dire une intervention régulatrice et stimulatrice des états dans l'économie.

Mais dès la fin de la seconde guerre mondiale, un groupe de personnes inspirées et réunies par Friedrich von Hayek (le pape de l'ultra-libéralisme, en photo ci-contre) ont fondé la "Société du Mont-Pèlerin", un club de réflexion dont le but était de convertir à nouveau les états au libéralisme.

36 personnalités étaient présentes lors de la première conférence le 10 avril 1947, dont Hayek bien sûr, Milton Friedman (prix Nobel d'économie et l'un des principaux théoriciens du libéralisme), Karl Popper, Maurice Allais, et Bertrand de Jouvenel(politicologue et économiste libéral, controversé pour son passé pendant l'occupation et son interview complaisante d'Adolf Hitler en 1936, il est aussi le fondateur du think tank de prospective "Futuribles").

Pour promouvoir l'idéologie libérale et la diffuser dans les cercles dirigeants, les membres de la Société du Mont Pélerin ont fondé une centaine d'autres think tanks et réseaux d'influence, comme la Heritage Foundation, le Cato Institute ou le Manhattan Institute.

Leur stratégie a atteint son but dans les années 80 avec l'arrivée au pouvoir de personnalités politiques entièrement acquises au libéralisme, en particulier Margaret Thatcher et Ronald Reagan.

Dès lors, les états ont progressivement abdiqué de leur pouvoir au bénéfice des multinationales et des banques. Ils ont privatisé et déréglementé massivement l'économie, en faisant disparaitre la quasi totalité des contraintes et des contrôles, laissant se développer les paradis fiscaux afin de faciliter l'évasion fiscale, et permettant aux grandes entreprises et aux plus fortunés d'échapper presque totalement à l'impôt. Les états se sont également désengagés de l'économie, abandonnant toute politique industrielle, cessant de préparer le long-terme, et privatisant tout ce qui pouvait devenir une source de profit pour le secteur privé, détruisant ou abandonnant les services publics.

Parmi les mesures inspirées par le libéralisme, il y eut en particulier la dérégulation du système bancaire aux Etats-Unis où l'administration Clinton avait supprimé le garde-fou mis en place par Roosevelt suite à la crise de 1929 pour interdire aux banques de dépôt d'être en même temps des "banques d'investissement", c'est à dire de spéculer en bourse avec l'argent des déposants.

Mais la mesure clé a été la suppression des barrières douanières et du contrôle des changes. C'est ce qui a rendu possible la "mondialisation", c'est à dire la libre circulation des marchandises et des capitaux, permettant aux entreprises de "délocaliser" pour exploiter la main d'œuvre à bas coût dans les pays du tiers-monde, et augmenter ainsi la concurrence sur un marché du travail désormais mondialisé lui aussi.

Cela a été possible grâce à la complicité des dirigeants de droite et de gauche, du fait de leur liens avec les multinationales et les banques, directement ou à travers les think tanks ou "clubs de réflexion" où se retrouvent l'élite des pouvoirs financiers, économiques, politiques et médiatiques.

Les délocalisations massives qui s'en sont suivi ont provoqué la désindustrialisation des pays occidentaux et un appauvrissement sans précédent de la population ordinaire, au point de faire disparaître les classes moyennes par le chômage, la précarité généralisée et la baisse des salaires réels. Dans le même temps, les délocalisations favorisaient l'essor spectaculaire de la Chine et quelques autres "pays émergents" où se concentraient les délocalisations, bouleversant au passage les équilibres géopolitiques.

Mais pendant qu'une majorité de la population s'est appauvrissait, la minorité bénéficiaire de la mondialisation s'enrichissait, dont une extrême minorité de façon astronomique, ce qui permettait à des statistiques en trompe-l'œil d'afficher une hausse moyenne des revenus de 2% par an.

L'effondrement du pouvoir d'achat des classes moyennes est la véritable cause de la dépression économique actuelle dont la "crise des subprimes" n'a été que le déclencheur.

Une hyper inflation masquée

La baisse des salaires réels est aussi le résultat d'une hyper inflation, elle aussi masquée dans des statistiques officielles dont les produits de référence ne sont pas du tout représentatifs des dépenses ordinaires d'un ménage. Cette hyper inflation résulte de la baisse de la valeur intrinsèque de la monnaie, du fait de la monnaie créée en excès par les banques et les marchés financiers. En transformant les variations boursières en profit, les "investisseurs" créent de la monnaie sans contrepartie en biens nouveaux dans l'économie réelle. C'est ce qui crée l'inflation, car chaque dollar ou chaque euro correspond à une fraction plus petite des biens disponibles. C'est ainsi que se sont envolés les prix du logement, de l'alimentation et de l'énergie (les 3 biens réels les plus essentiels), une hausse amplifiée par la spéculation immobilière et la spéculation boursière sur les matières premières industrielles et agricoles.

Cette spéculation qui a attisé l'inflation est elle-même le résultat de l'excès d'enrichissement des plus riches. Car ceux qui ont déjà tout placent leurs masses de capitaux en excès sur les marchés financiers et dans l'immobilier, créant des "oscillations destructrices" et des bulles spéculatives qui explosent en faisant à chaque fois des dégâts dans l'économie réelle.

Les causes de la crise financière

Conformément aux commandements de l'idéologie libérale, les états avaient laissé se développer sans aucun contrôle le marché des "produits dérivés", ces titres financiers complexes qui permettent de démultiplier les variations boursières, à la hausse comme à la baisse, grâce à des "effets de levier" cumulés pouvant atteindre 100 (en clair, permettant de jouer 100 millions en bourse avec un capital de seulement 1 million). En seulement 15 ans après leur création au début des années 1990, les produits dérivés ont pu se développer sans aucun contrôle, jusqu'à atteindre le montant astronomique de 683.000 milliards de dollars en 2008. A elles toutes seules, les banques Citigroup et Bank of America détiennent chacune 17.500 milliards en produits dérivés, dont une part importante a perdu toute valeur mais reste inscrite dans les bilans à la valeur d'achat, dissimulant ainsi des pertes abyssales.

Ce sont les effets de levier des produits dérivés qui expliquent comment les banques ont pu perdre des dizaines de milliards au point de se retrouver en faillite.
Parmi ces produits dérivés, il y avait les fameux "subprimes", des emprunts immobiliers titrisés qui transféraient des banques vers les acheteurs de titres le risque de non remboursement. De plus, la collusion entre les banques et les agences de notation chargées d'évaluer les risques a conduit à leur sous-estimation délibérée.

La phase finale de la crise financière

Les banques et les assurances ont joué au casino boursier des sommes colossales qu'elles ne possédaient pas, et elles ont perdu.

Dans un premier temps, les pertes ont été transférés aux états, selon le principe du libéralisme qui consiste à privatiser les bénéfices et nationaliser les pertes.

Les états ne disposant pas réellement de l'argent qu'ils avaient prêté aux banques, ils l'ont emprunté... aux banques, celles-ci ayant le pouvoir de créer de la monnaie par le simple fait de prêter de l'argent.

Le renflouement des banques ainsi que la baisse des recettes fiscales (du fait de la crise) ont fait exploser la dette publique des pays occidentaux, alors qu'elle avait été préalablement creusée par la désindustrialisation, la baisse des revenus (causée par la stagnation des salaires, le chômage et la précarité), l'effondrement de la consommation, l'évasion fiscale et les allègements d'impôts pour les riches et les grandes entreprises.

La plupart des pays occidentaux sont maintenant au bord de la faillite, avec des niveaux d'endettement de près de 100% du PIB, voire davantage.

Le transfert des pertes des banques sur des états déjà affaiblis n'était pas tenable très longtemps. C'est pourquoi nous en arrivons aujourd'hui à la phase finale du grand hold-up: le transfert des pertes bancaires vers les citoyens de base.

Les uns après les autres, les gouvernements de droite et de gauche sont en train d'adopter des plans "d'austérité" qui vont diminuer les revenus et les prestations sociales (retraites, allocations chômage, systèmes d'assurance maladie) tout en augmentant les impôts et les taxes. On peut aussi prévoir que la crise servira de prétexte à finir de privatiser ce qui peut encore l'être, principalement dans les secteurs encore publics et semi-publics (énergie, poste, santé, éducation, justice, police, forces armées...).

Le libéralisme a sapé la démocratie, ruiné les classes moyennes, abandonné les citoyens au bon vouloir des multinationales, et transformé les ex pays riches en "pays en voie de sous-développement". Au final, le libéralisme aura entièrement détruit nos sociétés par l'anéantissement des états-nations et l'explosion des inégalités, nous faisant revenir aux conditions sociales du Moyen-Age avec une minorité de très riches et la misère pour le plus grand nombre.

En complément cet article...


