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Le grand bond en arrière - Comment l'ordre libéral s'est imposé au monde,Serge Halimi

De l'Amérique de Reagan à la France de Mitterrand, en passant par la Nouvelle-Zélande, les transformations économiques du dernier quart de siècle n'ont été le produit ni du hasard ni de la nécessité. Si, à partir des années 80, les "décideurs" et les médias du monde occidental ont presque toujours interprété de manière identique les situations de "crise", c'est que tout un travail idéologique était intervenu au préalable, c'est que les solutions alternatives au marché avaient été détruites afin qu'il n'y ait "plus d'alternative".
D'autres interprétations des événements auraient suggéré d'autres remèdes, mobilisé d'autres forces sociales, débouché sur d'autres choix.
La "mondialisation", ce fut aussi ce long labeur intellectuel de construction de la "seule politique possible" que favorisa la symbiose sociale entre ses principaux architectes d'un bout à l'autre de la Terre. Inspirées par des théoriciens de l'université de Chicago, dont l'influence sera considérable au Chili, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, les doctrines économiques libérales vont encourager les classes dirigeantes à durcir leurs politiques, à passer d'un système d'économie mixte acceptant une certaine redistribution des revenus à un nouveau capitalisme orienté par les seuls verdicts de la finance. Les artisans de cette métamorphose en tireront un avantage considérable; pour la plupart des autres, au contraire, ce sera le grand bond en arrière.
Une véritable enquête menée par Serge Halimi, qui débute aux Etats-Unis et se ramifie en Grande-Bretagne et en France. Étude qui touche le milieu politique et économique et leurs deux principaux relais, les intellectuels et les médias.
Serge Halimi, journaliste au Monde diplomatique, est notamment l'auteur des Nouveaux Chiens de garde (Raisons d'agir, 1997).

Comment les riches détruisent la planète, Hervé Kempf

Nous sommes à un moment de l'histoire qui pose un défi radicalement nouveau à l'espèce humaine: pour la première fois, son prodigieux dynamisme se heurte aux limites de la biosphère et met en danger son avenir. Vivre ce moment signifie que nous devons trouver collectivement les moyens d'orienter différemment cette énergie humaine et cette volonté de progrès. C'est un défi magnifique, mais redoutable. Or, une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s'impose urgemment. Elle ne porte aucun projet, n'est animée d'aucun idéal, ne délivre aucune parole mobilisatrice. Après avoir triomphé du soviétisme, l'idéologie néolibérale ne sait plus que s'autocélébrer. Presque toutes les sphères de pouvoir et d'influence sont soumises à son pseudo-réalisme, qui prétend que toute alternative est impossible et que la seule voie imaginable est celle qui conduit à accroître toujours plus la richesse.
Cette représentation du monde n'est pas seulement sinistre, elle est aveugle. Elle méconnaît la puissance explosive de l'injustice, sous-estime la gravité de l'empoisonnement de la biosphère, promeut l'abaissement des libertés publiques. Elle est indifférente à la dégradation des conditions de vie de la majorité des hommes et des femmes, consent à voir dilapider les chances de survie des générations futures. Pour l'auteur de ces pages incisives et bien informées, on ne résoudra pas la crise écologique sans s'attaquer à la crise sociale concomitante. Elles sont intimement liées. Ce sont aujourd'hui les riches qui menacent la planète.
Hervé Kempf est un des journalistes d'environnement les plus réputés. Depuis près de vingt ans, il écrit sur le changement climatique, le nucléaire, la biodiversité ou les OGM. Après avoir fondé Reporterre, il a travaillé à Courrier international, à La Recherche, et maintenant au Monde.

Les nouveaux maitres du monde, et ceux qui leur résistent, Jean Ziegler

"Au coeur du marché globalisé, le prédateur. Banquier, haut responsable de société transnationale, opérateur du commerce mondial: il accumule l'argent, détruit l'Etat, dévaste la nature et les êtres humains.
Les Nouveaux maîtres du monde", ce sont les seigneurs du capital financier mondialisé. Ce livre révèle leurs visages, d'où ils viennent, ce qu'ils font au jour le jour: à la tête des sociétés mondialisées, au sein de l'OMC ou du Fonds Monétaire International, dans les officines interlopes, les paradis fiscaux, mais aussi les bureaux feutrés des banques de Suisse et d'ailleurs. Ce livre démonte l'idéologie qui les inspire et jette une lumière crue sur le rôle joué en coulisses par l'empire américain.
Analyses, portraits, informations bouleversantes, propositions concrètes, un livre écrit par un homme qui a souvent croisé les personnalités dont il brosse le portrait, et qui connait de l'intérieur les institutions qu'il critique."

Malheur aux vaincus", Philippe Labarde et B.Maris

La mondialisation triomphe, les inégalités explosent. Un phénomène de sélection-exclusion a fragilisé les plus faibles dans un processus cumulatif qui ne pouvait que renforcer les handicaps du Sud par rapport au Nord, des défavorisés par rapport aux riches.
Darwin est à l'œuvre: tout est fait pour éliminer les faibles, profiter des différences d'âge, de sexe ou d'origine, pour "liquéfier" le travail, le soumettre à la peur, au risque. Un nouveau racisme, un véritable racisme social pointe son mufle.
Les auteurs de La Bourse ou la vie avaient déjà vu juste en pulvérisant la nouvelle économie avant qu'elle ne s'effondre sous le poids de la spéculation. Ils récidivent en dénonçant l'avènement d'une "nouvelle barbarie": un monde au-delà de l'humain où des sous-hommes serviraient des surhommes.

La guerre des classes, François Ruffin

"La guerre des classes existe, c'est un fait, mais c'est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter".
C'est Waren Buffett qui a formulé ce jugement. Pas Marie-George, non. Warren. La première fortune mondiale. Et c'est une évidence, sans doute, en cette époque où un marché du luxe en forte croissance côtoie les émeutes de la faim. Une banalité, même, dans une France où le CAC 40 annonce des "profits records" et des "mégadividendes" tandis que, d'après l'INSEE, les salaires stagnent depuis trois décennies. Une certitude statistique quand 9,3 % du PIB a glissé, en vingt ans, du Travail vers le Capital. Une évidence, alors. Sauf qu'il a fallu, justement, un Warren Buffett pour la dénoncer. Jamais nous n'aurions osé, nous, prononcer ces mots, "guerre des classes", par crainte de paraître "archaïques", "simplistes", "manichéens". Et, avec nous, c'est toute une gauche qui s'autocensure, qui s'enlise dans le salmigondis de la "complexité". Toute une gauche avec des chefs qui déguisent leur lâcheté en "courage", leur renoncement en "audace", et qui causent gentiment de "rénovation", de "modernisation" pour mieux masquer leur trahison. 
François Ruffin est reporter pour l'émission de France Inter "Là-bas si j'y suis" et collabore au Monde Diplomatique

"L'AGCS: Quand les Etats abdiquent face aux multinationales" Raoul Marc Jennar

Engendrée sous la pression des milieux d'affaires, assemblée dans les couloirs de l'Organisation mondiale du commerce, une formidable machine à détruire les services publics mondiaux entre en action: l'Accord général sur le commerce des services, plus connu sous son sigle AGCS. Son objectif : libéraliser tous les services en supprimant un à un les obstacles au commerce. L'AGCS autorisera par exemple une multinationale à poursuivre pour concurrence déloyale une commune qui subventionne sa cantine scolaire.
Chercheurs indépendants, Raoul Marc Jennar et Laurence Kalafatides expliquent les origines et les conséquences de cet accord. Sa mise en oeuvre faisant l'objet de négociations successives, l'AGCS menace à terme l'enseignement, la santé, la culture et l'accès à l'eau potable. Comprendre le fonctionnement de cette canonnière libérale conçue hors de tout contrôle démocratique, c'est se donner les moyens de l'enrayer.


"Le Profit avant l'homme", Noam Chomsky

Dans cet ouvrage, Noam Chomsky ne se contente pas de dénoncer les injustices économiques qu'entraîne le règne sans partage, à travers le monde, de la doctrine néo-libérale. Il démontre de façon implacable que les dirigeants du monde riche tiennent un double langage, contant les mérites de la liberté des marchés mais prenant toutes sortes de mesures pour y échapper eux-mêmes. Il montre surtout que les politiques économiques libérales ont été mises en oeuvre aux dépens de la démocratie, c'est-à-dire imposées d'en haut, et parfois dans le plus grand secret.



"Au nom du 11 septembre - Les démocratie à l'épreuve du terrorisme", Thomas Deltombe, Laurent Bonelli, Didier Bigo

"Depuis les années 1990, et surtout depuis les attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis et les Etats de l'Union européenne ont multiplié les initiatives pour répondre aux menaces du "terrorisme islamiste": durcissement des législations, renforcement de la coopération antiterroriste internationale, actions ouvertes ou clandestines violant souvent le droit international. Et les effets de sidération produits par des attentats spectaculaires et meurtriers ont largement inhibé l'attention critique des citoyens face aux autres menaces que la plupart de ces initiatives font peser sur les démocraties. C'est de ce constat qu'est né ce livre collectif, destiné à un public large. Réunissant les contributions d'une trentaine de spécialistes européens, universitaires et journalistes, il propose un ensemble sans équivalent d'informations et d'analyses. Elles montrent à quel point la lutte antiterroriste est devenue centrale dans la nouvelle géopolitique mondiale et la vie politique des Etats démocratiques. Et comment les acteurs en charge de cette lutte (législateurs et politiques, magistrats, services de police et de renseignement, militaires) façonnent un monde d'opérations militaires, d'extension de la surveillance, de pratiques d'exception et de désinformation.
Cet ouvrage permet ainsi de mesurer le chemin parcouru par les démocraties occidentales pour limiter les libertés des uns au nom de la sécurité des autres. Un chemin aussi contestable au plan éthique et politique qu'en termes d'efficacité, puisque, en clivant les sociétés, ces méthodes encouragent souvent la violence qu'elles prétendent combattre.

- Didier Bigo est maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, chercheur associé au Centre d'études et de recherches internationales (CERI-Sciences Po, Paris).
- Laurent Bonelli est maître de conférences en science politique à l'Université Paris X -Nanterre.
- Thomas Deltombe est journaliste indépendant.


"Du bon usage de la torture, ou comment les démocraties justifient l'injustifiable", Michel Terestchenko

Depuis le 11 septembre 2001, la torture est devenue, aux Etats-Unis, une pratique d'Etat politiquement et juridiquement justifiée par la "guerre globale contre la terreur". Mais on sait moins, en Europe, qu'elle y a également fait l'objet d'une légitimation morale: pour d'éminents penseurs américains, la torture serait un mal nécessaire, voire un bien, dans certaines situations de menace extrême. Comment comprendre cette dramatique régression de la "première démocratie"? La réponse à cette question est moins évidente qu'il n'y paraît. D'où l'importance de cet essai, dans lequel Michel Terestchenko l'affronte dans toutes ses dimensions. Historique d'abord, car les techniques "d'interrogatoire coercitif" sont le fruit de recherches scientifiques entreprises par l'US Army dès les années 1950. Juridique ensuite, avec les justifications légalisées par le Congrès américain, qui a permis la création d'un véritable archipel mondial de la torture. Philosophique et morale, enfin et surtout, avec une réfutation serrée de "l'idéologie libérale de la torture". L'auteur explique notamment pourquoi son argument central, l'hypothèse de la "bombe à retardement" justifiant la torture de l'individu qui l'a posée, n'est en réalité qu'une fable perverse, popularisée notamment par la série télévisée "24 heures".
Ainsi légitimée, démontre l'auteur, la torture devient le venin de la démocratie: en acceptant de briser les corps des hommes et des femmes "ennemis", elle mine inévitablement les principes mêmes de l'Etat de droit, corrompant la société tout entière. Michel Terestchenko, maître de conférences de philosophie à l'université de Reims, est l'auteur de plusieurs ouvrages de philosophie morale et politique. Son blog: michel-terestchenko.blogspot.com


"L'Empire de la honte", Jean Ziegler

"Nous assistons aujourd'hui à un formidable mouvement de reféodalisation du monde. C'est que le 11 septembre n'a pas seulement été l'occasion pour George W. Bush d'étendre l'emprise des Etats-Unis sur le monde, l'événement a frappé les trois coups de la mise en coupe réglée des peuples de l'hémisphère Sud par les grandes sociétés transcontinentales.
Pour parvenir à imposer ce régime inédit de soumission des peuples aux intérêts des grandes compagnies privées, il est deux armes de destruction massive dont les maîtres de l'empire de la honte savent admirablement jouer: la dette et la faim. Par l'endettement, les Etats abdiquent leur souveraineté; par la faim qui en découle, les peuples agonisent et renoncent à la liberté.
Cette formidable machine à broyer et à soumettre ne supporte plus aucune des limitations que le droit international prétendait traditionnellement imposer aux rapport entre les États et entre les peuples. Du coup, c'est le régime de la violence structurelle et permanente qui, partout, gagne du terrain au Sud, tandis que le droit international agonise.
Mais qui sont donc ces cosmocrates qui, peu à peu, privatisent jusqu'à l'eau que les peuples doivent désormais leur acheter? Ce livre traque leurs méthodes les plus sournoises: ici on brevète le vivant, là on casse les résistances syndicales, ailleurs on impose la culture des OGM par la force. Oui, c'est bien l'empire de la honte qui s'est mis subrepticement en place sur la planète. Mais c'est précisément sur la honte qu'est fondé le ressort révolutionnaire, comme nous l'ont appris les insurgés de 1789. Cette révolution, elle est en marche: insurrections des consciences ici, insurrections de la faim là-bas. Elle seule peut conduire à la refondation du droit à la recherche du bonheur, cette vieille affaire du XVIIIe siècle. Jean Ziegler, qui témoigne ici d'une connaissance exceptionnelle du terrain, y appelle sans réserve en conclusion."
Jean Ziegler est rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, et professeur de sociologie à l'Université de Genève. Auteur de nombreuses enquêtes sur le Tiers-Monde, il a publié également des enquêtes explosives sur le système bancaire suisse.

