jeudi

Une histoire vieille comme le monde

 

Certains veulent des preuves ! Ils ont raison. En voici une, une très très grosse.

On ne cesse de répéter qu'Al Qaïda est une invention atlantiste qui a pour objectif la diabolisation du monde musulman afin d'envoyer quelques centaines de milliers de soldats y mourir et tuer au passage quelques autres centaines de milliers de civils. On le réitère : Al Qaïda, au grand dam des naïfs, romantiques, sentimentaux, haineux, racistes (chacun ses raisons), n'existe pas. On lui attribue des attentats qui sont perpétrés par les services occidentaux ou orientaux (aux ordres des premiers). Comme preuve les dernières révélations sur les attentats de Karachi. L'histoire lointaine ou récente nous donne tellement d'exemples qui, hélas,  ne nous servent jamais de leçon ! Le massacre des trappistes de Tibhirine par exemple ou plus loin dans le passé l'affaire Ali Baba en Irak, l'attaque du golfe du Tonkin, l'opération Gladio en Europe, la bleuite du colonel Amirouche, les armes de destruction massive irakiennes, l'attaque du Lusitania, l'incendie du Reichstag... etc. Que dire aussi, même si on est loin du sujet de cet article, du réchauffement climatiqueattentat karachi 2002 DCN et des précipitations neigeuses dans le sud du pays en plein mois de mai !

Bref, les états utilisent la technique de l'attentat attribué à un ennemi depuis tellement longtemps qu'il est difficile d'énumérer toutes les histoires connues. Maintenant parlons de cette affaire de Karachi et remettons-la dans le contexte initial. C'était en mai 2002, donc très vite après les attentats du WTC;  ce qui rendait l'implication de Beny la menace plus crédible. Le 12 novembre,  ce dernier nous gratifie d'une déclaration grave sur Al Jazira concernant plusieurs attentats dont celui de Karachi : « Au nom de Dieu le clément, le miséricordieux, de la part du serviteur de Dieu Oussama ben Laden, aux peuples des Etats alliés du gouvernement américain inique [...]. Ce qui s’est passé depuis les conquêtes de New York et Washington jusqu’à ce jour – comme les opérations contre les Allemands en Tunisie, contre les Français à Karachi, l’explosion du pétrolier français au Yémen, les opérations contre les marines à Faïlaka [Koweït], contre les Britanniques et les Australiens dans les explosions à Bali [Indonésie], ainsi que la dernière prise d’otages à Moscou, et quelques autres opérations ici et là – ne sont qu’une riposte de musulmans soucieux de défendre leur religion et de répondre à l’ordre de leur Dieu et de leur Prophète. Pourquoi vos gouvernements se sont-ils alliés à l’Amérique pour nous attaquer en Afghanistan, et je cite en particulier la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, le Canada, l’Allemagne et l’Australie ? »

Déclarations à l'emporte-pièce de l'ennemi public mondial numéro 1 incluant bien des actions dont il n'a aucune connaissance ! L'état pakistanais a trouvé facilement deux malheureux à présenter au monde. La pseudo enquête judiciaire a attribué l’attentat à un certain Asif Zaheer qui aurait fabriqué la bombe et à Mohammad Rizwan, chauffeur du véhicule. Condamnés à mort le 30 juin 2003, ils seront libérés le 5 mai de l'année dernière. 7 ans de prison pour pas grand chose, certainement ont-ils eu le tort d'être au mauvais endroit au mauvais moment2. Sans oublier qu'on a manqué de peu d'associer ces attentats avec celui de Daniel Pearl et là on aurait eu droit à un autre pavé de 800 pages de Bernard-Henry Botul . 800 pages de propagande et de mensonges médiatisés par des centaines d'interviews.