Maurice Allais Maurice Allais était un membre fondateur de la Société du Mont Pèlerin. Agé de 99 ans, il prend aujourd'hui position contre l'ultra-libéralisme. Dans "Réalités industrielles", une revue publiée par le ministère des finances, le seul français à avoir reçu le prix Nobel d'économie écrit: "Le libéralisme ne saurait être un laisser faire". Il dénonce les responsabilités du système né de "la conséquence de la libéralisation inconsidérée du commerce international". "Nous avons été conduits à l’abîme par des affirmations économiques constamment répétées, mais non prouvées. Par un matraquage incessant, nous étions mis face à des vérités établies, des tabous indiscutés, des préjugés admis sans discussion. Cette doctrine affirmait comme une vérité scientifique un lien entre l’absence de régulation et une allocation optimale des ressources. Au lieu de vérité il y a eu, au contraire, dans tout ceci, une profonde ignorance et une idéologie simplificatrice. (...)

L’enjeu capital actuel est le risque d’une destruction de l’agriculture et de l’industrie françaises. Ce danger est réel et j’emploie le mot destruction car il est représentatif de la réalité. Un tel risque provient du mouvement incessant des délocalisations, elles-même dues aux différences de salaires entre, d’une part, des pays développés tels que ceux de l’Amérique du Nord ou d’Europe de l’Ouest, et, d’autre part, ceux d’Asie ou d’Europe orientale, par exemple la Roumanie ou la Pologne. Un écart de salaire élevé, aussi extrême qu’un rapport de un à six par exemple, n’est pas supportable sur le long terme par les entreprises des pays où le revenu est plus élevé. (...) Cela ne veut pas dire que j’oppose entre elles ces différentes régions, qui me semblent toutes des victimes actuelles ou à venir du libre-échangisme voulu par l’OMC, le FMI et par Bruxelles en ce qui concerne l’Europe."

Voir l'article "Maurice Allais flingue le néo-libéralisme dans une revue financée par Bercy"


A lire sur Agora Vox, "
Les mauvaises raisons de la supériorité chinoise"

Extrait: "Sur la question du déficit commercial, rappelons cette simple donnée: alors que le déficit commercial de l’UE avec la Chine était déjà de 33 milliards d’euros en 1999, il atteignait 7 ans plus tard 131 milliard? 400 % de hausse ! On trouvait alors le chiffre énorme, impensable, inacceptable... Oui, mais voilà: en 2008, il bondissait à 170 milliards ! Et on sait déjà que le chiffre pour 2010 sera encore pire. (...) La situation est donc claire: dans un marché totalement dérégulé, tel qu’il existe aujourd’hui, il est presque impossible de fabriquer sur le sol européen des produits manufacturés de grande consommation. Seuls les Allemands y parviennent encore, dans certaines conditions et dans certains secteurs. La concurrence des produits chinois est irrésistible. Ce qui est vrai pour l’Europe l’est aussi pour les Etats-Unis, qui offrent sans doute le cas le plus caricatural de cette évolution délétère. La concurrence chinoise nous tue. Toutefois Alain Minc sera content: nous mourrons guéris."

A voir, "Le capitalisme depuis 1975" est un documentaire de Jean Druon (réalisateur de "Alerte à Babylone") sur la totale victoire idéologique du libéralisme et la façon dont il a pris le pouvoir dans le monde, avec notamment une interviews de Milton Friedman réalisée au Mont Pèlerin près de Genève, lors d'une réunion de la société du même nom...
 voir le film


A voir également, "Le malheur est dans le prêt", documentaire à propos d'un système financier devenu fou...
 voir le film

 

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dimanche

Délocalisations et Mondialisation


la mégapole de Shenzhen en Chine

La mondialisation libérale consiste principalement en la suppression de toute entrave à la circulation des marchandises et des capitaux, rendant possible les délocalisations, les chantages à l'emploi, et les profits sans précédent des multinationales. Au risque de causer la désindustrialisation et le déclin géopolitique des pays occidentaux...

Faire baisser le "cout du travail"

Pour maximiser le profit des entreprises, la solution la plus facile et la plus efficace est de faire baisser le "coût du travail". Il existe d'autres moyens pour accroître les profits (l'innovation, la recherche et développement...), mais leurs résultats sont incertains et ne peuvent être obtenus qu'à long-terme, alors que la réduction du "coût du travail" permet de générer une augmentation des profits de façon certaine et immédiate.

La baisse du "coût du travail" est obtenue en réduisant les salaires et les charges sociales, et en augmentant le temps de travail.

Et pour que les salariés acceptent des conditions moins avantageuses, il est nécessaire d'augmenter la concurrence sur le marché du travail.

Le but central de la mondialisation: augmenter la concurrence sur le marche du travail

Les délocalisations et les chantages à l'emploi ont révélé l'objectif principal de la "mondialisation": instituer un nouvel esclavage en mettant en concurrence directe les salariés de tous les pays, grâce à la suppression des barrières douanières et des restrictions à la circulation des capitaux.

A travers une série d'accords internationaux (établis depuis 1995 dans le cadre de l'OMC), cette déréglementation a permis aux multinationales de dissocier totalement le lieu de production du lieu de vente, en délocalisant les usines en Chine pour vendre les produits en Amérique du Nord ou en Europe, là où se trouvaient les consommateurs et le pouvoir d'achat.

Au début, les délocalisations ne concernaient que les emplois industriels. Aujourd'hui, elles touchent tous les secteurs, y compris le tertiaire (comptabilité, services informatiques, call-centers...) la haute technologie, ou la recherche et développement.

Les délocalisations continueront tant que les entreprises auront le moindre profit à y gagner, c'est à dire tant que le salarié européen ou nord-américain n'aura pas accepté les mêmes conditions que le salarié chinois, en travaillant 70 heures par semaine, 6 jours sur 7, avec une semaine de vacances par an, sans protection sociale, le tout pour un salaire de moins de 150 euros par mois.

Certains espèrent qu'avec le temps, les salaires des "pays émergents" rejoindront ceux des pays occidentaux. Mais cet espoir est illusoire tant que l'absence de démocratie dans les pays émergents empêche toute revendication sociale pour l'amélioration des salaires et des conditions de travail. De même, tant que la surpopulation assure une surabondance de main d'oeuvre disponible, l'égalisation des conditions de travail et des salaires ne peut se faire que par le bas.

Kaohsiung, ChineCette baisse massive et durable du coût du travail pour les entreprises rend moins utiles les investissements dans la robotisation des moyens de production, les esclaves coûtant encore moins cher que les robots. Ainsi, les usines délocalisées en Europe de l'Est ou en Chine ressemblent aux usines des années 70, avec un retour au travail à la chaine des ouvriers.

Paupérisation et enrichissement

La paupérisation des consommateurs occidentaux pourrait sembler être un mauvais calcul de la part des multinationales, car au bout du compte, la baisse des revenus entraînera l'effondrement de la consommation. Mais en réalité, dans les prévisions des multinationales, la consommation globale ne sera pas affectée. Tout d'abord parce que l'appauvrissement des classes moyennes est compensée par un enrichissement sans précédent des "classes supérieures" qui profitent à plein du libéralisme. Ces 10 dernières années, pendant que les classes moyennes s'appauvrissaient, le revenu des 1% les plus riches n'a jamais autant augmenté. Ce que les uns ont perdu, les autres l'ont gagné, selon le principe bien connu des vases communicants.

Par ailleurs, la baisse de la consommation des classes moyennes en Occident est équilibrée par l'accroissement massif du nombre de consommateurs dans les pays émergents. Même si les revenus y sont faibles, cette faiblesse est compensée par le nombre (la population additionnée de l'Inde et la Chine est de 2,2 milliards d'habitants).

Le prix écologique de la mondialisation

L'intensification de la circulation des marchandises d'un continent à l'autre entre les lieux de fabrication, d'assemblage et de vente se fait au prix d'un accroissement considérable des transports (par avions, bateaux, ou camions) et donc de la pollution au CO2. Une pollution également accrue par l'entrée des pays émergents dans l'âge industriel et la "société de consommation", avec la généralisation de la voiture et du mode de vie occidental polluant.

Outre la pollution globale au CO2, les pays émergents payent au prix fort les conséquences écologiques de leur croissance économique effrénée. Les pollutions causées par les accidents industriels se multiplient en Chine, où les habitants des villes portent souvent des masques, protection dérisoire contre une pollution de l'air qui tue 400.000 chinois chaque année.


le quartier de Pudong à Shanghai

Epuisement et dépression collective des citoyens occidentaux

Pendant que la Chine ou l'Inde faisaient des efforts massifs et continus pour l'éducation de sa population et utilisait l'argent public de façon optimale pour développer ses infrastructures et son industrie, les dirigeants des pays occidentaux comme les Etats-Unis et la France se sont ingéniés à abrutir leur population (pour la rendre plus facilement manipulable), à affaiblir les énergies individuelles, à saboter l'éducation et les services publics (pour justifier ensuite leur privatisation), et à dilapider et détourner l'argent public.

