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Le naufrage de la civilisation

 

Depuis la naissance des grandes démocraties occidentales, la société avançait résolument vers "le progrès", vers toujours plus de science, d'éducation, de culture, de justice, de protection sociale, de liberté... Et aussi vers plus de prospérité économique et de bien-être matériel pour l'ensemble de la population. Chaque génération était assurée que demain serait meilleur qu'aujourd'hui, et que la génération suivante aurait une vie meilleure encore.

Depuis les années 1990, la tendance s'est inversée. Du fait des conséquences écologiques, sociales et économiques du néo-libéralisme, nous allons désormais vers moins de science, moins d'éducation, moins de culture, moins de justice et de protection sociale, moins de démocratie, moins de prospérité économique, et moins de bien-être matériel.

Au départ, la technologie avait été inventée pour libérer l'homme. Elle est aujourd'hui utilisée pour l'asservir et le contrôler. De même, l'économie était censée être au service des besoins humains, mais aujourd'hui, ce sont les humains qui sont au service de l'économie (et de ses bénéficiaires finaux).

Entièrement accaparée par ses activités économiques et par la production de marchandises, l'humanité est en train de revenir plusieurs siècles en arrière, lorsque tout son temps disponible était utilisé pour la survie, avant que la maîtrise de la matière ne permette de dégager du temps libre pour réfléchir, rêver, créer, et finalement faire progresser l'art, la science, ou la philosophie.

Tout ce qui fait l'essence de l'homme (et qui est censé le distinguer de l'animal) est en train de disparaître: sa capacité à réfléchir, à s'interroger sur son origine, sur l'univers et sur sa place dans cet univers, sur l'esprit, le sens de la vie, la mort ou le sacré.

La nature, l'avenir de la planète, la recherche de la connaissance et le bonheur des hommes, auront été sacrifiés à l'argent et à la marchandise, au profit d'une infime minorité des habitants de la planète.

Des signes inquiétants et symboliques semblent annoncer la fin de notre civilisation. Les séquoias géants de Californie, témoins de 500 millions d'années d'évolution de la vie sur Terre, vont être abattus pour l'exploitation forestière par décision de George W.Bush. Et à cause du chaos créé par la guerre en Irak du même George Bush, les tablettes d'écriture sumérienne ont été détruites dans le pillage du musée de Bagdad (l'armée américaine avait limité sa protection au ministère du pétrole et aux installations pétrolières).

Premières traces d'écriture humaine, les tablettes sumériennes avaient pu être préservées à travers 5000 ans d'histoire tumultueuse de l'humanité. Mais elles n'ont pas échappé aux ravages de la bêtise, de l'inculture et de la cupidité d'une humanité qui semble désormais préférer la barbarie à la civilisation, l'obscurantisme à l'intelligence, et l'esclavage à la liberté.

Vers un nouveau Moyen-Age

Le sens de l'histoire s'est inversé. Depuis l'avènement du néo-libéralisme dans les années 1980, et surtout depuis l'arrivée au pouvoir de George W. Bush, nous retournons vers le passé, mais avec la vitesse et l'accélération du temps qui caractérise notre époque. Nous avons mis longtemps à sortir du Moyen-Age, mais nous mettrons beaucoup moins de temps pour y retourner…

A la différence du passé, ce nouveau Moyen-Age possède les apparences et les pouvoirs de la technologie. Une technologie dont l'usage sera réservé à une élite, et qui sera utilisée pour asservir, contrôler, réprimer, torturer, détruire, et assassiner, avec une violence et une cruauté inédites.

Les points communs entre le Moyen-Age et la période actuelle

  • - le fantastique décalage entre riches et pauvres
  • - une société gouvernée par une élite issue de castes héréditaires
  • - le peu de valeur accordé à la vie humaine
  • - le retour de l'esclavage
  • - le retour à la Loi du plus fort
  • - le retour des empires totalitaires
  • - le retour de l'obscurantisme (islamistes et néo-chrétiens évangélistes américains)Le prochain président Américain
  • - le retour aux guerres de religion (charia islamiste, et guerres américaines inspirées par "Dieu")
  • - recul de la culture et d'éducation, retour de l'illettrisme, accès à l'éducation réservé aux plus riches
  • - réapparition des "bandits de grands chemins" et des pirates en mer. Retour à une insécurité des transports.
  • - retour des épidémies et des maladies qui avaient été éliminées depuis un siècle. La typhoïde, la tuberculose, la diphtérie, et la gale ont fait leur réapparition en occident à cause du développement de la misère. La peste et le choléra sont à nouveau en progression dans certains pays du tiers-monde
  • - retour des pratiques tribales (piercings, tatouages, organisation en tribus des exclus...)
  • - la mode "gothique" (les modes étant souvent un révélateur des tendances sociales à venir)
  • - retour de la sorcellerie et des rites de magie noire
  • - influence prédominante des ordres occultes et des sociétés secrètes ésotériques parmi les élites dirigeantes (Skull and Bones, Bohemians Club…)
  • - population misérable et inculte dont la seule fonction est de fournir des esclaves à l'élite. D'autant plus qu'avec la surpopulation, l'esclavage est finalement le mode de production le plus approprié et le moins coûteux, surtout si les machines devaient être un jour paralysées par les pénuries d'énergie.