Entre temps, à Paris, Balladur (et son complice électoral de l'époque N. Sarkozy) a besoin de financement pour sa campagne présidentielle. Des millions de francs pour imprimer et afficher des millions de pélicans sur les murs de l'Hexagone, sans oublier les meetings, déplacements... etc. C'est le prix de la Démocratie... Pour des raisons internes à l'UMP, Balladur manque de fonds, il reçoit comme par magie, sur un tapis volant certainement, deux sacs de billets de 100 et 500 francs au Crédit du Nord ! 10 millions de FF, un milliard de centimes. Il est question de beaucoup d'argent. On parle alors de rétro commissions. Qu'est-ce que ce jargon de voyous ? Une commission, tout le monde le sait, est un petit 10% sur la totalité du contrat qui termine dans les poches de celui grâce à qui on a vendu les sous-marins ! C'est illégal, c'est grave mais on peut comprendre. Cette pratique ne colle pas avec la manie de nos politiques qui consiste à faire la leçon au monde entier sur l'humanisme universaliste hélas frelaté; mais c'est ainsi, on peut bien le comprendre. Seulement, la rétro commission, comme son nom l'indique, est un retour à l'envoyeur. L'argent que doit encaisser la DCN et qui appartient au peuple français  finit dans les poches de quelques obscurs dirigeants français impliqués dans la vente. Au lieu de payer les intermédiaires pakistanais de haut rang (Généraux... etc.), certains ont cru bon empocher les liasses de biftons. Donc, le second délit de cette affaire est constitué par le manque à la parole donnée, indigne de dirigeants qui se respectent, mais cela, on ne le sait que trop bien.

Grâce à l'intelligence et à la vigilance des familles des victimes, la vérité a fini par éclater ( mais elle sera certainement étouffée). Il ne nous reste donc plus qu'à poser les bonnes questions :

  • 1- Si les attentats de Karachi ne sont pas attribués à la nébuleuse qui fait si peur pourquoi donc les multiples autres attentats le seraient-ils ?!! Par quelle autre magie ou logique biscornue pourraient-ils l'être ?
  • 2- Si les attentats de Beny sont abjects, criminels, inhumains et islamisto-intégristes qu'en est-il des attentats étatiques ? Sont-ils condamnables de la même manière ? Le terrorisme gouvernemental est-il lui aussi ennemi de l'Humanité ou non ? Faut-il bombarder le Pakistan ?
  • 3- Pourquoi aucun journaleux ne fait le lien entre les faux attentats et l'existence même d'Al Qaïda ! Personne ne remet en cause la propagande atlantisto-sioniste !
  • 4- A présent que les coupables sont connus , qui va rendre justice ? Ces mêmes coupables ?

L'histoire récente nous montre des manipulations très graves des populations par des groupements secrets et très puissants. Je viens de finir la lecture d'un best-seller anglais Au nom de Dieu de David Yallop3. Celui-ci démontre l'assassinat du pape Jean-Paul 1er par la loge mafio-maçonnique P2 avec de très nombreuses preuves. Licio Gelli, Michele Sindona ou Roberto Calvi ont assassiné plusieurs personnes dont des procureurs, avocats... etc. Pour camoufler leurs assassinats, ils faisaient endosser les meurtres aux brigades rouges. Ces dernières étaient, elles aussi, manipulées par la CIA. Le marionnettiste (L. Gelli) a tout de même assassiné le PAPE ! Pour la version officielle, le pape est mort d'une crise cardiaque, certainement aidée par une ingestion de digitaline, mais là est une autre question. Je vous invite à lire ce livre de toute urgence pour comprendre ce qui se passe aujourd'hui,  même s'il s'agit d'une histoire datant de 1978. Ne dit-on pas que l'histoire se répète ?

Il est impossible de comprendre la réalité de ce monde si on ne comprend pas qui mène la danse. Si le peuple continue à croire aux versions farfelues des médias et autres puissants banksters, on ne s'en sortira jamais. Et, in fine, dans l'histoire de l'humanité que représente le 11/9 ?  Pas grand chose, au regard des dizaines de millions de morts des deux grandes guerres, des dizaines de millions de morts attribués au FMI et à la banque mondiale... etc. ! Relativisons quelque peu l'histoire moderne et usons d'un brin d'intelligence avant qu'il ne soit trop tard...

lelibrepenseur

 

Ben Laden avait revendiqué l’attentat de Karachi !

