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mercredi

Schizophrénie organisée

Alors que les problèmes écologiques, démocratiques, économiques et géopolitiques s'aggravent dangereusement, le décalage se creuse entre les problèmes réels perçus par les citoyens dans leurs moments de lucidité, et les problèmes mis en avant par les dirigeants politiques et leurs relais médiatiques.

Le but de cette schizophrénie organisée est de faire oublier les dégâts du libéralisme et leurs responsables grâce à des boucs-émissaires et des "arbres pour cacher la forêt"...

Les problèmes les plus amplifies par le système politico-médiatique

  • - la sécurité routière (déclarée "priorité nationale" par le gouvernement français)
  • - la pédophilie (sauf celle commise par des réseaux sataniques et qui fait l'objet d'un black-out)
  • - le terrorisme (qui demeure un phénomène sporadique, malgré la violence et l'horreur de chaque acte)
  • - la grippe aviaire (et autres épidémies animales)
  • - les sectes
  • - le trafic de drogue
  • - le dopage sportif
  • - le débat sur le mariage gay
  • - la promotion de la parité homme-femme
  • - la lutte contre les discriminations dans le monde du travail (tous égaux dans l'esclavage !)
  • - la lutte contre le tabagisme
  • - ...

Les problèmes réels, par rapport a leurs conséquences sur l'avenir de l'humanité

Environnement

  • - Réchauffement climatique accéléré, déforestation, effondrement de la biodiversité, pollution généralisée...
  • - 70% des maladies causées par la pollution de l'environnement et par les produits chimiques présents dans l'alimentation
  • - Multiplication des cultures OGM malgré l'opposition des populations et le risque avéré d'une dissémination de gènes modifiés vers les espèces naturelles
  • - Epuisement des réserves de pétrole, et absence des investissements et de la volonté politique nécessaires pour le développement d'énergies alternatives

Démocratie

  • - Recul inquiétant des droits de l'homme et de la démocratie. Instauration d'un régime policier (contrôles incessants, surveillance électronique généralisée, biométrie…), et adoption de lois d'exception sous prétexte de "lutte contre le terrorisme"
  • - Dévoiement du pouvoir politique par les réseaux d'influence des multinationales, collusion totale entre le pouvoir politique et le pouvoir économique, transfert du pouvoir vers des organisations non-élues
  • - Disparition de tout choix électoral réel
  • - 70% des médias dans le monde contrôlés par seulement 8 multinationales
  • - Contrôle de presque tous les domaines de notre vie par les multinationales: alimentation, énergie, logement, transports, communications, médias, culture, recherche scientifique, éducation, santé, banques, retraites, assurances-maladie… et bientôt police, justice et armée.
  • - Appropriation du vivant par les multinationales, au moyen des OGM et des dépôts de brevets sur les espèces naturelles

Economie

  • - Anéantissement des états par l'endettement, les privatisations, les "dérèglementations" et les abandons de souveraineté (par le biais d'accords internationaux dans le cadre de l'OMC, de l'OCDE, ou de l'Union Européenne…)
  • - Incapacité croissante des états à assumer des fonctions vitales comme l'éducation, la santé, le système de retraites, ou encore le secours aux populations en cas de catastrophe naturelle. La seule fonction de l'état qui demeure efficiente est la répression.
  • - Ruine des systèmes publics d'assurance-santé, à cause des maladies créées par la pollution, le stress et l'alimentation industrielle, et également à cause des pratiques de l'industrie médicaux-pharmaceutique (sur-médication, effets secondaires des traitements, maladies nosocomiales...)
  • - Délocalisations massives vers des "pays émergents" dont le faible coût de la main d'œuvre est garanti par l'absence de démocratie
  • - Désindustrialisation des pays occidentaux, avec une perte progressive mais irréversible du savoir-faire industriel
  • - Instauration d'un nouvel esclavage, avec une augmentation du temps de travail, une réduction des salaires et des droits sociaux, une précarité et une "insécurité sociale" généralisée
  • - Hausse massive des prix de l'alimentation et du logement, salaires de misère (la pauvreté en travaillant), disparition des classes moyennes et creusement des inégalités
  • - Appauvrissement de la majorité des gens, mais bénéfices record pour les multinationales (voir les salaires des patrons sur la page "L'entreprise-vampire")
  • - Augmentation dramatique du nombre de sans-abri
  • - Augmentation croissante du nombre de suicides, en particulier chez les jeunes, à cause du désespoir et de l'absence d'avenir

Géopolitique

  • - Dérive des Etats-Unis vers un régime militaire fasciste qui menace la paix et la démocratie dans le monde, et qui détient plus d'armes de destruction massive que tous les autres pays réunis.
  • - Montée en puissance économique, technologique et militaire de la Chine grâce à la cupidité des multinationales, "forces vives" du capitalisme
  • - Détournement du projet européen, désormais orienté contre les peuples (et au seul bénéfice des multinationales)
  • - Sabotage du projet européen en dissolvant les pays d'Europe de l'ouest dans un ensemble de plus en plus vaste et hétérogène, au moyen d'un "élargissement" perpétuel, rendant ainsi à jamais impossible l'émergence d'une "Europe politique" ayant la volonté et les capacités de faire contrepoids aux Etats-Unis et au modèle libéral.

 

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Ouragans, ou Arme Climatique?

 

Tempêtes de Décembre 1999 : Ouragans, ou arme climatique?


Dans la nuit des 25 et 27 Décembre 1999, deux ouragans d'une violence exceptionnelle s'abattaient sur la France, alors que le pays s'apprêtait à célébrer le passage à l'An 2000. Au lendemain de ces tempêtes, le réseau électrique est anéanti, et une grande partie des forêts sont complètement dévastées, offrant un paysage apocalyptique d'arbres arrachés ou décapités.

Ces tempêtes pourraient avoir été provoquées par une arme climatique, utilisée afin de sanctionner l'attitude récalcitrante de la France sur la mondialisation, les OGM, et le traité de l'AMI...

Un phénomène météorologique très inhabituel

D'après les déclarations d'un ingénieur de Météo France dans un documentaire diffusé par France 3 en décembre 2004, la première tempête avait la configuration d'un cyclone, ce qui est normalement impossible sur l'Atlantique nord en hiver car les cyclones ont besoin de survoler une mer chaude pour se former. De plus, ce "cyclone" s'est déplacé très rapidement d'Ouest en Est, à une vitesse de 100 km/h, alors qu'un cyclone normal se déplace lentement. Enfin, il s'est accompagné d'une "fantastique baisse de la pression atmosphérique", selon les déclarations d'un ingénieur de Météo France qui ajoute: "un tel phénomène, je n'en avais jamais vu, ni même entendu parler".

La seconde tempête représentait également un phénomène météo très inhabituel, avec un jet stream exceptionnellement rapide, et qui, de plus, est descendu en basse couche, ce qui n'est pas censé se produire.

La photo satellite de 18 heures du 27 Décembre montre très bien ce jet stream, formant une aiguille d'environ 1200 km de long et arrivant perpendiculairement à la côte atlantique.

Les modélisations 3D réalisées par Météo France sont également très intéressantes et montrent à quel point la configuration météorologique avait l'efficacité d'une machine de guerre.

