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La Banque fait sauter l'État

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La retraite de l' Etat :

Alors que l'on fait des gorges chaudes des évènements de Seattle, que l'on met en avant les troubles que le sommet de Nice à engendré, que l'on parle plus de Porto Alegre que du réel contenu des débats à Davos, une cabale est en marche pour nous convaincre que l'État, en l'occurrence l'État français, est doté d’un nombre record de fonctionnaires (5,4 millions), soit un actif sur quatre, et que la dépense publique est exagérée (54% du PIB), cette dernière engendrant sous-productivité et parfois chômage. Tout en mettant en avant la lutte croissante contre la mondialisation et ses méfaits, les médias se font le porte-parole de ceux qui pensent que moins d'État est bon pour l'État. Mais la montée en puissance du monde associatif, encouragée par un État qui a tout à gagner de cette aide providentielle et bénévole, est symptomatique d'un désengagement déjà avancé des institutions dans la société. Et ce désengagement laisse le champ libre à des acteurs qui organisent les évènements à leur avantage, comme on peut clairement le voir avec le problème des retraites pour lequel on devra "privilégier la variable de la durée de cotisation pour l'accès à la retraite à taux plein", une rhétorique soporifique qui signifie ni plus ni moins, à terme, la fin de la retraite à 60 ans, mais dont la formulation a l'avantage de ne pas faire ressortir les 300 000 manifestants qui deux semaines plus tôt battaient le pavé pour les mêmes raisons.

Mais paradoxalement, ce sont ces futurs retraités que l'on a tendance a vouloir garder dans le monde des actifs au sein du privé que l'on veut évacuer le plus vite possible du côté du publique afin d'organiser en douceur une réforme "nécessaire". A croire qu'il est plus productif de payer des "vieux" cadres avec tous les émoluments dus à leur ancienneté que des jeunes hyperactifs, bouffi d'ambition et donc de volonté, pour les quels la menace du chômage tend à temporiser leurs éventuelles exigences salariales. A croire que l'on aura un meilleur SERVICE public si l'on se sépare d'une partie des effectifs qui assurent ce service. Qui n'a jamais fait la queue dans un service administratif ? Qu'adviendra-t-il si l'on dégraisse le soi-disant mammouth ? Tout cela traduit une stratégie du sauve qui peut qui en voulant régler des problèmes d'ordre financier urgent va en créer autant, d'une nature différente, dans les années qui suivront.

Les raisons de non-Etat :

Je suis las d'entendre les comparaisons que l'on peut faire entre la sphère du privée et celle du publique, comme le fait Roger Fauroux dans l'ouvrage "Notre État" : "(La fonction publique) n’a intégré aucune conquête des systèmes modernes, la déconcentration des responsables, le fonctionnement en réseaux, la transparence, l’émulation interne, la primauté donnée à l’innovation, la rapidité de la transmission des informations, la curiosité vis-à-vis de l’extérieur. Comment expliquer autrement que les entreprises, avec un personnel somme toute ordinaire mais une excellente gestion, parviennent à accomplir des performances extraordinaires, alors qu’il faut, pour que des administrations fonctionnent passablement, que des individualités exceptionnelles se dépensent sans compter à combattre l’inertie de systèmes mal agencés et l’apathie d’un personnel mal employé ?

C'est mettre de côté un peu rapidement tous les ratés des entreprises privées, de celle du canal de Panama où la banqueroute touchera prés de 800 000 souscripteurs, amenant le projet à être finalisé par des fonds publics (!) américains pour leur plus grand bénéfice, ou encore celle des 66 satellites Iridium dont le coût atteignait les 6 milliards de dollars et qui fut revendu 240 fois moins à une nouvelle société, pour être finalement utilisé, une fois de plus, par un organisme gouvernemental.

Je ne sais pas ce que Roger Fauroux entend par " déconcentration des responsables ", mais si il voit un progrès dans le fait que ce soit les actionnaires qui fassent la pluie et le beau temps sur la gestion d'une entreprise, je ne vois pas en quoi cela peut être exemplaire, si ce n'est dans le but de privilégier la richesse en oubliant les hommes qui la créent. Une entreprise bénéficiaire ne l'est jamais assez pour l'actionnaire, comme nous le montrent les malheureux employés de la branche biscuit de Danone. La plus-value potentielle des plans de stock-options dans les grandes entreprises françaises en 1999 a augmentée de 84,5 % en un an. Seulement 1 % des salariés bénéficient de ces avantages, la majorité ne bénéficiant qu'à un petit groupe de cadre dirigeant. C'est peut-être cela que R. Fauroux appelle "l'émulation interne". Il faut prévenir les étudiants qu'avant Bac + 5, point de salut, et les employés qu'ils n'ont qu'à suivre d'urgence les écoles de formation interne si ils veulent profiter du gâteau. Dans cette comptabilité là n'apparaissent pas les avantages matériels, comme la voiture de fonction, qui contrairement à ceux de la fonction publique, paraissent naturels. Les contrats à temps partiel en France, ou la flexibilité accrue en Angleterre, cachent les vrais chiffres du chômage dans la sphère privée et accroissent la paupérisation d'une majorité de la population qui ne peut formuler de projet d'avenir à cause de la précarisation de sa situation.