"Tous pouvoirs confondus - Etat, capital et médias à l'ère de la mondialisation", Geoffrey Geuens

  "Bienvenue dans les entrailles du nouvel ordre mondial. Découvrez les membres des plus grands cercles de l'élite et des principaux lobbies agissant en coulisses pour conforter la configuration actuelle de la "mondialisation": la Commission Trilatérale, le Council on Foreign Relations, le Groupe de Bilderberg, Aspen France... Vous n'y êtes jamais convié? Evidemment ! Top secret et réservé aux industriels, financiers, ministres, commissaires européens, journalistes célèbres, magistrats et militaires bardés d'étoiles...
Quelles sont les 100 plus grandes compagnies dans le monde, les géants sur le plan européen et les plus puissants monopoles financiers de la planète? L'auteur dévoile les noms et le parcours politique de ceux qui siègent dans leurs conseils d'administration...
La presse, les médias, un 4ème pouvoir? En procédant à une analyse méticuleuse des actionnaires des grands groupes médiatiques, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe, ce livre dévoile à quel point l'information est sous contrôle.
En décortiquant l'entrelacement des directoires politiques, économiques et militaires, l'auteur nous présente également le nouveau complexe militaro-industriel ou, comment la crise et la militarisation de l'économie sont à l'origine des nouvelles "croisades guerrières".
Révéler tous ces réseaux croisés d'intérêts et de collusions, c'est dessiner le véritable organigramme de la "mondialisation" des grandes puissances. Indispensable pour entrer consciemment en résistance."
Geoffrey Geuens est assistant à la section Information et Communication à l'Université de Liège. Il a déjà publié "L'information sous contrôle - Médias et pouvoir économique en Belgique" Table des matières, intro du livre, et revue de presse sur le site de l'éditeur.

"Skull and Bones - la vérité sur l'élite secrète qui dirige les Etats-Unis", Alexandra Robbins

«Lors de ma dernière année d'étude (à l'université de Yale), j'ai rejoint la société secrète Skull and Bones, une société tellement secrète que je ne peux en dire plus» - Georges W. Bush

Un spectre hante l'Amérique. Le pays serait gouverné par une société secrète appelée Skull and Bones. Composé d'anciens élèves de l'université de Yale et fondé en 1832, ce club très fermé repose sur trois fondements : le principe de l'élection, le goût du secret et le développement d'un réseau. En effet, pour pouvoir être placé à des postes d'influence, le Bonesman est choisi et promet de taire à jamais son admission au sein de l'organisation. Skull and Bones intrigue par sa culture du mystère et l'exercice de son pouvoir occulte à travers l'Amérique. Un tel lobby aussi puissant qui fait du secret un objet de fétichisation méritait une enquête: Alexandra Robbins, journaliste d'investigation, elle-même ancienne élève de Yale, retrace ici l'histoire édifiante de cette société mystérieuse qui recrute parmi la crème de la crème de l'establishment. Un travail objectif et sérieux qui désamorce les fantasmes et permet de faire la part des choses entre mythe et réalité, entre conspiration et lobby".
Ce livre a été publié aux Etats-Unis sous le titre "Secrets of the Tomb - Skull and Bones, the Ivy League and the hidden paths of power".

"Europe Inc - Comment les multinationales construisent l'Europe et l'économie mondiale", Observatoire de l'Europe Industrielle - B.Balanya, A.Doherty, O.Hoedeman, A.Ma'an

Ce livre montre l'incroyable imbrication du pouvoir polique européen et du pouvoir économique. On découvre que les multinationales ne font pas qu'exercer une influence sur les décisions de la Commission. Elles sont en fait à l'origine de toutes mesures importantes adoptées par l'Union Européenne durant ces 25 dernières années. La monnaie unique, l'élargissement à marche forcée, la directive Bolkestein, l'«agenda de Lisbonne» (qui érige la compétitivité en objectif prioritaire de l'Union), et le projet de constitution ont été conçues en amont des institutions européennes par un "groupe de réflexion" qui rassemble les présidents des 45 plus importantes multinationales européennes, l'ERT (European Round Table).
Le livre expose aussi le dense réseau des lobbies industriels et financiers qui gravitent autour de la Commission européenne et du Parlement, dont des organisations américaines comme la Chambre Américaine de Commerce qui exerce également une haute influence sur les décisions européennes.
Avec une préface extrêmement percutante de Raoul-Marc Jennar.
Ce livre est une version actualisée et complétée de "Europe Inc - liaisons dangeureuses entre institutions et milieux d'affaires européens" paru en 2000.


"Les clubs de réflexion et d'influence 2006-2007", Pierre-Emmanuel Moog

Dans nos démocraties occidentales où le rôle des partis, la représentation parlementaire et les pouvoirs sociaux vivent en interaction, que viennent apporter ces groupes, véritables laboratoires d'idées, dans le débat ? Comment se constituent-ils ? Qui y participe ? A partir de quelles valeurs et avec quels objectifs ? Peut-on d'ailleurs les intégrer ? Immergez-vous dans le monde des clubs de réflexion et d'influence à la française. Pierre-Emmanuel Moog passe au crible tout ce qu'il faut savoir pour définir un think-tank, l'évaluer et le situer dans le panorama des zones d'influence qui, en France, irriguent le débat des idées actuel. Un guide très pratique qui permet de disposer de la carte d identité complète de chacun des groupes de réflexion et d'influence qui " comptent " dans notre pays. Il détaille leur histoire, leur fondateur et leurs principaux membres mais aussi leur production, leur budget et surtout leur véritable influence, notamment dans la préparation de rapports ou l'élaboration en amont de certaines lois. A qui s'adresse ce livre ? Aux hommes et femmes du monde des entreprises, acteurs et décideurs politiques et sociaux, étudiants ou chercheurs en sciences politiques mais aussi à tout citoyen en quête d'information. Une source documentaire indispensable pour comprendre comment circulent les idées, accompagnée d'un carnet d'adresses utile.
Pierre-Emmanuel Moog est consultant, diplômé de l'EM-Lyon, cofondateur d'un cabinet de conseil en gestion des compétences.

"L'industrie du mensonge: Lobbying, communication, publicité et médias", John Stauber et Sheldon Rampton

"Duper l'opinion et plier les autorités aux intérêts des grands groupes industriels est un métier qui porte un nom: le lobbying. Ce livre révèle les procédés qu'utilisent les lobbyistes pour nous vendre aussi bien les vertus du tabac ou du nucléaire que celles des OGM ou de la guerre; il dit dans quelles circonstances et sur quelles personnes ils les emploient.
La diversité des protagonistes abordés, des stratégies exposées et la précision des faits répondent au souci d'analyser au plus près ce domaine, qui a pris une ampleur nouvelle et que l'on peut définir comme "l'art des pratiques d'influence appliqué à la décision politique". Un art du secret recourant à des procédés inavouables et qui donne au mensonge une place sans précédent dans nos sociétés.
A-t-on pris assez conscience du rôle paradoxal que l'on fait jouer à "l'opinion publique"? Objet d'un immémorial mépris dissimulé derrière les discours "démocrates" qui servent de masque à la plupart des gouvernants contemporains, formés aux mêmes certitudes qu'un Machiavel convaincu de l'éternelle bêtise du peuple et de la nécessité de le manipuler. L'immense majorité de nos élites est intimement convaincue que les citoyens sont dénués des qualités de jugement qui leur permettraient d'accéder à une bonne intelligence des informations sensibles et de fonder réellement la démocratie, en un mot que nos opinions sont condamnées à se nourrir des produits de "l'industrie du mensonge".
La seule différence entre la philosophie de Machiavel et le pragmatisme sans portée de nos dirigeants tient précisément à la finalité inaliénable du premier: la défense de l'intérêt général. User de mensonges pour accomplir le bien public, même si ce principe reste moralement et intellectuellement condamnable, reste une attitude philosophique diamétralement opposée à celle qui fait du mensonge l'instrument de fins viles, le moyen d'un mercantilisme passant s'il le faut sur le corps de ses semblables."

"Profession corrupteur", Roger Lenglet

"En France, la corruption siphonne des dizaines de milliards d'euros chaque année, de quoi renflouer tout le système de protection sociale, caisses de retraite comprises. Cet ouvrage nous fait pénétrer dans les coulisses du pouvoir politique et économique pour nous révéler comment les corrupteurs manipulent les décideurs. Ces acteurs de l'ombre ne sont pas de simples " porteurs d'enveloppes " contrairement à une croyance commune. Ce sont de véritables corrupteurs professionnels. Dans cette enquête, Roger Lenglet nous dévoile leur activité quotidienne et leurs méthodes concrètes. Ces corrupteurs de métier interviennent partout : dans les mairies des grandes villes et des petites communes, dans les administrations et les entreprises privées, etc. Il dénonce aussi les conséquences insidieuses et souvent catastrophiques de ce phénomène, notamment dans des secteurs sensibles comme les soins médicaux et la sécurité sanitaire. C'est un appel pour que tous les citoyens exigent une loi sur la corruption à la hauteur des enjeux et des urgences."

"Les confessions d'un assassin financier - Révélations sur la manipulation des économies du monde par les Etats-Unis", John Perkins

"Les assassins financiers, écrit John Perkins, sont des professionnels grassement payés qui escroquent des milliards de dollars à divers pays du globe. Leurs armes principales: les rapports financiers frauduleux, les élections truquées, les pots-de-vin, l'extorsion, le sexe et le meurtre. " John Perkins sait très bien de quoi il parle... Il a été lui-même un assassin financier. Son travail consistait à convaincre certains pays stratégiquement importants pour les États-Unis, comme le Panama ou l'Indonésie, d'accepter d'énormes prêts pour le développement de leurs infrastructures, et à s'assurer que tous les projets lucratifs étaient confiés à des entreprises américaines. Ainsi affligés de lourdes dettes, ces pays se retrouvaient alors sous le contrôle du gouvernement américain, de la Banque mondiale et d'autres organisations humanitaires dominées par les États-Unis, qui se comportaient envers eux comme des usuriers, leur dictant les conditions de remboursement et forçant leurs gouvernements à la soumission. Cet extraordinaire récit véridique dévoile la corruption et les intrigues internationales, ainsi que des activités gouvernementales ou entrepreneuriales peu connues, qui ont de graves conséquences pour la démocratie américaine et le monde entier."
Article à propos du livre dans "Le Grand Soir"

"Bertelsmann: Un empire des médias et une fondation au service du mondialisme", Pierre Hillard

Lorsqu'on parle d'un "think tank", on pense tout de suite à une institution américaine. On ignore souvent la puissance des fondations allemandes et leur capacité d'influence sur les politiques définies au sein de la communauté euroatlantique. Tel est le cas de la Fondation Bertelsmann, adossée à la grande entreprise du secteur de l'édition et des médias. Forte de plus de 300 collaborateurs, la Fondation est capable d'intervenir sur tous les grands sujets qui intéressent les acteurs de la mondialisation. Outre un engagement dans le domaine de la santé, il est peu de débats concernant l'avenir de l'Union européenne auxquels elle n'ait pas imprimé sa marque. Dans un contexte de tensions entre les Etats-Unis et l'Europe, la Fondation Bertelsmann se voit un rôle de médiatrice. Mais, ce qui l'intéresse surtout, comme le montre l'auteur, c'est d'imaginer les contours d'une "gouvernante mondiale". Alors même que la Fondation a largement contribué au consensus transatlantique des trente dernières années, la crise actuelle sert à la Fondation à rebondir: jamais, plaide-t-elle, on n'avait eu autant besoin de cadres globaux pour la communauté internationale. Cette enquête, remarquablement documentée, éclaire bien des décisions politiques des années récentes.
Pierre Hillard est docteur en sciences politiques et enseigne les Relations Internationales à l'ESCE (Ecole Supérieure du Commerce Extérieur). Spécialiste reconnu, il a déjà publié plusieurs ouvrages traitant des questions européennes et mondiales.