Enfin, le fait que ces deux "tempêtes" aient eu lieu à seulement deux jours d'intervalle est pour le moins étrange. Commentaire de l'ingénieur de Météo France cité plus haut: "C'est tellement peu fréquent qu'il y ait deux tempêtes d'une intensité aussi forte en un intervalle aussi court qu'on a du mal à le croire".


image satellite du 27 Décembre, et cartes de la force des vents les 25 et 27 Décembre

L'existence des armes climatiques a été implicitement reconnue dans un traité international de désarmement, et dans un rapport européen.

Un traité international adopté en 1977 sous le nom de "convention ENMOD", interdit expressément le développement d'armes "de nature Nikola Tesla à influencer le climat". Le fait que ce type d'armes soit mentionné dans cet accord indique que leur existence n'est pas de la science-fiction.

HAARP a également fait l'objet d'une résolution du parlement européen en janvier 1999.

Les armes climatiques pourraient avoir été développées sur la base des travaux du physicien Nikola Tesla sur l'électromagnétisme et sur la ionosphère

Ce physicien contemporain d'Einstein est à l'origine de plus de 800 brevets très largement utilisés par la technologie actuelle. Certaines de ses inventions et surtout ses théories sur l'énergie et l'électromagnétisme sont tout à fait fascinantes. Elles ouvrent aussi la voie à des applications terrifiantes: armes climatiques, ou tremblements de terre générés artificiellement grâce à des antennes souterraines... (comme celles de la base américaine de Pine Gap, à 20km au sud-ouest d'Alice Springs, dans le centre de l'Australie)

Les USA disposent de bases opérationnelles pour l'utilisation de l'arme climatique

Un rapport nommé US Air Force 2025 datant d'août 1996 a pour objectif le contrôle de la météo en 2025. Cet objectif a été confirmé par Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller en politique étrangère du président Jimmy Carter. Avec Henry Kissinger, Brzezinski est l'un des principaux concepteursZbigniew Brzezinski de la politique étrangère américaine de domination totale.

Dans son livre "Entre deux époques", Zbigniew Brzezinski écrit:

"la technologie mettra à la disposition des grandes nations des procédés qui leur permettront de mener des guerres furtives, dont seule une infime partie des forces de sécurité auront connaissance. Nous disposons de méthodes capables de provoquer des changements climatiques, de créer des sécheresses et des tempêtes, ce qui peut affaiblir les capacités d'un ennemi potentiel et le pousser à accepter nos conditions. Le contrôle de l'espace et du climat ont remplacé Suez et Gibraltar comme enjeux stratégiques majeurs."

Depuis 1995, l'arme climatique des Etats-Unis en est au stade opérationnel.

La base de Gakona en Alaska, connue sous le nom de "projet HAARP", est officiellement consacrée à "l'étude" de la ionosphère. Mais techniquement, elle pourrait tout aussi bien être utilisée de façon opérationnelle. Cette base comporte un réseau de 180 antennes très spéciales qui sont notamment capables de générer une onde stationnaire géante autour de la planète. Avec ses 1,7 gigawatts, HAARP est actuellement l'émetteur le plus puissant de la planète. Les Etats-Unis prévoient d'augmenter encore cette puissance, pour atteindre les 3,6 gigawatts.

En utilisant des hautes fréquences combinées avec les propriétés réfléchissantes de la ionosphère, HAARP serait capable de réchauffer localement l'atmosphère à la manière d'un four à micro-ondes. En augmentant le contraste thermique entre les masses d'air à proximité d'une tempête, il est possible de transformer celle-ci en ouragan ou en mini-cyclone. HAARP serait également capable d'orienter et de manipuler un jet stream, en le faisant onduler et descendre vers les basses couches de l'atmosphère.

La base américaine de Pine Gap en Australie (au centre du désert australien, à 50 km à l'Ouest d'Alice Springs) abriterait également des émetteurs très spéciaux ainsi que la plus profonde antenne souterraine jamais construite.

Ces "tempêtes" ont été suivies par un virage à 180 degrés de la politique du gouvernement de Lionel Jospin au sujet de la mondialisation et des OGM.

LIONEL JOSPINA partir de l'année 2000, la politique du gouvernement Jospin a changé, et une fracture avec l'opinion publique s'est développée.

La vérité est peut-être que le pays ayant été mis à genou par ces deux "tempêtes", la France a été vaincue et n'a pas eu d'autre solution qu'une discrète capitulation, à l'insu de la population qu'il était préférable de ne pas informer.

Avant les "tempêtes":

  • Lionel Jospin réaffirme à plusieurs reprises la primauté du politique sur l'économique
  • La France parvient à influencer de manière décisive la position des autres pays de l'Union Européenne sur le dossier des OGM, contribuant à l'échec des négociations de l'OMC à Seattle.
  • Et surtout, en 1998, la France se retire des négociations de l'AMI (Accord Multilatéral sur l'Investissement), provoquant l'échec de ce projet-clé du processus de mondialisation.

Apres les "tempêtes":

  • Lionel Jospin déclare que ce n'est pas le rôle de l'état d'intervenir dans les affaires économiques privées, même en cas de licenciements massifs provoqués par les délocalisations d'entreprises.
  • Le gouvernement autorise les cultures d'OGM dans le cadre de la "recherche scientifique". On a appris récemment que les cultures d'OGM sont aujourd'hui présentes dans plus de la moitié des départements français.
  • Le gouvernement émet un avis favorable sur le clonage humain "à des fins thérapeutiques". Une décision du Conseil d'Etat en Juin 2001 a finalement annulé cette autorisation.
  • Les négociations de l'AMI n'ont pas repris, mais le gouvernement Jospin a accepté la modification de l'article 133 du traité d'Amsterdam, en vue de permettre à la Commission Européenne de négocier à la place des états les futurs accords multilatéraux de type AMI. Une reformulation de l'AMI est d'ailleurs en cours d'élaboration depuis 2 ans sous le nom de NTM. Si la modification de l'article 133 est adoptée, les états européens n'auront plus aucun moyen de s'opposer à de futurs accords de type AMI ou NTM.
  • A l'insu des médias et du public, le gouvernement Jospin préparait depuis début 2000 la privatisation d'EDF (la compagnie nationale d'électricité), afin d'offrir au secteur privé le marché de l'électricité. Les médias n'ont commencé à parler du projet qu'en Février 2002, pour préparer l'opinion, et sans dévoiler l'objectif final, en parlant seulement d'une privatisation partielle.
  • En saisissant le prétexte des attentats du 11 Septembre 2001, et à l'unisson avec les Etats-Unis, le gouvernement Jospin s'est empressé d'adopter des mesures sécuritaires contraires aux droits de l'homme et à la Constitution. Le gouvernement a également légalisé le gigantesque fichier policier "STIC" sur les citoyens, un fichier qui existait depuis 5 ans en toute illégalité.
  • A l'occasion de sa candidature aux élections présidentielles, Lionel Jospin a été très clair sur sa conversion à la mondialisation libérale: "Je suis socialiste d'inspiration, mais le projet que je propose au pays n'est pas un projet socialiste. Il est une synthèse de ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est-à-dire la modernité. Il faut épouser son temps".
    La meilleure réponse à Jospin était alors venue de Jean-Pierre Chevènement: "Je ne regarde pas vers une sorte de résignation à la mondialisation libérale sous prétexte que ce serait moderne."