Quand à la " transparence ", le PDG de Daewoo, Kim Woo-choong n'en été apparemment pas un adepte assidu, puisque à l'heure ou j'écris ces lignes, il a déserté son pays où il est soupçonné d'avoir gonflé artificiellement de quelque 32,8 milliards de dollars les actifs du conglomérat.

"La primauté donnée à l'innovation" n'est pas une exception du privé, même si elle s'est ralentie ces dernières années. Mais ce ralentissement n'est pas du à un dysfonctionnement de la machine publique, mais à une volonté politique, de droite comme de gauche, du désengagement d'un État qui laisse jouer ce rôle aux entreprises privées. Il ne s'agit pas de générer du profit, à l'image du secteur privé, mais d'apporter un service. On ne peut pas parler en fonction de "coût" et de "productivité" d'une part parce que nous ne sommes pas dans une logique marchande mais dans une logique de service, et que les relations humaines dont découle ce service ne sont pas mesurables par des enquêtes des instituts de sondage, ni évaluables, de par les multiples facteurs qu'elles font intervenir, autant au niveau de l'employé que du client. Il serait fallacieux de se servir des réformes entreprises dans la sphère privée pour arriver à des buts qui sont par définitions différents pour la sphère collective. L'erreur serait d'autant plus grossière qu'elle aurait pour conséquence d'appliquer des méthodes de gestion qui sont loin d'être des modèles de perfection, comme le montre les nombreuses entreprises qui fermeraient si elles n'étaient pas rachetées par leur concurrent. Mais là est peut-être le but ultime de ce vers quoi l'on veut faire aller l'État...

Mondialisation des règles financières :

Malgré les soubresauts identitaires de certaines régions, il est clair que la mondialisation fait son oeuvre, obligeant les pays à se réunir sous des alliances économiques, alliances qui se transformeront à terme en des alliances politiques. Souvenez-vous du tollé que les Allemands ont soulevé lorsque ils ont parlé d'une "Europe fédérale" par l'intermédiaire de Joschka Fischer. Mais cette idée a fait son chemin puisque à l'occasion du sommet franco-britannique, qui s'est tenu le vendredi 9 février 2001 à Cahors, Jacques Chirac évoque l'Europe en parlant d'une "fédération d'États-nations". Cette dernière est une habile figure de style pour parler d'une "Europe fédérale" qui ne veut pas dire son nom.

L'Europe nous impose une certaine santé économique et elle s'immisce jusque dans la réglementation de la pêche à pied sur nos côtes ! Le problème que nous rencontrons actuellement avec la fonction publique française, comme avec celui des retraites, c'est avant tout une nécessité de mettre la France au diapason de ses partenaires. Thierry Bert, chef du service de l'Inspection des Finances, en est un exemple lorsqu'il déclare que "le rendement global des services fiscaux français - rapport entre le coût des services et le total des sommes encaissées - est 40% supérieur à ceux du Royaume-Uni, de l’Espagne ou de l’Irlande, les systèmes suédois ou nord-américain coûtant deux fois moins". Même le rapport de la Cour des Comptes s'appui sur l'"exemple" européen pour étayer son constat dans son rapport sur "La Fonction Publique De L'État" : "(...) la fonction publique de l’État apparaît comme un ensemble complexe et rigide qui n’évolue que lentement, alors même que plusieurs pays de l’Union européenne ont réalisé ou amorcé, ces dernières années, des réformes profondes dans le sens d’une souplesse et d’une décentralisation accrues." Lorsque l'uniformisation des réglementations et des systèmes de fonctionnements publiques aura été effectuée, il n'y aura plus d'obstacles à la mise en place d'un gouvernement européen.

Le vrai problème de l'Europe c'est que cette région n'est pas gouvernée et le seul pouvoir politique appartient à des institutions techniques comme la Banque centrale européenne ou la DGIV (ndlr: la direction qui s'occupe de la concurrence au sein de la commission).
Du coup, l'euro est la monnaie d'un espace économique et non pas d'une puissance politique. Le dollar n'aurait pas pris une telle importance s'il ne s'appuyait sur une politique étrangère et une politique de défense forte. Selon moi, il faut résolument se tourner vers la constitution d'un véritable État fédéral. L'euro prépare en quelque sorte le terrain.