Le déclin de la science

La science engendre des découvertes capables de changer notre vision du monde, notre philosophie de la vie, nos comportements, et donc au bout du compte, l'organisation de la société.

La science est donc potentiellement subversive pour l'ordre social.

Les Maîtres du Monde ont pris conscience du danger que représente la science pour leur pouvoir sur les esclaves humains. Ils ont donc décidé de mettre fin au progrès de la science, celle-ci ayant déjà apporté un nombre suffisant de découvertes pour générer toutes les technologies nécessaires au type de société actuel. Un supplément de découvertes serait superflu, voire dangereux.

Le meilleur moyen de freiner le progrès de la science a été de la confier au secteur privé, afin que la recherche fondamentale (celle qui réalise les grandes découvertes grâce à une absence d'objectif mercantile à court terme) soit remplacée par la recherche appliquée (destinée à la mise au point de nouveaux produits).

Par ailleurs, la privatisation de la science impose à celle-ci la règle de l'opacité chère aux entreprises. Les découvertes sont placées sous le sceau du secret industriel, ce qui a pour effet de limiter la circulation des informations entre les scientifiques, brisant là un moteur essentiel de l'accélération des progrès de la science durant le 20è siècle.

Quant aux revues scientifiques spécialisées, elles sont de plus en plus utilisées pour des effets d'annonce et promouvoir un chercheur ou un laboratoire, plutôt que pour diffuser les nouvelles découvertes.

Par ailleurs, les gouvernements doivent appliquer les directives des Maîtres du Monde au sujet de la réduction de la "magnitude" des interventions de l'état, en réduisant le financement public dans tous les domaines destinés à être confiés intégralement aux entreprises, dont la recherche. Ainsi en 2003, les chercheurs français se sont mis en grève et ont massivement manifesté dans la rue pour dénoncer les conditions misérables dans lesquelles ils doivent travailler.

Avec la faillite progressive de la recherche publique, la recherche scientifique fondamentale se poursuivra uniquement dans les laboratoires militaires. Elle se limitera aux domaines utiles pour la guerre et le contrôle social, et ses découvertes resteront inconnues du public comme des scientifiques civils.

L'abandon de Hubble par la NASA est symptomatique du déclin programmé de la science fondamentale.

Un autre signe est le peu de découvertes majeures de ces 20 dernières années par rapport aux fantastiques avancées réalisées précédemment: découverte de l'énergie atomique, physique quantique, découverte de l'ADN, programme lunaire Appolo, invention du microprocesseur ou du laser, toutes ces découvertes ou inventions du 20è siècle ont été réalisées avant 1980. Depuis, les progrès scientifiques se sont limités à des prolongations ou des applications des découvertes antérieures. Pourtant, le nombre de découvertes est logiquement exponentiel dans le temps, chaque découverte en amenant d'autres. Les découvertes majeures de ces 20 dernières années auraient dû être au moins aussi nombreuses que durant les 40 années précédentes. Cela indique que le déclin de la science a déjà commencé, ou bien que les éventuelles découvertes n'ont pas été révélées au public. Ou encore un peu des deux...

Le point de rupture

Consciemment ou inconsciemment, nous sentons tous que nous approchons d'une fin de la société telle que nous l'avons connue depuis notre naissance.

Le point de rupture est tout d'abord celui du pétrole qui va remettre en question l'ensemble de nos modes de production et de consommation. Bonne nouvelle quand même: avec la réduction drastique des transports, ce sera aussi la fin de la mondialisation libérale. Nous serons contraints de revenir à une production locale pour une consommation locale.

Le point de rupture est également financier. Les pertes abyssales des banques ont été transformées en dette publique, à la charge des citoyens. La dette des principaux pays développés a explosé, atteignant des niveaux astronomiques. La dette des Etats-Unis est désormais de 14.000 milliards de dollars et continue d'augmenter au rythme de 1,5 milliard par jour. Dans l'Union Européenne, la dette publique aura atteint 125% du PIB dans 2 ans. Au Japon, elle représente déjà 270% du PIB. Un tel niveau d'endettement ne peut être épongé que par une forte augmentation des impôts, une hyper-inflation, ou une guerre. Ou bien encore... par une faillite des états et leur remplacement par un gouvernement mondial.