Les antennes du projet HAARP, à Gakona en Alaska

Ou l'on reconnait la méthode de guerre américaine...

Une théorie des militaires américains est que les bombardements de nuit ont un plus fort impact psychologique sur les populations. Les Américains ont largement appliqué cette tactique pendant la guerre du Golfe, en Serbie, et en Afghanistan.

Les deux "tempêtes" de Décembre se sont produites de nuit, et de plus, entre deux réveillons marquant une date symbolique, le début de l'An 2000.

On ne pouvait rêver un meilleur impact psychologique...

 

Un reportage a propos de HAARP sur iTele:


 

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mardi

Le Projet HAARP

High Frequency Active Auroral Research Program

Base HAARP

  • Localisation : Alaska, base de Gakona, 300 km à l'Est d'Anchorage.
  • Objectif officiel : étude de la ionosphère.
  • Financement : ~30 millions $ à l'origine, directement par le département américain de la Défense (pour l'US Navy et l'US Air Force).
  • Installations : émetteur haute-fréquence (HF) de 1,7 GW composé de 180 antennes au total (certainement le plus puissant du monde à ce jour).
  • Applications possibles : perturbation locale du climat, perturbation des communications radio, dérèglement des installations de contrôle des avions et des missiles, mise hors-service à distance des installations électriques civiles, agissement sur l'état mental de vastes groupes humains. 

Ionosphère, caractéristiques et historique

  • Localisation : entre la mésosphère (60 km d'altitude) et la magnétosphère (900 km).
  • Constitution : gaz fortement ionisés à très faible pression (entre 2.10-2 mb et 1.10-8 mb) et à haute température (de -20 à +10 000 °C).
  • Historique :
  • 1901 > Marconi établit une liaison transatlantique par radio.
  • 1902 > Les ondes électromagnétiques ne se propagent qu'en ligne droite, du moins dans un milieu homogène. Pour expliquer comment les signaux radiotélégraphique émis par Marconi ont pû contourner la rotondité de la Terre, Oliver Heaviside en Angleterre et Arthur Kennely en Amérique imaginent l'existence à très haute altitude de couches réfléchissantes pour les ondes radio : les couches de Kennelly-Heaviside.
  • 1925 > Le physicien anglais Edward Appleton met en évidence par l'expérience la présence des couches imaginées par Heaviside et Kennelly.
  • 1925 > peu après Appleton, les physiciens américains Gregory Breit et Merle Antony Tuve mesurent la hauteur des couches de l'ionosphère à l'aide d'un émetteur d'impulsions radioélectriques.
  • 1929 > Le mot ionosphère, proposé par Robert Watson-Watt, remplace celui de couches de Kennelly-Heaviside.
  • 1931 > Sidney Chapman élabore sa théorie de formation des couches le l'ionosphère par l'action du rayonnement UV solaire. 

Onde HF, mode de propagation

Comme les ondes de plus faible fréquence, les ondes décamétriques se propagent par réflexions successives entre le sol ou la mer et la couche F2 de l'ionosphère. Elles peuvent ainsi être reçues à une grande distance de l'émetteur, même en présence d'obstacles (relief) ou même lorsque la courbure de la surface terrestre empêchent l'émetteur et le receveur de se « voir ». À la différence de ces ondes de plus faible fréquence, toutefois, la réflexion dans l'ionosphère est partielle car elle dépend fortement des conditions d'ionisation de celle-ci, de sorte que les communications à grande distance peuvent être difficiles. Si les conditions s'y prêtent, il est cependant possible d'établir des communications intercontinentales.

En faire une arme

« L'idée de base de ce concept d'arme est de générer un faisceau d'ondes radio d'une intensité énorme (1.7 Gigawatts - 2.8 à 10 MHz) en direction de la haute atmosphère selon le mode opératoire inversé d'un radio télescope puisqu'il s'agit d'émission et non de réception, afin d'y provoquer l'ionisation de certaines particules neutres par l'échauffement des électrons à certaines altitudes. N. Tesla avait baptisé ces ondes "ondes stationnaires terrestres". L'ionosphère serait alors utilisée comme des lentilles, un miroir ou un système d'antennes. L'ionosphère constitue un bouclier électrique contre le bombardement cosmique constant de particules à haute énergie et les piège pour les empêcher d'atteindre la surface de la planète (phénomène des aurores boréales).
La partie de l'ionosphère concernée se situe à une altitude comprise entre 60 et 900 kilomètres au-dessus de la surface terrestre. Les recherches officiellement reconnues tendent à assurer l'amélioration des communications radio à longue portée, ou des moyens de transmission avec les sous-marins... Car pour communiquer avec des sous-marins en plongée il faut émettre en très basse fréquence. Aux USA il existe des centres opérationnels situé dans le Michigan et le Wisconsin et qui, émettant des VLF (very low frequencies) permettent de communiquer avec des sous-marins en plongé. Pour émettre il faut une antenne qui n'est qu'un objet conducteur de l'électricité où se baladent des charges électriques. L'antenne, c'est le "résonateur terminal". Il lui faut pouvoir "résonner" pour la fréquence considérée. Qui dit fréquence dit longueur d'onde. Les antennes correspondant aux très basses fréquences sont aussi associées à des longueurs d'onde très importantes. Donc elles doivent être très grandes. Mais il y a des limites à tout. C'est alors que les ingénieurs militaires se sont dits "
est-ce que nous ne pourrions pas utiliser l'ionosphère terrestre comme antenne ?". Ils ont opté pour des couches atmosphériques situées à 275 km où la température ambiante est de 1400°. Haarp est un émetteur d'ondes électromagnétiques qui vise le ciel, qui va donc "secouer" les électrons libres peuplant la couche ionosphérique. Ce faisant il va leur transmettre de l'énergie. La température électronique va pouvoir être élevée de 20 %.

Illustration JPPTel qu'il est censé fonctionner actuellement, le système Haarp est en dessous du seuil de puissance permettant d'ioniser l'air, d'un facteur 2. Il est évident qu'on n'en restera pas là. Les installation Haarp sont alimentées par des groupes électrogènes (total 3,6 MW). C'est normal dans l'optique des communications avec les sous-marins. Il faut faire pulser l'ionosphère à de très basses fréquences et suffisamment longtemps pour que le message passe. Donc il faut un fonctionnement qu'on peut assimiler à du continu. En impulsionnel on pourrait d'ores et déjà mettre en jeu des puissances bien plus importantes, se situant d'emblée au niveau du térawatt. Là, on ionise très fortement. La couche d'air ionisé peut alors se comporter comme un miroir, vis à vis d'un nouveau tir d'ondes électromagnétique. On obtient ce qu'on appelle "une arme à énergie dirigée". On sait depuis longtemps créer un miroir constitué de gaz ionisé de forme quelconque. Pour ce faire il suffit d'utiliser deux sources :

La première a une fréquence N1, la seconde une fréquence N2. Dans tout milieu gazeux il existe une fréquence optimale Ni pour créer l'ionisation, qui dépend de sa densité. Envoyons dans l'air deux pinceaux de HF, très directifs, ayant des fréquences N1 et N2 supérieures à Ni et débrouillons-nous pour qu'à l'endroit où nous ferons se croiser ces faisceaux la différence (N1 - N2) soit précisément égale à Ni . Dans ce volume, limité, où les deux faisceaux se croisent, l'air va se trouver fortement ionisé. Ensuite nous effectuons un balayage spatial faisant que cette zone de croisement explore une surface. Celle-ci pourra être plane ou concave. Avec une telle technique il est parfaitement possible de créer en haute altitude un miroir de très grande surface constitué de gaz ionisé, sur lequel pourra se réfléchir un pinceau de micro-ondes émis à partir du sol. Tout cela étant en impulsionnel, cela ne laissera aucune trace. Le milieu pourra se désioniser très rapidement. La signature du phénomène pourra être si fugace que celui-ci ne pourra pas, à la limite, être mis en évidence, ou assez difficilement.