Jean-Paul Fitoussi, président de l'observatoire des conjonctures économiques françaises, Le Temps, Samedi 27 janvier 2001

Mais l'Europe ne fait qu'imiter les États-Unis en renversant la vapeur pour présenter le bon côté de l'union. Comme par magie, le déficit public américain se trouve être transformé en excédant. Dominique Strauss-Kahn, présent à la dernière réunion des Bilderberg, n'hésita pas à calquer sa politique budgétaire sur celle inspirée par le couple Clinton-Greenspan. Il y a fort à parier que cette embellie n'est que passagère de par la nature même d'un système que nous allons décortiquer plus loin. Mais à titre de remarque, il serait judicieux de se poser une question que nous allons laisser en suspend : étant donné que les règles budgétaires, comme les règles économiques, se mondialisent, qui peut dire que ce qui commence par un gouvernement européen ne se terminera pas par un gouvernement mondial ? 

La politique dans un sale Etat :

 La FEDLes problèmes conjoncturels dont souffrent les régimes de retraite, la santé, l'éducation, ou l'organisation de l'administration servent à justifier une remise en cause de ces services, allant, comme aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande ou dernièrement au Japon, jusqu'à en " externaliser " certains, c'est-à-dire jusqu'à privatiser le service publique. On dit à qui veut l'entendre qu'un État qui date de Napoléon et du général de Gaulle est inadapté aux nécessités de l'époque. Mais je ne vois pas en quoi les fonctions principales de l'État ont changé. L'État se doit d'être une institution impersonnelle qui fixera les bornes, conduira une politique que les citoyens auront définis par l'intermédiaire de représentants élus, fédérera les hommes d'opinions différentes sous un même drapeau pour les faire avancer de concert vers une idée qui aura remportée l'adhésion générale. Avant d'étudier le problème financier, il est bon de noter que l'État souffre d'un manque de valeur, d'un manque d'idées et de volonté que l'on retrouve dans la platitude du débat politique. Ce dernier est orienté par les réactions de la bourse, les risques de délocalisation des entreprises, la fuite des cerveaux ou des investisseurs. Les déclarations d'Alan Greenspan, le président de la réserve fédérale américaine (FED), ont plus d'effet sur l'économie que celles de G.W. Bush.

La mondialisation de la politique sous cet aspect est quelque chose de compréhensible et de défendable, mais le fait que celle-ci intervienne après la mondialisation de l'économie me paraît plus être de l'ordre d'un mouvement subi qu'une réaction face à l'emprise croissante de la sphère financière sur notre vie quotidienne.

L'homme politique définit les idées par lesquelles il gouvernera l'État, alors qu'actuellement, le pouvoir économique applique ses théories, en l'occurrence, le libéralisme, et l'État, quelque soit sa couleur politique, se laisse porter par le courant. Le pouvoir politique en place, comme celui qui l'a précédé et celui qui lui succédera, se contente de prendre des mesures d'ajustement qui n'ont pour effet que de ralentir la décrépitude des avantages sociaux acquis de haute lutte par nos ancêtres, ce qui s'explique par le fait que ces avantages ont une fâcheuse tendance à augmenter les coûts de productivité.

On désigne l'État à la vindicte publique pour le réformer facilement. Les salariés du privé dénoncent les sois disant avantages des fonctionnaires, et trouvent plus juste de les supprimer que d'essayer de les atteindre par une lutte sociale dans leurs propres entreprises, comme l'ont fait leurs pères. On met à bas le dernier représentant d'un pacte social afin d'avoir toute l'amplitude nécessaire pour accentuer la libéralisation de la société. Le bonheur qui se devrait d'être le but vers lequel nous devrions tous tendre s'éloigne en partie à cause du rôle qui nous est donné dans la sphère privée. Ce rôle se limite à une instrumentalisation qui n'a pour seul objectif que la satisfaction de l'actionnaire. J'entends par le terme "actionnaire" le dirigeant dont les dividendes sont substantiels, et non pas l'actionnaire salarié en bas de l'échelle dont les quelques actions symboliques que l'entreprise lui a généreusement attribuées et dont les dividendes, une fois qu'il aura enfin le droit d'en bénéficier, ne couvriront même pas le montant de ses impôts...

Le vrai problème de la dette :

Dette/réserve/PIB en FranceMais le problème le plus important que rencontrent la plupart des États c'est la position de dépendance qu'ils ont par rapport à leur dette. En France, celle ci s'élevait à 5.200.000.000.000 Francs à fin 1999... Mais pire encore, ce sont les charges d'intérêt qui s'accumulent année après année, et qui représentent 80 % de la dette dans le cas français, et absorbent annuellement 15 % du budget, soit 240 milliards. Charles Collins, avocat, banquier et ancien candidat à la présidence américaine nous présente la situation des États-Unis face à leur banque centrale : "Actuellement, la FED a pris le plis de nous faire emprunter de l'argent avec intérêts pour payer des intérêts déjà accumulés. On ne peut donc pas sortir de la dette en nous y prenant comme on le fait maintenant. " 

Les valeurs du tableau ci-contre sont simplement indicatives. Elles ont tout de même le mérite de représenter une tendance de chiffres que vous pourrez retrouver de façon détaillé sur le site internet www.quid.fr. On constate aisément que malgré que les réserves de la France soient fluctuantes, elle restent comprises dans un zone moyenne, alors que la dette, ainsi que les charges de celle-ci, croissent se façon exponentielle. Il est aussi bon de souligner que le pourcentage de la dette sur le produit intérieur brut était en constante augmentation ces dernières années alors que le PIB n'a cessé d'augmenter. Il y a quelque chose d'illogique dans ce constat qui veut que plus on gagne, plus on doit !

