la vraie devise de la révolution maçonnique française de 1789
Enfin nous avons réussi ! Toute la France est devenue maintenant une grande loge. Les français sont tous des francs-maçons. Bientôt l'univers tout entier sera comme nous.” – Discours dans l’Assemblée Nationale française, 12 août 1792
Combien de fois avez-vous entendu la devise nationale de la France: Liberté, égalité, fraternité ? Mais elle n'est pas encore connue dans sa forme complète, telle qu'elle a été créée et lancée par la franc-maçonnerie pendant la révolution française de 1789. Un moment important dans l'histoire de France et même du monde, où les principes maçonniques ont été imposés en tuant avec atrocité tous ceux qui s'opposaient à eux. Liberté, égalité, fraternité ou la mort ! – c'est la vraie devise de la révolution française.
Le chevalier Kadosh, le degré trente dans la franc-maçonnerie
L'abbé Barruel a décrit en 1798, dans l'ouvrage Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme comment cette devise est apparue dans les cercles francs-maçons de France. Plus précisément, il montre que la devise révolutionnaire a son origine dans le rituel d'initiation dans le degré trente de la franc-maçonnerie, chevalier Kadosh et dans le terrible serment pour venger la mort du grand maître des Templiers, Jacques de Molay. Voici ce qu'il écrit :
Le candidat est emmené dans un souterrain, un vrai abîme d'où monte une sorte de tour étroite. Il est conduit au fond de cet abîme par des souterrains épouvantables, qui inspirent de la terreur. Là il est enfermé et ligoté. Laissé dans cet état, il est hissé à l'aide de machines qui font un bruit infernal. Il reste ainsi suspendu au-dessus de cet abîme ténébreux. De temps en temps les machines se mettent à nouveau en fonction pour le soulever un peu, ensuite, soudainement, on le laisse tomber.
Cette description rend une pâle image d'une partie des épreuves épouvantables qui m'ont été racontées par ceux qui les ont subies. Tous ont été d'accord que, dans de telles conditions, ils ne savaient plus où ils se trouvaient, qu'ils avaient du boire quelque chose qui, apparemment les a aidés à retrouver leurs forces, mais en fait ces boissons ont troublé encore plus leur mental, parfois en augmentant leur angoisse, et dans d’autres cas la furie.
Ensuite arrive un moment où le candidat à ce degré est transformé en assassin. Mais le Maître que les frères doivent venger n'est plus Hiram, mais de Molay, le grand maître des Templiers, et celui qui doit être tué est un Roi, symbolisé par le Philippe le Bel, sur l'ordre duquel le 18 mars 1314 a été détruit l'ordre des chevaliers du temple.
Au moment où le candidat sort de l'abîme, en portant la tête coupée du Roi, il doit crier Nekom!, c'est-à-dire je l'ai tué. Seulement après cette épreuve atroce il est admis à prêter serment. Un des ceux qui ont participé à ce rituel raconte qu'à ce moment là se trouvait devant lui un Chevalier Kadosh armé d'un pistolet, prêt à le tuer s'il refusait de prêter serment.
À la fin le voile est rompu. Le candidat apprend alors la vérité, qui jusqu'alors a seulement été dite à moitié. Il apprend alors que cette liberté et cette égalité, dont on lui a parlé lors de son entrée dans la maçonnerie, consistent en fait à ne reconnaître aucun supérieur, ni sur Terre, comme les Roi ou les Prêtres, ni au Ciel. Ils apprennent que les gens sont égaux et que le seul droit qu'un homme puisse avoir, quant au trône ou à l'autel, est celui que le peuple lui accorde, de même que toujours le peuple peut le retirer (n.n. aussi bien les rois que les prêtres étaient jusqu'alors nommés par la grâce divine). On lui dit aussi que depuis trop longtemps les prince et les prêtres ont abusé de la bonté et de la simplicité du peuple et que le premier devoir d'un maçon, pour construire les temples de l'égalité et de la liberté est de faire de son mieux pour libérer le monde ce double fardeau, en détruisant les autels et les trônes.”