Illustration JPPHaarp est présenté comme un émetteur d'une puissance relativement modeste, incapable par exemple d'ioniser l'air en haute altitude donc de rivaliser avec le Soleil [Note : c'est chose faite depuis le 3 février 2005 lorsque les chercheurs du programme HAARP ont généré artificiellement des taches lumineuses au sein d'une puissante aurore boréale déjà en activité], qui s'en charge (il s'agit d'une "photo-ionisation"). Les régions où Haarp chauffe le gaz d'électrons, qui constituent un plasma vont subir une altération macroscopique. Ces régions vont se dilater. En modulant cette injection de puissance HF (Haarp est conçu pour fonctionner selon des fréquences à allant de 2,5 à 7 MHZ) on va provoquer des fluctuations de grande ampleur dans l'ionopshère et la transformer en... antenne pour longueurs d'ondes très importantes, donc fréquences très basses (de 40 hertz à un millième d'Hertz ! ). La portée d'une telle émission se chiffre d'emblée en milliers de kilomètres. Nota bene : des fréquences de l'ordre de 30 Hertz permettent à la fois la communication avec des sous-marins en plongée et la tomographie du sol terrestre.

Voilà donc une première motivation pour impulser un projet comme Haarp, qui est de taille : communiquer avec les sous-marins en plongée et détecter les refuges souterrains de l'ennemi. C'est aussi la raison pour laquelle ce projet est implanté au fins fonds de l'Alaska et entièrement contrôlé par les militaires. Bien sûr, on présente cela comme un "projet essentiellement scientifique", une façon d'approfondir nos connaissances sur l'ionosphère, mais c'est une vaste foutaise.

Page 69 de son rapport Luc Mampaey écrit : " De toute manière les sous-marins ne se bousculent pas et, là où ils sont, on ne voit pas quel impact pourrait avoir sur notre santé les ondes qui leur sont destinées ". Je crois qu'il commet là une erreur car le vivant est particulièrement sensible aux hautes fréquences modulées en très basse fréquence car les molécules ultra-longues comme l'ADN et l'ARN qu'il contient décodent ces basses fréquences et résonnent. Il y a des décennies qu'on sait que l'ADN est 400 fois plus absorbant que l'eau pour de tels effecteurs. Ainsi les ondes utilisées pour communiquer si innocemment avec les sous-marins en plongée pourraient avoir un impact absolument imprévisible et incontrôlable sur tous les êtres vivants, qu'ils vivent dans la mer, en surface ou au dessus, ou... n'importe où. Les conséquences ? Des mutations génétiques imprévues concernant éventuellement des virus. Pas mal de gens croient que le rétrovirus du Sida aurait été créé lors d'une manipulation génétique fondée sur ce genre de technique. D'autres suggèrent que ces maladies affectant le système d'orientation des cétacés, qui les fait s'échouer par troupeaux entiers sur les côtes pourrait être une conséquences de ces intéressantes expériences de physique. »

Jean-Pierre Petit

« Le Congrès américain a adopté le 1er octobre dernier une loi autorisant la recherche et le développement de technologies de contrôle du climat planétaire. Elle fixe à 10 millions de dollars les subsides alloués annuellement jusqu'en 2014 à cette fin. Cette officialisation fait écho aux nombreuses informations et doutes émis sur le projet HAARP dont les installations en Alaska ne sont que la partie connue. Malgré le viol des conventions internationales que constituent de telle armes   Convention ENMOD de 1977, signé par les Etats-Unis en 1979, l'Amérique de Bush persiste dans ses applications dans le domaine des armes climatologiques. À ce jour, aucune suite connue n'a été donnée à la demande d'enquête sur HAARP émise par la communauté européenne en 1999. » Nexus – janvier/février 2006

« D'autres terroristes sont engagés dans un type d'action "écologique" où ils peuvent altérer le climat, déclencher des tremblements de terre, des éruptions volcaniques en utilisant des ondes électromagnétiques. Beaucoup d'esprits ingénieux travaillent actuellement pour imaginer des moyens de terroriser des nations entières. Tout ceci est réel et c'est la raison pour laquelle nous avons intensifiés nos efforts dans la guerre contre les terroristes. »          Secrétaire à la Défense William Cohen, avril 1997. Conférence consacrée au contre-terrorisme organisée par le sénateur Sam Nunn. Propos rapportés au Département de la Défense (DoD). "Conférence sur le terrorisme. Armes de destruction massive et stratégie américaine." Université de Géorgie, Athènes, 28 avril 1997

 

JP PETIT

La bombe, le fluor et les dents

 

Les origines méconnues de la fluoration  

Introduction

L'article qui suit a été commandé par le Christian Science Monitor du printemps de 1997. En dépit de plusieurs commentaires élogieux de la part des éditeurs et d'une documentation complète, l'article n'a pas été publié par le Monitor. Pourtant, les critères d'excellence auraient pu faire en sorte que l'article devienne une exclusivité primée pour n'importe quel journal à tirage national. Il présente un aperçu de l'histoire du fluorure, une substance toxique bio cumulative ingérée quotidiennement par les Américains. Les auteurs, Griffiths et Bryson, ont réalisé un travail d'investigation étalé sur plus de dix ans. Convaincus que l'information ne doit plus être retenue, les auteurs ont remis ce rapport à plusieurs groupes, incluant Waste Not, accompagné de la note: "utilisez comme bon vous semble".

Cette introduction est tirée du numéro 414 de Waste Not (septembre 1997) où l'article a été publié pour la première fois. Il a été primé à la 18e position des nouvelles les plus censurées de 1998 dans le cadre du "Projet Censure" (1998 Project Censored Series).

Le fluorure, les dents et la bombe atomique

Quelques trente années après que les États-Unis commencent à injecter du fluorure dans l'eau potable afin de réduire la carie dentaire chez les enfants, des documents gouvernementaux déclassifiés viennent jeter un nouvel éclairage sur les racines d'une mesure de santé publique controversée. Ils révèlent en effet le lien surprenant qui existe entre le fluorure et le début de l'ère nucléaire.

De nos jours, les deux tiers des réseaux d'eau potable américains sont fluorés. Mais plusieurs municipalités résistent, car elle ne croient pas aux paroles réconfortantes du gouvernement quant à la sécurité de cette mesure.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, alors que cette nation vainquit grâce à la première bombe atomique, les directeurs de la Santé publique des États-Unis ont toujours soutenu que de faibles doses de fluorure sont sécuritaires pour tous et bonnes pour les dents des enfants.