"La décomposition des nations Européennes: De l'union euro-Atlantique à l'Etat mondial", Pierre Hillard

La deuxième moitié du XXe siècle aura été fondée sur un paradoxe. Des générations d'hommes politiques ont parlé de la " construction européenne " mais il semble s'agir d'un objectif qui, comme l'horizon, s'éloigne au fur et à mesure que l'on avance. En fait, avec les années qui passent, on assiste à la déconstruction, à la destruction des nations, sans que rien ne vienne les remplacer. Et l'on peut même se demander, hypothèse encore plus terrible, mais vraisemblable, si "faire l'Europe" ne consiste pas, en fait, à détruire les nations. L'historien allemand Rudolf von Thadden l'avait dit sans prendre de gants: "Pour faire l'Europe, il faut défaire un peu la France". La construction européenne fut fondée, dès l'origine, sur l'idée d'une renonciation à l'exercice de la souveraineté, sous prétexte que certains pays européens, l'Allemagne, en particulier, avait cédé, entre 1914 et 1945, au vertige de la puissance. On avait libéré les nations mais pour, aussitôt, les démanteler à nouveau. Confondant la puissance et la souveraineté, on s'imaginait que l'équilibre des puissances passait désormais par l'abolition des souverainetés.
Comme le montre Pierre Hillard, jeune et brillant connaisseur de l'Allemagne et des affaires européennes, on a, par cette politique de gribouille, permis à des forces fascistes et impériales de revenir sur le devant de la scène. Son nouvel ouvrage est l'occasion, pour lui, d'élargir le champ de son enquêt : derrière le morcellement territorial des Etats, on ne retrouve pas seulement des organisations héritières du national-socialisme et des mouvements ethno-racistes, largement décrits dans son Enquête sur le plan allemand qui va bouleverser l'Europe: on recense, en fait, de multiples courants qui, de la droite à la gauche, militent pour la destruction des nations et, quelquefois consciemment, font le jeu de la mondialisation économique et politique, qui est, en fait, le produit du basculement des Etats-Unis d'Amérique dans l'impérialisme, comme l'avouent ouvertement les idéologues du gouvernement Bush. Pierre Hillard montre comment l'atlantisme, qui n'avait plus de raison d'être après la fin de la guerre froide, est devenu l'instrument de ce " mondialisme " que prônait, dès son élection à la présidence de la République, le père de l'Europe actuelle, Valéry Giscard d'Estaing.
Chercheur scrupuleux, Pierre Hillard reconstitue un certain nombre de réseaux et identifie les fondations qui, en Europe et aux Etats-Unis, s'emploient à saper les principes mêmes de la souveraineté des Etats, au nom des droits des minorités et au service du capitalisme prédateur qui caractérise notre époque, toutes ces tendances faisant le jeu de l'hégémonie américaine. Une hégémonie que Zbigniew Brzezinski décrivait, en 1997, dans un cadre spenglerien : la vocation américaine est désormais de contrôler l'Eurasie, pour réaliser l'empire occidental. C'est la logique mortifère d'une Europe carolingienne à la fois impuissante diplomatiquement et ravagée par les désordres économiques qu'engendre l'ordre américain pour détruire la seule Europe possible, celle des souverainetés pleinement exercées par des Etats nationaux, coexistant dans la paix et la prospérité. L'auteur de ce livre s'affirme de plus en plus, en effet, comme un observateur très précieux de la politique internationale. La clarté et la précision de ses analyses sont le meilleur antidote aux tours de passe-passe idéologiques dont se servent les manipulateurs de la démocratie.
Pierre Hillard est docteur en sciences politiques et enseigne les Relations Internationales à l'ESCE (Ecole Supérieure du Commerce Extérieur). Spécialiste reconnu, il a déjà publié plusieurs ouvrages traitant des questions européennes et mondiales.

"La marche irrésistible du nouvel ordre mondial: l'Echec de la tour de Babel n'est pas fatal", Pierre Hillard

Toutes les époques ont leur idéologie. Ence début du XXIe siècle, le seul débris qui surnage après un siècle chaotique et tragique, c'est le mondialisme. Dans l'esprit de ses promoteurs, bien au-delà d'une coopération mondiale nécessaire et légitime, il s'agit d'abattre toutes les cloisons, et d'abord nationales, afin d'aboutir d'emblée à ce fameux village global décrit par le sociologue canadien Herbert Marshall Mcluhan. Comme le dit Guy Sorman: Le monde est ma tribu. Le but est de créer de grands blocs géoéconomiques standardisés européens, nord-américains, sud-américains, asiatiques, etc, au sein desquels les nations seront broyées et dont la réunion constituera l'armature d'une gouvernante mondiale.
Comme le rappelle Jacques Attali dans son ouvrage Dictionnaire du XXe siècle: Après la mise en place d'institutions continentales européennes, apparaîtra peut-être l'urgente nécessité d'un gouvernement mondial. Ainsi, ces blocs corsetés par la même idéologie et dont les populations auront été au préalable alignées dans leur structure mentale sur les critères édictés au sommet, accoucheront d'une humanité unie, interchangeable et nomade.
Cependant, l'aboutissement de ces ambitions longtemps prophétisées devra passer par des étapes bouleversant les structures politico-économiques des sociétés, qui ne seront pas sans conséquences militaires. Dans ces événements, la vie humaine comptera peu. D'ores et déjà, avec la mort probable de la Belgique, les réveils régionalistes en Espagne et en Italie, l'Europe de Bruxelles qui a programmé depuis longtemps la mise sous tutelle, sinon la destruction des nations, risque d'être exaucée dans ses entreprises au-delà de ses espérances. De leur côté, à travers le sanglant bourbier irakien, les Etats-Unis préparent activement la recomposition du Moyen-Orient... La tour de Babel tiendra-t-elle ?

"Europe, la trahison des élites", Raoul-Marc Jennar

"L'Europe ne dit pas ce qu'elle fait; elle ne fait pas ce qu'elle dit. Elle dit ce qu'elle ne fait pas; elle fait ce qu'elle ne dit pas. Cette Europe qu'on nous construit, c'est une Europe en trompe l'œil." Voilà ce que pensait Pierre Bourdieu. Sa réflexion est le point de départ de ce livre.
Aujourd'hui, l'Europe n'est pas une communauté de valeurs, mais une communauté d'intérêts où l'individualisme l'emporte chaque jour davantage sur le bien commun, à l'image d'une société américaine souvent décriée, mais de plus en plus imitée.
A l'aide de multiples cas concrets, Raoul Marc Jennar met en évidence cette "trahison" et montre comment l'Union européenne agit à l'opposé de ce qu'elle proclame. Ses institutions ne sont pas démocratiques et transparentes, mais technocratiques et opaques. Ses politiques ne servent pas l'intérêt général, mais celui des milieux financiers et des lobbies d'affaires. Au sein de l'Organisation mondiale du commerce, elle défend parfois les propositions ultralibérales avec plus de force que les Etats-Unis. Enfin, sous couvert de "partenariats" avec les pays du Sud, elle se livre en fait à une véritable recolonisation de leurs économies."
Raoul Marc Jennar est docteur en science politique, diplômé des universités belge et française. Depuis 1999, il est chercheur sur les dossiers de l'Organisation mondiale du commerce dans l'ONG belge Oxfam Solidarité (Belgique) ainsi que pour l'Unité de recherche, de formation et d'information sur la globalisation (URFIG, France).

"Une étrange dictature", Viviane Forrester

"Nous ne vivons pas sous l'emprise fatale de la mondialisation, mais sous le joug d'un régime politique unique et planétaire, inavoué, l'ultralibéralisme, qui gère la mondialisation et l'exploite au détriment du grand nombre. Son but principal : le profit, l'accroissement continu et maximal de la plus-value boursière. Loin de créer la richesse, ce système se révèle capable de détruire des pans entiers de l'activité ou de la recherche. Il crée et entretient le chômage. Il est prêt à sacrifier tous les investissements non immédiatement rentables, en particulier ceux concernant la santé et l'éducation.
Cette dictature sans dictateur n'aspire pas à prendre le pouvoir, mais à avoir tout pouvoir sur ceux qui le détiennent.
Nous pouvons résister à cette étrange dictature qui exclut un nombre toujours croissant d'entre nous, mais garde - c'est là le piège, et surtout notre chance - des formes démocratiques."

"L'horreur économique", Viviane Forrester

"Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que les politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance: des millions de vies sont ravagées, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà se pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir."
"L'Horreur économique", prix Medicis 1996 de l'essai, s'est vendu en France à plus de 400.000 exemplaires, et a été traduit dans 24 langues.

"Contre-feux", Pierre Bourdieu

"Dans ce recueil de textes touchant des sujets variés, le célèbre sociologue joint sa voix au lot grandissant des critiques de la mondialisation et du néo-libéralisme. Les pages que Bourdieu consacre à la précarité de l'emploi sont éclairantes. Les engagements par contrats à court terme empêchent non seulement un nombre de plus en plus grand de citoyens d'avoir accès à une certaine sécurité de revenu, ils nous empêchent surtout de développer ce minimum de confiance en l'avenir pour pouvoir se révolter contre le présent, même le plus intolérable. Le sociologue démontre que la soumission aux lois du marché n'est pas le destin de nos sociétés, mais bien un choix de société, ce qui implique l'existence d'une solution de rechange."

"Géopolitique du chaos", Ignacio Ramonet

"La mondialisation, la logique des marchés et l'économie de l'information sont les nouveaux credo d'un monde où États-nations, partis, gouvernements perdent leurs repères. Changement de paradigme: la promesse du bonheur n'est plus un projet de société, mais un produit.
Alors que triomphent, apparemment, la démocratie et la liberté, les censures et les manipulations font un paradoxal retour en force. De nouveaux et séduisants "opiums des masses" proposent une sorte de "meilleur des mondes", distraient les citoyens et les détournent de l'action civique et revendicative. Dans ce nouvel âge de l'aliénation, les technologies de la communication jouent, plus que jamais, un rôle central."

"Propagandes silencieuses", Ignacio Ramonet

"Face à la puissance nouvelle des communications de masse, la question que se posent les citoyens n'est plus: sommes-nous manipulés? Car la réponse à cette interrogation, chacun le sait, est malheureusement affirmative. Il s'agit désormais de savoir comment nous sommes mentalement influencés, contrôlés, conditionnés? A l'heure d'Internet et de la révolution numérique, ce livre tente de répondre à cette question majeure. En rappelant comment se fabrique l'idéologie, comment se construit cette silencieuse propagande qui vise à domestiquer les esprits, à violer les cerveaux et à intoxiquer les coeurs. A l'aide de nombreux exemples puisés dans la télévision ou le cinéma, il nous explique quels sont les mécanismes et les procédés de l'endoctrinement contemporain. Comment, sans que nous nous en apercevions, les nouveaux hypnotiseurs entrent par effraction dans notre pensée et y greffent des idées qui ne sont pas les nôtres. Ainsi, par exemple, dans les modernes sociétés médiatiques, un enfant de quatre ans, avant même d'entrer à l'école, a déjà été soumis à plusieurs milliers d'heures de télévision et a gavé ses yeux de suggestions éphémères rapidement évanouies. Evanouies? Pas entièrement, nous dit Ignacio Ramonet, car toutes ces images (spots publicitaires, films-catastrophes, séries policières, comédies, scènes de guerre et de violence...) laissent des traces subliminales dont l'influence, à la longue, finit par fortement déterminer nos comportements. Et par réduire notre liberté."

"Les nouveaux chiens de garde", Serge Halimi

"Les médias français se proclament "contre-pouvoir". Mais la presse écrite et audiovisuelle est dominée par un journalisme de révérence, par des groupes industriels et financiers, par une pensée de marché, par des réseaux de connivence.
Alors, dans un périmètre idéologique minuscule, se multiplient les informations oubliées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices, les services réciproques.
Un petit groupe de journalistes omniprésents - et dont le pouvoir est conforté par la loi du silence - impose sa définition de l'information-marchandise à une profession de plus en plus fragilisée par la crainte du chômage. Ces appariteurs de l'ordre sont les nouveaux chiens de garde de notre système économique."

"La fabrique de l'opinion publique", Noam Chomsky

"Ce livre (dont le titre original est "Manufacturing Consent") est la source de la pensée politique du célèbre linguiste Noam.
Comment se met en place un discours médiatico-politique dans une nation prospère? Qui désigne les ennemis d'un peuple et décide des guerres justes que celui-ci doit mener? Comment l'imaginaire collectif distingue les bonnes victimes des mauvaises? Quel rôle joue les institutions, les lobbies, les multinationales et le fameux "quatrième pouvoir" dans la fabrication d'une opinion publique? Disséquant le discours médiatique sur la politique américaine des 40 dernières années, Noam Chomsky et Edward S. Herman livrent une analyse sans concession du système d'information aux Etats-Unis."

"Un totalitarisme tranquille", André Bellon et Anne-Cécile Robert

"Prétendre que notre société génère, et ce de façon paisible, une forme de totalitarisme peut être reçu comme une agression inacceptable. Et pourtant! Sommes-nous encore en démocratie? Certes, on nous en parle à longueur de journée. Mais ce n'est pas parce qu'on invoque perpétuellement quelque chose que cette chose existe. L'élection présidentielle américaine vient d'illustrer les incohérences des discours officiels.
La démocratie est en danger; au-delà des incantations, un travail de sape dépossède le citoyen de tout pouvoir politique et le peuple de toute souveraineté; la démocratie se vide de son contenu concret, elle est battue en brèche à la fois par les intérêts économiques dominants et par la passivité des esprits. Face à l'idéologie qui nous entraîne petit à petit, au nom de la modernité et de l'Europe, dans "l'après démocratie", l'ouvrage montre que les clés d'un renouveau de la démocratie sont à portée de main."

"Vivre et penser comme des porcs - De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés" Gilles Châtelet

"Etre passé de la chair à canon à la chair à consensus et à la pâte à informer est certes un progrès. Mais ces chairs se gâtent vite: la matière première consensuelle se transforme en une unanimité populiste des majorités silencieuses qui n'est jamais innocente.
A ce populisme classique se greffe désormais un nouveau populisme yuppie, un techno-populisme qui entend bien afficher sa postmodernité carnassière, prompte à digérer le best-of des biens et services de la planète.
Gilles Châtelet dénonce la "Triple Alliance" politique, économique et cybernétique des néo-libéraux, qui cherche à rendre rationnelle et même festive la "guerre de tous contre tous".