Le point de rupture est aussi social. L'appauvrissement de la "population ordinaire" a atteint un seuil critique, résultat de 20 ans de délocalisations, de précarisation et de baisse des salaires réels. Dans le même temps, les services publics disparaissent, privatisés ou devenus complètement inefficients, abandonnant les citoyens au bon vouloir des multinationales.

Le point de rupture est écologique, avec la 6è extinction massive des espèces, 70% des forêts tropicales détruites, une pollution généralisée des sols de l'air et des océans (dont les zones de pêche ont été vidées à 80% par la pêche industrielle), et un risque d'emballement du réchauffement climatique.

Le point de rupture est démographique. La population mondiale a doublé au cours du dernier demi siècle pour atteindre 6,5 milliards, et 8 milliards d'ici 2020. Ceci est tout simplement incompatible avec le maintient de notre mode de vie actuel auquel nous devrons renoncer volontairement, ou bien sous la contrainte, du fait de l'épuisement des ressources naturelles et de la destruction de l'environnement.

Enfin, le point de rupture est démocratique, dans la plupart des pays occidentaux et en particulier dans la France de Sarkozy et l'Italie de Berlusconi. Arrestations et détentions arbitraires, garde à vue abusives, policiers omniprésents dans les espaces publics, répression tatillonne, inégalité devant la justice, non respect de la séparation des pouvoirs, absence de pluralité de l'information, médias contrôlés par le pouvoir, absence de choix électoral réel, surveillance électronique des citoyens, fichage généralisé, appels à la délation, création de milices chargées de la "sécurité", projets pour une censure d'internet... tout cela est caractéristique d'un régime totalitaire et non d'une démocratie.

Et comme pour compléter ces lignes de convergence, le Soleil semble entrer dans un grand minimum d'activité, et l'inversion des pôles magnétiques de la Terre a déjà commencé.

En attendant, voici une vidéo bien sentie sur ce point de rupture et la façon dont nous le vivons déjà...

Le Soleil en panne

Et si le réchauffement climatique en cours s'inversait pour se transformer très rapidement en nouvelle glaciation?...

D'une part, nous ne connaissons pas intégralement les interactions complexes de l'écosystème, et il pourrait exister des mécanismes régulateurs que nous ignorons. L'augmentation rapide de la concentration de CO2 et le réchauffement qui en découle pourraient activer une réaction violente en sens inverse.

Mais surtout, une influence extérieure imprévue pourrait s'ajouter à l'équation: les cycles du Soleil.

L'activité solaire suit un cycle de 11 ans, lui-même imbriqué dans un cycle de plusieurs siècles, à son tour inclus dans un autre encore plus long. Une sinusoïde dans une sinusoïde...

Le dernier minimum solaire était en 2008. Les tâches solaires, dont le nombre augmente ou diminue en même temps que l'activité de l'astre, avaient alors totalement disparu.

Jusqu'ici, les scientifiques prévoyaient que le prochain cycle serait particulièrement intense, des prévisions fondées sur l'observation des orages géomagnétiques, ces rafales de vent solaire dont l’impact secoue le champ magnétique terrestre.

2009 devait être le début d'une nouvelle augmentation de l'activité solaire, et les astronomes s'attendaient à ce que les tâches réapparaissent. Mais il n'en a rien été jusqu'à présent. Tout juste une ou deux tâches qui apparaissent sporadiquement, alors qu'on devrait en compter déjà une vingtaine par mois.

Cette "panne" de l'activité solaire pourrait indiquer le début d'un nouveau minimum de long-terme, comparable au "minimum de Dalton" survenu entre 1645 et 1715, ou au "minimum de Maunder" (1790 à 1830). L'Europe avait alors connu un "petit âge glaciaire".


Dans le pire des cas, nous pourrions connaître une vraie glaciation qui durerait plusieurs siècles. Lors de la précédente glaciation, toute la Russie, la Scandinavie et le nord de l'Europe, le Canada, ainsi qu'une bonne partie des USA actuels étaient sous les glaces. Le niveau des océans avait baissé, faisant se joindre l'Espagne et l'Afrique, transformant la Méditerranée en lac.