Qui n'est pas avec nous, est contre nous. Le régime de la terreur
Les éléments du rituel du degré de Chevalier Kadosh se retrouveront pendant la révolution française. La décapitation (aussi bien du roi que de la reine de la France, que de tous ceux qui furent considérés comme de potentiels suspects) sera la méthode privilégiée pour tuer ceux qui vont se mettre en travers des plans des revanchards.
Après le 14 juillet 1789, date restée dans l'histoire comme la Prise de Bastille, le 10 août 1792 représente un autre moment clef de la révolution française. L'assaut sur le palais des Tuileries, où se trouvait la famille royale, va démarrer un long processus de massacres et d'atrocités, sans précédent dans l'histoire, qui va culminer avec l'assassinat de ceux qui furent qualifiés d’ennemis de la patrie. Entre le 2 et le 8 septembre 1792 les bandes de massacreurs, armés non seulement avec des armes à feu, mais aussi avec des instruments qui permettaient la décapitation : des haches et des épées, sont entrés de force dans plusieurs prisons de Paris, dans les Églises et les monastères où s’étaient refugiés les membres de l'aristocratie et du clergé. Alors a lieu un vrai massacre, où les victimes, parmi lesquelles des enfants et des femmes, sont bestialement tuées. Le bilan final est, d'après certains auteurs, de 1.500 personnes. Ce n'est que le début.
Le gouvernement provisoire instauré en France, dénommé la Première Commune de Paris n'a rien fait pour stopper ces atrocités. Au contraire, il a annoncé avec satisfaction qu'une partie des conspirateurs féroces détenus dans les prisons ont été tués par le peuple. C'était un acte de justice indispensable pour stopper les traitres qui étaient sur le point de fraterniser avec les ennemis de la patrie.
Toutes ces atrocités seront réalisées sous l'égide de la liberté, de l'égalité et de la fraternité maçonnique. Le temps sera compté autrement, non pas à partir de la première année du christianisme, mais à partir de la première année de la révolution française, dénommée la première année de la liberté. En 1792, le Roi Louis XVI refuse de devenir une marionnette dans les mains de la maçonnerie. Au mois d'août 1792 il perd ses droits et il est enfermé dans la prison du Temple (un autre symbole, qui indique une action de vengeance des Templiers). Le 12 août 1792 va être instauré par décret comme étant le premier jour de la première année de l'égalité. Au cours de l’Assemblée Nationale de la France, les maçons vont jubiler : Enfin nous avons réussi! Toute la France est devenue une grande loge. Les français sont tous des francs-maçons. Bientôt l'univers entier sera comme nous.
C'est en fait le début de la fin. Le 5 septembre 1793, le Régime de la terreur est légalisé. Législateurs ! Mettez la Terreur à l'ordre du jour. Nous sollicitons la faveur de venger et de punir les ennemis de la patrie déclame le maçon Danton, ministre de la justice à cette époque-là. Les terribles massacres deviennent ainsi légalisés. Soyons terribles pour dispenser le peuple d'être terrible !, demande-t-il. Ainsi va être émise la loi des suspects et va être constitué le tribunal de la terreur ayant pour rôle principal de juger et de condamner à mort ceux qui s'opposaient aux principes révolutionnaires. Suivent des simulacres de procès, des guillotinages en masse et la Terreur prend des dimensions paroxystiques. Jusqu'à l'été 1794 40.000 personnes,en sont victimes parmi lesquelles 17.000 vont mourir guillotinés, des milliers de cadavres vont être jetés dans les fosses communes ou vont pourrir purement et simplement dans les rues de Paris. Voilà les résultats de la devise maçonnique liberté, égalité, fraternité ou la mort.
Quelle sorte de liberté, d'égalité et de fraternité ?
Si nous comprenons pas que les gens ne sont pas faits pour devenir des esclaves, si par l'égalité ils veulent dire que nous sommes tous les enfants du même père, Dieu, et qu'ils faut nous aimer et nous aider comme les frères, je ne vois pas pourquoi il serait nécessaire de devenir maçon pour apprendre tout cela. Ces aspects sont présentés dans les Évangiles. Peut-être est-il temps d’arrêter de prêter attention à ces sophismes d'une égalité et d'une liberté qui est autant atroce que chimérique. Nous voyons par nos yeux l'effet de cette vaine idée de la liberté et de l'égalité maçonnique. Elle n'a fait que transformer l'homme en une bête féroce.” conclut l'abbé Baruel.