Au moment où les citoyens devraient redoubler d'imagination et de créativité pour relever le "défi de la mondialisation", ils sont épuisés, déprimés, vidés de leur énergie par leurs dirigeants qui n'ont cessé de les vampiriser et de les brimer (au nom de la "tolérance zéro").

L'avantage majeur dont disposait l'Occident jusqu'à présent était son avance dans les industries technologiques et culturelles. L'épuisement des énergies, l'abêtisation, et une société de plus en plus étouffante et répressive ont affaibli les capacités d'innovation et réduit les atouts des pays occidentaux, en voie d'être rattrapés puis dépassés par la Chine, l'Inde, et d'autres pays émergents.

Désindustrialisation et déclin de l'occident

Les délocalisations représentent un danger stratégique pour les pays occidentaux, en particulier pour les pays européens. L'affaiblissement des secteurs industriels entraîne à sa périphérie celui des "services à l'industrie", de la recherche et développement, et finalement des sièges sociaux qui tendront à se rapprocher des nouveaux centres de production et de consommation. Bientôt le savoir-faire ainsi que la capacité d'initiative seront perdus dans un ensemble de secteurs dont certains sont essentiels pour le rang que ces pays souhaitent occuper dans le monde. La puissance géopolitique et militaire repose sur la puissance économique et technologique. Une fois appauvris et désindustrialisés, les pays occidentaux devront renoncer à leur leadership mondial, au bénéfice des actuels "pays émergents", au premier rang desquels se trouvent la Chine et l'Inde.

Les Etats-Unis et surtout l'Europe de l'Ouest sont en voie de désindustrialisation. Un chiffre donne une idée de l'ampleur du phénomène: en France, le poids de l'industrie manufacturière dans le PIB a été réduit de moitié entre 1990 et 2007, passant de 34% à 17%. Et le développement du secteur des services est insuffisant pour compenser la désindustrialisation (d'où la stagnation du PNB européen, avec une croissance inférieure à 2% par an contre 12 à 14% pour la Chine).

Depuis 10 ans, les capitaux occidentaux se sont investis massivement dans les pays émergents, avec pour conséquence des infrastructures et un appareil productif vieillissant dans les pays occidentaux où les investissements ont manqué. Les villes et les usines des pays émergents sont souvent plus modernes que dans les pays européens désormais en voie de sous-développement, tandis que les anciens "pays en voie de développement" sont en train de devenir les pays riches des prochaines décennies. Bientôt, les rôles seront inversés, et les citoyens européens réduits à la misère deviendront les esclaves qui fabriqueront à bas coût les produits consommés en Chine.

défilé de soldats chinoisL'ironie du sort, c'est que ce sont les "forces vives" du capitalisme (les entreprises) qui sont en train de transformer la Chine en superpuissance, alors que c'est la dernière grande dictature communiste de la planète.

Car la Chine est toujours dirigée par un parti unique, sans élections libres, et ses dirigeants ont toujours affirmé que la phase actuelle n'était qu'un moyen transitoire pour parvenir à la victoire du "socialisme".

Les dirigeants chinois ont parfaitement mis en pratique la stratégie des arts martiaux et de la sagesse orientale: utiliser la force de l'adversaire contre lui-même.

La Chine a analysé méthodiquement les faiblesses de l'Occident, en identifiant parfaitement le point faible principal, à savoir l'incroyable cupidité des multinationales et le dévoiement du pouvoir politique par les élites économiques. La Chine a peut-être aussi été inspirée par cette citation de Lénine: "Les capitalistes étrangers font tout pour l'argent. Ils essaient même de nous vendre la corde avec laquelle nous les pendrons."

Le 21è siècle sera donc asiatique, et les deux premières puissances économiques mondiales seront la Chine et l'Inde. Après avoir dillapidé leurs ressources dans les guerres, détestés du monde entier, les Etats-Unis seront sur la voie du déclin, sauf si ils décident une guerre nucléaire contre la Chine pour sauvegarder leur position dominante. Quant à l'Europe, elle est durablement affaiblie par un élargissement sans fin, par les délocalisations, et par l'impuissance économique volontaire des états.

Consommateurs irresponsables

Les délocalisations n'auraient pas été possibles sans l'inconscience et l'irresponsabilité des consommateurs qui achètent des produits sans se soucier des conditions de production et de leurs conséquences.

Les citoyens ont encore le moyen de mettre en échec les délocalisations en boycottant totalement les productions délocalisées, ce qui implique une grève quasi totale de la consommation de produits manufacturés (produits électroniques et informatiques, vêtements, chaussures, articles de sport, de jouets, etc). Le lieu de fabrication est indiqué sur les produits. La mention "made in PRC" (signifiant "Popular Republic of China") est souvent utilisée pour dissimuler l'origine chinoise au consommateur non-averti.

Pour être efficace, cette grève doit avoir lieu tant que les consommateurs occidentaux représentent encore la part majoritaire du chiffre d'affaire des multinationales.

Restaurer les barrières douanières

Chaque pays est dans une situation différente, avec une culture et une histoire différentes. Il est donc normal que les systèmes sociaux soient différents. De même qu'une cellule est pourvue d'une membrane pour maintenir les conditions nécessaires à son milieu intérieur, la seule manière pour un pays de sauvegarder son système social est d'établir des barrières douanières, pour équilibrer les conditions économiques différentes des pays d'où proviennent les produits importés.

Il n'existe donc que deux solutions pour mettre fin aux délocalisations et au déclin industriel des pays occidentaux: l'alignement des conditions sociales sur celles en vigueur dans les pays émergents, ou bien, le rétablissement des barrières douanières proportionnellement aux différences de salaires, de droits sociaux, et de législation environnementale.

Dernier moment pour agir

La période actuelle est le dernier moment pour agir. Il n'y aura en effet plus de retour en arrière possible lorsque les machines, les capitaux, et le savoir-faire seront partis ailleurs. Il sera également trop tard lorsque la capacité d'action des états (et donc des citoyens) aura été totalement neutralisée par les accords multilatéraux, les traités européens, et surtout, par l'effet conjugué de l'endettement(dont le remboursement représente déjà le quart des dépenses de l'état en France) et de la réduction des recettes de l'état, du fait de la désindustrialisation et de l'appauvrissement des salariés.

 

Chiffres


 

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samedi

Les mensonges du libéralisme

 

"Le libéralisme, c'est plus de choix et des meilleurs prix pour le consommateur"

FAUX: Selon le dogme libéral lui-même, le libéralisme ne peut fonctionner que si il existe une concurrence suffisante de l'offre. Or dans les faits, le capitalisme libéral tend vers la concentration et la formation de monopoles qui éliminent toute concurrence, réduisent le choix du consommateur et font monter les prix (ou baisser la qualité).

Dans le domaine des services publics comme la distribution d'eau, la poste, ou les chemins de fer, leur privatisation s'est toujours traduite par une augmentation des coûts pour l'usager, une diminution du service, et une réduction des investissements dans l'entretien des infrastructures. Un exemple parmi d'autres: dans les années 90, le FMI et la Banque mondiale ont obligé les Philippines à privatiser la gestion de l'eau. Au début, les prix ont baissé de 20%, une baisse utilisée par la propagande libérale pour démontrer l'utilité des privatisations. Mais 10 ans plus tard, le prix de l'eau a été multiplié par 5.

Quant aux systèmes de retraites privés (les fonds de pension), ils consistent à priver les salariés de toute sécurité, en les livrant aux incertitudes de la gestion des organismes financiers. En cas de faillite de ces derniers, les salariés se retrouvent sans retraite malgré des années de cotisation. C'est ce qui s'est passé aux Etats-Unis en 2002 avec la faillite d'Enron.

"Le libéralisme, c'est le libre-jeu du marche"

FAUX: Toujours selon le dogme libéral, le libre-jeu du marché nécessite la transparence du marché et de l'information.
En réalité, à cause des pratiques d'opacité et de l'inégalité dans l'accès à l'information, le consommateur ne peut choisir en connaissance de cause.

"La croissance crée des emplois"

FAUX: La croissance crée des emplois dans un premier temps, mais elle sert surtout à financer les "restructurations" et les délocalisations. Au bout du compte, elle détruit davantage d'emplois qu'elle n'en crée.

