De plus en plus de pays d’Amérique latine rompent les relations avec le Fond Monétaire Internationale
De plus en plus de pays d’Amérique Centrale et du Sud refusent de faire le jeu de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire International (FMI). Le Venezuela, Cuba, la Bolivie, l’Equateur, l’Argentine, le Brésil et le Nicaragua s’opposent ainsi à la domination économique dont les États-Unis cherche à obtenir dans la zone.
La coalition entre Hugo Chavez (le président du Venezuela), Fidel Castro (le président de Cuba jusqu’en février 2008), Evo Morales (le président de la Bolivie), Rafael Correa (le président de l’Equateur) et Daniel Ortega (le président du Nicaragua), ainsi que les relations économiques entre ces pays et les principales forces économiques de la région l’Argentine et le Brésil dresse un grand obstacle en face de l’ambition des États-Unis de dominer de point de vue économique. La presse corporatiste a toujours crée une image négative à ces président, en les présentant comme une menace envers la démocratie ou même comme des dictateurs et des terroristes.
Entre les années 1960 et 1980, avant que la FMI et la Banque Mondiale implantent une politique économique dans la région, le revenu moyen par habitants connaissait une croissance de 82%. De 1980 a 2000, la période dont le FMI et la Banque Mondiale sont intervenus dans la région sous prétexte d’une croissance économique, le revenu moyen par habitant a augmente de 9%, et entre 2000 et 2005 une augmentation seulement de 4%
L’adoption de la politique économique du FMI a eu une conséquence désastreuse pour l’Argentine
L’Argentine est un des plus claires exemples des effets des politiques criminelles pratiquées par le FMI. En 1991 à 1998, le pays a adopte consciencieusement les réformes recommandées par le FMI, en incluant des privatisations à grande échelle. L’économie a augmenté substantiellement dans cette période, mais au début de 1998, elle a connu un crash terrible. À la fin de 2001, l’Argentine avait plus de 100 milliards de dollars de dettes, la monnaie nationale s’était effondrée et la majorité des gens vivaient sous le seuil de la pauvreté, dans un pays qui était, avant que le FMI soit venu, un des plus riche de l’Amérique latine. Par la même occasion, il a été possible que la Roumanie, un pays qui en 1989 n’avait aucune dette extérieure, a atteint en janvier 2001 (après 18 ans) une dette extérieure de 80 milliards d’euro.
C’est quand le président de l’Argentine, Nestor Kirchner a refusé d’appliquer la politique du FMI, l’économie a commencé à se redresser. Dans les dernières années, elle a affronté toutes les prévisions du FMI, et les 47% en plus, l’ont transformé dans le pays avec la croissance économique la plus rapide de l’hémisphère occidental et a sorti 9 millions de gens de la pauvreté. Ces résultats ont déterminé l’Argentine, en janvier 2006, à rompre toutes les relations avec le FMI.
Le Venezuela a récupéré le contrôle sur le pétrole national
L’exemple de l’Argentine a été aussi suivi par d’autres pays de la région. En avril 2007, Hugo Chavez, le président du Venezuela a annoncé que lorsque il va payer les dettes à la Banque Mondiale et au FMI, le pays va rompre complètement les relations avec ces institutions. Ainsi Chavez a tenu sa promesse faite en 1998, de remettre le Venezuela sur le chemin d’une croissance solide, par la renationalisation de l’industrie pétrolière. Avec toute l’opposition acerbe de la part des États-Unis face au mouvement de Chavez, qui est allé jusqu’a un coup militarisé soutenu financièrement par les États-Unis en 2002, le gouvernement du Venezuela a récupéré le contrôle sur ses ressources pétrolières, qui jusqu’à maintenant remplissait le portefeuille des États-Unis. Grâce à cet événement, l’économie du Venezuela a augmenté de 38% dans les trois dernières années, malgré toutes les prédictions du FMI.
À l’aide de l’argent entré dans la trésorerie du pays grâce à cette nationalisation, Chavez planifie de mettre en place une institution d’emprunt régional, conduite par la nation latino-américaine. La réserve de 50 milliards de dollars du Venezuela assure déjà un support financier pour les pays de la région, sans imposer des conditions exploitables ce que fait l’Organisation Mondiale du Commerce, la Banque Mondiale et le FMI.
De plus en plus de pays de l’Amérique latine rompent les relations avec le FMI
Depuis décembre 2005, lorsqu’il a payé toutes ces dettes, le Brésil s’est libéré aussi de l’influence désastreuse du FMI. « J’ai payé cette dette pour montrer au monde que ce pays a un gouvernement et il est le seule à décider », a dit Luiz Inácio Lula da Silva, le président du Brésil.
Et le nouveau président de l’Équateur, Rafael Correa a gagné les élections avec l’aide d’une plateforme anti-privatisation et anti-bases militaires américaines sur le territoire du pays. L’Équateur a commence a payé ses dettes au FMI et a annoncé qu’immédiatement après, il va renoncé à ne plus faire de nouveaux emprunts à celui-ci. En avril 2007, Correa a virée la représentante de la Banque Mondiale de Quito après qu’il a découvert qu’elle soutirait des fonds, sous le prétexte des reformes dans le secteur pétrolier.
En avril 2006, Evo Morales, le président Bolivien a annoncé que le pays va rompre les relations avec le FMI et va rejeter tout accord de libre-échange avec les États-Unis. À la place, il a été crée le «Traité de commerce du peuple bolivien » (PTA) qui encourage la culture autochtone et la souveraineté nationale. L’argent obtenu des activités commerciales internationales est utilisé pour améliorer les conditions de vie des citoyens de Bolivie, non pas pour payer les dettes immenses à un organisme du genre FMI.
En Bolivie, une loi datée de 2005 sur les hydrocarbures a fait croître les taxes que les sociétés étrangères doivent payer au gouvernement bolivien pour pouvoir fonctionner sur le territoire de ce pays. Bien que cette loi a mis en colère les sociétés étrangères, et surtout les sociétés américaines, elle a apporté au gouvernement bolivien dix millions de dollars avec lesquels il a été possible de payer les dettes envers le FMI et la Banque Mondiale.
En avril 2007, la Bolivie, le Venezuela et le Nicaragua ont décidé de se retirer du Centre International pour le Règlement des Différents aux Investissements (CIRDI) (International Center for Settlement of Investment Disputes, ICSID) logé par la Banque Mondiale. Cette décision vient dans la continuité des mouvements sociaux de 2001, qui ont culminé avec la chasse de la société Bechtel en Bolivie. À son tour Bechtel a donné en jugement la Bolivie à ICSID. Justement le fait que cette institution a prouvé être partial, en agissant en la faveur de la société, a déterminé les pays respectifs à rompre les relations avec de tels organismes de façade.
Ce qui c’est passé dans ces pays représente un sérieux avertissement pour d’autres États à rompre à leur tour leurs relations avec de tels organismes internationaux, dont les politiques se sont avérées à être dangereuses et désastreuses. La presse corporatiste évite de divulguer ces informations.
Par Mihai Vasilescu
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