"Cybermonde, la politique du pire", Paul Viriliot

 Paul Virilio est l'une des rares sentinelles à oser dénoncer les dangers d'une révolution cybernétique. S'insurgeant contre le fantasme de la démocratie virtuelle, il lance ici un véritable appel à la résistance. Il réfléchit à haute voix sur les conséquences morales, politiques et culturelles de l'accélération du temps mondial, le cybermonde. Ce dialogue passionné débouche sur une interrogation profonde sur le sens du temps et celui de notre présence au monde.

"La vie en miettes, expérience post-moderne et moralité", Zygmut Bauman

"Zygmut Bauman, penseur atypique et inspiré, décrit d'abord dans ce livre majeur l'expérience contemporaine avec son temps accéléré, ses rencontres décousues, ses engagements momentanés, son obsession de la forme, la recherche de la sensation vraie, la vie dans le déplacement, la rencontre de l'étranger dans le tourisme ou la xénophobie, le commerce de la violence, la surveillance de la vie et la toute puissance technique.
En même temps, profondément influencé par Levinas, Bauman retrouve au milieu des décombres de l'ordre ancien l'urgence et l'instance d'autrui. Là où la vie est en miettes, il reste le défi de la rencontre d'autrui. Comment vivre sans codes ni règles sans tomber dans le chaos? Comment vivre humainement en dépit du fait que la vie est en miettes? Son livre est à la fois étonnament lucide, démystificateur et paradoxalement optimiste."

"Tous fichés", Jacques Henno

La surveillance totale a commencé:
- 12 mai 2005, un vol d'Air France est dérouté par erreur par les autorités Américaines sur l'aéroport de Bangor...
- Fin 2004, le fond américain Carlyle, proche du Pentagone et de la CIA, tente de racheter à Air France, Ibéria et Lufthansa, leur système de réservation Amadeus...
- Fin 2003, début 2004 : Acxiom, société sous-traitante du Pentagone, absorbe Claritas et Consodata,les 2 leaders français du data-mining et de la gestion de bases de données, contrôlant ainsi des fichiers sur plus de vingt millions de Français...
Ces 3 faits ont un point commun: ils annoncent "SURVEILLANCE TOTALE" ("Total Awareness"), le programme américain le plus démesuré et sans doute le plus contestable, de lutte contre le terrorisme par la mise sous fiche de la planète toute entière.
Comment est conçu "Surveillance totale"?
Quels risques pour les libertés individuelles de chacun ?
Comment les instances gouvernementales françaises et européennes ont-elles cédé aux pressions américaines ?
Etes-vous fichés ? Comment le savoir ?
Quels risques encourez-vous ? Comment réagir ?
Dans une enquête minutieuse et passionnante, Jacques Henno dévoile la genèse de ce programme sécuritaire inouï. Il décortique les mécanismes, les faiblesses et les perspectives inquiétantes que ce dispositif planétaire ouvre pour nos sociétés.

"Surveillance électronique planétaire", Duncan Campbell et Heloïse Esquié

Echelon , le système de surveillance électronique mis en place par les Américains, est un élément crucial du réseau mondial qui permet d'espionner toutes les communications, privées ou commerciales, à l'échelle planétaire. Sous couvert de "lutte contre le terrorisme", conversations téléphoniques, fax, e-mails, sont interceptés et analysés à des fins économiques et politiques.
Voilà ce que révèle, documents à l'appui, ce rapport de Duncan Campbell rédigé pour le Parlement européen.



"Un bonheur insoutenable", Ira Levin

Dans le futur, les nations ont aboli les guerres et la misère. Mais à quel prix? Entièrement gouvernés et surveillés par un ordinateur géant, les hommes sont uniformisés et privés de toute pensée originale, au moyen d'un implant et d'un traitement hormonal hebdomadaire obligatoire...
Un roman de SF entre "1984" d'Orwell, "Le meilleur des mondes" d'Huxley et le film "Equilibrium".





"Eternity Express", Jean-Michel Truong

"Des hommes et des femmes ont acheté très cher le droit de finir leur vie dans un endroit de rêve: Clifford Estates, une ville construite de toutes pièces au fin fond de la Chine. Eternity Express est le récit du voyage qui les y conduit. C'est une destination idyllique, certes, mais imposée par la loi.
A travers les réflexions et les souvenirs d'un des voyageurs, Jonathan (le narrateur, qui est médecin), se révèle peu à peu toute l'horreur économiquement correcte d'une société décidée à appliquer sans frémir la loi du profit. Car ce sont les effets conjugués de la démographie et de l'économie occidentale ruinée qui ont conduit les pays à adopter cette loi de "délocalisation du troisième âge": l'Europe ne peut plus nourrir ses papyboomers."

"No Logo", Naomi Klein

"Aujourd'hui, le village est planétaire, et la société de consommation dominée par les marques. (...) Les multinationales ne se sont pas contentées de bouleverser les mentalités et le monde du travail, elles ont modifié l'économie de nombreux pays. Dans cette course au profit, beaucoup sont en effet passés maîtres dans l'art de bafouer les droits de l'homme: l'esclavage moderne existe dans les zones franches industrielles ou dans certains Etats du Tiers-Monde, véritables paradis fiscaux pour sociétés capitalistes. Pendant ce temps, en Occident, les usines ferment les unes après les autres et migrent sous des cieux plus complaisants, les mises à pied massives se succèdent à un rythme effréné, les contrats à temps partiel ou intérimaires remplacent les emplois permanents, les acquis sociaux sont laminés, voire disparaissent.
Mais le nombre augmente de ceux qui prônent l'urgence d'une mobilisation vigilante, et qui dénoncent les abus commis par les grandes sociétés. Venant de partout, ils se rencontrent, se regroupent et s'organisent sur l'Internet: ils veulent récupérer l'espace, la rue, la forêt dont on les a privés, ils réclament des emplois et des conditions de travail décents, un partage plus équitable des énormes bénéfices des multinationales, ils refusent d'acheter des produits pour lesquels d'autres, à des milliers de kilomètres de chez eux, paient le tribut de la sueur et parfois du sang. Ce nouveau militantisme, reflet de la pluralité sociale et ethnique de bon nombre de pays, a déjà gagné des batailles contre les logos mastodontes. Les événements de Seattle ou de Prague l'ont prouvé: il est encore temps de dire non à la tyrannie des marques."

"La mondialisation racontée à ceux qui la subissent", Hervé-René Martin

"Nous vivons tous aujourd'hui sous le règne de ce que nous appelons la Mondialisation, sans pour autant savoir que ce terme recouvre exactement. Connaît-on par exemple ses effets sur le contenu de notre assiette: des aliments transgéniques à la vache folle, en passant par les édulcorants de synthèse et leur propension à nous provoquer des tumeurs au cerveau? Sait-on à quel point elle participe de la croissance du chômage, de la violence urbaine et de la montée de l'extrême-droite dans les pays du Nord? Mais aussi de la déforestation, de la famine, et du retour de l'esclavage dans les pays du Sud? A-t-on idée de son influence sur nos conditiens de travail, le niveau de nos salaires ou encore le taux de faillite de nos entreprises? La question que se pose le héros de ce livre, un détective qui vit retiré dans la montagne d'où il mène son enquête entre explorations sur Internet et conversations avec le charpentier du village, est: Qui c'est, la mondialisation? Mais si la question peut paraître naïve, la réponse se révèle, elle, beaucoup plus inquiétante."

"Le procès de la mondialisation", Edouard Goldsmith et Jerry Mender

Les plus grands spécialistes mondiaux étudient les différents processus de la mondialisation et son impact sur les aspects de la vie: aggravation de la pauvreté et de l'exclusion, démantèlement des économies locales, homogénéisation de la culture, menaces sur les milieux naturels, sur la santé, sur la diversité biologique, sur les processus démocratiques...
Le livre analyse les rouages de la mondialisation: moteur (libéralisme), but (marchandisation du monde), effets (crises sociales, économiques, politiques et environnementales). Il propose des solutions afin que l'économie soit au service de l'homme et non le contraire.
"Le procès de la mondialisation" a reçu le prix du meilleur livre politique de l'année lors de sa sortie aux États-Unis.

"La chaine invisible - Travailler aujourd'hui: Flux tendu et servitude volontaire", Jean-Pierre Durand

"Au cours des vingt dernières années, le monde du travail a changé de planète. Flexibilité de la main-d'œuvre, annualisation du temps de travail, précarité des contrats, exigence de qualité totale, déclin de la notion objective de qualification au profit de la "compétence" définie par l'employeur, plans sociaux dans les entreprises rentables, implication et responsabilisation des travailleurs, organisation en réseau, etc. Une même logique implacable lie toutes les dimensions de cette métamorphose: l'impératif du flux tendu", sans stocks, sans pause dans la circulation du produit, pousse à l'extrême l'exploitation du temps de travail pour satisfaire des exigences de rendement inédites dans l'histoire du capitalisme.
Pourquoi les travailleurs et les syndicats ont-ils si peu résisté, et parfois collaboré, à une mutation qui intensifie le travail sans améliorer sa rémunération? La peur entretenue du chômage n'est qu'une part de la réponse. La sociologie du travail révèle en effet les stratégies et les jeux sociaux déployés par les individus pour sortir du flux tendu, ou le rendre acceptable, voire gratifiant. Mais cette implication contrainte des salariés participe aussi d'une stratégie délibérée de gestion du travail pour les conduire à internaliser la contrainte de rentabilité, à ne plus concevoir la distinction entre leur intérêt et celui de leur patron.
Loin du rapport de domination brute à l'ancienne, le nouveau capitalisme met en place une chaîne invisible, auto-entretenue par ceux-là mêmes qu'elle aliène, une chaîne de servitude volontaire."
Jean-Pierre Durand est professeur de sociologie à l'université d'Évry où il dirige le Centre de recherche Pierre Naville.

"Les économistes contre la démocratie - Pouvoir, mondialisation et démocratie", Jacques Sapir

"L'économie s'est-elle substituée à la politique? Tel est peut-être le souhait de certains économistes. Ce livre a pour cible un discours économique qui cherche à vider l'action politique de son sens, un discours qui, sous les dehors d'une soi-disant rigueur scientifique est en réalité profondément anti-démocratique. A travers l'apologie que font certains économistes des agences indépendantes et de la globalisation, c'est le vieux fond libéral hostile à toute forme de souveraineté populaire qui s'exprime. Sous prétexte de parler d'économie, ces économistes veulent nous vendre un droit et une organisation sociale qui les laisseraient libres de tout contrôle et de toute responsabilité. Ce livre analyse le lien qui existe entre une faillite théorique et des comportements souvent douteux. On montre comment le discours de l'économie dominante veut enfermer le citoyen dans un espace qui n'aurait d'autres bornes que la technique et la compassion. Ceci dévoile le projet de faire de l'expert le seul citoyen habilité à peser sur les décisions importantes. Au fur et à mesure que l'expertise des économistes perd en efficacité monte une nouvelle idéologie, l'expertisme. Elle se construit en négation de la chose publique, la République."

"La grande désillusion", Joseph E. Stiglitz et Paul Chembla

"Aujourd'hui, la mondialisation, ça ne marche pas. Ça ne marche pas pour les pauvres du monde. Ça ne marche pas pour l'environnement. Ça ne marche pas pour la stabilité de l'économie mondiale". L'auteur de ces lignes? Le professeur Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, ancien conseiller de Bill Clinton, qui en novembre 1999 a démissionné de son poste d'économiste en chef et vice-président de la Banque mondiale: « Plutôt que d'être muselé, j'ai préféré partir », expliquera-t-il.
Son livre est un constat qui vaut réquisitoire: preuves à l'appui, il démontre que les règles du jeu économique mondial ne sont souvent fixées qu'en fonction des intérêts des pays industrialisés avancés - et de certains intérêts privés en leur sein -, et non de ceux du monde en développement. Car la mondialisation n'a pas seulement mis l'économie au-dessus de tout, mais aussi une vision particulière de l'économie, le fanatisme du marché. Politique d'austérité, libéralisation des marchés des capitaux et privatisations sont appliquées aveuglément, en dépit de leur échec avéré, à tous les pays, en particulier aux pays en transition et du Sud.
À lire Joseph Stiglitz, on a le sentiment de comprendre les vrais enjeux du monde d'aujourd'hui, de saisir toute l'urgence d'une réforme en profondeur du statut et des politiques préconisées par les institutions financières internationales."

"Petit manuel simplifié pour comprendre la mondialisation", Angela Barthes

Après un rapide rappel des processus historiques et des logiques de la mondialisation libérale, l'auteur décortique, grâce à de nombreuses données d'organismes officiels, les mécanismes fondamentaux à l'oeuvre. Elle explique l'importance hégémonique du capital financier, la hiérarchisation des pôles mondiaux de décision et son système associé d'interdépendance asymétrique (la dette, la dégradation des termes de l'échange). Elle que la fracture sociale (la pauvreté, l'immigration ou la délinquance) est une résultante structurelle de la mondialisation ainsi que les multiples conflits armés ou guerres qui se déroulent actuellement sous nos yeux.
L'auteur engage également une réflexion sur le rôle des principaux acteurs en montrant l'action prépondérante des grandes sociétés transnationales et des organismes internationaux tels que le FMI ou l'OMC.
Spécialiste de géopolitique, Angela Barthes est maître de conférences à l'Université de Provence.