"Seul le marche est apte a déterminer le juste prix des matières premières, des devises, ou des entreprises"

FAUX: Les marchés sont essentiellement guidés par la spéculation et la recherche du profit à court-terme. Les fluctuations des cours sont souvent irrationnelles, excessives, et soumises à la manipulation. Ces oscillations excessives des cours sont destructrices, provoquant ruines et faillites dans l'économie réelle. Mais dans le même temps, ces oscillations sont aussi génératrices de profit pour les spéculateurs. Encore le principe des vases communicants…!

"L'entreprise crée des richesses. Elle est la source de la prospérité des pays et de leurs habitants"

FAUX: le plus souvent, les entreprises ne créent pas de richesses, car la valeur créée est inférieure aux coût réel des ressources utilisées ou détruites, si on prend en compte le coût environnemental et humain, ainsi que le coût réel des matières premières non-renouvelables.

Le "profit" des grandes entreprises est en réalité prélevé sur la nature, saccagée par l'exploitation, l'urbanisation et la pollution, ou "vampirisé" sur d'autres acteurs économiques:

  • sur les salariés qu'on aura licencié pour économiser des coûts ou "augmenter la productivité", ou dont on aura réduit la rémunération ou la protection sociale.
  • sur les consommateurs qui doivent payer plus pour une qualité ou une quantité moindre.
  • sur les fournisseurs (en particulier sur les producteurs de matières premières minières ou agricoles)
  • sur d'autres entreprises dont on aura provoqué la faillite par des pratiques déloyales, ou qui sont rachetées pour être ensuite dépecées, vendues par morceaux, et dont dont les salariés sont transformés en chômeurs.
  • sur les populations du Tiers-Monde qui ont été spoliées de leurs terres et de leurs ressources, et qui ont été réduites en esclavage, obligées de travailler dans les mines ou les "ateliers de la sueur" des entreprises transnationales, ou pire encore, obligées de servir de cobayes à l'industrie pharmaceutique, ou de vendre leurs organes (le plus souvent un rein ou un oeil) qui seront ensuite greffés à des malades fortunés. (le prix payé pour le prélèvement d'un rein va de 20.000 euros en Turquie, à seulement 800 euros en Inde)

"La mondialisation profite a tous"

FAUX: Entre 1992 et 2002, le revenu par habitant a chuté dans 81 pays. Dans le Tiers-Monde, le nombre des "extrêmement pauvres" a augmenté de près de 100 millions.

L'écart des salaires s'est également creusé de manière fantastique. Prenons l'exemple d'une ouvrière chez un sous-traitant asiatique de Disney qui fabrique des vêtements à l'effigie de Mickey pour les consommateurs occidentaux. Cette ouvrière travaille dans un "atelier de la sueur", 14 heures par jour, 7 jours sur 7, sans aucune protection sociale, sans droit de grève, le tout pour un salaire horaire de 0,28 dollars. Dans le même temps, le salaire horaire du PDG de Disney est de 2800 dollars, soit 10.000 fois plus.

Les 225 personnes les plus riches du monde cumulent un patrimoine global de 1000 milliards de dollars, l'équivalent du revenu annuel des 3 milliards de personnes les plus pauvres de la planète, soit 47% de la population mondiale. La fortune additionnée des 84 personnes les plus riches dépasse le produit intérieur brut de la Chine avec ses 1,2 milliard d'habitants.

En 2002, 20% de la population mondiale accapare 80% des richesses, possède plus de 80% des voitures en circulation et consomme 60% de l'énergie, tandis que le milliard d'habitants les plus pauvres se partagent 1% du revenu mondial.

"Le libre-jeu du marche crée par lui-même les conditions de l'équilibre"

FAUX: Le libre-jeu du marché produit l'équilibre uniquement en moyenne sur une longue période. En réalité, il oscille en permanence autour de l'équilibre, et ces oscillations sont brutales et destructrices. Une économie libérale entraîne un environnement économique instable qui prive les individus de toute sécurité, les obligeant à s'adapter sans cesse aux aléas de la conjoncture et aux "restructurations économiques".

Or comme toute vie biologique, l'être humain a besoin d'un minimum de stabilité de son environnement. Le libéralisme est donc contraire à l'homme et à la vie dans son ensemble, le libéralisme ayant aussi pour conséquence l'exploitation sauvage de la nature et la pollution généralisée de l'écosystème.

"Le libéralisme est le seul choix possible, sous peine de s'isoler du Monde"

FAUX: Certes, un pays cours le risque d'une délocalisation accrue des entreprises si il ne va pas dans le sens de leurs désirs. Du fait de la mondialisation, les salariés occidentaux sont désormais en concurrence avec les salariés de l'Inde ou de la Chine, y compris pour des emplois qualifiés dans le tertiaire ou les secteurs technologiques. Tant qu'il y aura le moindre profit à réaliser en délocalisant, les entreprises iront au plus offrant, dans le pays où elles trouvent les lois sociales et environnementales les moins contraignantes.

Mais si il en est ainsi, c'est parce que nos gouvernements se sont entendus pour créer ces conditions, en appliquant simultanément dans tous les pays les déréglementations prônées par l'idéologie libérale. Ils ont réalisé la mondialisation uniquement dans un sens favorable aux entreprises, sans la contrepartie d'une mondialisation au niveau des lois de protection sociale et environnementale. La mondialisation néo-libérale est résolument dissymétrique.

D'autre part, cette absence apparente de choix revient de fait à une dictature des entreprises. Accepter cette dictature, c'est renoncer au pouvoir souverain des Etats et des représentants élus du Peuple. C'est donc renoncer à la démocratie, et accepter à terme un esclavage généralisé.

Bonus

 "Je décrirais plutôt la globalisation comme la liberté pour mon groupe d'investir où il veut pour le délai qu'il veut, de produire ce qu'il veut, de rechercher ses matières premières où il veut et de vendre ses produits où il veut, en s'embarrassant le moins possible des droits des travailleurs et des accords sociaux."  Percy Barnevik  PDG de ABB, membre du groupe de Bilderberg et de l'European Round Table

 

extraits du livre "Les nouveaux Maîtres du Monde" de Jean Ziegler

 "Au cœur du marché globalisé, le prédateur. Banquier, haut responsable de société transnationale, opérateur du commerce mondial. Il accumule l'argent, détruit l'état, dévaste la nature et les êtres humains, et pourrit par la corruption les agents dont il s'assure les services au sein des peuples qu'il domine.

Pour les forts, mais aussi pour les faibles qui rêvent de les rejoindre, le bonheur réside désormais dans la solitaire jouissance d'une richesse gagnée par l'écrasement d'autrui, par la manipulation boursière, par la fusion d'entreprises toujours plus gigantesques et l'accumulation accélérée de plus-values d'origines les plus diverses. Dernière invention en date de la société de la cupidité: breveter le vivant.

La rationalité marchande ravage les consciences, elle aliène l'homme et détourne la multitude d'un destin librement débattu, démocratiquement choisi. La logique de la marchandise étouffe la liberté irréductible, imprévisible, à jamais énigmatique de l'individu. L'être humain est réduit à sa pure fonctionnalité marchande."

 

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vendredi

La Programmation Mentale

Révélations épouvantables quant aux techniques de contrôle mental

Un document déclassifié de la CIA, datant du 7 janvier 1953, décrit des expériences d’un cynisme effrayant, qui vise le déclenchement du phénomène psychique connu sous le nom de personnalités multiples chez des jeunes de 19 ans. Les sujets ont clairement démontré qu’ils peuvent passer d’un état complètement éveillé à un état hypnotique profond provoqué… avec le téléphone, en recevant un message écrit, en utilisant un code, un signal, ou certains mots. Il est ressorti de façon évidente que le contrôle des victimes peut passer d’un individu à un autre sans grande difficulté. Les expériences sur ces jeunes ont montré qu’elles peuvent servir comme courrier dans des buts informationnels, sans en être conscientes.

CIA Bluebird, MKULTRA

CIA – La Central Intelligence Agency – a été constituée sur la base de la Loi de la Sécurité Nationale de 1947. L’un des sujets principaux des investigations de la CIA était le contrôle mental (Mind Control). À partir des informations qui ont été déclassifiées, on a appris que le premier programme de contrôle mental datait de 1950 sous le nom de BLUEBIRD. En août 1951, BlueBird a été renommé ARTICHOKE. Celui-ci a pris fin en 1956.

Le projet MKULTRA a commencé officiellement en 1953. L’étymologie MK est supposée provenir du terme allemand mind kontrolle. Bon nombre des chercheurs allemands nazis accueillis par les USA après la Deuxième Guerre Mondiale ont participé au développement de MKULTRA. La corrélation entre les expériences des camps de concentration nazis et les nombreux projets secondaires de MKULTRA est évidente.