À la lumière des centaines de documents autrefois classés secret de la Seconde Guerre mondiale et qui ont été obtenus par Griffiths et Bryson, ce verdict sur la sécurité doit maintenant être réexaminé --incluant les dossiers déclassifiés du Projet Manhattan, le groupe militaire états-unien qui a construit la bombe atomique.

Selon ces documents, le fluorure était l'élément chimique clé indispensable à la production de la bombe. Durant la guerre froide, des quantités énormes de fluorure --des millions de tonnes-- étaient essentielles à la fabrication de l'uranium et du plutonium de qualité militaire, qualité requise à la fabrication des armes nucléaires. Les documents révèlent aussi que le fluorure, l'un des produit chimiques les plus toxiques connus, a rapidement été identifié comme le principal danger pour la santé du programme atomique américain--pour les travailleurs comme pour les communautés avoisinantes.

Parmi ces révélations:

* À l'origine, une grande partie de la preuve sur la sécurité des petites doses de fluorure chez les êtres humains a été produite par les scientifiques de la bombe A qui, en secret, avaient reçu l'ordre de fournir des "preuves utiles lors des poursuites légales" contre les contracteurs de la défense, en cas de dommages causés par le fluorure chez les citoyens. Les documents révèlent que les premières poursuites contre le programme atomique ne concernaient pas la radiation, mais plutôt les dommages causés par le fluorure.

* Des études humaines étaient requises. Les chercheurs de la bombe ont joué un rôle de premier plan dans la conception et la mise en œuvre de l'étude américaine la plus complète sur les effets de la fluoration de l'eau sur la santé --menée à Newburgh, New York de 1945 à 1956. C'est à cette époque que, lors d'une opération secrète ayant pour code "Programme F," on avait rassemblé et analysé des échantillons de sang et de tissus prélevés chez les citoyens de Newburgh, avec la coopération du personnel du ministère de la santé.

* La version originelle secrète --obtenue par ces journalistes-- d'une étude de 1948 publiée par les scientifiques du Programme F dans le périodique de l'Association dentaire américaine (Journal of the American Dental Association) montre que les données probantes des effets nocifs du fluorure sur la santé ont été censurées par la Commission atomique des États-Unis (AEC) --considérée comme la plus puissante des agences durant la guerre froide-- pour des raisons de sécurité nationale.

* Dans le cadre du programme de la bombe et de la guerre froide, les études sur la sécurité du fluorure furent menées à l'Université de Rochester, où l'on mena l'une des expériences les plus notoires sur l'irradiation des êtres humains, dans laquelle on injecta à des patients hospitalisés des doses toxiques de plutonium radioactif. Les études sur le fluorure furent menées avec le même souci étique, où la sécurité nationale était le critère suprême.

* En raison du débat sur la fluoration qui fait rage depuis les années 1950, le conflit d'intérêt du gouvernement des États-Unis --et son désir de prouver que le fluorure est "sécuritaire"-- n'a pas été clairement révélé au public, ni aux chercheurs civils, professionnels de la santé et journalistes.

Les documents déclassifiés concordent avec un nombre grandissant de données scientifiques (et des questions non répondues) relatifs aux effets du fluorure sur la santé et l'environnement.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'exposition au fluorure a explosé, non seulement à cause des dentifrices et de l'eau fluorée, mais aussi en raison de la pollution générée par diverses industries importantes, de l'aluminium jusqu'aux pesticides. Bref, le fluorure est devenu un produit chimique prédominant.

L'impact se lit littéralement sur le visage de nos enfants. Selon le Conseil National de la recherche des États-Unis, un grand nombre de jeunes américains (jusqu'à 80% dans certaines villes) sont maintenant affectés par la fluorose dentaire, le premier signe visible d'un apport excessif de fluorure (taches légères, marbrures ou taches foncées dans les cas sévères, surtout sur les dents frontales).

Ce que le public ignore, c'est que le fluorure s'accumule aussi dans les os --"Les dents sont le miroir des os" explique Paul Connett, Professeur de chimie à l'Université de St. Lawrence (N.Y.). Ces dernières années, les spécialiste des os pour enfants ont sonné l'alarme en raison de l'augmentation des fractures de stress chez les jeunes américains. Connett et plusieurs autres scientifiques sont préoccupés par le fluorure, car il pourrait être un facteur aggravant et depuis les années 1930, plusieurs études le lient aux dommages osseux. Les documents déclassifiés viennent aggraver le niveau d'alerte, car à l'origine, une grande partie de la preuve sur la sécurité des petites doses de fluorure pour les os infantiles a été produite par les scientifiques de la bombe A.

Et maintenant, les chercheurs qui ont examiné ces documents déclassifiés craignent que les considération de sécurité nationale du temps de la guerre froide aient pu faire obstacle à une évaluation scientifique et objective des questions sanitaires vitales concernant le fluorure.

"L'information a été occultée", conclue le Dr. Phyllis Mullenix, ancienne directrice du département de toxicologie au Centre dentaire de Forsyth à Boston, devenue depuis ouvertement critique de la fluoration. Les études animales menées par le Dr Mullenix et ses fluorosecollègues au centre Forsyth au début des années 1990 ont trouvé que le fluorure est une toxine puissante pour le système nerveux central (SNC), et que même à faible dose, il peut affecter les fonctions du cerveau humain. (Depuis, de nouvelles données épidémiologiques en provenance de la Chine ont confirmé ces découvertes en montrant la corrélation existante entre l'exposition à de faibles doses de fluorure et la diminution de l'intelligence chez les enfants) Les résultats de Mullenix ont été publiés dès 1995 dans un périodique scientifique révisé par les pairs.

Dans le cadre de ses recherches, le Dr Mullenix a été étonnée de découvrir qu'il n'y a pratiquement aucune étude américaine antérieure portant sur les effets du fluorure sur le cerveau. Par la suite, le National Institutes of Health (NIH) lui a refusé la subvention qui lui aurait permis d'approfondir ses recherches sur le SNC. Le panel du NIH a justifié cette décision par le fait que "le fluorure n'a aucun effet sur le système nerveux central", explique-t-elle.

Pourtant, les documents déclassifiés du programme atomique des États-Unis indiquent le contraire. Un mémo du Projet Manhattan daté du 29 avril 1944 rapporte que: "Des données probantes cliniques suggèrent que l'hexafluorure d'uranium pourrait avoir un effet marqué sur le système nerveux central.... Il est très probable que le facteur causal soit le composé F [code pour fluorure] plutôt que le composé T [code pour uranium]."

Le mémo --étampé "secret"-- était destiné au directeur du département médical du Projet Manhattan, le Colonel Stafford Warren. On y demande au Colonel Warren d'approuver le programme de recherche animale portant sur les effets sur le Système Nerveux Central: "Puisque l'étude de ces composés chimiques est essentielle, il est nécessaire de prévoir quels sont les effets mentaux causés par l'exposition... Cela est important non seulement pour protéger un individu donné, mais également pour empêcher qu'un travailleur confus ne blesse les autres advenant le cas où il se mettrait à mal accomplir sa tâche."

Ce même jour, le Colonel Warren approuve le programme de recherche sur le SNC. C'était en 1944, en plein milieu de la deuxième Guerre Mondiale et de la course aux armements pour construire la première bombe atomique. Pour que la recherche sur les effets du fluorure sur le SNC soit approuvée à un moment si capital, il a fallu que les données accompagnant la demande de recherche soient très convaincantes.