"Révélations", Denis Robert et Ernest Backes

Ce livre raconte, de l'intérieur, l'histoire secrète de Clearstream, une "chambre de compensation" créée par une association de banques en 1971 et devenue en moins de trente ans un véritable monstre financier, chargé de faire transiter des fonds et des valeurs sur toute la planète. Depuis le Luxembourg les ordinateurs de cette firme brassent des trillions de dollars et d'euros. Clearstream est la "banque des banques", un centre névralgique de la finance internationale où des millions de transactions sont effectuées chaque jour, en toute opacité et hors de tout contrôle.
L'enquête de Denis Robert nous conduit là où personne n'a jamais pu pénétrer: dans les coulisses de la finance internationale. Sur les pas d'Ernest Backes, l'insider (le témoin de l'intérieur, ancien n°3 de Clearstream), nous découvrons avec effroi des activités inavouables: dissimulations de compte au nom des institutions les plus honorables, complicité avec des banques mafieuses, ramifications innombrables avec affaires existantes en France et ailleurs, circuits de blanchiment de narcodollars ou paiement de rançons... Pas une page ou presque sans révélations.
Denis Robert est écrivain et journaliste à Libération.

"Démocratie-business - La vérité sur la mondialisation, les privatisations, les fraudes et les délits d'initiés", Greg Palast

Si vous recevez régulièrement une facture d'électricité, vous découvrirez dans ce livre comment la privatisation de l'énergie a systématiquement fait exploser les prix payés par les consommateurs, de la Grande-Bretagne à l'Argentine - sans parler des 379 % d'augmentation en Californie pour une seule année.
A l'heure de la privatisation d'Électricité et Gaz de France, de Swisscom en Suisse, vous verrez, documents à l'appui, comment les sociétés privées sabotent leurs propres installations et magouillent pour en tirer d'énormes profits.
Par le passé, dans le monde entier, des gouvernements ont dépensé des milliards à construire des systèmes de canalisation d'eau, sans pour autant en attendre de profits en retour. L'OMC et la Banque mondiale appellent ça du gachis. Vous verrez dans ce livre comment ils ont prévu de vous le faire payer.
Greg Palast est l'un des plus célèbre journalistes d'investigation aux États-Unis. Il travaille en particulier pour le Guardian et la BBC. C'est lui qui a rendu public le trucage de l'élection de George Bush en 2000. Il a reçu le prix « Project Censored » de l'université de Californie et le prix « David Thomas » du Financial Times. Expert reconnu du fonctionnement du pouvoir et des grandes multinationales commerciales, ses écrits sont étudiés à l'université de Cambridge ou de Sao Paulo."

"Enron, la faillite qui ébranla l'Amérique", A.S.Chassany et J-Ph.Lacour

"Dallas, le 3 décembre 2001: Enron se place sous la protection de loi américaine sur les faillites. De mémoire de trader, d'homme d'affaires et de petit porteur, c'est la plus importante défaillance de l'histoire récente des Etats-Unis. Avec son chiffre d'affaires de plus de 100 milliards de dollars, le mastodonte texan de l'énergie n'était donc pas invincible. Les investisseurs et les bourses sont pris de panique. La chute d'Enron a été fulgurante. Personne n'a pu anticiper une telle catastrophe, et surtout pas les spécialistes de la finance, qui n'avaient cessé de recommander aux épargnants d'acheter le titre. Fraudes, malversations, mensonges, enrichissements personnels; collusion avec le pouvoir politique... Après la gloire, l'heure est bien à la vérité. Et la vérité n'est pas belle à voir: c'est le véritable visage du capitalisme effréné que dévoile l'histoire de cette faillite. Sur un rythme de thriller, cette enquête, menée par deux journalistes, révèle la face cachée de l'aventure Enron: de la prodigieuse ascension à la débâcle vertigineuse d'un géant américain."

"Ils vont tuer le capitalisme", Claude Bébéar

"De l'affaire Enron à la chute de Vivendi, de l'éclatement de la bulle internet à la crise de confiance que traversent les marchés, la planète vit désormais dans la hantise d'un effondrement de tout le système économique et financier. Mais qui veut saboter le capitalisme? Pourquoi des analystes financiers, des banquiers d'affaires et des patrons mégalos ou sans scrupules semblent-ils s'acharner à scier la branche sur laquelle ils sont assis? Et que peut-on faire pour remettre sur pied un capitalisme à visage humain en y injectant de la confiance et de la responsabilité?
Dans ce livre d'entretiens, Claude Bébéar, fondateur et président du conseil de surveillance d'AXA (leader mondial de l'assurance), apporte son témoignage, celui d'un chef d'entreprise révolté par les excès qu'il a vu se multiplier autour de lui. Avec pédagogie, il décrypte les phénomènes de spéculation, de panurgisme et de dérive des egos qui ont causé la déroute de tant d'entreprises flamboyantes et d'épargnants de bonne foi."

"Le capitalisme est en train de s'autodétruire", Patrick Artus, Marie-Paule Virard

"Le capitalisme est-il en train de s'autodétruire? La question peut sembler saugrenue, voire provocatrice, au moment même où les grandes entreprises de la planète, y compris en France, affichent des profits insolents, rémunèrent très confortablement leurs dirigeants et distribuent des dividendes records à leurs actionnaires...
Alors que la croissance économique - en Europe en tout cas - stagne, que les délocalisations se multiplient et que chômage et précarité s'aggravent, on comprend que le débat devienne vif sur la légitimité d'une telle captation de richesses.
Dans ce livre, les auteurs n'y vont pas par quatre chemins pour qualifier ce paradoxe: c'est au moment où le capitalisme n'a jamais été aussi prospère qu'il apparaît le plus vulnérable, et nous avec lui. Parce qu'il s'agit d'un capitalisme sans projet, qui ne fait rien d'utile de ses milliards, qui n'investit pas, qui ne prépare pas l'avenir.
Et face au malaise social, les gouvernements ne traitent le plus souvent que les symptômes, faute de prendre en compte le fond du problème. Ce problème, c'est l'absurdité du comportement des grands investisseurs, qui exigent des entreprises des résultats beaucoup trop élevés. Du coup, elles privilégient le rendement à trois mois plutôt que l'investissement à long terme, quitte à délocaliser, à faire pression sur les salaires et à renoncer à créer des emplois ici et maintenant. Voilà pourquoi il est urgent, expliquent les auteurs, de réformer profondément la gestion de l'épargne, d'imposer de nouvelles règles de gouvernance aux gérants comme aux régulateurs. Faute de quoi on n'évitera pas une nouvelle crise du capitalisme, avec toutes ses conséquences politiques et sociales."
Patrick Artus est directeur des études économiques du Groupe Caisse d'épargne et de la Caisse des dépôts et consignations, professeur à l'Ecole polytechnique et professeur associé à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne.
Marie-Paule Virard est rédactrice en chef du magazine Enjeux-Les Echos.


"Le capitalisme total", Jean Peyrelevade

"Le capitalisme moderne est organisé comme une gigantesque société anonyme. À la base, trois cents millions d'actionnaires contrôlent la quasi-totalité de la capitalisation boursière mondiale. Souvent d'âge mûr, de formation supérieure, avec un niveau de revenus relativement élevé, ils confient la moitié de leurs avoirs financiers à quelques dizaines de milliers de gestionnaires pour compte de tiers dont le seul but est d'enrichir leurs mandants. Les techniques pour y parvenir s'appuient sur les règles du " gouvernement d'entreprise " et conduisent à des exigences de rentabilité excessives. Elles transforment les chefs d'entreprise en serviteurs zélés, voire en esclaves dorés des actionnaires, et polluent de pure cupidité la légitime volonté d'entreprendre. Ainsi le capitalisme n'est pas seulement le modèle unique d'organisation de la vie économique mondiale : il est devenu " total " au sens où il règne sans partage ni contre-pouvoir sur le monde et ses richesses."
Jean Peyrelevade a été successivement président de Suez, UAP, et du Crédit Lyonnais. Il fut également le directeur-adjoint du cabinet de Pierre Mauroy (1981-1983). Longtemps professeur d'économie à l'École polytechnique, il a écrit plusieurs ouvrages sur l'évolution du capitalisme contemporain.

"Keynes ou l'économiste citoyen", Bernard Maris

"Proche du courant post-keynésien, Bernard Maris s'emploie à redécouvrir les fondements du message de l'économiste anglais: l'économie de marché est foncièrement instable. Il y règne l'incertitude sur l'avenir, l'irrationalité et le mimétisme des comportements. Chômage, déséquilibres, bulles financières, caractérisent le capitalisme. Si Keynes reconnaît qu'il permet la satisfaction des besoins humains, l'accumulation du capital, "l'argent pour l'argent" ne saurait être la fin de l'activité humaine. Il faut remettre la cité au premier plan et "l'économie au vestiaire".
Plus qu'une nouvelle interprétation, ce petit livre percutant présente l'homme Keynes dont les passions, les utopies et la vision du monde sont inséparables de la théorie."

"L'illusion économique", Emmanuel Todd

"Le degré d'adhésion des classes dirigeantes d'une nation au libre-échangisme est inversement proportionnel à l'évolution de leur niveau culturel: plus celui-ci baisse, plus les thèses mondialistes prospèrent. Non seulement l'ouverture des frontières commerciales s'est plutôt traduite par un tassement de la croissance mondiale, mais elle a en plus favorisé un retour spectaculaire des inégalités au sein des nations développées. La construction européenne façon Maastricht exprime un saut irréaliste dans l'idéologie, fruit combiné d'une utopie monétaire qui nie l'existence des diversités nationales et d'une utopie libre-échangiste, masque emprunté par une élite malthusienne pour défendre son idéal inégalitaire."
L'Expansion - Henri Gibier
"Les croyances collectives tendent à s'effriter sous les coups portés aux sentiments nationaux par des élites culturelles, adeptes de la "pensée zéro", qui affichent leur impuissance face à un phénomène économique jugé inéluctable et extérieur: la mondialisation. (...)
À la double utopie, économique et monétaire, d'une mondialisation dont les contre-performances sont patentes, et à la démission des classes dirigeantes, Emmanuel Todd oppose un retour à une forme de protectionnisme national dans les relations commerciales extérieures, qui permettrait le renforcement du libéralisme à l'intérieur, la relance de la demande globale, et par là même un véritable retour à l'idéal démocratique égalitaire, actuellement largement bafoué par les élites dirigeantes."
Futuribles - Stéphanie Debruyne

"J'accuse l'économie triomphante", Albert Jacquard

Il n'y a plus de jour où l'on ne nous affirme que l'économie gouverne le monde, que les lois de la rentabilité et du marché constituent une vérité absolue. Quiconque conteste cette nouvelle religion est aussitôt traité d'irresponsable. Mais une société humaine peut-elle vivre sans autre valeur que la valeur marchande? Prenant ses exemples dans les domaines les plus variés - logement, emploi, santé, environnement, alimentation... - Albert Jacquard démontre les méfaits de l'économisme triomphant et fanatique qui prétend aujourd'hui nous gouverner. Economiste et scientifique, il expose ici en des pages rigoureuses et claires, appuyées sur une vaste information, les convictions qui fondent son engagement. Il nous invite à refuser la fatalité inhumaine de l'intégrisme économique.

"Mal de Terre", Hubert Reeves

"Notre planète va mal: réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles, pollutions des sols et de l'eau provoquées par les industries civiles et guerrières, disparité des richesses, malnutrition des hommes, taux d'extinction effarant des espèces vivantes, etc.
La situation est-elle vraiment dramatique? Que penser des thèses qui contestent ce pessimisme? A partir des données scientifiques les plus crédibles -et de leurs incertitudes-, Hubert Reeves dresse un bilan précis des menaces qui pèsent sur la planète. Son diagnostic est alarmant: si la vie sur Terre est robuste, c'est l'avenir de l'espèce humaine qui est en cause.
Le sort de l'aventure humaine, entamée il y a des millions d'années, va-t-il se jouer en l'espace de quelques décennies? Notre avenir est entre nos mains. Il faut réagir, et vite, avant qu'il ne soit trop tard."

"Stop", Laurent de Bartillat et Simon Retallack

Un livre choc sur l'état de la planète, avec 450 pages d'images fortes et de textes écrits par 25 participants: Arundhati Roy, Edgar Morin, Corinne Lepage, Mikhaïl Gorbatchev, Robert F. Kennedy Jr, Robert Redford, le chef Raoni, Susan George, Edward Goldsmith...
"Les catastrophes écologiques se multiplient. Nous dilapidons les ressources de la planète. La gangrène de la pollution fait chaque jour un peu plus de ravages. Les états reportent a plus tard des décisions urgentes pour la survie de nos enfants. D'énormes pressions politiques et économiques bloquent l'émergence d'un monde plus durable. Pourquoi? Nous le savons tous, la planète est en danger! Comment réagir? Ce livre apporte des réponses et surtout des solutions claires et accessibles qui prouvent que des alternatives sont possibles. Mais le temps presse. Un texte fondamental, une documentation spectaculaire, «Stop» peut et doit contribuer à déclencher la prise de conscience dont le monde a besoin."
Laurent de Bertillat est photographe, auteur et réalisateur de documentaire sur le thème de l'environnement. Simon Retallack est le directeur éditorial de "The Ecologist".