En 1973, Richard Helms, directeur général de la CIA à l'époque, ayant eu des informations par certaines sources sur les enquêtes qui devaient être faites sur l'Agence qu'il dirige, a ordonné la destruction de tous les dossiers et des fichiers MKULTRA. La Commission d'enquête des agences du renseignement du Sénat (Senate Intelligence Comitee) ont pu trouver, toutefois, au cours des enquêtes en 1976, quelques documents secrets.

Le sénateur Frank Church, qui a dirigé les enquêtes du Congrès sur les actions illégales de la CIA a déclaré que l'agence était «une grande tromperie misérable» fonctionnant au-dessus de la loi, planifiant des assassinats, espionnant de façon illégale des milliers de citoyens Américains, en droguant même les citoyens, dans ses efforts de créer de nouvelles armes pour son arsenal secret.

En 1977, par une demande faite au nom du libre accès à l'information, 16.000 pages de documents sur les techniques et les expériences de contrôle mental ont été trouvées parmi les documents comptables de la CIA.

Les projets de controle mental de la CIA

Un document de la CIA daté du 10 Février 1954, décrit une expérience de programmation mentale des... assassins ! (L'expérience est encore plus choquante si l'on considère que les deux individus qui dans ce cas ont été soumis à la programmation mentale, sont des femmes): X a été instruite (après avoir exprimé sa crainte vis-à-vis des armes à feu) d'utiliser n'importe quelle méthode pour réveiller Y (plongée dans un profond sommeil hypnotique) et, en cas d’insuccès, d'utiliser les armes à feu, en tirant une balle vers Y.

Elle a été instruite à ne pas hésiter à "tuer". X a accompli sa mission, y compris tirer un coup de fusil vers Y. L'arme n'était pas chargée. Une fois que quelques suggestions leurs ont été faites, les deux personnes ont été réveillées de l'hypnose. X a nié en totalité que la séquence précédente aurait eu lieu.

En plus de 60 ans, le programme de contrôle mental de la CIA, MKULTRA, s’est extraordinairement développé, devenant une action de type mammouth. La nature de ses recherches comprend les sujets suivants, formulés sous forme interrogative :

Est-il possible d'imposer par un contrôle post-hypnotique une action contraire aux principes moraux fondamentaux de l'individu ?
Est-il possible d'altérer la personnalité d'un individu ?
Est-il possible de garantir une amnésie totale sur certains événements, dans toute circonstance ?
Est-il possible de programmer un sujet et qu'au bout d'une heure il soit déterminé à faire tomber un avion ?
Est-il possible de mettre au point un système de transformation des sujets indépendants en des agents totalement soumis aux programmateurs mentaux ?
Est-il possible de transférer le contrôle de ceux-ci vers des agents fidèles, mais qui ne sont pas entraînés au contrôle mental, qui déclencheraient les réactions souhaitées par l'utilisation de certains codes et signaux ?

Dr. G. H. Estabrooks affirme: Dans les années 1920, les hypnotiseurs des cliniques avaient déjà appris à fragmenter l'individu en des personnalités multiples genre Dr Jekyl et Mr Hyde. Pendant la deuxième guerre mondiale, j'ai mis en pratique cette technique en ayant comme sujet un lieutenant de marine que je vais nommer Jones. J'ai fragmenté sa personnalité en Jones A et Jones B. Jones A, autrefois un marin «normal», est devenu complètement différent. Il parlait de la doctrine communiste très sérieusement. Il a été reçu avec enthousiasme par les cellules communistes et on lui a accordé de façon délibérée la retraite déshonorante de la marine. Jones B était la personnalité plus profonde qui connaissait toutes les pensées de Jones A, mais qui avait été instruite à ne rien dire pendant les phases conscientes. Tout ce que j'ai eu à faire était de l'hypnotiser, d'entrer en contact avec Jones B et ainsi j'étais en liaison directe avec la zone communiste.”

Le Dr. Jose Delgado, médecin neurochirurgien et professeur à l'Université de Yale, a reçu des fonds pour ses recherches liées à l'implantation des électrodes dans le cerveau, réalisant des expériences sur les enfants et les adultes. Dans les années ’50, il a créé une électrode miniature qui, placé dans le cerveau du sujet, pouvait recevoir et transmettre des signaux électroniques. Delgado pouvait contrôler les mouvements de ses sujets à l'aide d'une télécommande. Il a fait une démonstration spectaculaire, en illustrant le contrôle des mouvements d'un taureau, dans le cerveau duquel le chercheur avait implanté une électrode. Ensuite il est entré dans l'arène du taureau. L'animal s'est précipité vers Delgado, mais d'un coup il s'est arrêté, avant même de le toucher. Le puissant taureau avait été arrêté tout simplement en appuyant le bouton d'une petite télécommande que Delgado tenait dans sa main.

Dans la seconde moitié du XXe siècle, les projets de contrôle mental ont donné lieu à un vaste abus politique dans la psychiatrie. Des dizaines de milliers de personnes ont été soumises à des expériences de programmation mentale, souvent à leur insu ou sans leur consentement.

Le Dr. William Sweet a participé à des expériences dans lesquelles des électrodes étaient implantées dans le cerveau des sujets et on leur injectait de l’uranium, à l'Université de Harvard. Les médecins de l'armée ont été impliqués dans des tests pour dépister les effets du LSD au moins jusqu'à la fin des années 70. Les sujets des expériences LSD incluaient des enfants âgés de cinq ans à 11 ans, on leur a implanté des électrodes dans le cerveau.

Svali, un ex-programmeur de MKULTRA qui a réussi à quitter l'organisation criminelle des «Illuminati» où elle même a été programmée mentalement, dit: «Par le projet Paperclip, la CIA a participé à faire venir en Amérique des scientifiques nazis après la Seconde Guerre Mondiale. La plupart étaient des dirigeants francs-maçons, et certains ont même appartenu à l'élite "Illuminati" dans leur pays. Beaucoup de chercheurs appartenant à ces sectes sataniques sont infiltrés dans la CIA, au FBI et d'autres services secrets. MKULTRA a été fondée en partie avec l'argent des "Illuminati". "

L'evolution du Projet MKULTRA - le Projet MONARCH

Sur la base de différentes sources, les chercheurs du domaine ont conclu qu'il existe 149 sous-projets qui fonctionnent sous l'égide du projet MKULTRA. Le projet MONARCH n'a pas été identifié dans les documents officiels du gouvernement comme l'un des sous projets correspondants. Il est mentionné plutôt par des survivants, des thérapeutes et des personnes de l'intérieur. MONARCH est susceptible d’être la résultante des sous projets MKSEARCH comme l'opération Spellbinder qui visait à créer des assassins (soi-disant «candidats manciuriens») qui pouvaient être activés par une phrase ou un mot clé, alors qu'ils étaient en transe post-hypnotique.

Le nom de monarque n'est pas nécessairement lié au statut impérial, mais il se réfère au papillon monarque. Quand une personne est soumise à un traumatisme par électrochocs, elle ressent un état de sustentation, comme le vol d'un papillon.

Il y a aussi la symbolique de la métamorphose de ce papillon : de l'état de cocon, d'endormissement il se transforme en une bel insecte volant. Les victimes MONARCH, bien qu'elles soient maltraitées au-delà de l'imagination, étant programmées mentalement par des traumatismes psychiques, elles croyaient qu'elles étaient spéciales, se transformant en quelque chose de très beau.

Le principe et le but du contrôle du mental dans le projet MONARCH pourrait être décrit comme une forme de dissociation structurée et l'intégration occulte réalisées en vue du "cloisonnement" du mental en de multiples personnalités dans le cadre d'un système bien organisé et contrôlé par les programmeurs.

Le contrôle MONARCH est une programmation mentale basée sur des états de trauma. Habituellement les sujets sont programmés très tôt, souvent avant même la naissance. Pour que le mental résiste aux tortures qu'il subit, il se divise pour former les différents compartiments ou alter ego.

Ce qui était auparavant appelé «syndrome de personnalité multiple", est actuellement reconnue comme «identité dissociative", et ce déséquilibre est le fondement de la programmation mentale MONARCH. La prochaine étape est l'introduction de commandes ou de messages détaillés dans "l'alter ego" particulier. Au cours de la programmation sont inclus des rituels sataniques, pour «attacher» un démon ou un groupe de démons à l'alter ego correspondant, ce qui déclenche des phénomènes de possession démoniaque ou satanique.

Si nous faisons l'analogie entre le contrôle mental de type MONARCH et un programme informatique complexe nous réalisons ce qui suit : un fichier (alter ego) est créé par traumatisme, répétition et renforcement. Pour activer le fichier ou l'alter ego, le programmeur utilise un code d'accès ou un mot de passe.

