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Conscience & Neurones

 

L'extraordinaire découvertes des neurones miroirs

Giacomo Rizzolatti


Le phénomène des "neurones miroirs" a été découvert assez récemment, en 1996. Ils constituent le cerveau de l'empathie et de la compassion.
Depuis une trentaine d'années, l'imagerie à résonance magnétique (IRM) et la tomographie à positrons permettent de voir le cerveau penser, en repérant quelles zones sont actives.

Aujourd'hui, la finesse de résolution atteinte par ces techniques permet de voir précisément quels groupes de neurones sont actifs.

Vu le coût et l'encombrement de ces machines, on étudiait le cerveau d'une personne à la fois. Jusqu'au jour où un scientifique, Giacomo Rizzolatti (en photo), a voulu voir ce qui se passait dans les cerveaux de 2 personnes en interaction...

Et là, il a fait une extraordinaire découverte. Certains neurones qui s'activent si on fait une action vont aussi s'activer si on regarde quelqu'un d'autre faire la même action. Plus largement, lorsque une personne vit, ressent ou fait quelque chose et qu'une autre personne l'observe, les neurones qui s'activent chez la première personne vont aussi s'activer chez la seconde, comme un miroir.

Ainsi, en voyant une personne souffrir, nous ressentons aussi sa souffrance par les neurones miroirs. Nous cherchons alors à aider l'autre, et ainsi à mettre fin à notre propre souffrance. Mais si la souffrance induite par les neurones miroirs est trop fréquente (par exemple si nous regardons trop de films violents à la TV, ou si nous nous gavons de journaux télévisés), notre cerveau va tendre à inhibant les neurones-miroirs, ce qui à la longue peut nous enlever cette faculté d'empathie.

Les neurones-miroirs sont aussi impliqués dans l'apprentissage du langage chez un bébé. Comment un bébé fait-il pour apprendre aussi facilement une langue en 1 ou 2 ans, alors qu'il ne dispose d'aucune autre langue pour servir de référence, et que faute de vécu, il ne peut donner une "substance", un contenu aux mots qu'il entend...?

Réponse: il y arrive grâce aux neurones-miroirs. Quand la mère ou le père parlent à l'enfant, les groupes de neurones actifs des parents vont être "photocopiés" par le cerveau du bébé, reproduisant les mêmes connexions neuronales !

Par la suite, tout au long de l'enfance, nous continuons à faire des copies des connexions neuronales parentales et de leur mode de fonctionnement intellectuel et émotionnel, ce qui va constituer un conditionnement psychologique très profond et inconscient. Bien sûr, nous y ajoutons nos propres connexions, basées sur nos expériences vécues, mais comme les branches d'un arbre, ce sont les premières arborescences qui orientent les suivantes...

C'est aussi en partie grâce aux neurones-miroirs que nous sommes en communion avec un musicien que l'on regarde jouer, comme l'explique Patrice Van Eersel, auteur de "La source noire" et "Le cinquième rêve", ex journaliste d'Actuel et rédacteur en chef du magazine "Nouvelles Clés"... voir l'interview

Dimensions de la conscience, cerveau et hallucinogènes

Il y a peu de bons documentaires scientifiques sur ces sujets mais en voici un diffusé par Arte, à propos de l'effet sur le cerveau des hallucinogènes et sur l'histoire de leur utilisation, depuis les tous débuts de l'humanité.

Avec des interviews d'Albert Hofmann (chimiste suisse qui a inventé la molécule de LSD), Aldous Huxley (auteur du "Meilleur des Mondes" mais aussi des "Portes de la perception"), d'Alexander Shulgin (chimiste moléculaire, inventeur du MMDA, la molécule d'ecstacy, et de 200 autres drogues psychédéliques... et par ailleurs membre du Bohemian Club), et de Timothy Leary...voir le film

En 1964, dans un livre co-écrit avec Ralph Metzner, "A Psychedelic Manual", basé sur le Livre des morts tibétain, Timothy Leary décrivait les états modifiés de la conscience...

"Une expérience psychédélique est un voyage dans de nouveaux champs de conscience. La portée et la teneur de l'expérience sont sans limite, mais ses caractéristiques sont la transcendance des concepts verbaux, des dimensions d'espace-temps et du moi ou de l'identité. De telles expériences de conscience élargie peuvent se produire par une multitude de moyens: la privation sensorielle, les exercices de yoga, la méditation disciplinée, les extases religieuses ou esthétiques, ou spontanément. Très récemment, ces expériences sont devenues accessibles à tout un chacun par l'ingestion de drogues psychédéliques telles que le LSD, le psilocybine, la mescaline, le DMT, etc. Bien sûr, ce n'est pas la drogue qui produit l'expérience transcendante. Elle agit comme une simple clef chimique - elle ouvre l'esprit, libère le système nerveux de ses modèles et structures ordinaires. Ce type d'expérience rappelle le voyage astral, ou sous d'autres termes plus scientifiques, la projection astrale ou l'expérience hors du corps."