"La revanche de Gaïa: Pourquoi la Terre riposte-t-elle et comment pouvons-nous encore sauver l'humanité ?", James Lovelock

Il y a deux milliards d'années, la Terre était jeune et vigoureuse. A présent, elle lutte pour sa survie. Car une espèce a tragiquement aggravé ses conditions climatiques, l'espèce humaine, en passe de devenir, selon James Lovelock, le pire ennemi de la planète. Grande figure de l'écologie, scientifique hors norme, Lovelock a consacré la majeure partie de son existence à étudier le fonctionnement du système Terre. Il est l'inventeur d'une théorie singulière, aujourd'hui mondialement connue, l'hypothèse Gaia": la Terre est un être vivant doué d'une capacité d'autorégulation préservant les conditions propices à la vie. Et cette capacité est dangereusement mise en péril par le réchauffement climatique. Alors comment faire face à la crise environnementale planétaire qui se profile? Comment maintenir la composition chimique de l'atmosphère et assurer un climat relativement clément? Lovelock nous livre ses propositions, à rebours de l'écologiquement correct: les "avantages" des engrais, des pesticides, des pluies acides, du stockage des déchets nucléaires; les inconvénients des biocarburants, les limites des énergies renouvelables; le bénéfice de l'énergie nucléaire, dont il faut généraliser l'usage de toute urgence. Pour Lovelock, le développement durable n'est pas plus viable que la poursuite de nos activités. Seul un repli démographique et économique peut redonner à la Terre les moyens de demeurer une planète habitable. Si nous n'engageons pas dès maintenant le processus de paix, le pire est à prévoir: l'extinction de la plupart des espèces vivantes, la nôtre en particulier. Spécialiste de la science de l'atmosphère, inventeur de la théorie "Gaïa", James Lovelock est un éminent scientifique, membre de la Rural Society, l'académie des sciences du Royaume-Uni

"Le syndrome du Titanic", Nicolas Hulot

"Les jours du monde tel que nous le connaissons sont comptés. Comme les passagers du Titanic, nous fonçons dans la nuit noire en dansant et en riant, avec l'égoïsme et l'arrogance d'êtres supérieurs convaincus d'être «maîtres d'eux-mêmes comme de l'univers».
Et pourtant, les signes annonciateurs du naufrage s'accumulent: dérèglements climatiques en série, pollution omniprésente, extinction exponentielle d'espèces animales et végétales, pillage anarchique des ressources, multiplication des crises sanitaires. Nous nous comportons comme si nous étions seuls au monde et la dernière génération d'hommes à occuper cette Terre: après nous, le déluge?
Notre planète est un espace exigu, aux équilibres précaires. Ce livre est un ultime cri d' alerte avant de céder au désespoir: si nous tous, riches comme pauvres, ne modifions pas immédiatement notre comportement pour faire «mieux avec moins» et mettre l'écologie au centre de nos décisions individuelles et collectives, nous sombrerons ensemble."

"Ces maladies crées par l'homme - Comment la dégradation de l"environnement met en péril notre santé", Dr Dominique Belpomme

Jusqu'aux années 1970, il n'existait pas de cancérologues en France. Cette discipline n'était, en effet, pas reconnue par l'ordre des médecins. L'un des premiers à exercer cette nouvelle fonction fut le professeur Belpomme.
Or, depuis la seconde guerre mondiale, le nombre de décès provoqués par le cancer, en France, a doublé: 150 000 morts par an! La croissance de cette mortalité s'observe dans tous les pays industrialisés. Il apparaît en effet que la plupart des cancers sont une conséquence de la pollution de notre environnement. C'est donc un tableau très noir, et pour tout dire passablement effrayant, que le professeur Belpomme brosse de notre avenir sanitaire. "On soigne les malades atteints du cancer, constate-t-il, et non l'environnement qui est lui-même malade." Le cancer est donc devenu "une maladie de civilisation" comme le définissait déjà René Dubos. C'est le cas d'un grand nombre de nos maladies qui ne sont plus d'origine naturelle, mais artificielles, fabriquées en quelque sorte par l'homme lui-même. Tel est le cas, en particulier des stérilités masculines, des malformations congénitales, de la plupart des maladies cardiovasculaires, de l'obésité, de certains diabètes, des infections nosocomiales, des allergies, de l'asthme…
Sur les 150.000 morts par an en France par cancer, il n'y en a que 30.000 dont le décès est lié au tabac. Il reste donc à expliquer les 120.000 autres cas liés au stress et à notre mode de vie en général.
Dominique Belpomme, président de l'association française pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac) et directeur du centre d'évaluation de la recherche sur le cancer (Cerc) est l'un des acteurs majeurs du "plan cancer" lancé par le président de la République.

"La société cancérigène", Geneviève Barbier et Armand Farrachi

Le cancer est aujourd'hui la deuxième cause de mortalité en France, la première chez les hommes. Pourquoi la lutte, qui s'est concentrée sur les soins la recherche de nouveaux traitements et le tabac, connaît-elle un tel échec, malgré l'énormité des sommes engagées? Et si l'on se trompait de cible? S'il fallait inventer d'autres voies? Inverser la perspective? Ne plus s'attaquer seulement aux effets et aux facteurs de risque individuels, mais aussi aux causes sociales, professionnelles et environnementales?
Le livre dénonce, chiffres à l'appui, les silences des discours officiels et les intérêts de bien des lobbies. Car la disparition du cancer serait préjudiciable à des pans entiers de notre économie. Veut-on vraiment faire reculer le cancer? Ce livre décapant, qui allie la conviction à la rigueur scientifique, démontre que cette maladie n'est pas une fatalité.
Geneviève Barbier est médecin, membre du Syndicat de la médecine générale, et membre du comité de rédaction de la revue "Pratiques, les cahiers de la médecine utopique"
Armand Farrachi, romancier et essayiste, a notamment publié "Les Ennemis de la Terre" et "Les Poules préfèrent les cages".


"La mafia pharmaceutique et agro-alimentaire", Dr Louis de Brouwer

La medecine moderne est gérée par une oligarchie puissante issue des grands groupes chimico-pharmaceutiques qui parviennent à conditionner les choix des gouvernements, des politiques et des institutions de la santé grâce à de prodigieux moyens financiers.
Des médicaments, des vaccins, des produits alimentaires dangeureux sont mis sur le marché et y demeurent, malgré les accidents provoqués.
En s'appuyant sur une documentation rigoureuse, le Dr De Brouwer démontre l'existence de fraudes, d'abus de confiance, et d'escroqueries au sein de notre système de santé.
Louis de Brouwer est docteur en médecine, spécialiste en biologie moléculaire et en homéopathie. Outre le fait d'avoir été l'un des médecins de François Mitterand, le Dr De Brouwer est consultant pour l'UNESCO. Il préside ou anime plusieurs associations qui luttent contre la "pollution médicamenteuse" ou contre la vivisection.

"Le complexe médico-industriel", ATTAC

"Depuis une trentaine d'années, dans tous les pays développés, les systèmes de santé ont subi de profondes transformations dues à l'emprise croissante des lobbies et des intérêts privés sur les politiques publiques. Par analogie avec le " complexe militaro-industriel " dénoncé par Eisenhower en 1958, on peut désormais parler d'un " complexe médico-industriel ". C'est lui qui dicte les pratiques médicales en transformant maladie et santé en marché pour consommateurs de soins et de médicaments.
Ce véritable hold-up financier, que cet ouvrage analyse dans le détail, remet en cause des acquis de civilisation. Contre la rapacité des multinationales de la pharmacie, une autre logique, celle du bien commun, est possible."

"Au nom de la science", Andrew Goliszek

Malgré sa violence, cette enquête est bien plus qu'un inventaire cauchemardesque, une variation de plus sur le grand complot mondial contre notre santé. Cette synthèse passionnante est surtout un outil formidable de compréhension des mécanismes de recherche, de production et de contrôle des industries militaires et de la santé. Pour la première fois, industriels et organismes d'état sont mis face à leurs responsabilités. A l'heure où notre regard sur la médecine évolue de jour en jour, où un changement profond de nos modes de consommation des produits de santé s'impose, Au nom de la Science est un appel à la vigilance, une clé essentielle pour ne plus subir, mais combattre les crimes et aberrations commis par certains industriels et nos gouvernements... au nom de notre santé à tous! Une enquête stupéfiante: les scandales d'un siècle d'expérimentation secrète sur l'être humain.

"La guerre des Bush", Eric Laurent

  "Une nouvelle guerre se prépare en Irak. George W. Bush invoque avec insistance la lutte «du bien contre le mal». Que cache ce discours? Une vérité troublante, immorale, et des questions dérangeantes. Pourquoi l'actuel président américain et son père entretiennent-ils depuis plus de vingt ans des relations avec la famille Ben Laden? Pourquoi un puissant banquier saoudien, beau-frère d'Ousama Ben Laden, soupçonné d'avoir financé les réseaux d'Al Quaïda, a-t-il constamment aidé George W. Bush dans ses activités pétrolières, le sauvant même de la faillite? Comment expliquer l'acharnement du père, lorsqu'il était président, à armer et financer Saddam Hussein, provoquant peut-être l'invasion du Koweit? Puis, douze ans plus tard, l'acharnement du fils à vouloir détruire ce même Hussein?
La Guerre des Bush plonge le lecteur au coeur des secrets les plus inavouables et éclaire toutes ces zones d'ombre. Une fois le livre refermé, plus personne ne pourra jamais croire à la vérité officielle."
Eric Laurent est grand reporter au Figaro et spécialiste de politique étrangère. Il est l'auteur de nombreux documents à succès dont La guerre du Golfe avec Pierre Salinger.

"Le monde secret de Bush", Eric Laurent

"Bien qu'arrivé à la Maison Blanche au terme d'une élection controversée, jamais un président américain n'a détenu autant de pouvoir ni manifesté autant d'arrogance que George W. Bush.
Sa trajectoire, cependant, reste entourée de secrets, marquée par des alliances troublantes et des manipulations financières inavouables.
Qui gouverne réellement l'Amérique? Des idéologues, des financiers, des fanatiques religieux?
Telles sont les questions posées par ce livre qui suscitera la stupeur et, inévitablement, l'inquiétude."

"Le monde selon Bush" - DVD, William Karel

  "Qui est George W. Bush? Ce documentaire de William Karel raconte les mille jours de sa présidence, des attentats du 11 septembre au bourbier de la guerre en Irak. Il dresse un état des lieux de l'Amérique d'aujourd'hui et tente de comprendre comment un petit groupe d'hommes, sous l'influence des faucons néo-conservateurs, a pris le contrôle de la politique étrangère américaine.
Le film dénonce les travers de la dynastie Bush au grand complet. On y découvre le grand-père de l'actuel Président, Prescott Bush, qui a fait fortune en prenant la direction d'entreprises nazies après l'arrivée au pouvoir de Hitler, avant de voir ses entreprises saisies pour collaboration avec l'ennemi. Les relations entre George Bush père et Saddam Hussein sont aussi largement évoquées.
"Le monde selon Bush" est pour une large partie basé sur une enquête menée par le grand reporter spécialiste de politique étrangère Eric Laurent dans son livre, "Le monde secret de Bush".

"Le cartel Bush", James Hatfield

  "Il y a les biographies de George W. Bush écrites par les communicants de la Maison-Blanche ou les journalistes "amis". Et il y a Le Cartel Bush, la biographie non autorisée. Celle qui explore en détail l'entourage du président des États-Unis, ses affaires, ses retournements de veste, le financement de ses campagnes électorales, son addiction à la cocaïne… L'auteur, James Hatfield, fut menacé par deux proches conseillers du président devant témoins et retrouvé peu après, mort, dans un motel. La police assure qu'il s'est suicidé. Sa famille prétend qu'il a été assassiné.
L'auteur, qui a réalisé un travail de fourmi, avait bénéficié dans son enquête de l'aide de Karl Rove (le secrétaire général de la Maison-Blanche) qui croyait aider à la rédaction d'une biographie de complaisance. L'ouvrage intitulé "Fortunate Son, G. W. Bush and the Making of an American President", fit immédiatement la Une des journaux, fut choisi comme best-seller par le New York Times et souleva une intense polémique.
Il s'agit d'un document exhaustif sur l'homme, sa famille et son entourage, ses affaires et sa carrière politique, ses retournements de veste et le financement de ses campagnes électorales. Bien qu'il soit écrit sur un ton mesuré et s'attache à comprendre la personnalité de George W. Bush, il présente une vision terrifiante de la vie publique états-unienne. Pourtant, de cet imposant travail, on ne retint qu'un passage secondaire mais sensible: le candidat Bush avait été arrêté pour détention de cocaïne, en 1972. Or, selon les lois locales, ce délit aurait dû lui valoir une privation de droits civiques, il n'aurait donc pas dû avoir le droit de se présenter au gouvernorat du Texas et à la présidence des États-Unis.
Ce sont en réalité bien d'autres détails qui provoquèrent la colère des Bush. Notamment, un passage relatif à la société Arbusto dont George W. fut le directeur. On y apprenait que, par l'entremise d'un homme de paille, cette société était la propriété d'un certain Salem Ben Laden, frère aîné d'Oussama.
Karl Rove et Clay Johnson III (l'assistant personnel du président) intentèrent un procès en diffamation et obtinrent le retrait conservatoire du livre. En définitive, il fut autorisé à la vente, sans coupes, mais après le retrait de la préface originale.
Ayant échoué dans leurs démarches, Rove et Johnson menacèrent devant témoin Hatfield de le liquider, lui et toute sa famille, s'il persistait à diffuser son ouvrage. Il fut retrouvé peu après, mort, dans un motel. La police assure qu'il s'est suicidé, tandis que sa famille prétend qu'il a été assassiné.
Ce document exceptionnel a été traduit en français et publié en Suisse. Le Réseau Voltaire en assure la diffusion exclusive en France."