Vous le savez, la France est impliquée dans une fort sombre histoire de commissions détournées lors de l’achat par le Pakistan de trois sous-marins français. L’homme en cause est Edouard Balladur, bénéficiaire de l’argent, un argent versé sous le contrôle du ministre de 1784-1l’économie de l’époque : Nicolas Sarkozy. Je n’y reviens pas. Non, aujourd’hui, ce qui m’intéresse et m’interpelle dans cette sinistre histoire, c’est uniquement une information, aperçue au hasard de la relecture des événements. Et quelle ne fut pas ma surprise, ce faisant, ce constater que cet attentat, pourtant dûment imputé à l’armée Pakistanaise, mécontente du versement de ses bakchichs, avait bien été revendiqué, en son temps par Ben Laden ! Un attentat que son organisation n’avait donc pas commis, et qu’il se serait attribué sans vergogne ? Mais voilà qui pose question, sur l’homme lui-même, son organisation Al-Qaida pour ne pas la citer, et même notre propre gouvernement, qui avait lui aussi enfourché la thèse fourre-tout de l’implication du terrorisme façon Ben Laden ! J’ai souvent dit ici qu’Al-Qaida servait à tout, et qu’il n’était que ce que les gouvernements agitant le chiffon rouge de la terreur voulaient bien y mettre : c’est confirmé avec cet attentat qui n’a jamais rien d’islamiste, mais que l’on a taxé d’avoir été organisé par des islamistes d’Al-Qaida. Avec en prime une seconde découverte de taille quand on voit à qui il avait été attribué en premier… et par qui.

L’attentat de Karachi a eu lieu le 8 mai 2002. Le mois qui précédait, la chaîne de télévisions Al Jazira avait diffusé des extraits d’une interview d’Oussama ben Laden et d’Ayman al Zawahiri : un montage de films enregistrés en 2001, selon le FBI. Le 12 novembre 2002, la même chaîne Al Jazira diffusait une bande sonore cette fois contenant le message faisant allusion à l’attentat effectué six mois auparavant : « Au nom de Dieu le clément, le miséricordieux, de la part du serviteur de Dieu Oussama ben Laden, aux peuples des Etats alliés du gouvernement américain inique [...]. Ce qui s’est passé depuis les conquêtes de New York et Washington jusqu’à ce jour – comme les opérations contre les Allemands en Tunisie, contre les Français à Karachi, l’explosion du pétrolier français au Yémen, les opérations contre les marines àE.BALLADUR Faïlaka [Koweït], contre les Britanniques et les Australiens dans les explosions à Bali [Indonésie], ainsi que la dernière prise d’otages à Moscou, et quelques autres opérations ici et là – ne sont qu’une riposte de musulmans soucieux de défendre leur religion et de répondre à l’ordre de leur Dieu et de leur Prophète. Pourquoi vos gouvernements se sont-ils alliés à l’Amérique pour nous attaquer en Afghanistan, et je cite en particulier la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, le Canada, l’Allemagne et l’Australie ? »…

Dans cette cassette audio, donc (si facile à fabriquer !), Ben Laden endossait un costume bien large : celui de l’organisateur de TOUS les attentats de ces derniers mois dans le monde, comme étant la « riposte de musulmans soucieux de défendre leur religion et de répondre à l’ordre de leur Dieu et de leur Prophète » … Or aujourd’hui on sait qu’il n’y était strictement pour rien, pour Karachi ! Que peut on en conclure alors ? Que Balladur travaillait main dans la main avec Ben Laden, ou plus sérieusement que la longue liste d’attentats revendiqués à fort peu à voir avec Al-Qaida ? Et il est vrai, imaginer Ballamamouchi se balader en babouches au fond des grottes de Tora Bora pour signer le contrat dedes techniciens de la DCN volatilisés dans leur bus sous-marins (c’est Léotard qui l’avait fait !), avouons que cela était tentant, s’il n’y avait pas au bout la douleur des familles des techniciens de la DCN volatilisés dans leur bus !

Al-Qaida, impliqué également selon Ben Laden dans la prise d’otage du théâtre de Moscou, (où la police russe asphyxiera 129 personnes !) celle-là aussi je l’avais oubliée !!! Une prise d’otage décidée par Aslan Maskhadov selon Moscou, plutôt modéré face à Bassaev, qui n’avait aucun lien avec Al-Qaida ! Maskhadov niera fermement être responsable de cette prise d’otages. Non, dans cette longue série de revendications il semble bien y avoir avant tout appropriation ou captation d’attentats commis par d’autres : aurait-on attribué à Ben Laden des choses qu’il n’aurait pas faites ??? Pour sûr, et c’est aujourd’hui une évidence. C’est bien le principe expliqué par « Power of Nigthmares« , cette démonstration magistrale de la fabrication de l’épouvantail Al-Qaida !!!