Le fonctionnement des banques :

Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout... Thomas Jefferson, président des États-Unis de 1800 à 1808.

Pour bien comprendre le fonctionnement des banques et des prêts, il nous faut remonter à l'origine. Les premiers banquiers, qui étaient en fait orfèvres dans l'Angleterre du Moyen Âge, ou des changeurs sous l'Empire romain, avaient pour vocation de garder l'or des autres personnes en place sûre dans leurs coffres ou leurs chambres fortes. Les orfèvres fournissaient, pour preuve de l'or laissé chez eux, un reçu qui fut en fait le premier papier monnaie. Ce dernier prit le dessus parce qu'il était plus pratique et plus facile à transporter qu'un volumineux et lourd montant d'or et d'argent. Ces reçus furent, à la longue, établis au nom du porteur et non plus du dépositaire, ce qui rompit tout lien entre l'identité des dépositaires et l'or en stock.

Finalement les orfèvres se rendirent compte qu'un très petit pourcentage de dépositaires ou de porteurs venaient les voir ou leur demandaient à retirer leur or. Ils commencèrent alors à frauder. Ils se mirent alors à prêter secrètement une partie de l'or qui leur avait été confié pour dépôt en sûreté, et à garder l'intérêt de ces prêts. Puis ils découvrirent qu'ils pouvaient imprimer davantage d'argent (c'est-à-dire de certificats de dépôt) qu'ils n'avaient d'or. Par la suite ils réalisèrent qu'ils pouvaient prêter cet argent supplémentaire et en tirer de l'intérêt, c'est ce que l'on appelle le prêt fractionnaire de réserve. Cette expression hermétique signifie que les orfèvres, les changeurs et maintenant les banquiers suivent une méthode qui consiste à prêter plus d'argent qu'ils n'en ont réellement en réserve. La FED appliquent ces opérations bancaires de fraction de réserve de la façon suivante. Un bon d'achat de 10 000 dollars de la FED résulte en un dépôt de 10 000 $ sur le compte du porteur. Sous l'impératif de réserve de 10 % (donc fractionnaire), la banque n'a d'obligation que de garder en réserve 1 000 $ ; elle peut donc prêter les 9 000 $ restant. L'emprunteur dépose généralement ces 9 000 $ soit à la même banque, soit à une autre banque qui doit, alors, garder 10 % en réserve (donc 900 $) mais peut prêter les 8 100 $ qui restent, et qui, à leur tour, seront déposés à une banque qui devra garder 10 % (donc 810 $) et pourra prêter les 7 290 $, etc...

Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. Henry Ford (1863-1947)

Au bout du compte, les 10 000 $ initiaux émis par la FED sont entrés, par une banque ou par une autre, dans le système bancaire et ils ont aboutis, par une vingtaine d'opérations successives, à un montant de 90 000 $ de nouveaux prêts, en plus des 10 000 $ pour les réserves. On doit noter d'une part que la fixation du niveau des réserves, c'est-à-dire le montant des liquidités disponibles, est le monopole des banques, et que d'autre part de nombreuses exceptions font que certains dépôts n'exigent aucune réserve, ce qui ne fait qu'augmenter le profit de la banque. Bien que seulement une poignée des plus grandes banques crée de l'argent pour prêt, toutes les banques en profitent directement ou indirectement, et encouragent donc le processus.

Mais nos orfèvres n'en sont pas restés là. Lorsqu'ils favorisaient l'emprunt, la monnaie en circulation augmentait. L'argent ne manquait pas, et les gens faisaient davantage d'emprunts pour donner de l'expansion à leurs affaires. Alors les orfèvres limitaient la mise à disposition de l'argent, rendant les prêts plus difficiles à obtenir. Un certain nombre de personnes ne pouvaient alors plus rembourser leurs prêts antérieurs, ni même obtenir de nouveaux prêts pour payer les anciens. Ils déclaraient donc faillites et devaient revendre leurs avoirs aux orfèvres, ou aux enchères pour une somme dérisoire. Nous suivons les mêmes règles de nos jours. Thomas Jefferson déclarait : " Si jamais les américains autorisaient les banques privées à contrôler l'émission de leur argent, les banques et les sociétés qui poussent autour d'elles priveraient les gens de tout bien, d'abord par l'inflation, puis par la déflation, et leurs enfants se retrouveraient sans toit sur le continent que leurs pères ont conquis. "