Cependant, la demande de recherche est introuvable dans les dossiers des archives nationales des États-Unis. "Si vous avez trouvé les mémos, mais que le document auquel il se réfère est manquant, c'est qu'il est encore probablement classé secret," explique Charles Reeves, bibliothécaire en chef à la division américaine d'Atlanta des Archives nationales et gestion des documents, où a été découvert le mémo. De même, aucun document du Projet Manhattan portant sur les résultats des effets du fluorure sur le système nerveux central n'a pu être trouvé dans les archives.

Après avoir lu les mémos, le Dr Mullenix a déclaré ''être renversée". Elle ajoute: "Comment se fait-il que le NIH affirme que le fluorure n'a aucun effet sur le système nerveux central, alors que ces documents existent depuis tant d'années?" Selon elle, il est raisonnable de croire que le Projet Manhattan a réalisé des recherches sur les effets du fluorure sur le SNC --"Je ne crois pas que dans le cadre du programme atomique on ait pu ignorer le danger que représente le fluorure pour les travailleurs"--, mais que les résultats ont été dissimulés en raison des problèmes juridiques et de relations publiques engendrés pour le gouvernement.

En 1944, l'auteur de la demande de recherche sur le SNC était le Dr. Harold C. Hodge, directeur des études toxicologiques sur le fluorure à l'Université de Rochester, affiliée au Projet Manhattan. Cinquante ans plus tard, le Dr Mullenix allait rencontrer un consultant âgé et à l'allure tranquille au centre dentaire de Boston. Ce consultant en SNC n'était nul autre que Harold C. Hodge. À cette époque, Hodge avait acquis le statut honoraire d'autorité mondiale en fluorure sécuritaire. "Mais même s'il était censé m'aider dans mon travail, il n'a jamais mentionné le travail qu'il avait accompli sur le SNC dans le cadre du Projet Manhattan, pas une seule fois", explique Mullenix.

Pour le Dr Mullenix, ce "trou noir" dans la recherche sur les effets du fluorure sur le SNC, qui perdure depuis le Projet Manhattan, est inacceptable. "De nos jours, l'exposition au fluorure a atteint un tel niveau, qu'on ne peut pas juste l'ignorer. Et on ne sais même pas quels sont les effets exacts", ajoute-elle.

Le Dr. Antonio Noronha, un analyste de révision du NIH au courant des demandes de subventions du Dr. Mullenix, affirme que sa demande a été refusée par un comité de lecture. Selon lui, ses allégations de biais institutionnel dans la recherche sur le fluorure et le SCN sont "tirées par les cheveux." Il ajoute, "Au NIH, nous travaillons très fort pour nous assurer que les politiques n'interfèrent pas."

Le fluorure et la sécurité nationale

La piste documentée débute en 1944, au sommet de la Seconde Guerre Mondiale, lorsqu'un incident de pollution sévère s'est produit sous le vent de l'usine chimique de E.I. DuPont de Nemours à Deepwater, au New Jersey. L'usine produisait alors des millions de livres de fluorure pour le Projet Manhattan, dans le cadre du projet américain destiné à produire la première bombe atomique.

Les fermes situées en aval, dans les comtés de Gloucester et de Salem, avaient la réputation de produire des denrées de grande qualité -- leurs pêches allaient directement vers les cuisines de l'hôtel Waldorf Astoria de New York et leurs tomates étaient achetées par les soupes Campbell.

Durant l'été 1943, les fermiers commencèrent à noter que les récoltes dépérissaient et que "quelque chose brûle les cultures de pêche dans la région".

Un jour, les volailles sont mortes après un orage qui avait duré toute la nuit, rapporte-t-on. Les travailleurs agricoles qui mangeaient les produit récoltés vomissaient pendant toute la nuit et jusqu'au lendemain. "Je me rappelle que nos chevaux avaient l'air malades et qu'ils étaient trop rigides pour travailler", avait expliqué Mildred Giordano aux journalistes, qui était adolescent à l'époque. Certains bovins étaient si infirmes qu'ils ne parvenaient pas à se tenir debout et se nourrissaient en rampant sur le ventre.

Le récit a été confirmé par une entrevue enregistrée avec Philip Sadtler (juste avant sa mort) des Laboratoires Sadtler de Philadelphia, l'une des firmes de consultants en produits chimiques les plus anciennes de la nation. Sadtler avait personnellement participé à l'enquête initiale pour évaluer les dégâts.

Les fermiers n'étaient pas au courant, mais l'attention du Projet Manhattan et du gouvernement s'était alors focalisée sur l'incident du New Jersey, selon les documents autrefois secrets obtenus par ces journalistes. Après la guerre, dans un mémo du 1er mars 1946, le directeur des études sur la toxicologie du fluorure, le Dr Harold C. Hodge, avait exprimé ses préoccupations à son patron, le Colonel Stafford L. Warren, directeur de la division médicale, au sujet des "problèmes relatifs à la pollution atmosphérique causée par le fluorure dans certaines régions du New Jersey. Il semble y avoir quatre problèmes (inter-reliés)", continua Hodge:

  1. Les pêches endommagées lors de la récolte de 1944.
  2. On a rapporté un niveau extrêmement élevé de fluorure dans les légumes cultivés de la région.
  3. On a rapporté un niveau anormalement élevé de fluorure dans le sang des habitants de la région.
  4. On a rapporté l'empoisonnement sévère de chevaux et de bovins dans la région.

Les fermiers du New Jersey ont attendu la fin de la guerre et ont ensuite poursuivi DuPont et le Projet Manhattan pour dommages causé par le fluorure -- on dit que c'était la première pousuite contre le programme nucléaire des États-Unis.

En apparence triviales, les poursuites ont ébranlé le gouvernement, révèlent les documents secrets. Sous la direction du major-général en chef Leslie R.Groves, le Projet Manhattan organisa des réunions secrètes à Washington. Étaient tenus d'y assister des scientifiques et des officiels du Ministère de la guerre, du Projet Manhattan, de la FDA, et des ministères de l'agriculture et de la justice, du Service de guerre chimique de l'armée, du programme d'armement d'Edgewood Arsenal, du Bureau des normes, ainsi que les avocats de DuPont. Les mémos déclassifiés des rencontres révèlent une mobilisation secrète et concertée du gouvernement pour défaire les fermiers du New Jersey:

Ces agences "effectuent des investigations scientifiques pour obtenir la preuve destinée à protéger les intérêts du gouvernement dans le cadre de la poursuite intentée par les propriétaires de cultures de pêches au ... New Jersey", écrit le lieutenant-colonel Cooper B. Rhodes du Projet Manhattan dans un mémo partagé avec le général Groves.

27 août 1945

Sujet: Enquête sur les dommages aux cultures de Lower Penns Neck, New Jersey.

Pour: Le général commandant les opérations, les Forces armées, édifice du Pentagone, Washington D.C.

"À la demande du Ministre de la guerre, le Ministère de l'agriculture accepte de coopérer dans l'enquête de dommages aux récoltes attribuées aux... émanations d'une usine en relation avec le Projet Manhattan."

Signé, L.R. Groves, major-général des États-Unis

"Le Ministère de la justice coopère actuellement à la défense contre ces poursuites", écrit le général Groves dans un mémo daté du 28 fév. 1946 et envoyé au président du comité spécial du sénat des États-Unis sur l'énergie atomique.