Des attentats lui ont manifestement été attribués à tort. L’attentat sur l’île abandonnée de Falaïka du 8 octobre 2002, par exemple, cité par Ben Laden dans son communiqué, est celui mené contre un groupe de soldats US en entraînement américain au Koweït qui s’est fait attaquer et tiré dessus à un feu rouge, par deux individus passés en trombe en Toyota, balançant une rafale de Kalachnikov au passage. Un acte totalement délibéré. Les deux assaillants s’appelant Anas Ahmad Ibrahim al-Kandari, 21 ans, et Jassem Mubarak al-Hajri, 26 ans. Les premiers commentaires US parlent en effet d’un acte délibéré, et non ordonné de l’extérieur, d’un coup de folie de deux jeunes révoltés. Selon ces témoignages, ils voulaient ainsi « venger des palestiniens tués par Israël« , un événement visionné la veille par eux à la télévision, selon les dires de l’un des deux.

Le lendemain, c’est un tout autre son de cloche : comme le premier à un nom ressemblant à celui de prisonniers de Guantanamo, on annonce un lien « possible » avec Al-Qaida.« Il semble que cela pourrait être lié à Al-Qaïda, » déclare dans le NYT un fonctionnaire américain a propos de l’attaque « mais nous ne savons pas si ces deux hommes ont lancé l’attaque par eux-mêmes ou sous la direction d’ autres ». La propagande et la récupération se mettent en en marche. Deux jours après l’un des deux aurait été paraît-il entraîné dans un des camps de Ben Laden, mais « on en ignorait la date ». Au bout de trois jours, les voilà dûment estampillésAl-Qaida. Le tour de passe-passe habituel ! On oublie de citer les noms des deux touchés, Michael Rene Pouliot (décédé), travaillant pour Tapestry Solutions une société de logiciels, et David Caraway (blessé), qui ne sont pas des militaires mais des « contractants » civils.

Mais la presse américaine, qui n’a pas grand chose alors à se mettre sous la dent après la fuite de Ben Laden de Tora Bora, se met à broder abondamment comme elle sait le faire. Dans le Time, le 11 octobre, on verse vite dans le grandiloquent : « l’attaque avait toutes les marques d’une opération suicide bien planifiée, puis on affirme que « les autorités pensent que les tueurs étaient – tout au moins – des islamiques extrémistes, et qu’ils pourrait bien avoir eu des liens directs avec le réseau d’Oussama ben Laden, d’al-Qaïda ».Voilà, c’est pesé et emballé : d’un acte délibéré, un coup de sang ou de folie, on passe à un attentat « planifié » à l’avance… par Ben Laden. Tout heureux, on suppose, de se voir attribué la paternité du crime !

Mieux encore : à partir d’un seul mort, qui semble bien un acte isolé, voici la conclusion sidérante que tire le Time : « Mais l’incident Falaika, précédé par ce qui apparaît désormais par ce qui a été un attentat suicide la semaine dernière sur un pétrolier au large la côte du Yémen, et suivie d’une tentative d’attaque sur un Humvee transportant des troupes américaines au Koweït un jour plus tard, est peut-être le signal inquiétant qu’al-Qaïda a l’intention de profiter au maximum de la confrontation de plus en plus croissante de l’Amérique avec l’Irak ». On traduit : le journaliste qui écrit ça traduit les lanternes de Dick Cheney en vessies : l’Amérique prépare alors l’invasion de l’Irak de Saddam Hussein, et souhaite y mêler Ben Laden, alors que les deux personnages, on le sait aujourd’hui, n’ont aucun rapport entre eux. Alors on touille la tambouille à infos pour y parvenir. Bref, l’incident de Falaïka, au demeurant un acte bien isolé au départ, a été monté en épingle et montré comme une action commando envoyée par Ben Laden, ce qu’il n’a jamais été à la base. On fabrique l’information, on la transforme, on en fait un instrument de propagande valorisant… Ben Laden ! Pour l’attentat contre le pétrolier français Limbourg, c’est L’Armée islamique d’Aden-Abyane, de Tarek Al Fadhli qui a revendiqué l’attentat : même si les deux personnages se connaissent, Ben Laden n’y est strictement pour rien. Un attentat récupéré de plus ! Le label Al-Qaida est apposé, mais ce sont les boutiques franchisées qui agissent ! Al-Qaida, c’est bien un tampon apposé sur des actes séparés !