Les minimums de long-terme se caractérisent par plusieurs décennies de minimum d'activité et d'absence de tâches solaires, avec des hivers beaucoup plus froids et une quasi absence d'été, entrainant une forte baisse de la production agricole et des famines. Celles-ci seraient aujourd'hui accentuées par la surpopulation et la baisse des rendements agricoles dus à d'autres facteurs (pollution et appauvrissement des sols, destruction des micro-organismes indispensables à la croissance des plantes, disparition des insectes pollinisateurs).

Par ailleurs, la pollution de l'atmosphère par des suies et autres micro-particules cause un obscurcissement du ciel, et donc une diminution de l'énergie lumineuse reçue par les plantes. Ces mêmes micro-particules ont aussi pour effet d'augmenter la condensation de la vapeur d'eau dans l'atmosphère et donc la formation de nuages. Or l'augmentation de la couverture nuageuse signifie une diminution de l'ensoleillement et de la chaleur reçue au sol, et aussi une augmentation de l'albédo, c'est à dire de la quantité de rayonnement solaire qui est réfléchie par la Terre vers l'espace (les surfaces sombres absorbent la chaleur, les surfaces claires la réfléchissent).

Enfin, la baisse de l'activité solaire va de pair avec une diminution de son champ électromagnétique qui s'étend normalement très loin dans l'espace, bien au-delà de Pluton et du nuage de Oort. Lors d'un minimum de long-terme, ce champ s'affaisse, laissant arriver jusqu'à nous davantage de rayonnement cosmique, dont les particules de haute énergie augmentent également la formation de nuages lorsqu'elles interagissent avec l'atmosphère.

Mais cette tendance au refroidissement va entrer en lutte avec le réchauffement causé par l'effet de serre. Reste à savoir quelle tendance aura le dessus. Au vu de ces 2 dernières années, le refroidissement solaire n'a fait que compenser partiellement le réchauffement climatique, en stoppant son accélération qui était en cours. La panne du Soleil serait alors une chance providentielle qui donnerait un délai de grâce supplémentaire à l'humanité pour s'adapter et abandonner les carburants fossiles.

On peut se demander si les déséquilibres créés par l'homme n'auraient pas activé des interactions à une échelle plus vaste que la Terre, celle-ci ne parvenant plus à rétablir l'équilibre. L'écosystème Terre forme un tout capable de s'auto-réguler, il pourrait en être de même de même au niveau du système solaire. Dans cette hypothèse, la Terre pourrait avoir envoyé un signal (au sens cybernétique) qui a entrainé en réaction un ralentissement de l'activité solaire.

On avait déjà observé une violente variation magnétique du Soleil le jour de l'élection truquée de Bush en novembre 2000, comme si le Soleil avait réagi à un événement qui allait avoir de graves conséquences à long terme sur l'une de ses planètes... Dans l'univers, tout est relié (au moins au niveau quantique), et nous ne savons encore rien des interactions que cela peut engendrer.

L'inversion des pôles a déjà commencé



Les pôles magnétiques se sont inversés de multiples fois dans l'histoire de la Terre. Le phénomène se produit à des intervalles allant de quelques dizaines de milliers d'années à plusieurs millions d'années. La durée moyenne entre deux inversions est de 250.000 ans, et la dernière a eu lieu il y a 780.000 ans.

Les simulations informatiques nous ont récemment permis de mieux comprendre comment se passait une inversion. L'ensemble du processus se déroule sur plusieurs centaines d'années. Cela commence par des poussées de la zone magnétisée nord dans la zone magnétisée sud, et réciproquement. Puis ces poussées deviennent des incursions avec des "bulles" de magnétisme inversé dans chaque hémisphère. Nous en sommes actuellement à ce stade. Enfin, les zones se mélangent complètement tandis que le champ magnétique global s'affaiblit fortement, laissant passer les radiations en provenance du Soleil et de l'espace. L'afflux de radiations et l'absence de protection contre les éruptions solaires auront pour conséquence une augmentation des risques de cancers (en particulier le cancer de la peau), la mise hors service des circuits électroniques et des satellites de communication, mais aussi une multiplication des aurores boréales qui pourront être observées sous toutes les latitudes.

C'est ce que l'on découvre avec ce documentaire qui nous apprend également que le champ magnétique terrestre est destiné à décroitre à long terme, du fait des ralentissements déjà constatés dans les mouvement de convection du fer en fusion, au centre de la Terre. Dans cela se confirme, d'ici un milliard d'années, lorsque le champ magnétique aura disparu, l'atmosphère de la Terre sera exposée à l'érosion des vents solaires et sera progressivement dispersée dans l'espace. On sait maintenant que c'est ce qui est arrivé à Mars qui a perdu son atmosphère lorsqu'elle a cessé de produire un champ magnétique protecteur.


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