"La face chachée du 11 septembre", Eric Laurent

  "Ce livre dévoile les mensonges et les silences officiels qui entourent encore la tragédie du 11 septembre. Un an d'enquête a conduit l'auteur notamment aux Etats-Unis, au Pakistan, à Dubaï, au Qatar, en Israël et jusqu'aux montagnes de Tora Bora, dernier refuge de Ben Laden en Afghanistan. Enquête minutieuse, parfois dangereuse, qui révèle la face cachée du 11 septembre. Pourquoi Ousama Bin Laden n'est-il toujours pas inculpé par les responsables américains pour les attentats du 11 septembre? Pourquoi la CIA qui surveille en permanence les marchés financiers n'a-t-elle pas détecté le plus grand délit d'initiés de l'histoire qui a précédé le 11 septembre? Quelle est la véritable identité des pirates de l'air? Quel est le rôle exact joué par les services secrets du Pakistan? Et que penser de l'Arabie Saoudite, de ce royaume dont trois princes ont connu une mort mystérieuse à la suite du 11 septembre? Les informations recueillies dans ce livre, les faits troublants, les contradictions et les manipulations avérées battent en brèche les vérités admises."

"Kill, kill, kill", Jimmy Massey


"Le témoignage accablant d'un soldat américain sur la guerre en Irak et les méthodes de l'armée américaine."







"L'État voyou", William Blum

"Si j'étais président, j'arrêterais en quelques jours les attaques terroristes contre les Etats-Unis. Définitivement.
D'abord, je présenterais mes excuses à toutes les veuves, aux orphelins, aux personnes torturées, à celles tombées dans la misère, aux millions d'autres victimes de l'impérialisme américain.
Ensuite, j'annoncerais aux quatre coins du monde que les interventions américaines dans le monde sont définitivement terminées, et j'informerais Israël qu'il n'est plus le 51e État des États-Unis mais dorénavant - chose curieuse à dire - un pays étranger.
Et puis, je réduirais le budget militaire d'au moins 90 %, utilisant le surplus à payer des réparations aux victimes. Ce serait plus que suffisant. Le budget militaire d'une année, soit 330 milliards de dollars, équivaut à plus de 18.000 dollars de l'heure depuis la naissance de Jésus-Christ.
Voilà ce que je ferais les trois premiers jours.
Le quatrième jour, je serais assassiné."
William Blum est américain, et ancien fonctionnaire du Département d'Etat

"USA Patriot Act : De l'exception à la règle", Robert Harvey

"USA PATRIOT Act est un acronyme dont la signification est: "Unir et renforcer l'Amérique en fournissant les outils nécessaires à l'interception et à l'obstruction du terrorisme." Le 25 octobre 2001, six semaines après les attentats du 11 septembre, le Congrès et le Sénat américains approuvent à une écrasante majorité - et sans débat - un corpus de lois d'exception. Présente dans un discours à la fois prolixe et abscons et inspirées par une atmosphère de peur et de paranoïa, ces lois rebutent jusqu'au lecteur légiste. Sous prétexte d'accroître la sécurité des citoyens, L'USA PATRIOT Act, qui comporte plusieurs articles anticonstitutionnels, restreint sévèrement les droits civiques et entrave les libertés individuelles: généralisation de la surveillance (jusqu'aux listes de lectures des usagers des bibliothèques publiques et universitaires); suspicion de principe envers les idées. A l'aune de l'Act, toute opinion critique est considérée comme une prise de position " anti patriotique". L'USA PATRIOT Act constitue l'exacte contrepartie "domestique" (intérieure) des campagnes de sécurisation extérieures (ou "guerres préventives") conduites par les Etats-Unis. C'est, en acte, l'inique "nouvel ordre mondial" prédit par Ronald Reagan."
Critique et traducteur, Robert Harvey est professeur de littérature comparée et de philosophie à l'université de l'Etat de New York à Stony Brook, et directeur de programme au Collège international de philosophie. Hélène Volat dirige le département d'informations et de références à la bibliothèque Melville de l'université de l'Etat de New York à Stony Brook.

"Les mensonges de George W.Bush, Scott Ritter

"Pourquoi faudrait-il mener une seconde guerre contre l'Irak? demandait Scott Ritter en 2002, après avoir démissionné en 1998 de son poste d'inspecteur en armements pour l'ONU. "Quand j'ai quitte l'Irak, l'infrastructure et les équipements avaient été éliminés à 100 %. Cela est indiscutable." Scott Ritter savait déjà que les raisons évoquées à Washington - la menace des armes de destruction massive, et la collusion entre Saddam Hussein et Al-Qaida - n'existaient que dans les fantasmes de pouvoir hégémonique du clan néo-conservateur de George W. Bush.
Dans ses livres précédents (Endgame, 1999 et Guerre à l'Irak, 2002), Scott Ritter avait déjà tiré le signal d'alarme. Scott Ritter raconte dans celui-ci les efforts qu'il a déployés au Congrès de Washington, puis à Bagdad et dans les médias du monde entier pour empêcher le gouvernement américain d'attaquer unilatéralement l'Irak, sans mandat du Conseil de sécurité de l'ONU.
Sa dénonciation des mensonges de Bush, Cheney, Rumsfeld et "du reste de leur bande de cow-boys justiciers" lui a valu la calomnie et les attentions du F B.I. Mais la "croisade" de Bush a eu lieu et des milliers de civils irakiens et des centaines de soldats anglo-américains sont morts pour un arsenal fantôme l'Irak "libéré" est occupé, meurtri, ruiné et au bord de l'éclatement. Malgré la capture de Saddam Hussein et des dignitaires de son régime, aucune arme de destruction massive n'a été trouvée. Le mensonge de George W. Bush a été la cause de l'écrasement d'une nation de 20 millions d'habitants par la plus grande puissance militaire de la planète. Ce livre est le plaidoyer solennel de l'homme qui a eu raison avant tout le monde et qui craint que le peuple américain ne perde ses valeurs et les principes fondamentaux de sa République, édictés par sa Constitution en 1776. Il lance aussi un vibrant appel à la mobilisation pour changer de président en novembre 2004, grâce à l'arme suprême de la démocratie américaine: le bulletin de vote."
Scott Ritter, ancien "marine", a été inspecteur des Nations-unies en désarmement en Irak de 1991 à 1998. Spécialiste de la question irakienne, il a publié de nombreux articles à ce sujet, ainsi que le livre "Guerre à l'Irak, ce que l'équipe Bush ne dit pas".

"Or noir et Maison Blanche, comment l'Amérique a vendu son âme pour le pétrole saoudien", Robert Baer

"Membre pendant vingt ans de la division des opérations clandestines de la CIA, Robert Baer, nous révèle le pacte terrifiant qui unit les élites économiques et politiques américaines à la famille royale saoudienne. Réseaux de financement, accords secrets, corruption... Une enquête au cœur d'un système où les enjeux, qui s'élèvent à des milliards de dollars, menacent l'équilibre de la planète."



"Les Armées Secrètes de l'OTAN", Daniele Ganser

Ce livre raconte comment, après la seconde guerre mondiale, la CIA et le MI-6 britannique mirent en place des armées secrètes anti-communistes dans tous les pays d'Europe de l'Ouest, et par quels processus ces réseaux Stay-Behind de l'OTAN s'allièrent dans certains pays à des groupes terroristes d'extrême droite, avec des conséquences particulièrement tragiques.
L'existence de "Gladio", l'armée secrète italienne, fut révélée par le Premier ministre Giulio Andreotti en 1990 ; à la suite de quoi la presse parla du « secret politico-militaire le mieux gardé, … depuis la fin de la deuxième guerre mondiale » et nota que : « L'histoire semble tout droit sortie des pages d'un thriller politique ». Depuis, ces armées secrètes de l'OTAN, ont également été découvertes en France, en Belgique, au Luxembourg, en Suisse, en Espagne, au Portugal, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark, en Norvège, en Suède, en Finlande, en Autriche, en Grèce et en Turquie. Au niveau international, leurs actions étaient coordonnées par le Pentagone et l'OTAN et leur dernière réunion connue se déroula à Bruxelles en octobre 1990.
À l'heure de la menace de "l'hyperterrorisme", ce livre de référence revient sur les attentats de la gare de Bologne, de la Piazza Fontana, les attaques des tueurs fous du Brabant, l'enlèvement et l'assassinat d'Aldo Moro et demande s'il s'agit d'actes de terrorisme sous fausse bannière, fabriqués pour accroître la stratégie de la tension...
Historien spécialisé dans l'histoire contemporaine et les relations internationales depuis 1945, Daniele Ganser enseigne à l'université de Bâle. Ses travaux actuels portent sur la prétendue «guerre contre la terreur» et le pic pétrolier. Invité à maintes reprises par le Parlement et la télévision nationale suisses pour partager son expertise en matière de politiques étrangère et de sécurité.


"Les nouvelles preuves sur l'assassinat de J.F.Kennedy - Le clan Bush est-il coupable?", Caroline Lebeau

"Une enquête journalistique qui expose en pleine lumière des liens auparavant insoupçonnés ou occultés entre le parti républicain, la mafia, les milieux anticastristes, le complexe militaro-industriel et les services secrets américains, l'auteur renoue avec patience et sagacité les fils rompus d'une quête légitime de vérité sur les véritables circonstances de l'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy.
Surmontant avec un courage qu'il faut saluer menaces, pressions et intimidations, Caroline Lebeau dévoile les aspects les plus compromettants de l'un des événements politiques majeurs du dernier demi-siècle."

"Une lueur d'espoir", Marc-Edouard Nabe

 En partant des attentats du 11 Septembre, Marc-Edouard Nabe se livre à une critique féroce du système, de son hypocrisie, son mercantilisme, et son totalitarisme médiatique.
Un livre prophétique et politiquement incorrect...







"Dominer le monde ou sauver la planète? - L'Amérique en quête d'hégémonie mondiale", Noam Chomsky

"La politique actuelle de l'administration Bush sur la scène mondiale constitue-t-elle une rupture avec la position traditionnelle des États-Unis ? Pour Noam Chomsky, la Stratégie de sécurité nationale adoptée en 2002, dont le but avoué est de perpétuer indéfiniment la domination des États-Unis en empêchant l'émergence de tout rival, a eu de nombreux précédents dans la pratique des administrations passées, tant républicaines que démocrates. Ce qui est vraiment nouveau, c'est que cette attitude n'est plus déniée mais revendiquée ouvertement.
En s'appuyant sur un travail de recherche et sur l'exploitation de nombreuses archives récemment déclassifiées (dont les soviétiques), Noam Chomsky analyse le discours du projet américain, dont il souligne très efficacement l'illogisme et l'injustice. II pose aussi une question essentielle: où nous mène une telle volonté d'hégémonie? Sa réponse: à une situation d'extrême danger pour l'espèce humaine, du fait du réchauffement de la planète mais aussi de l'exacerbation du risque nucléaire.
Hégémonie ou survie: tel est, selon Chomsky, le choix historique aujourd'hui, et nul ne sait quelle orientation va l'emporter."

"La loi du plus fort - Mise au pas des états voyous", Noam Chomsky, Ramsey Clark, Edward W. Said

 Trois intellectuels américains de renommée internationale, Noam Chomsky, Edward W. Said et Ramsey Clark, posent dans trois contributions indépendantes la question de la définition par les Etats-Unis des États dits «voyous». Ils démontrent que les actions engagées contre eux peuvent être en contradiction avec les résolutions des Nations unies et le droit international. Ensemble, ils révèlent la face noire de la politique étrangère américaine.

"La fin de la liberté", Gore Vidal

"La Fin de la liberté" montre avec calme et rigueur que les attentats américains étaient somme toute logiques, prévisibles, retour de bâton obligé d'une politique ultra-sécuritaire et protectionniste qui n'hésite pas à jouer les apprentis sorciers en finançant et manipulant des individus comme Ben Laden. Pour Gore Vidal, il semble plutôt comique de se draper de vertu dans la bannière étoilée et de porter comme étendard les articles de la constitution de 1791 sur les libertés individuelles. Car, autre histoire des événements que Gore Vidal nous permet de comprendre dans son essai, il y a depuis cinquante ans un recul des libertés aux États-Unis. Il détaille comment les citoyens américains sont tous fichés par le jeu des cartes de crédit et autres inscriptions consuméristes en tout genre. Il explique aussi comment une paranoïa panique s'insinue subrepticement dans les consciences (...). L'Amérique marche-t-elle sur la tête? Gore Vidal le pense intimement, lui qui annonce pour le XXIe siècle un changement d'ère caractérisé par le renforcement d'un état de sécurité nationale aux États-Unis, "dont le seul objectif est de mener des guerres perpétuelles chaudes, froides et tièdes." 
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"Mike contre-attaque!", Mike Moore

Dans ce livre, Mike Moore dénonce avec un humour féroce le capitalisme sauvage et ses dégats sociaux et écologiques. Il s'en prend aussi à l'administration Bush, aux faux efforts écologiques, à l'arrogance des Américains, au délire sécuritaire, à l'adolescence chloroformée dans son conformisme, à la confiscation de la démocratie par les élites, au monopole des marchés sur l'échelle mondiale, à l'accroissement dramatique qui sépare les plus riches des plus pauvres...
"Le Bandit-en-chef George W. Bush, dit George II, et son gang, Dick Cheney, Donald Rumsfeld & Co, gouvernent l'Amérique. Ultraconservateurs et richissimes (leur fortune est liée au big business du pétrole, de l'armement, ou des biotechnologies), ils ont fait main basse sur le pays, et partent maintenant en guerre contre «l'Axe du Mal»..."