Pour l’attentat contre une synagogue de Djerba, en Tunisie, qui avait fencore. L'auteur de l’attentat est Nizar Naouar, « un musulman non pratiquant » mort dans l’attentat : un lyonnais d’origine. Là aussi, c’est assez coton : Nizar était équipé d’un téléphone portable satellitaire (acheté 1829 euros en France), et l’étude de son dernier appel pointe vers le… Pakistan. Là on va vite noyer le poisson en affirmant que c’était à Karachi, et qu’à l’autre bout du téléphone « c'était » Khalid Cheik Mohammed…. l’artificier en chef déclaré du 11 septembre. RappelonsChristian Ganczarski, lundi 5 janvier, à la cour d'assises spéciale de Paris. qu’il sera arrêté le 28 février 2003 à Rawalpindi, au Pakistan, lors d’une opération conjointe de ait 21 morts, parmi lesquels 14 touristes allemands, le 11 avril 2002 c’est autre chose la CIA et de l’ISI restée bien mystérieuse encore à ce jour. Selon certains, ce n’était même pas à Rawalpindi, et ce n’était pas à cette date mais bien avant… Rawalpindi, le fief de l’armée pakistanaise et de l’ISI ! L’homme le le plus recherché au monde avec Ben Laden habitait au milieu du quartier des services secrets pakistanais ! Où rôdait également la CIA ! Voilà qui est trop fort !

L’arrestation coïncidait au moment où Bush était au plus bas avec sa « guerre à la terreur » et n’avait arrêté aucune figue majeure recherchée. Or le fameux Cheik arrêté avait bien des choses à cacher : en 1993, des enquêteurs US étaient tombés sur des clichés de Sheikh Mohammed et de son frère en compagnie d’associés proches de Nawaz Sharif, l’ancien premier ministre du Pakistan, et un opposant au père de Benazir Bhutto (et renversé par Musharraf en 1999, après son retour au pouvoir). Ceci peu de temps avant l’explosion de 1993 du WTC, où beaucoup ont vu la main de l’ISI Pakistanaise. Le Pakistan, haut lieu des magouilles entre la CIA, l’ISI et les services secrets indiens (voir l’attentat de Mumbaï et le rôle de l’américain David Headley). Nawaz traîne derrière lui une lourde casserole marquée Al-Qaida : le 21 mars dernier, un ancien responsable de l’ISI, Khalid Khawaja  évoquait ses rencontres avec Ben Laden en personne. Selon lui, il y en aurait eu cinq.

L’histoire est ancienne et date des années 90 : « Gul Hamid, Nawaz Sharif, et Oussama ben Laden ont conspiré pour assassiner le Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto. Haqqani Husein, un journaliste pakistanais qui prétend avoir été impliqués dans le complot, dira plus tard qu’ Hamid Gul, Directeur de l’ISI avait contacté Oussama ben Laden, qui était alors connu pour fournir un soutien financier aux moudjahidin afghans, à payer pour un coup d’Etat et l’assassinat de Bhutto. Gul a également apporté Nawaz Sharif, le gouverneur de la province du Pendjab et un rival de Benazir Bhutto, dans la discussion. Bin Laden s’engagait à fournir 10 millions de dollars à condition que Sharif transforme le Pakistan en un strict Etat islamique, ce qu’a accepté Sharif. (extrait de LEVY et Scott-CLARK, 2007, pp. 193-194 Bhutto) Bhutto n’a pas été assassinée à cette époque, mais Ben Laden aurait aidé Sharif à remplacer Bhutto un an plus tard (en Octobre 1990) ». Gul, en interview, en décembre 2008 affirmera sans hésiter qu’Al-Qaida n’était pour rien dans le 11 septembre, et que les attentats étaient bien un « inside job », « planned in america »… « l’ambition de quelques uns« , selon lui. On songe au terrible testament de Kennedy, celui de sa déclaration… où il mettait en garde contre le « gouvernement invisible« ... qui finalement, aurait sa peau.