Sigle de la FEDEt le fait est que la FED est une banque qui est la propriété de banques nationales privées qui en sont les actionnaires, et, pour le bénéfice privé desquelles elles opèrent. L'économiste Henry Pasquet souligne : " La FED est une société privée à but lucratif, qui n'a pas de réserves - ou du moins, qui n'a pas de réserves pour étayer les billets de banque de la réserve fédérale qui sont notre monnaie courante. " Cette angoisse des banques qui ne détiennent en réalité qu'une petite fraction des réserves pour honorer leurs obligations est la cause majeure de l'instabilité inhérente au système bancaire, au marché financier et à l'économie nationale.

Les prêts fractionnaires de réserve institués par l'oligarchie bancaire permettent à ces dernières de gagner de l'argent en le tirant non pas des biens ou des services des hommes, mais en le créant. Et de cet argent créé à partir de prêts, viennent s'ajouter des intérêts dont l'emprunteur doit aussi s'acquitter. L'emprunteur se doit donc de rembourser non seulement de l'argent qui n'existe pas, mais aussi les intérêts sur cet argent virtuel. 

La banque nationale prend ses ordres a l'international :

Il n'est alors pas étonnant de constater qu' aux États-Unis, comme en France ces 30 dernières années, la dette ait augmenté de façon exponentielle. La Banque de France, notre banque centrale, a été créée le 18 janvier 1800 par le Premier Consul Napoléon Bonaparte et était organisée sous la forme d'une société par actions. Mais en 1806 Napoléon provoqua une réforme destinée à redonner au gouvernement une plus grande autorité sur la direction de l'établissement, afin que la France puisse se libérer de la dette qu'elle avait déjà contractée auprès de la banque.

Napoléon déclarait que quand un gouvernement dépend de banquiers pour son argent ce sont les banquiers qui ont le contrôle, et non les chefs du gouvernement : " La main qui donne est au-dessus de la main qui prend. L'argent n'a pas de patrie ; les financiers n'ont ni patriotisme ni décence, et le gain est leur seul objectif. "

Mais, depuis cette époque, les statuts ont changé et l'indépendance est de rigueur. La Banque de France est sensée assurer " la continuité et la permanence de l'action de la politique monétaire, dégagée des préoccupations de court terme, et de conforter ainsi sa crédibilité. " Soit, mais lorsque l'on y regarde de plus prés, on s'aperçoit que la Banque de France est intégrée au Système européen de banques centrales (SEBC) institué par le traité de Maastricht. Et ce système est sous le joug d'un conglomérat de banques nationales, qui agissent en fait en totale autonomie comme une institution privée. Ce qui au départ se trouvait être une banque nationale indépendante se trouve être dirigé par un ensemble de banques dont les intérêts ne coïncident certainement pas avec ceux des états qui les abritent. J'en veux pour preuve l'attitude de la Banque Centrale Européenne (BCE) en ce début d'année 2001, qui maintient le statu quo sur son taux directeur malgré les pressions internationales.

Le gouvernement populiste :

Les dernières actions marquantes du gouvernement qui ont eu un réel effet sur notre vie quotidienne sont, hormis la suppression partielle de la vignette automobile, le passage du temps de travail à 35 heures, la CMU (Couverture Maladie Universelle), les emplois-jeunes et l'aide aux personnes âgées dépendantes qui devrait être adopté incessamment. Présenté comme un progrès indéniable par les instigateurs, accepté avec frilosité par les organisations syndicales mais soutenu par l'opinion publique comme une évolution naturelle vers une société meilleure à l'image de ce que nous promettaient les muses du néolibéralisme, cet ensemble de choix politique a aussi comme point commun un financement insuffisant. En ce qui concerne le financement de 35 heures, le déficit cumulé pour 2000 et 2001 serait compris entre 27 à 32 milliards de francs. Il est à souligner que ces chiffres ne sont pas démentis par le ministère concerné. Le Forec (fonds d'allègement des charges spécialement créé pour financer les 35 heures) est alimenté par tout un tas de sources, depuis les recettes fiscales du tabac et de l'alcool, qui devait servir à alimenter le Fonds de réserve des retraites, en passant par une contribution sociale sur les bénéfices des entreprises les plus riches (CSB), une taxe sur les véhicules des sociétés, une partie de la taxe spéciale sur les conventions d'assurances et par la taxe sur les activités polluantes (TGAP). Mais la liste non exhaustive de ces impôts divers et variés ne suffisant pas à boucher le trou, Bercy a eu l'ingénieuse idée de recourir à un moyen que dénonce le président du MEDEF, appelant cela un emprunt. Il s'agirait en fait pour le gouvernement de donner à l'ACOSS (Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale) la capacité de s'endetter à auteur du déficit engendré par la mise en oeuvre des 35 heures, ce qui aurait permis de faire porter le chapeau du "trou" à la sécurité sociale, et non pas à la réduction du temps de travail. Ernest-Antoine Seillière ainsi que, une fois n'est pas coutume, tous les syndicats s'opposent vigoureusement à une mesure qui recourt indirectement au marché financier et finalement, à la masse des cotisants.