Timothy Leary

Les 8 circuits de la conscience

Timothy Leary avait imaginé un modèle des dimensions de la conscience basé sur 8 "circuits". Il situait les 4 premiers dans le cerveau gauche, et les 4 autres dans le cerveau droit, ces derniers restant inactivés chez la plupart des personnes...

  • Peinture d'Alex Grey1. Le niveau de survie biologique est celui en relation avec les instincts de survie les plus primitifs, et la séparation dangereux/inoffensif des objets nous entourant. Ce niveau aurait émergé pour la première fois dans les cerveaux des invertébrés. Ce serait le premier à s'activer dans le cerveau d'un enfant. Leary disait qu'il était activé par les drogues opïoides. Ce circuit implique une perception unidimensionnelle: avant et arrière (en avant vers la nourriture, le foyer, et tout ce qui est considéré comme sain et nécessaire, et à l'opposé laisser en arrière les prédateurs et dangers).
  • 2. Le niveau émotionnel serait lié aux émotions brutes et à la séparation de comportement entre soumis et dominant. Ce circuit serait apparu en premier chez les vertébrés. Pour les humains, il serait en fonctionnement quand l'enfant apprend à marcher. Leary l'associe avec l'alcool. Ce circuit introduit une seconde dimension (haut bas) liée avec les comportements territoriaux et aux jeux de pouvoir tribaux (haut comme la taille représentant le pouvoir, et bas, comme la posture "queue-entre-les-jambes" en signe de soumission).
  • 3. Le niveau symbolique concerne la logique et la symbolique dans les pensées. Leary disait que ce circuit serait apparu quand l'homme a commencé à se différencier du reste des primates. Leary croyait que ce circuit est stimulé par la caféine, la cocaïne, et autres stimulants. Ce niveau introduit la troisième dimension, droite et gauche, liés au développement des mouvements habiles et l'utilisation "d'artefacts" (aussi appelé par Leary le niveau Habileté-Symbolisme et appelé par Robert Anton Wilson le niveau Sémantique).
  • 4. Le niveau domestique. Ce niveau concerne l'évolution à travers un réseau social et la transmission de culture à travers le temps. Ce niveau serait arrivé avec le développement des tribus. Leary n'a jamais associé de psychoactif à celui-ci, mais des écrivains postérieurs l'ont associé avec le MDMA. Ce quatrième circuit serait en relation avec les règles et codes moraux, sexuels, tribaux... passés de génération en génération et il est l'introduction à la quatrième dimension: le temps (aussi appelé par Leary et Wilson le niveau Socio-Sexuel).
  • 5. Le niveau neurosomatique est le premier de l'hémisphère droit, premier des niveaux "supérieurs" qui sont inactifs chez la plupart des humains. Il autoriserait à voir les choses dans un espace multidimensionnel au lieu des 4 dimensions de l'espace-temps euclidien, et serait présent pour aider à l'exploration future de l'espace. Il serait apparu avec le développement des sociétés de loisirs autour de l'an -2000. On l'associe avec l'hédonisme et l'érotisme. Leary l'avait lié avec le cannabis et le yoga tantrique, ou simplement à l'expérience de la chute libre au bon moment.
  • 6. Le niveau neuroélectrique est en relation avec l'esprit devenant conscient de lui-même, indépendamment des schémas crées par les 5 circuits précédents. Il est aussi appelé "métaprogrammation" ou "conscience des abstractions". Leary disait que ce niveau permettait les communications télépathiques, et qu'il est impossible de le décrire à ceux qui n'ont seulement expérimenté les 4 premiers circuits, et difficile pour ceux avec un cinquième niveau actif. Leary le liait avec le peyolt et la psilocybine (Robert Anton Wilson appelait ce niveau 'le niveau de la Métaprogrammation").
  • 7. Le niveau neurogénétique permettrait l'accès à la mémoire génétique contenue dans l'ADN. Il est connecté avec les mémoires des vies passées, les mémoires akashiques, et l'inconscient collectif, et autoriserait l'immortalité pour les humains. Ce circuit serait apparu en premier parmi les sectes Hindoues et Soufis dans le début du premier millénaire. Il est stimulé par le LSD, et le Raja Yoga (Robert Anton Wilson appelait ce circuit le circuit Morphogénétique).
  • 8. Le circuit psycho-Atomique permettrait l'accès à la conscience intergalactique qui régit la vie dans l'univers (souvent décrite comme Dieu, la Déesse-Mère, les Extraterrestres), et permettrait aux humains d'agir en dehors de l'espace-temps et des contraintes de la relativité. Ce circuit est associé à la kétamine et au DMT par Leary (aussi appelé par Leary le circuit Neuro-Atomique ou le circuit Méta physiologique, Robert Anton Wilson l'avait appelé le circuit Quantique Non-Local).