Un Pakistan où l’ISI règne en maître, plus ou moins en accord avec la CIA, et où la DGSE, véritablement, est larguée et fait figure d’amateur. Complètement larguée : au bout de trois ans de recherches sur l’attentat de Karachi elle l’attribue à… Al-Qaida : dans son rapport du 8 avril 2005 elle écrit en effet « les derniers renseignements recueillis permettent de considérer qu’Abou Faraj al-Libi, responsable des opérations d’Al-Qaida, est impliqué dans la formation et le financement des auteurs de cette action »… Abou Faraj al-Libi est jeté en prison le lendemain de la déclaration de la DGSE…, voilà qui devient plus facile à démontrer, pense-t-on. Abou Faraj al-Libi est un énième « numéro 3″ d’Al-Qaida, alors soupçonné d’avoir attenté à la vie de Pervez Musharraf. Le 6 juillet 2005, la DGSE remet ça et accuse Abou Faraj al-Libi d’avoir « joué le rôle d’intermédiaire entre un cadre au sein d’Al-Qaida restant à identifier et les protagonistes de l’attentat ». On croit donc que les français savent tout et bing : « L’identité du véritable commanditaire est encore inconnue, en revanche son appartenance à Al-Qaida ne fait plus de doute. » Bref, la DGSE est très, très forte : elle ne sait pas ce qu’est cet « intermédiaire », mais elle sait déjà qu’il fait partie d’Al-Qaida !

Vu de l’extérieur, l’enquête de la DGSE sent le bidonnage complet, à reprendre mot pour mot le vocabulaire américain et ses phrases qui ne veulent rien dire. La DGSE se doute bien qu’Al-Qaida n’y est pour rien, elle organisera même une opération de représailles contre les vrais commanditaires, mais elle le dit quand même officiellement : sur ordre de qui ? De Michèle Alliot-Marie, dont elle dépend (« elle est sous l’autorité du ministre français de la Défense« ), sans nul doute, l’ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement Balladur, où elle sera longtemps celle qui tentera de rabibocher Balladuriens et Chiraquiens. Le 9 septembre 2005, nouvelle note de la DGSE, pour tenter de se trouver un coupable présentable : selon un cadre d’Al-Qaida (?) l’opération a été financée par Al-Qaida et réalisée par un groupe pakistanais local, le HUMAA ». Al-Qaida, sauveur ici du mentor d’Alliot-Marie : elle, si prompte à fustiger le terrorisme d’ultragauche, à pourchasser les bloqueurs de TGV, obligée d’en recourir à un groupe terroriste mythique pour faire passer les couleuvres de transactions pas très recommandables ?

On s’est toujours demandé pourquoi Alliot-Marie restait en place dans le dispositif Sarkozy : maintenant on le sait. Car elle, sait surtout ce qui s’est passé à Karachi, qui n’a pas intérêt à éclater au grand jour : le grand argentier de l’affaire étant l’actuel président ! On se croirait presque dans un roman de Claude Thévenet ! L’attentat de Karachi, c’est « Opération Dédale«  ! La situation est inattendue ! Mais sans remords aucun : après tout, c’était bien Al-Qaida et Ben Laden qui avaient revendiqué l’attentat en premier, non ?

L’attentat de Karachi, pourrait donc aussi s’intituler « du bon usage de Ben Laden » : les services secrets français avaient auraient focalisé sur la piste Ben Laden comme les américains ou les sites de « surveillance » comme le MEMRI, IntelCenter ou Site montrent du doigt invariablement Ben Laden, repoussoir aux coups tordus que les Etats commettent. Pour Alliot-Marie, c’est du pain béni, l’existence de Ben Laden. Plus on focalise sur lui, moins on parlera des transactions ayant mené aux rétrocomissions. Via l’ISI… et obligatoirement la DGSE, sous le regard amusé de… Claude Thévenet. L’auteur du fameux rapport Nautilus, celui qui parle des rétro-commissions.

Un terroriste nommé Ben Laden, donc, tellement pratique pour occulter ce qui n’est en définitive qu’un terrorisme d’état, où là 11 ingénieurs français sont morts. « Si l’attentat de Karachi est vraiment le résultat d’un guéguerre entre services secrets pour une histoire de commission non versée, bref un règlement de compte entre mafieux, et que Ben Laden et Al Qaïda revendiquent cette attaque, alors nous pouvons légitimement nous dire que Ben Laden et son organisation ne sont que les faire valoir des services secret dans le monde. Une sorte d’alibi, de passe partout à utiliser pour travestir la réalité et en tant que PSYOPS pour manipuler la perception mentale selon les zones géographiques données ». Ben Laden, un alibi dont tout le monde se sert ? Ça devient de plus en plus évident !

centpapiers

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