Pourquoi donc déclencher une telle alerte de sécurité nationale, juste à cause de quelques poursuites initiées par des fermiers du New Jersey? En 1946, les États-Unis avaient commencé la production à grande échelle des bombes atomiques. Aucune autre nation n'avait encore testé d'armes nucléaires et la bombe A était perçue comme cruciale pour la gouvernance d'après-guerre. Dans ce contexte, les poursuites liées au fluorure constituaient un sérieux obstacle à cette stratégie.

"Le spectre d'une suite ininterrompue de poursuites hantait les militaires", écrit Lansing Lamont dans son livre tant acclamé sur l'essai de la première bombe atomique et portant pour titre le "Jour de la Trinité".

Dans la cause du fluorure, "Si les fermiers avaient gagné, cela aurait ouvert la porte à d'autres poursuites, qui auraient pu empêcher le programme de la bombe d'utiliser le fluorure", explique Jacqueline Kittrell, une avocate du Tennessee travaillant en loi publique et spécialisée dans les causes nucléaires, qui a examiné les documents déclassifiés sur le fluorure. (Kittrell a représenté les plaignants lors des causes impliquant les expériences sur l'irradiation humaine.) Elle ajoute, "Les rapports de dommages infligés aux êtres humains sont particulièrement menaçants, à cause des compensations monétaires éventuellement énormes -- sans mentionner les problèmes de relations publiques."

En fait, selon un mémo secret de 1946 du Projet Manhattan, DuPont était particulièrement préoccupé par "les réactions psychologique possibles" suite à l'incident de pollution du New Jersey. Craignant une menace d'embargo de la Food and Drug Administration (FDA) sur les produits agricoles en raison d'une "teneur en fluorure trop élevée", DuPont envoya ses avocats aux bureaux de la FDA à Washington, où une réunion agitée eut lieu. Selon un mémo envoyé le jour suivant au General Groves, les avocats de DuPont plaidèrent "que devant les poursuites...toute action de la FDA... aurait de sérieux impacts sur la compagnie DuPont en créant des problèmes de relations publiques." Après la rencontre, le capitaine John Davies du Projet Manhattan approcha le directeur de la division des aliments de la FDA et "expliqua au Dr. White l'intérêt substantiel du gouvernement pour ces réclamations qui pourraient surgir suite aux actions entreprises par laFood and Drug Administration."

Il n'y eut pas d'embargo. À la place, de nouveaux tests sur le fluorure seraient menés au New Jersey -- non pas par le Ministère de l'agriculture -- mais par le Service de guerre chimique de l'armée des États-Unis, parce que le "travail accompli par le Service de guerre chimique porterait la plus grande part de la preuve si... les poursuites étaient déclenchées par les plaignants." Le mémo était signé par le général Groves.

En attendant, le problème de relations publiques restait non résolu -- les citoyens de la régions étaient paniqués face au fluorure.

Le 26 mars 1946, le porte parole des fermiers, Willard B. Kille, fut personnellement invité à un souper avec le général Groves --dès lors connu comme "l'homme qui avait construit la bombe atomique" -- à son bureau au Ministère de la guerre. Bien que son médecin avait diagnostiqué un empoisonnement au fluorure, Kille quitta le repas convaincu de la bonne foi du gouvernement. Le jour suivant, il écrivit au général. Il aurait espéré que les autres fermiers eussent été présents, dit-il. Ainsi "ils auraient eux aussi le sentiment que dans cette affaire leurs intérêts sont protégés par des hommes du type le plus élevé, dont l'intégrité ne peut être remise en question."

Dans un mémo secret subséquent du Projet Manhattan, une solution élargie au problème des relations publiques est suggérée par le toxicologiste en chef spécialiste du fluorure Harold C. Hodge. Il écrit au directeur de la division médicale, le Col. Warren: "Dans notre tentative de combattre la peur du fluorure dans les comtés de Salem et Gloucester, serait-il utile de présenter des conférences sur la toxicologie et l'utilité du fluorure pour la santé dentaire?" On organisa ensuite effectivement ces conférences, non seulement pour les citoyens du New Jersey, mais aussi pour toute la nation, et ce pendant toute la durée de la guerre froide.

Les poursuites des fermiers du New Jersey furent finalement bloquées par le refus du gouvernement de révéler les renseignements clé qui aurait pu régler ces différends --soit la quantité de fluorure rejetée dans l'atmosphère par DuPont pendant la guerre. "La révélation de cette information... causerait un tort à la sécurité militaire des États-Unis", écrit C.A Taney Jr., major du Projet Manhattan. Selon les descendants des fermiers de la région, les fermiers furent pacifiés par des règlements symboliques.

"Tout ce que nous savons, c'est que DuPont avait rejeté des produits chimiques qui avaient brûlé les cultures de pêches de la région" se souvient Angelo Giordano, dont le père James était l'un des plaignants. "Les arbres avaient été décimés et les pêches perdues." Les chevaux et les vaches marchaient avec peine, se souvient sa soeur Mildred. "Se peut-il que tout cela ait été causé par le fluorure ?" demanda-t-elle. (Selon des vétérinaires toxicologistes, les symptômes qu'elle a révélé à l'auteur sont des signes inéquivoques d'intoxication au fluorure)

La famille Giordano avait également été frappée par des problèmes osseux et des articulations, ajoute Mildred. Concernant le règlement octroyé à la famille Giordano , "mon père m'a dit avoir reçu environ $200", raconta Angelo à ces journalistes.

Lorsque les fermiers tentèrent d'obtenir plus d'informations, on leur fit de l'obstruction et leurs plaintes ont depuis longtemps été oubliées. Sans le savoir, ils ont pourtant laissé une trace indélébile dans l'histoire -- leur demande d'indemnisation pour préjudice réverbéra jusque dans les allées du pouvoir à Washington. Dans le cadre du programme de la bombe, elle déclencha un programme de recherche secrète intensive sur les effets du fluorure sur la santé. Un mémo secret du Projet Manhattan de 1945, écrit par le Lt. Col. Rhodes pour le Général Groves énonce: "Suite à des plaintes à l'effet que des animaux et des êtres humains ont été blessés par des émanations de fluorure d'hydrogène [au New Jersey], et bien qu'il n'y ait aucune plainte en cours impliquant ces réclamations, l'Université de Rochester effectue des expériences pour déterminer les effets toxiques du fluorure."

Une grande partie de la preuve relative à la sécurité des faibles doses de fluorure est fondée sur le travail mené à l'Université du Rochester après la guerre, en prévision des poursuites contre le programme de la bombe, en raison du tort causé aux êtres humains.

Le fluorure et la guerre froide.

L'idée de déléguer ces recherches à l'Université du Rochester n'est pas une surprise. Durant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement fédéral s'impliqua pour la première fois dans un vaste programme de financement de la recherche scientifique, dans les laboratoires gouvernementaux et des collèges privée. Dès le début, les priorités étaient centrées sur les besoins militaires (souvent secrets) de la nation.