Le fait de prendre des mesures à court terme dans une optique électorale n'a rien de glorieux. Mais les hauts responsables patronaux ont beau jeu de crier au loup devant ces tours de passe-passe fiscaux. Ils ne proposent rien pour contrecarrer les effets sociaux néfastes d'un libéralisme effréné qu'ils soutiennent.

Le politique voit sa marge de manœuvre se rétrécir de jour en jour, contrairement à celle des magnats de la finance et des grands patrons des multinationales. Il agit donc sur les seuls leviers qui restent à sa disposition afin de sauver la face devant une population de plus en plus éloignée des vrais centres de décision. Mais cette action au coup par coup, ce tâtonnement dont la motivation n'est que l'échéance électorale finira par dévoiler sa vraie nature, celle de l'impuissance d'une volonté politique, quelle qu'elle soit, dans un monde ou l'action est devenu financière, où la santé économique d'un pays dépend du taux de sa monnaie, où les dirigeants sont devenus des gérants de filiales et les fédérations politiques d'Etats nations que l'on nous promet, comme en Europe, ne seront en fait qu'une fusion commerciale comme le prouvent les faits. Nous nous trouvons face à une vive opposition. D'un côté nous avons un pouvoir politique qui se réduit comme peau de chagrin et que les citoyens élisent toujours, en général, de façon démocratique, et de l'autre nous avons un pouvoir financier et économique, fait de quelques grandes banques et multinationales, dont les principaux dirigeants se réunissent lors de meetings dont personne ne parle, comme ceux des Bilderberg ou de la Trilatérale. Ces derniers sont la plupart du temps des actionnaires interdépendants et ces sont eux qui, par l'intermédiaire de lobby noyautant des organisations comme l'OMC ou le FMI, détiennent indirectement les rênes de la politique de nations soit disant indépendantes.

Mais les groupes de pression sont aussi présent au niveau national, comme le montre les déconvenues auxquelles à du faire face le rapporteur socialiste, Jean Pierre Baligand. Ce dernier s'était engagé à contraindre les spécialistes qui vont gérer l'épargne salariale à rendre compte de leurs pratiques en matière sociale, environnementale et éthique. Malgré que d'autres pays européens aient adopté cette contrainte, les lobby financiers et le mutisme complice du cabinet de Laurent Fabius ont suffit à l'évincer de notre arsenal législatif. Mais lorsque l'heure des comptes sonnera, il y aura toujours des responsables qui se targueront de ne pas être coupables...

L'impression que nous avons face à la succession d'hommes politiques de partis opposés dont l'action se ressemble, face à l'évolution de la courbe du chômage qui semble plus se calquer à celle de la valeur de change de l'Euro et à la croissance plutôt qu'a une quelconque action politique intérieure, face aux déballage d'affaires qui rythment plus les débats politiques que les vraies questions de fond devant lesquels ces hommes sont impuissants de par leur manque de courage et d'union, et ce à cause d'intérêts partisans et carriéristes, cette impression générale ne fait que confirmer la décrépitude d'un système qui, s'il ne réagit pas, court à sa perte.

La troisième guerre mondiale :

Pour le sous-commandant Marcos de l'armée zapatiste de libération nationale (EZLN) à Chiapas, au Mexique, la troisième guerre mondiale a commencé. Pour être précis, ce serait plutôt la quatrième, puisque la troisième correspond pour lui à la guerre froide.

Le néolibéralisme, comme système mondial, est une nouvelle guerre de conquête de territoires.
(...)
... les marchés financiers, depuis les salles de change et selon leur bon plaisir, imposent leurs lois et leurs préceptes à la planète. La " mondialisation " n'est rien de plus que l'extension totalitaire de leurs logiques à tous les aspects de la vie. Le fils (le néolibéralisme) détruit le père (le capital national) et, au passage, détruit les mensonges de l'idéologie capitaliste : dans le nouvel ordre mondial, il n'y a ni démocratie, ni égalité, ni fraternité.
(...)
Si les bombes nucléaires avaient un caractère dissuasif, comminatoire et coercitif lors de la troisième guerre mondiale, les hyperbombes financières, au cours de la quatrième, sont d'une autre nature. Elles servent à attaquer les territoires (Etats-nations) en détruisant les bases matérielles de leur souveraineté et en produisant leur dépeuplement qualitatif, l'exclusion de tous les inaptes à la nouvelle économie (par exemple, les indigènes). Mais, simultanément, les centres financiers opèrent une reconstruction des Etats-nations et les réorganisent selon la nouvelle logique : l'économique l'emporte sur le social.
(...)
Dans cette nouvelle guerre, la politique, en tant que moteur de l'Etat-nation, n'existe plus. Elle sert seulement à gérer l'économie, et les hommes politiques ne sont plus que des gestionnaires d'entreprise. Les nouveaux maîtres du monde n'ont pas besoin de gouverner directement. Les gouvernements nationaux se chargent d'administrer les affaires pour leur compte.
(...)
... dans le gigantesque hypermarché planétaire ne circulent librement que les marchandises, pas les personnes.
Le sous-commandant Marcos

