La transformation de l’Union Européenne en un Etat supranational, un pas vers l’instauration du Nouvel Ordre Mondial
Le site www.eurosceptic.ro cite le professeur émérite de sciences sociales, Anthony Coughlan, de la Trinity College de Dublin. Celui-ci présente, dans un article intitulé Vous serrez piétinez (These boots gonna walk all over you), la façon dont on tente la transformation de l’Union Européenne en un État supranational, par l’imposition du Traité de Lisbonne contraire à la volonté des européens.
La Fédération Européenne
Tous les États fédéraux classiques, écrit Anthony Coughlan, formés par le transfert du pouvoir de la part des petits États constituants vers une autorité fédérale supérieure, se sont progressivement développés, comme cela se passe à présent avec l’Union Européenne. L’Allemagne fédérale, SUA, l’URSS, le Canada et l’Australie du XIXème siècle sont des exemples classiques. L’Union Européenne l’a acquise beaucoup plus vite que n’importe lequel de ces États fédéraux.
La principale différence entre ces fédérations classiques et la nouvelle Union tient au fait que dans ces États, les peuples parlaient la même langue et partageaient la même histoire, culture et solidarité nationale, qui offre une base démocratique et une légitimité aux autorités supérieures. Tous les États stables sont fondés sur des communautés où les gens parlent la même langue et s’identifient l’un à l’autre comme un seul peuple – nous. D’autre part, dans l’Union Européenne il n’existe aucun peuple européen. Le traité de Lisbonne représente un essai de construction artificielle d’une fédération européenne très centralisée, en partant du haut vers le bas, sur la base des peuples de l’Europe, sans l’information et le consentement librement exprimé de ceux-ci.
S’il était question d’une Fédération Européenne démocratique et acceptable, la demande constitutionnelle élémentaire serait que ses lois soient initiées et approuvées par les représentants directement élus du peuple, dans le Parlement de l’Union ou les parlements nationaux. Malheureusement, ni le Traité de Lisbonne, ni la Constitution de l’Union ne prévoient cela.
En conférant plutôt indirectement une constitution à la nouvelle Union, le Traité de Lisbonne représente ce que le premier belge Guy Verhofstadt nommait la clef de voûte d’un État fédéral européen. Pour les élites politiques euro-fédéralistes, qui ont instrumenté pendant des décennies ce processus, cela représente un accomplissement de ce que la Déclaration Schuman de 1950, qui avait fondé la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, déclarait être “le premier pas dans la Fédération de l’Europe.
Les dix aspects clef signales par Anthony Coughlan
- Pour masquer l’ampleur des changements, le nom d’Union Européenne sera maintenu, mais le Traité de Lisbonne modifie fondamentalement la nature de l’Union. L’importance des modifications sera ainsi cachée aux citoyens. Celles-ci vont être réalisées en trois étapes:
• Accorder une personnalité juridique à l’Union Européenne,
• La Nouvelle Union remplacera les attributions et les institutions de l’actuelle Communauté européenne, dans les domaines de la politique externe, de la justice et des affaires internes,
• Les Européens vont effectivement devenir des citoyens d’UE, statut qui sera au-dessus du fait qu’ils soient citoyens de leur nation. - En accordant à UE une personnalité juridique, on crée un État supranational, une union fédérale, avec des citoyens d’Union, où les États membres sont réduits au statut de provinces ou régions.
- Le Traité de Lisbonne permet à la nouvelle Union d’agir comme un État dans sa relation avec d’autres États et ses citoyens. Les États membres vont garder leurs constitutions nationales, mais celles-ci seront subordonnées à une nouvelle Constitution d’UE, exactement comme dans l’ancienne URSS.
- Le Traité de Lisbonne transforme le statut actuel de citoyen d’UE, qui est complémentaire au fait qu’il soit citoyen de sa nation, ce qui veut dire que tous les 500 millions d’européens auront automatiquement la double citoyenneté, le titre de citoyen européen étant séparé du titre national, avec des droits et obligations supérieurs à celui-ci.
- Comme signe de la transformation en une union fédérale, sera créé un Parlement d’Union pour les citoyens de la nouvelle Union. Les actuels “représentants des peuples des États membres” deviennent des représentants des citoyens de l’Union.
- Il sera créé un cabinet de ministres pour le nouvel État. En conformité avec le nouveau cadre constitutionnel, ceux-ci devront promouvoir les valeurs de l’Union, soutenir ses objectifs et servir ses intérêts.
- Créer la fonction de président de l’Union.
- Il sera créé un code de droits civils pour les citoyens de la nouvelle Union. Ceux-ci seront établis par la Cour de justice de l’Union et seront imposés sur tout le territoire de l’Union. Dans ce cas, si à un moment donné l’Union décide, par exemple, de légaliser les mariages entre les homosexuels (il existe déjà une proposition dans ce sens), cela devient automatiquement obligatoire dans toute l’Union.
- Les parlements nationaux deviennent subordonnés à la nouvelle Union. Déjà les Parlements nationaux ont perdu une grande partie de leurs pouvoirs, les législations étant recommandées par l’Union, c’est-à-dire que les citoyens qui élisent ces Parlementaires ont déjà perdu le droit de décider qui établit les lois.
- La nouvelle Union a le droit de s’accorder de nouveaux pouvoirs.
Le professeur Coughlan conclut: Une fois ratifié le Traité de Lisbonne, je ne vois aucune fonction majeure dans l’État que la nouvelle Union n’aie. Celle-ci sera à même d’obliger les États membres à participer à des guerres contrairement à leur volonté. Le Traité ne prévoit pas que l’Union puisse aller en guerre, alors que les États membres s’abstiennent.
Pourtant la nouvelle Union aura son propre gouvernement, avec des branches législatives, exécutives et juridiques, son président, ses citoyens, son propre code des droits de l’homme, sa propre monnaie, des politiques économiques et fiscales, la possibilité de conclure des traités internationaux, son propre ministre des affaires étrangères, son corps diplomatique et son représentant à l’ONU, son code pénal et un procureur général. Déjà elle a les symboles d’un États national, comme le drapeau, l’hymne, la devise et la fête annuelle officielle.
par Mihaela Gheorghiu
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