La victime est appelée "esclave" par son programmeur, lui-même appelé «maître». Environ 75% des esclaves MONARCH sont des femmes, parce qu'elles possèdent une tolérance accrue à la douleur et qu’elles ont tendance à se «dissocier» plus vite que les hommes. Les sujets sont principalement utilisés pour des opérations secrètes, prostitution, pornographie. La participation à l'industrie de divertissement est très élevée et, comme nous le montrerons dans les articles suivants, la plupart des «stars» dans ce milieu ont subi une programmation mentale de type MONARCH.

Revelations choquantes d'une ancienne programmeuse du programme MKULTRA-MONARCH

Ces dernières années, ont commencé à paraître des témoignages de personnes qui ont subi une programmation mentale et aussi de certaines personnes qui ont joué le rôle de "programmeurs mentaux". Dans la plupart des cas, les programmeurs désignés sont formés à leur tour par des techniques de contrôle mental, en devenant eux-mêmes des victimes de traumatismes et de violence psychologique, mentale et physique, qui ont annulé leur discernement. Cet article contient des extraits de récits et de témoignages d'une femme qui a été programmeur chez MKULTRA-MONARCH et qui formait également des programmeurs dans l'organisation criminelle des "Illuminati". Le pseudonyme sous lequel elle a fait ces révélations est Svali.

L’ancienne programmeur de MONARCH a choisi d'utiliser un pseudonyme, car elle craint pour la vie de ses enfants et de son mari. Elle est née en 1957 à Alexandria, en Virginie. Sa mère et son beau-père appartenait au groupe des "Illuminati". Sa mère faisait partie du conseil régional de Washington, occupant "le siège de spiritualité." Svali raconte que les "Illuminati" ont six «places» dans le conseil des maîtres supérieurs : science, gouvernement, leadership, éducation, spiritualité et armée (bien sûr que leur soit-disant spiritualité n'a rien à voir avec la véritable spiritualité et l'amour de Dieu).

Elle et sa famille faisaient partie de ce groupe occulte jusqu'il y a 15 ans, quand ils ont réussi à le quitter et qu’ils ont commencé une thérapie mentale à l’inverse de la programmation mentale. Ces dernières années, Svali a été consultant pour un groupe de survivants de ces expériences, traitant de problèmes liés à la programmation mentale dans le cadre du culte et des abus rituels.

Svali est écrivain et infirmière. Elle a publié un livre intitulé "Illuminati : comment le culte programme les êtres humains". Plusieurs experts ont estimé que les révélations de Svali sont "des renseignements précieux ». Nous vous offrons ci-après de courts extraits de ses récits.

«Les Rituels occultes ne sont qu'une partie de ce que nous avons appris dans cette organisation et cinq autres domaines d'intérêt étaient traités avec la même attention. J'ai passé plus de temps à apprendre l'histoire, les langues, et les sciences, que de participer à des rituels, mais ils étaient importants pour le groupe. J'ai étudié pour devenir infirmière et j'ai également obtenu un certificat de connaissance en espagnol. Après mes études, en 1981 j'ai commencé à travailler au "siège" de gestion de la région de San Diego. Le conseil de direction de San Diego se réunissait à Ramona Ca., sur la propriété d'un homme du nom de Jonathan Meiers. Un de ses noms dans le culte était «Main noire» parce qu'il portait des gants noirs quand il travaillait avec les gens (c'est-à-dire quand il les programmait). Il était l'instructeur principal du groupe et l'un des individus les plus sadiques et brutaux que j'ai rencontrés. Il a «supprimé» presque tous les formateurs qui travaillent avec lui, mais j'ai réussi à miner son autorité, parce que j'avais une connaissance du conseil de direction, qui était en conflit avec lui et qui m'a aidée.

Les "Illuminati" sont un groupe politique typique de ceux qui travaillent «en sous main», avec une mentalité du genre « la loi du plus fort »; tous veulent monter dans la hiérarchie. Après 12 années de collaboration avec Jonathan, je suis arrivée à le seconder. Alors qu'il s'apprêtait à se retirer, cependant, parce qu'on n’était pas d’accord, il a planifié une mise en scène pour que je sois rétrogradée de la position que j'occupais. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai quitté le groupe en 1995, dégoûtée par les mensonges, les escroqueries, leur politique et que je craignais pour ma vie. J'ai commencé une thérapie avec le Dr. Mundgaze en Texas qui ne savait pas comment m'aider à me déprogrammer. Il a dit: "tu as un rang plus élevé que ceux que j'ai déjà traités et tu es mieux et plus profondément programmée."

Comme je me souvenais de tout et que je pouvais évoquer ces souvenir pendant les activités quotidiennes (je n'avais pas besoin de passes hypnotiques ou des régressions temporelles, comme les autres personnes qui ont souffert de programmation mentale), j'ai commencé à travailler sur moi-même, seule. J'ai passé une année entière en me déprogrammant intensément, toute seule. J'avais été programmeur de haut niveau et j'ai pu utiliser toutes mes connaissances pour défaire ce qu'on avait fait sur moi. Peu à peu j'ai commencé à réaliser de quel genre d'abus j'avais été victime et ce que j'avais fait aux autres, comprenant seulement maintenant que ces méthodes n’étaient pas normales et qu'elles n’étaient utilisées que pour la manipulation, et cela m'a révolté de plus en plus."

Fritz Springmeier, un chercheur de renom des Illuminati et de leurs procédés de programmation mentale, dit: «L'action de celui qui programme mentalement est beaucoup plus "propre", mais elle est aussi destructive pour le programmeur que pour la victime. Le plus souvent, celui qui programme est également programmé et contrôlé au niveau mental. Aucune des deux parties n'est au courant de l'activité qu'elles déroulent et, pourtant, toutes les deux sont impliquées dans la perpétuation de ce programme d'esclavage diabolique qui a ses racines dans les camps de concentration nazis. Ce programme a été initié par les nazis, sous le commandement du Dr Josef Mengele, qui a été mis en position de fonctionnement maximale, ici aux États-Unis avec l'OSS / CIA à travers l'Opération Paperclip.

Après la prise de conscience du rôle qu'elle a joué, Svali avoue: «J'ai été l'un de ces criminels et maintenant je le regrette énormément. Je tiens à faire ces révélations sur le groupe des "Illuminati", en signe de reconnaissance envers Dieu. J'ai également écrit ce livre pour ceux qui suivent la thérapie, pour les aider à comprendre l'organisation et ses méthodes. "

Ces techniques sont perpétuées de façon insidieuse, par les familles. Comme d'autres qui ont réussi à quitter ce milieu occulte l’ont raconté, la «formation» des enfants commence très tôt et les atrocités auxquelles certains d'entre eux sont soumis sont inimaginables. Voici ce que dit Svali sur les conséquences que ces techniques de contrôle mental ont provoqués sur ses proches :

"Il y a deux ans, mes enfants m'ont parlé des abus auxquels ils ont été soumis, à leur tour. Avant de quitter le groupe, les "Illuminati" me disaient que mes enfants seront des leaders dans le Nouvel Ordre Mondial. Mes deux enfants rêvent la nuit en allemand (langue que les "Illuminati" parlent), bien que pendant la journée ils n'ont jamais entendu parler la langue allemande, et ils ne la parlent ni ne la comprennent. Après je me sois évadée, mon ex-mari vint un jour chercher les enfants et parler avec eux.

Il dit alors: «Tu ne veux pas revenir dans la "famille", les enfants ont refusé d’aller avec lui.» Puis il s'est envolé pour la Californie, et a démissionné, a changé de domicile et maintenant il fait un traitement contre la personnalité multiple et les abus rituels. Mon fils de 12 ans est maintenant presque entièrement réintégré et plus heureux que jamais. C’est plus difficile pour ma fille de 16 ans. Mais je garde foi en Dieu, qui nous a aidés à tous nous guérir. Maintenant je me rends compte que ce que j'ai fait était mal.

Ma sœur se rappelle de l'abus rituel subi quand elle avait trois ans et la façon dont la grand-mère, avec l’aide de mon père, l'emportaient à l'âge de trois et cinq ans chez des connaissances qui abusaient sexuellement d'elle. Ensuite elle est devenue alcoolique à l'âge de 13 ans et elle a essayé à plusieurs reprises de se suicider. Mon frère aîné n'a aucun souvenir de quoi que ce soit jusqu'à l'âge de 20 ans. Et il a tenté de se suicider quand il avait huit ans. Mon frère le plus âgé est toujours à la course, il a peur de vivre n'importe où plus de quelques mois car il est convaincu qu'ils veulent l’attraper. Et il a tenté de se suicider à plusieurs reprises dans son enfance."