D'autres personnes voient dans la situation économique américaine actuelle une saturation de la consommation qui sera à l'origine du prochain conflit mondial.

Les cabrioles de Bill Clinton et sa grâce envers Marc Rich (un richissime homme d'affaires qui s'est réfugié en Suisse en 1983 pour échapper à des poursuites liées à une évasion fiscale de quelque 48 millions de dollars) ont distrait les américains.

Mais si le scandale entourant l'amnistie de Rich fait l'objet d'une enquête en profondeur, on lui trouvera des liens avec George Bush senior et bien d'autres affaires. Un million et demi de dollars versé par l’ex-épouse de l’homme d’affaires à différentes causes démocrates et clintoniennes aurait servi à acheter la grâce accordée par l’ancien président américain. La Société Financière Internationale - le département de la Banque Mondiale chargé des prêts au secteur privé dans les pays en développement - a rendu publique un rapport qui fait état des relations entre Marc Rich et les frères Tchernoi, deux magnats de l’aluminium en Russie. La société des frères Tchernoi - Trans World Metals Companies - fait l’objet d’enquêtes judiciaires en Allemagne et en Suisse, ainsi que d’un procès au civil aux Etats-Unis, dans des affaires de blanchiment d’argent sale, de corruption et d’extorsion de fonds. Dans un livre publié en 1992, Paul Klebnikov, qui collabore aussi au magazine Forbes, estime que Marc Rich a probablement versé des pots-de-vin à des amis influents et des bureaucrates en Russie pour effectuer des transactions juteuses non seulement sur l’aluminium, mais aussi sur les céréales, le sucre et l’équipement industriel.

Le plus surprenant c'est que des personnages évoluant dans des univers totalement différents comme l'ancien premier ministre israélien, Ehud Barak, mais aussi le roi d'Espagne Juan Carlos sont intervenus en faveur de Marc Rich. Cela laisse présager certaines accointances qui relient la politique, l'économie et la mafia. L'argent sale est un des fléaux que nous a amené la mondialisation, par le biais du la criminalité internationale. Cet argent passe dans les mêmes banques ou les mêmes paradis fiscaux qui hébergent les capitaux des multinationales. Des établissements comme la Bank of America, JP Morgan et Chase Manhattan participaient au blanchiment d'argent sale en toute connaissance de cause comme le montre un rapport du sénateur démocrate américain Carl Levin. Quand l'administration Clinton a tenté de renforcer les contrôles, les banquiers, relayés par les républicains aujourd'hui au pouvoir, ont fait échouer le projet.

Mais il ne faut pas en vouloir à Marc Rich qui n'est qu'une des victimes d'un système, car selon un rapport des Etats Unis : " le développement des syndicats du crime a été facilité par les programmes d'ajustement structurel que les pays endettés ont été conraints d'accepter pour avoir accès aux prêts du Fonds monétaire international. " Le Fonds monétaire international (FMI), ainsi que la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) - nom originel de ce qui est devenu le groupe de la Banque mondiale - sont placés sous la tutelle étroite du département américain du Trésor. Les décisions importantes sont validées par un vote un peu particulier. 182 Etats composent le FMI et la Banque Mondiale mais seulement 8 Etats ont le droit de prendre part au vote. Ces pays sont, dans l'ordre de leurs droits de vote, les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine, et l'Arabie saoudite. Washington ne possède que 17,87 % de voix, ce qui est proportionnel à sa cotisation, mais les décisions doivent être entérinées par une majorité de 85 % ! Les Etats-Unis possèdent donc une majorité de blocage, à l'image de l'Europe qui détient 22,6 % des voix, mais qui n'a jamais eu l'idée de s'en servir pour imposer, par exemple, sa politique sociale.