"Tous aux abris", Mike Moore

"L'image est dans toutes les mémoires. Michael Moore pointait un doigt accusateur et lançait: "Honte à vous, Mr Bush!". C'était au festival de Cannes de 2003, après le déclenchement de la guerre en Irak. Aujourd'hui, George W., le Bandit-en-Chef (avec lui, sa clique de millionnaires), est toujours là. Pire, il prépare sa réélection au poste de Commandant en Chef de la Mère Patrie en 2004! Il n'en fallait pas plus à Mike pour repartir au front et TOUT faire pour que le cauchemar s'arrête. Dans ce nouveau livre, aussi drôle et provocateur que les précédents, Mike est l'Arme de Dérision Massive (il a quand même perdu vingt kilos en quelques mois en cessant de manger… des produits sans sucre), il s'attaque aux mensonges et à la propagande dont son pays est victime depuis le 11 septembre, notamment sur les armes de Saddam. Il révèle les petits secrets du roi George du pétrole irakien et ses petites combines avec ses copains saoudiens.
Et Mike se fâche vraiment quand il voit que sa patrie est devenu les États-Unis de la Peur, où les libertés publiques sont menacées alors que les grands patrons-truands des multinationales US échappent à la prison! Le monde à l'envers!"

"Pourquoi le monde déteste-t-il l'Amérique", Ziauddin Sardar et Merryl Wyn Davies

Pourquoi, comme le disait une banderole brandie au Pakistan, les Américains sont-ils le "peuple le plus haï de la terre"?
Ce ne sont pas les Américains en tant que peuple qui sont détestés; ce qui est rejeté plus fondamentalement, c'est leur entité politique caractérisée par une violence répressive, le souci obsessionnel de leurs propres intérêts, la façon de se positionner comme centre du monde et surtout d'édicter comme norme ce qui doit être "raisonnable, normal et approprié". La civilisation américaine incarne un paradoxe: d'un côté l'ouverture à des populations et des cultures très diverses, de l'autre l'adhésion à une forme de pensée unique où les valeurs reines sont la rentabilité, la cohésion du groupe, la foi, la famille. Trahir ce pacte et ces valeurs, c'est ne plus être américain. Pourtant, des voix critiques s'élèvent aux États-Unis au sujet de la "croisade contre le terrorisme" mais, au nom d'une unité hégémonique de principe, ces voix sont peu relayées. "Pourquoi le monde déteste-il l'Amérique?" plonge au cœur du système américain. Il avertit que le plus grand ennemi de l'Amérique c'est peut-être bien elle-même, tant le pays est incapable d'avoir un regard distancié et critique sur lui-même et de prendre en compte le discours des autres. Un livre qui n'a pas peur d'affirmer que l'Amérique n'est pas forcément, pour parodier le mot de Lincoln, "ce que l'humanité peut espérer de mieux".


"Après l'Empire", Emmanuel Todd

Les États- Unis ne peuvent plus vivre de leur seule production. Le déficit commercial des Etats-Unis ne cesse de s'accroître. La mondialisation est en train de montrer au monde qu'il peut se passer de l'Amérique, mais l'Amérique quant à elle s'aperçoit qu'elle ne peut plus se passer du monde. Dépendance économique, affaiblissement démocratique, bi-polarisation sociale tels sont donc les principaux symptômes de déclin identifiés par l'historien et démographe Emmanuel Todd qui avait prévu dès 1976 l'effondrement soviétique uniquement d'après des observations démographiques. Des signes qui permettent de comprendre pourquoi les États-Unis sont aussi actifs sur la scène internationale afin de conserver le statut de superpuissance. L'Amérique doit mettre en scène sa puissance sur le terrain géostratégique. Selon trois principes en apparence irrationnels: ne jamais résoudre définitivement un problème; se focaliser sur des micropuissances; développer un arsenal militaire censé être indépassable. La lutte contre le terrorisme, les menaces contre "l'axe du mal" et l'Irak apparaissent ainsi pour ce qu'ils sont: des prétextes. Pour Todd, les États-Unis par leur politique internationale maintiennent artificiellement des foyers de tension et sont donc devenus un obstacle à la paix dans le monde.

"Guerres du XXIe siècle: Peurs et menaces nouvelles", Ignacio Ramonet

"Le spectre de désastres hantent désormais le monde. Ils appartiennent essentiellement à deux catégories. D'une part, les crises géopolitiques de type nouveau provoquées par l'hyperterrorisme, l'ultranationalisme et les fondamentalismes. D'autre part, les atteintes à l'écosystème qui sont à l'origine de catastrophes naturelles ou industrielles de très grande ampleur. Comment éviter ces nouveaux dangers qui menacent, à terme, la survie de l'humanité?"

"De la propagande", Noam Chomsky

La pratique de Noam Chomsky, c'est de vous dire ce qu'il pense, pas ce que vous devez penser. II ne se contente pas de maudire l'obscurantisme, il allume une bougie pour que nous puissions y voir. Voir ou comprendre quoi? L'impérialisme américain, d'abord, qu'il démonte avec une remarquable acuité - de l'éradication des résistances sud-américaines au contre-terrorisme. Les ressorts psychologiques et lexicaux de la "fabrication de l'assentiment" dans le monde. Mais aussi la signification des événements de Seattle, le fonctionnement de l'ONU et des cours internationales de justice, le fondement de l'économie capitaliste depuis les années 1970... Derrière le Chomsky politique se manifeste le linguiste, insistant sur la détérioration et la falsification du langage, moyen pour une certaine idéologie néo-libérale de faire passer les vessies pour des lanternes...
Noam Chomsky enseigne la linguistique au MIT (Massachusetts Institute of Technology) depuis 1955. Philosophe, il est l'auteur de plus de trente ouvrages sur la politique extérieure des États-Unis, la situation des droits de l'homme dans le monde et le rôle des médias dans la fabrication de l'opinion

"Le gouvernement invisible - Naissance d'une démocratie sans le peuple", Laurent Joffrin

"France: pays d'apparence démocratique et de réalité oligarchique" : Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, n'y va pas par quatre chemins pour dresser l'état de la France. En un mot, le peuple perd le pouvoir.
La faute à qui? Pour l'ancien directeur de la rédaction de Libération, pas de doute: c'est l'émergence d'un "gouvernement invisible" &endash; conglomérat rassemblant financiers, managers de l'industrie et des médias, institutions indépendantes mondiales &endash; alimenté par l'impuissance des élus, qui est à l'origine de la confiscation du pouvoir. Bref, une oligarchie invisible accapare le pouvoir pour ses propres intérêts. L'auteur en veut pour preuves l'omniprésence des énarques, la toute-puissance de l'idéologie libérale libertaire, la survalorisation de l'argent et d'Internet dans nos sociétés. En ligne de mire principale: le PDG de Vivendi Universal Jean-Marie Messier et l'essayiste Alain Minc.
L'ambition de cet essai est avant tout de lancer des pistes pour réhabiliter le politique. Et Laurent Joffrin de nous rappeler combien les événements du 11 septembre 2001 ont fragilisé les forces du marché &endash; occasion que devraient saisir intellectuels, militants et citoyens pour reprendre le pouvoir.
Laurent Joffrin a été journaliste au "Nouvel Observateur" avant de devenir directeur du journal "Libération" en 2006.

"Au nom du Tiers-Etat", François Bayrou

Le pouvoir est verrouillé, le peuple n'y a plus aucune place, on est revenu à l'Ancien Régime. Depuis un quart de siècle, le pouvoir absolu de cette Ve République finissante, appuyé sur des forteresses financières et médiatiques, a réduit le peuple français à la condition du tiers état de 1789. Jamais la phrase de Sieyès n'a parti plus juste: " Qu'est ce que le tiers état ? Tout. Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique ? Rien. Que demande-t-il ? A devenir quelque chose. " Voilà des années que François Bayrou dénonce la crise de ce régime et la manière dont les clans se l'approprient. Sur ce thème, depuis la tribune de l'Assemblée nationale, il a pris comme cible les abus de pouvoir et défendu les droits du peuple français et du Parlement. Au nom du tiers état, ces textes de combat sont un réquisitoire contre le mépris des citoyens.

"Abus de pouvoir", François Bayrou

 Avec une rare force d'écriture, avec colère ou ironie, François Bayrou dénonce la vraie nature de l'abus de pouvoir que l'on veut imposer à la France...
« Le président de la République a un plan. Il conduit la France là où elle a toujours refusé d'aller. L'abandon du modèle républicain, le culte de l'argent, le choix d'une société d'inégalités, le renoncement à ce qui faisait la force et l'originalité de la France dans le monde.
Partout, la France se range aux cotés des puissants.
En même temps, tous les centres de décision, politiques, économiques, médiatiques sont convoités et mis en réseau. L'arbitraire règne en maître.
Jamais démocratie ne porta plus mal son nom. Jamais République ne fut moins publique. »

"La fatigue des élites - Le capitalisme et ses cadres", François Dupuy

"Les cadres passent pour les "compétitifs" de l'économie moderne, ceux à qui le capitalisme promet l'accomplissement et la réalisation de soi. Pourtant, ces hommes et ces femmes dont l'entreprise attend dévouement et solidarité, donnent aujourd'hui le sentiment de ne plus y croire. Ils ne s'identifient plus aussi facilement au destin de leur société, cherchent à se dérober aux pressions de leur environnement, voire adhèrent aux critiques les plus frontales du nouvel ordre économique. Bref, ils commencent à "jouer contre", eux dont on croyait qu'ils joueraient toujours "avec". Le spectre d'une "révolte des cadres", hier encore inimaginable, entre peu à peu dans l'ordre du pensable. On se prend à imaginer que le désordre social ne surgisse pas d'une mobilisation des " petits " contre le capitalisme, mais du cœur même de ses élites."

"Bonjour paresse - De l'art et la nécessité d'en faire le moins possible en entreprise", Corinne Maier

"Le travail, c'est pas la fête. Contre le raffarinesque « La France doit se remettre au travail », Corinne Maier pousse son cri du 1er mai: Vive la paresse, un ephlet (essai-pamphlet) spécial sinistrose, à usage thérapeutique.
"Bonjour paresse" est là pour dire enfin la vérité: la grande entreprise, personne n'y croit plus. La foi nous a quittés, nous autres naguère chevaliers combattants de l'Ordre de la Firme. À présent les cadres moyens, petits boulons dans une machine jargonnant un sabir grotesque, n'attendent qu'une chose: le solde à la fin du mois.
Mais alors, que faire? Rien surtout! Affirme ce livre. Soyons individualistes et inefficaces en attendant que ça s'effondre et qu'une nouvelle société advienne où chacun cultivera essentiellement son jardin et conservera un à-côté accessoire dans une grande structure, histoire de survivre quand même."
Corinne Maier est économiste; actuellement à temps partiel dans une grande entreprise française privatisable (EDF).

"Le monde n'est pas une marchandise", José Bové et François Dufour

L'analyse et les positions de José Bové et de la Confédération Paysanne à propos de la mondialisation, des OGM, et plus largement, de la marchandisation du vivant.








"Démocratiser la mondialisation", Boutros Boutros Ghali

"Nous sommes, chaque jour, les témoins des bouleversements que génère la mondialisation que certains redoutent, que d'autres portent aux nues. Mais l'effervescence intellectuelle qu'elle entretient, tout comme les peurs et les rejets violents qu'elle provoque, nous montrent que beaucoup reste encore à dire, à imaginer et surtout à faire. Boutros Boutros-Ghali, qui fut, tour à tour professeur de droit, ministre des Affaires étrangères d'Égypte, secrétaire général des Nations unies et, aujourd'hui, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, nous livre sa vision des choses, dans ce contexte d'un monde à la recherche de son destin, d'une mondialisation en quête d'humanisme et de démocratisation.
Il faut à tout prix démocratiser la mondialisation avant que la mondialisation ne dénature la démocratie et avant que n'éclatent des conflits inédits dont les attentats du 11 Septembre 2001 pourraient bien constituer le funeste présage: Telle est la conviction de ce grand diplomate qui, à la lumière de sa longue expérience et des récents événements qui ont secoué le monde, libère sa parole pour nous faire partager ses espoirs d'un monde meilleur."

"Le meilleur des Mondes", Aldous Huxley

Dans ce livre visionnaire écrit dès 1932, Aldous Huxley imagine une société qui utiliserait la génétique et le clonage pour le conditionnement et le contrôle des individus.
Dans cette société future, tous les enfants sont conçus dans des éprouvettes. Ils sont génétiquement conditionnés pour appartenir à l'une des 5 catégories de population. De la plus intelligente à la plus stupide: les Alpha (l'élite), les Bétas (les exécutants), les Gammas (les employés subalternes), les Deltas et les Epsilons (destinés aux travaux pénibles).
Le "meilleur des mondes" décrit aussi ce que serait la dictature parfaite: une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves "auraient l'amour de leur servitude"...