Brice Taylor, "modèle présidentiel", l'une des victimes MONARCH qui a eu la chance d'échapper à ce programme, raconte dans une interview: «Beaucoup d'hommes politiques sont invités à faire appel à des escortes de CIA pour le sexe. Ainsi, ils ne se trouveront pas dans la position vulnérable de dire des secrets nationaux à quelqu'un de l'extérieur. L'"Élite", qui vise à instaurer un Nouvel Ordre Mondial et un gouvernement mondial unique, affirme que la planète est trop peuplée, et que quelque chose doit être fait : la guerre psychologique et biologique. L'Élite (c'est-à-dire les francs-maçons "Illuminati") considère la programmation mentale comme "l'AS dans la manche", quelque chose à quoi les gens ne s'attendent pas, une arme invisible".

Le but de l'organisation criminelle des Illuminati

Avant de présenter les techniques de contrôle mental et la façon dont les victimes peuvent être reconnues, il est important de comprendre l'«idéologie» des "Illuminati", quand ils programment mentalement l'être humain.

Sans doute, toutes les organisations poursuivent des buts certains. Dans le cas des "Illuminati", l'objectif va bien au-delà des avantages financiers. Ils veulent, ni plus ni moins que diriger le monde en instaurant le "Nouvel Ordre Mondial." Ils croient qu'ils sont nés pour diriger. Ils sont arrogants et ils considèrent la population comme des "moutons stupides" très faciles à contrôler par les dirigeants avec une poigne de fer.

Leur plan est, pour résumer, comme suit: d'abord créer un effondrement financier, et on proposera de le résoudre par des structures supranationales (telles que l'Union Européenne). Puis, à un moment donné, la conquête militaire suivra, région par région, visant à créer une anarchie, et puis le gouvernement va déclarer l'état d'urgence et imposer la loi martiale.

Svali dit que la plupart des survivants de MONARCH de moins de 36 ans parlent de la programmation militaire qui leur a été faite. Les "Illuminaţi" forment leurs «esclaves» pour être préparés pour toute réaction des êtres humains qui résisteront. Beaucoup de victimes de la programmation mentale seront ensuite appelées au "devoir" par certains codes et mots de passe spécifiques. Ces codes d'accès des esclaves MONARCH sont conçus pour créer dans leur programmation un système entièrement fidèle à leur organisation. Des mots de passe spécifiques vont être ensuite utilisés pour détruire totalement les alter ego qui ne sont pas fidèles à l'organisation.

Svali se souviens que quand elle a quitté le groupe des Illuminati, environ 1% de la population des États-Unis faisait partie des "Illuminati", ou sympathisait avec eux, ou a été victime d'une programmation mentale. Bien que cela ne semble pas beaucoup, imaginez 1% de la population à être bien formé à l'utilisation des armes, à contrôler des masses de gens, aux techniques psychologiques et comportementales et avoir des liens avec des groupes paramilitaires. Les "Illuminaţi" pensent qu'ils peuvent facilement «conquérir» le reste de 99% des citoyens.

L'agenda des francs-maçons "Illuminati" contient beaucoup plus de "points", mais ce que j'ai décrit ci-dessus est la base sur laquelle ils s'appuient. Pour eux, il est très important de transmettre cet agenda aux générations à venir. Svali dit que lorsqu'elle faisait partie du groupe maléfique des "Illuminati", ceux-ci ont dit que ses enfants verraient l'instauration de ce nouvel ordre mondial au 21e siècle. Actuellement, les "Illuminati" préparent tranquillement leur ordre du jour en s'infiltrant dans les mass médias, dans le système bancaire, dans l'éducation, dans les gouvernements, dans la science, dans l'église.

Ils ont cherché au cours des dernières centaines d'années à prendre le contrôle de ces domaines. Les "Illuminati" ne vont pas dans une institution en disant: «Salut, je suis franc-maçon, membre des " Illuminati "local et je voudrais prendre le contrôle de votre banque. Ils commencent par investir des fonds au fil des ans et par de nombreuses personnes. Peu à peu, ils achètent de plus en plus d'actions de la banque (ou d'autres institutions qu'ils souhaitent contrôler) jusqu'à détenir un contrôle financier majoritaire au sein de l'institution visée.

Pour les "Illuminati" francs-maçons l'image dans la société est très importante . Ils feraient n'importe quoi pour maintenir une apparence respectable, normale. Ils ne parlent jamais ouvertement de leur ordre du jour ou des activités de la secte. Ils apparaissent souvent comme amnésiques envers ces aspects.

Svali raconte dans son livre: «Dans un comité de pilotage dont j'étais membre, d'une ville très importante, métropolitaine des États-Unis, ont peut trouver :

  • l’ensemble de l’annuaire de l'administration locale des petits investisseurs
  • un administrateur et actionnaire d'une entreprise de défense du gouvernement
  • un directeur d'une école chrétienne
  • l’adjoint au maire
  • un Journaliste
  • une infirmière
  • un médecin
  • un psychologue du comportement
  • un colonel de l'armée
  • un commandant de la Marine

À une seule exception, tous vont à l'église chaque semaine. Tous étaient très respectés dans la société. Aucun d'entre eux ne semblait être «mauvais» ou «différent».

Svali considère que de nombreux «Illuminati» sont des gens agréables, même charismatiques dans la journée et que certains d'entre eux sont complètement inconscients du mal dans lequel ils sont impliqués la nuit.

de Daniela Voicu

YOGAESO

jeudi

L'argent ou l'illusion du pouvoir

Les gouvernements, les multinationales et les organisations criminelles ont un point commun : l'argent. Les hommes et les partis politiques, dont l'objectif premier est la conquête du pouvoir, se doivent d'avoir un soutien financier qui leur permette d'y accéder. Ce soutien, provenant soit de grandes entreprises soit de personnes possédants les dîtes entreprises, leur permettra de faire campagne. Ce sera aussi une garantie pour le donateur d'une fidélité du bénéficiaire aux engagements qu'il aura pris. L'homme politique qui sait que la victoire passe par une communication efficace, et donc onéreuse, dépend entièrement des milieux financiers qui peuvent faire ou défaire sa carrière à volonté.

La présidentielle a la corbeille :

On peut encore en faire le constat cette année aux États-Unis, où John Mc Cain et Bill Bradley, pour des raisons qui doivent autant à la tactique qu'à leurs convictions, se sont engagés à réformer le système de financement des campagnes électorales, présidentielles et législatives. Mal leur en a pris dans un pays où même les parlementaires du congrès profitent de financements intéressés. Il nous est tout de même permis de douter de la sincérité des candidats susnommés quand on sait que le démocrate Bill Bradley a bénéficié de la manne de compagnies telle que Citigroup, Merrill Lynch, Goldman Sachs, et Morgan Stanley, et que le républicain JohnMc Cain, président du Senate Commerce Committee, a été commandité par US West, AT&T, Viacom, Boeing et Bank of America, des groupes en lien étroit avec le comité qu'il préside.

Al GoreGeorge W Bush

Les deux candidats restant en lice pour les présidentielles 2000 américaines étaient le vice-président Al Gore et le gouverneur du Texas, George W. Bush.

En 1999, George W Bush a soulevé 37 millions de dollars en quatre mois - avant une primaire simple - plus que l'ensemble de ce que Bill Clinton et Bob Dole ont levé pour leurs campagnes respectives de 1995 et de 1996.
Le démocrate Al Gore bénéficie principalement des largesses de la National Education Association, de la Walt Disney Company et de Loral Space and Communications. Cette dernière compagnie a tiré bénéfice du desserrement de l'administration de Clinton vis-à-vis des restrictions qui concernaient la vente d'équipement de haute technologie en Chine. On peut noter à ce sujet que dès 1996, Henry Kissinger a été engagé auprès de la société Walt Disney comme consultant sur les activités liées à la Chine. Al Gore obtient également l'argent de Goldman Sachs et Citigroup, aussi bien que d'Ernst and Young et Bell South.
Le républicain Bush est soutenu par Philip Morris, AT&T, Atlantic Richfield, et Archer Daniels Midland pour ne citer que celle-là. Il n'est pas surprenant que les plus grands donateurs professionnels de G. W. Bush soient des compagnies de l'état du Texas, comprenant Enron Corporation et la famille Bass.