En fait, la boucle est bouclée. Les Etats-Unis mènent le monde à la corruption et au chaos par l'intermédiaire d'institutions qu'ils dirigent, avec la complicité d'Etats sans volonté politique, qui n'ont plus aucun projet. Ces nations font confiance à un marché dirigé par des milieux financiers qui n'ont reçu aucune investiture démocratique ou légitimité électorale. La boucle est d'autant plus bouclée que l'on retrouve dans l'entourage de George W. Bush la vieille garde de son père qui fréquente des organisations déjà citées comme les Bilderberg (BB), la commission Trilatérale (TC), et le Conseil des Relations Etrangère (Council Foreign Relation-CFR) :

Dick Cheney- Dick Cheney, le vice-président, a servi sous l'administration de Bush père comme secrétaire à la Défense et dirigé les opérations américaines au Panama en 1989 et pendant la guerre du Golfe en 1991, est membre du CFR et de la TC.

Paul H. O'Neill- Paul H. O'Neill, le secrétaire au Trésor, PDG d'Alcoa (1987 à 2001), le numéro un mondial de l'aluminium, de la TC (C'est certainement le hasard qui veut que le domaine d'activité de son ancienne société soit le même que celui de la Trans World Metals Companies, la société basée à Londres des deux magnats russes de l'aluminium, Lev et Mikhaïl Tchernoï,  suspectés de liens avec la mafia, avec lesquels Marc Rich est suspecté d'avoir entretenu des relations).

Colin Powell- Colin Powell, le secrétaire d'Etat, ancien chef d'état-major de l'armée américaine, personnalité extrêmement populaire de l'ancienne équipe Bush père, il a dirigé les opérations militaires pendant la guerre du Golfe après avoir travaillé à la Maison Blanche comme conseiller pour les affaires de sécurité, est membre du CFR et a participé à la réunion des BB en 1997.

Christine Todd Whitman- Christine Todd Whitman, à l'environnement, est membre du CFR et a participé à la réunion des BB en 1998.

Condoleezza Rice- Condoleezza Rice, chargé de conseiller le président des Etats-Unis sur la politique étrangère et la sécurité nationale, faisait partie de l'équipe de Bush père, lorsqu'elle travaillait au sein du Conseil national pour la sécurité (NSC), est membre du CFR.

Donald Henry Rumsfeld- Donald Henry Rumsfeld, à la défense, ancien président d'une compagnie pharmaceutique, était présent aux réunions des BB en 1974 et 1975.

Paul Wolfowitz- Paul Wolfowitz, adjoint du secrétaire à la défense, a servi George Bush père entre 1990 et 1991 comme adjoint au chef de cabinet du président, son pouvoir dépend surtout de son autorité dans les milieux financiers. Il a tissé ses réseaux au Trésor, entre 1986 et 1989, puis aux Affaires étrangères comme Undersecretary of State for Economic and Agricultural Affairs de 1991 à 1992 (les milieux bancaires le disent proche de la famille Rothschild...).

Mais les liens qui pourraient naître d'une étude plus approfondie de l'affaire Marc Rich pourraient éclabousser le fils Bush par l'intermédiaire du père. Il est donc temps pour les républicains de détourner l'attention des médias et du publique de cette affaire, et de créer des conditions économiques favorables afin qu'ils ne perdent pas le Congrès en 2002. Et qu'y a-t'il de mieux qu'une guerre, une vraie guerre dont on sort vainqueur, pour mobiliser l'opinion et les conférences de rédactions, pour asseoir un pouvoir acquit difficilement, et pour donner un coup de fouet à une économie hésitante ? Déjà les Etats-Unis ont décidé d'expulser une cinquantaine de diplomates russes pour des raisons d'espionnage. Washington accuse Moscou d'être "un proliférateur actif" de produits nucléaires alors que les russes accusent les américains de relancer l'esprit de la guerre froide.

Les Etats-Unis comptent bien mettre en œuvre le projet de bouclier anti-missiles (NMD, National Missile Defense), malgré les objections de nombreux pays, la Russie, la Chine et l'Europe.

Lorsque Bush s'exprime au sujet du Proche-Orient, c'est pour dire que les Etats-Unis " ne tenteraient pas d'imposer la paix "... est-ce une façon codée, que seul les initiés peuvent comprendre (rappelez-vous du début du Livre Jaune N°6), de dire qu'ils veulent la guerre ?
Ce changement de ton de la diplomatie américaine que soulignent tous les observateurs coïncide avec un certain malaise de l'économie. Après tout ce que vous venez de lire, vous penser toujours que ces nouvelles orientations, dont les répercussions se font ressentir à l'échelle politique et économique mondiale, sont simplement le résultat d'un changement de majorité ?

Si vous ne luttez pas maintenant pour ce qui est doit et facilement gagnable sans que le sang soit versé, si vous ne luttez pas, alors que votre victoire est certaine et non coûteuse; peut alors venir ce temps où tous les éléments de la lutte seront contre vous, avec peu de chances de survie. Il se peut que vous ayez à lutter sans espoir, sachant qu'il vaut mieux périr que de vivre dans l'esclavage.
Winston Churchil

 

conspiration org

 

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