Pour faire bouger les masses il était nécessaire d'utiliser de grands mots, de spéculer et de détourner les aspirations profondément humaines de l'être humain de leur sens spirituel. Si on leur avait dit dès le début qu'il fallait tuer bestialement 40.000 de leur semblables, seulement parce que ceux-ci n'étaient pas d'accord avec l'instauration du pouvoir et des principes de la maçonnerie, est-ce qu'ils auraient encore trouvé quelqu'un à s'y impliquer ? Et cependant les chefs de cette conspiration connaissaient très bien le plan.
Adam Weishaupt, le fondateur de la secte occulte des Illuminés de Bavière a décrit très ouvertement ce que cette formule veut dire : d'abord l'abolition de la religion et de l'autorité civile, ensuite l'abolition de toute hiérarchie sociale et de la propriété. Pendant une autre révolution, celle de 1848, les chefs de ses services secrets ont su rappeler au général maçon Giuseppe Garibaldi le sens de cette devise: La liberté signifie indépendance sans limites, elle vise à nous soustraire à toute autorité, à ne reconnaître aucune autorité, aucune volonté, aucun Roi, aucun Pape, pas même Dieu. L'indépendance totale envers le ciel et la terre. Emancipation ! À l'aide de cette effet de levier nous allons détruire la religion et la liaison entre l'homme et Dieu. L'égalité signifie : expropriation, abolition du droit héréditaire, équilibre des salaires. À l'aide de ce levier nous allons spéculer sur l'avarice humaine et nous allons faire disparaître l'aristocratie. La fraternité signifie fraternité à l'intérieur de la fraternité franc-maçonnique pour construire un état dans l'État par des moyens indépendants et inconnus de l'État, un état supérieur et un état contre l'État.
Les metteurs en scène de la révolution française n'ont rien fait d'autre que de spéculer sur les frustrations accumulées par les pauvres et par ceux qui étaient persécutés et de canaliser ces énergies pour nourrir leurs propres plans. Mais pour cela il fallait se servir de grands mots, du genre de ceux utilisés par le maçon Gracchus Baboeuf dans sa lettre adressée au peuple français:
Peuple de la France, pendant quinze siècles tu as été esclave, donc malheureux. Depuis six ans tu respires à peine dans l’attente de l'indépendance, du bonheur et de l'égalité. Toujours et partout tu as été endormi par de grands mots, mais jamais et nulle part on n'a rien obtenu uniquement avec des grands mots. Depuis temps immémoriaux on nous répète avec hypocrisie que les gens sont égaux, depuis les temps immémoriaux la plus monstrueuse inégalité enchaîne l'humanité. Nous voulons l'égalité ou la mort ! La mort pour ceux qui veulent s'interposer entre elle et nous. La mort pour ceux qui vont résister devant un serment prononcé par nous ! La révolution français n'est que l'avant-garde d'une révolution encore plus grande, plus solennelle, qui sera la dernière !”
Voilà que plus de 200 ans sont passés et que le modèle maçonnique instauré en France s'est répandu dans le monde entier n'a réussi à apporter au monde ni la liberté, ni l'égalité et ni la fraternité, mais des révolutions sanglantes, des crimes terribles, des massacres et des guerres, de la pauvreté pour la majorité, du pouvoir et de l'argent centralisés entre les mains de quelques individus. Donc rien n'a changé. L'aristocratie, assassinée parce qu'elle était considérée comme la source de tous les maux a été remplacée par une nouvelle classe sociale - la bourgeoisie - assoiffée de pouvoirs, d’honneurs et d’argent, formée principalement par des commerçants et des banquiers.
Étrange dénouement. La révolution, réalisée, dit-on, au nom de l'égalité, a enrichi encore plus les riches et a appauvri encore plus les pauvres”, écrit René Sédillot dans Le coût de la révolution française, vérités et légendes.
de Mihaela Gheorghiu
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