La connexion esprit-corps

Le corps et l'esprit ne font qu'un, ainsi que l'âme qui est pour ainsi dire le lien entre les deux.
La tonalité de nos pensées et nos émotions influencent directement le corps par l'intermédiaire des neuromédiateurs et hormones qui sont le liant entre le cerveau et le corps.
Si nos pensées et nos émotions ont une tonalité négative, nous produisons des hormones correspondant au stress, au mal-être (notamment le cortisol). Par accumulation excessive, ces hormones vont dérégler le fonctionnement de l'organisme, dégrader notre sommeil, et notre système immunitaire va être inhibé, nous rendant plus vulnérables au développement de maladies infectieuses ou d'un cancer.
Inversement, les pensées et émotions positives entrainent la production de neurotransmetteurs et d'hormones qui démultiplient nos facultés cérébrales et notre créativité (sérotonine, dopamine, endorphines), tout en renforçant notre système immunitaire et en synchronisant de façon optimale les fonctions de l'organisme.

La connexion pensée-matière

Notre cerveau est un système ouvert, connecté à l'univers et à ses dimensions non-matérielles, et nos pensées influencent la réalité.
Pour commencer, "What the bleep do we know", un documentaire incontournable sur la physique quantique et ses convergences avec la spiritualité et les facultés latentes du cerveau...
voir le film

"Le Secret" un film basé sur le best seller américain de Rhonda Byrne. Ce secret est celui dont les "Maitres du Monde" et leurs sociétés secrètes cherchent à garder l'exclusivité, en empêchant la "population ordinaire" d'en prendre connaissance et de l'utiliser... Un film à relativiser néanmoins car on y retrouve les excès du positivisme volontariste américain et une tendance à présenter comme de la science des théories qui sont du domaine de la spiritualité.

A propos de la "loi de l'Attraction", un extrait de "Siddhartha" de Herman Hesse

« Quand on jette une pierre dans l'eau, elle descend vers le fond, par le chemin le plus court. Il en est de même quHerman Hesseand Siddhartha s'est proposé d'atteindre un but, d'exécuter un projet. Siddhartha ne bouge pas; il attend, il réfléchit, il jeune; mais il passe à travers les choses du monde comme la pierre à travers l'eau, sans rien faire, sans bouger; attiré par son but, il n'a qu'à se laisser aller, car dans son âme plus rien ne pénètre de ce qui pourrait l'en distraire. Et c'est justement ce que Siddhartha a appris chez les Samanas et ce que les sots appellent un charme. »

Toujours à propos de la connexion pensée-matière, un documentaire sur les découvertes fascinantes du professeur Masaru Emoto sur la mémoire de l'eau et les cristaux. On y découvre notamment que l'eau est sensible à la musique, à nos pensées, et même aux mots écrits sur les flacons qui la contiennent...voir le film

Le génie - Les surdoués de la mémoire et de la créativité

Le génie et la folie sont proches, car ils ont en commun une certaine distance par rapport au "monde réel" et à la "normalité".

Stanislas Grof Une citation du psychologue Stanislas Grof dit ça très bien..."Les génies et les fous nagent dans le même océan. Alors que que les fous se noient, les génies savent nager."

Dans la série "voyage au centre du cerveau" diffusée sur Arte, voici l'épisode consacré aux virtuoses de la mémoire et du calcul mental, capables de calculer en quelques secondes la valeur de 67 puissance 33, ou la valeur de Pi jusqu'à 5000 décimales.

Certains de ces surdoués sont des "autistes de haut niveau"...Que se passe-t-il dans leur cerveau? réponse dans ce doc ! voir le film

Cérébralement, le génie c'est sortir de la norme, briser les règles habituelles.

Toujours dans la série "voyage au centre du cerveau", l'épisode consacré à la mémoire et la créativité... voir le film

 

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