Finance, sociétés secrètes et terrorisme :

On a la surprise de constater que des entreprises qui, à priori, ont des objectifs différents, puisqu'elles soutiennent des candidats de partis opposés, se retrouvent main dans la main à d'autres niveaux.
En 1996, les membres de l'organisation Bilderberg se réunissaient à Toronto. Andreas Dwayne (USA), président de Archer Daniels Midland, soutien des républicain, côtoiera Peter D.Sutherland, président de Goldman Sachs International, soutien des démocrates. Henry Wendt, quand à lui, est un des directeurs de Atlantic Richfield, et il est membre du groupe frère des Bilderberg, la Commission trilatérale.
Le vice-président Al Gore est la marionnette obligeante de son patron, le Président Clinton. Ce dernier est un Trilateraliste à long terme qui a été promu au groupe Bilderberg en 1991, à Baden Baden, en Allemagne.
George W. Bush a pour conseillers en politique étrangère Richard Pearle et Richard Armitage, tous deux membres de longue date des Bilderberg. Son père, l'ancien Président George Bush, avait une place de choix auprès de ces organismes plus ou moins secrets, secret garanti par la complicité des médias. Cette complicité n'est pas une faveur mais bien une mesure de précaution. Le journaliste américain Allan Francovich n'est plus là pour en témoigner. Il enquêtait sur l'assassinat du premier ministre suédois Ol of Palme. Il est officiellement décédé le18 avril 1997 alors qu'il passait la douane de l'aéroport de Houston, en vue de rencontrer l'assassin du premier ministre qu'il avait réussi à retrouver. Olof Palme avait pour intention de poursuivre la démilitarisation de la Finlande et, entre autres choses, de fermer deux stations d'écoute électronique stratégiques pour l'OTAN. Le 25 février 1986, trois jours avant l'assassinat de Palme, le Grand maître de la Loge P2 Licio Gelli adresse un télégramme au Republican National Committee et au membre de la P2 Philip Guarino, indiquant : "L'arbre suédois va tomber. Dites-le à notre bon ami Bush. "

Mais le fils Bush a aussi ses amis. Le banquier saoudien Khaled Bin Mahfouz a effectué des versements au profit d'associations caritatives proches du "terroriste" Oussama Bin Laden. Il est aussi centre du scandale de la BCCI (Bank of Credit and Commerce International) qui a été mise en liquidation en 1991. Cette banque est accusée de corruption, de financements occultes et de blanchiment d'argent. Khaled BinMahfouz a détenu 20% des parts de cette banque où il occupait un rôle central entre 1986 et 1990. Son représentant aux Etats-Unis, Abdullah Taha Bakhsh, possédait 11,5% de la société dont George W Bush était directeur et conseiller : Harken Energy. Cette entreprise a bénéficié d'investissement provenant de la BCCI avec la bénédiction, et surtout la signature de Abdullah Taha Bakhsh.
George W Bush (le fils) a détenu, entre1990 et 1994, des parts de la société Caterair, une filiale du groupe Carlyle où siège George Bush (le père), et qui est l'une des principale sociétés contributrice à la campagne de George W Bush (le fils). Khaled Bin Mahfouz a une influence dans Carlyle puisqu'il y a des intérêts. En effet, il possède la Prime Commercial Bank, un établissement financier pakistanais implanté à Lahore, dont le directeur Sami Baarma figure au conseil de Carlyle.

Est-il besoin de poursuivre la démonstration sur l'interconnexion entre les différents milieux cités plus haut ?

L'éthique au panier :

Mais la prise de pouvoir n'est pas le seul objectif du politicien. Le bon déroulement de sa carrière est une préoccupation bien plus essentielle. Dans ce métier, les hommes passent, mais doivent assurer leurs arrières quand ils ne sont plus sur le devant de la scène. Cela n'est possible que si leur action politique ne va pas à l'encontre de ceux qui sont à même de les embaucher par la suite. Mais comment peut-on rendre compatible l'action d'un mouvement politique sensé agir pour le bien du peuple qui élit ses représentants, et être en accord avec la logique libérale qui est loin d'être satisfaisante en ce qui concerne le bien-être de l'ensemble des habitants de la planète ? Comment un technocrate, employé dans le service publique le temps d'une majorité politique, peut avoir une action visant à améliorer ce dit service, ce qui, de toute évidence, est contraire à l'intérêt des compagnies privés ?
C'est la pirouette audacieuse que l'ancienne secrétaire générale adjointe de l'Elysée, Anne Lauvergeon , réussie en devenant associée gérante de Lazard Frères, membre du conseil de Pechiney, pour finir directrice générale adjointe d'Alcatel Télécom. Jean-Charles Naouri, ancien directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy, ministre des finances, devient, quant à lui, associé gérant de la banque Rothschild, un poste qu'occupe également  Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur.

En ce qui concerne Françoise de Panafieu (Ambassadeur, Délégué Permanent de la France auprès de l'UNESCO, Adjointe au Maire de Paris), ancienne candidate à l'élection pour la mairie de Paris, ces appuis pour la campagne autant que ses arrières en cas d'échec étaient assurés.
En effet, elle a le privilège de côtoyer de nombreuses personnalités du milieu économique français en tant que membre de l'ASPEN France.

ASPEN INSTITUTE

Cette organisation est présidée par le membre créateur d'ASPEN France également membre d'ASPEN Institute aux États-Unis Olivier MELLERIO, et le poste de Vice-Président est occupé par Patrice VIAL, le Président Directeur Général de la banque Morgan Stanley SA dépendant de la famille Rothschild. D'autre part,existe au sein de l'ASPEN France, un conseil d'orientation rassemblant des Bilderbergers dont le bien connu moteur de l'Union Européenne Jacques Delors et le Président de Lafarge,Bertrand Collomb .

Les compagnies privées ne sont ni bienfaitrice, ni masochistes. Celui qui a perdu dans cette histoire ne peut être que le service public,et par delà la cohésion de la nation, la cohésion des peuples qui composent toutes les nations.

Mais tout cela serait compréhensible si les grandes associations criminelles n'assuraient pas le recyclage des fabuleux profits tirés de leurs activités avec la complicité des milieux d'affaires et l'opposition apparente de politiciens fantoches qui profitent de façon induite ou directe du système.
Les profits engendrés par les affaires du crime organisé, hors frais de blanchiment, sont estimés à 350 milliards de dollars par an. Cet argent est investit en bourse, là où les bénéfices seront rapides et élevés, contribuant à grossir une bulle financière déséquilibrant les unes après les autres les places financières de la planète.
Les activités de ces organisations sont hors la loi et leur action sur les milieux financiers est dangereuse pour la stabilité économique du monde. Mais on se doit de rajouter que l'action qu'elles ont sur l'argent qu'elles manipulent n'est même pas profitable au développement économique puisque les investissements qu'elles effectuent n'ont qu'un but : le profit maximum en un minimum de temps.

Offshore, of course !

La classe politique coupable de faire semblant d'agir contre ces pratiques nuisibles, a tout intérêt à laisser le système en l'état. Les pots-de-vin sont monnaie courante dans le milieu des grandes compagnies, comme nous l'a encore montré récemment l'affaire ELF, mais qu'en est-il des commissions occultes dans le milieu criminel ? Ces deux milieux sous les dorures des établissements qu'hébergent les paradis fiscaux. Les déclarations de principe pullulent sur la conduite à adopter devant les receleurs de l'argent du crime, de l'argent noir du sport, de l'industrie du spectacle ou de la mode, les complices de la fraude fiscale des particuliers ou des multinationales. Mais comme ce sont ces mêmes paradis qui servent d'intermédiaires au financement de certains partis politiques, ou qui profitent à des sociétés qui font travailler le peuple, garantissant ainsi la paix sociale, le statu quo est de rigueur.
Le FMI n'a de cesse d'intervenir pour contraindre certains pays à adopter les "bonnes" règles de conduites économiques,encourageant untel par un prêt conséquent, punissant tel autre par un embargo, et ce au mépris des populations. L'OMC ne se gêne pas pour contraindre l'Union Européenne à calquer sa réglementation sur la libérale Amérique. Les États-Unis, entre autres, ne se privent pas d'en référer au droit d'ingérence quand le comportement d'un pays n'est pas en accord avec l'idée qu'ils se font du nouvel ordre mondial. 

Il m'est difficile de croire que la mise au pas des paradis fiscaux dont 95 %sont d'anciens comptoirs ou colonies qui sont restés sous la protection des britanniques,des français, des espagnols, des néerlandais ou des américains est impossible. Tout comme il m'est difficile de croire que l'instauration de la taxe Tobin sur les échanges boursiers purement spéculatifs qui aurait pour effet de limiter ces derniers soit inefficace ou inapplicable.

Conclusion

Notre société moderne court après cet argent qui nous donne l'illusion du pouvoir et de la liberté. Mais la vérité est que la majorité des gens, des nations, des compagnies sont prisonnières de leurs dettes et que nombre de médias, de politiciens ou de chercheurs sont redevables ou dépendant de ceux qui les soutiennent financièrement. C'est pour ces raisons qu'il me paraît évident que l'argent n'est en fait qu'un instrument de contrôle.
Le 21 novembre 1933, le président américain Franklin D. Roosevelt écrivit à un confident : "La vérité en ce domaine est, comme vous et moi le savons, que dans les grands centres un élément financier possède le gouvernement, et ce depuis le temps d'Andrew Jackson. "

 

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