Le prestigieux Upstate New York College, en particulier, avait accueuilli une division clé du Projet Manhattan durant la guerre, étudiant les effets sur la santé des "matériaux spéciaux" tels que l'uranium, le plutonium, le béryllium et le fluorure, utilisés pour la fabrication de la bombe atomique. Le travail continua après la guerre, avec les millions de dollars émanant du Projet Manhattan et de l'organisation qui lui succéda, la commission de l'énergie atomique (Energy Commission, AEC). (En fait, la bombe a laissé une marque indélébile sur toute la science américaine de la fin des années 1940 et 1950. À cette époque, jusqu'à 90% des fonds fédéraux destinés à la recherche universitaire provenaient du ministère de la défense ou de l'AEC, selon le livre de Noam Chomsky de 1996 intitulé "The Cold War and the University.")

L'école médicale de Université de Rochester fourmillait de scientifiques seniors du programme de la bombe. Parmi le corps enseignant, on retrouvait Stafford Warren, le principal officier médical du Projet Manhattan, et Harold Hodge, directeur de la recherche sur le fluorure pour le programme de la bombe.

Mais ce mariage du secret militaires et de la science médicale a engendré des enfants difformes. Les études secrètes de l'Université de Rochester, dont le nom de code était ''Program F'', furent menées au sein du Projet d'énergie atomique (Atomic Energy Project -AEP), dans une installation top-secret financées par l'AEC et située à l'hôpital Strong Memorial. C'est là qu'une expérience d'irradiation humaine notoire de la Guerre froide eut lieu, où des patients innocents et naïfs furent injectés avec des doses toxiques de plutonium radio-actif. Les révélations de cette expérience furent étayées dans le récit lauréat du Prix Pulitzer et écrit par Eileen Welsome, récit qui a mené en 1995 à une enquête présidentielle aux États-Unis et à une compensation financière de plusieurs millions pour les victimes.

Le Programme F n'avait rien à voir avec la santé dentaire des enfants. Il est né directement des poursuites contre le programme de la bombe et son objectif était de fournir des munitions au gouvernement et à ses contractants nucléaires, pour contrer les poursuites légales liées au tort causé contre les êtres humains. Le directeur du Programme F n'était nul autre que Harold C. Hodge, qui avait dirigé l'enquête sur le tort causé aux êtres humains par la pollution du Projet Manhattan.

On explique les buts du Programme dans un document classifié de 1948: "Fournir des preuves utiles dans la poursuite liée à une allégation de perte de récolte de fruits il y a plusieurs années; plusieurs problèmes ont surgi. Puisque des niveaux excessifs de fluorure sanguin ont été rapportés chez les résidents humains de la même région, notre principal effort a été de décrire la relation entre le fluorure sanguin et les effets toxiques."

Bien entendu, la poursuite mentionnée ainsi que le tort causé aux êtres humains concernent le programme de la bombe atomique et ses contractants. Par conséquent, le Programme F avait pour seul objectif de trouver des preuves utiles dans le cadre de cette poursuite. La recherche effectuée était menée par la partie défenderesse.

La possibilité d'un conflit d'intérêt était évidente. Si le Programme F découvrait que les doses minimales de fluorure sont dangereuses, cela ouvrait la porte à des poursuite contre le programme de la bombe et ses contractants, tout en créant un tollé dans la population.

Selon l'avocat Kittrell: "Avec d'autres documents, cela nous indique que la recherche sur le fluorure à l'Université de Rochester a été menée en anticipation des poursuites contre le programme de la bombe pour le tort causé aux êtres humains. De nos jours, les études effectuées par le défendeur dans le cadre d'un différend ne peuvent être considérées acceptables au niveau scientifique" ajoute Kittrell, "à cause du biais inhérent visant à prouver que le produit chimique ne comporte aucun danger."

Malheureusement, une grande partie de la preuve sur l'innocuité du fluorure a pour fondement le travail effectué par les scientifiques du Programme F à l'Université de Rochester. Selon William H. Bowen, MD, le représentant de l'École dentaire affiliée, après la guerre, cette université est devenue un centre académique de pointe dans l'étude de l'innocuité et de l'efficacité du fluorure dans la réduction de la carie dentaire. Harold C. Hodge était le personnage clé de la recherche, ajoute Bowen – il est également devenu l'un des principaux promoteurs de la fluoration de l'eau au pays. Le Programme F ne s'intéressait à la fluoration que pour "contrer la peur du fluorure chez les résidents locaux", comme l'a écrit Hodge. Le programme de la bombe exigeait des études humaines sur le fluorure, exactement comme on avait auparavant exigé des études humaines sur le plutonium. L'injection de fluorure dans l'eau potable à grande échelle leur donnait justement cette opportunité.

Le programme de la bombe A et la fluoration de l'eau

Les scientifiques du programme de la bombe ont joué un rôle prédominant – bien que méconnu – dans la première expérience de fluoration de l'eau des États-Unis, à Newburgh, dans l'État de New York. Le projet pilote de Newburgh est considéré comme l'étude la plus chère de l'histoire sur les effets de la fluoration sur la santé, fournissant une grande partie des données visant à démontrer que les faibles doses de fluorure sont sans danger pour les os des enfants, mais bonnes pour leurs dents.

La planification débuta en 1943, avec la mise sur pied d'un comité spécial du département de santé de l'État de New York, dont le but était d'étudier les avantages de l'ajout de fluorure dans l'eau potable de Newburgh. Le président du comité était le Dr. Hodge, alors directeur des études toxicologiques sur le fluorure pour le Projet Manhattan.

Les membres subséquents incluaient Henry L. Barnett, capitaine de la division médicale du Projet et en 1944, John W. Fertig, du Bureau de la recherche scientifique et développement, le groupe du Pentagone qui engendra le Projet Manhattan. Leurs attaches militaires étaient secrètes: Hodge se présentait comme pharmacologiste et Barnett comme pédiatre. On nomma David B. Ast à la tête du projet de Newburgh, officier dentaire du département de la santé de l'État. Selon des mémos autrefois secrets, Ast avait participé à une importante conférence secrète en temps de guerre sur le fluorure organisée par le Projet Manhattan, et avait ensuite travaillé avec le Dr. Hodge dans l'enquête sur le tort causé aux êtres humains au New Jersey par le Projet Manhattan.

Le comité recommanda de fluorer l'eau de Newburgh. Il indiqua aussi quel genre d'études médicales devaient être menées et s'assura de "fournir des conseils d'experts" pendant toute l'expérience. On cherchait à répondre à cette question primordiale: "À part les dents, existe-t-il des effets cumulatifs, bénéfiques ou autres sur les tissus et les organes, en cas d'ingestion prolongée d'une si faible concentration ...?" Selon les documents déclassifiés, le programme de la bombe cherchait également à répondre à cette question, en raison de l'exposition prolongée des travailleurs et des collectivités au fluorure durant la Guerre froide.

En mai 1945, débuta la fluoration de l'eau à Newburgh et pendant les dix années suivantes le ministère de la santé en étudia les effets sur les résidents. Parallèlement, le Programme F mena ses propres études secrètes, en se concentrant sur l'étude de l'accumulation du fluorure dans le sang et dans les tissus des habitants de Newburgh – des informations importantes pour le programme de la bombe atomique: "Les effets toxiques éventuels du fluorure sont la considération la plus importante", affirma le comité consultatif. Le personnel du ministère de la santé coopéra en envoyant des échantillons de sang et de placenta au Programme F de l'Université de Rochester. Les échantillons furent recueillis par le Dr. David B. Overton, directeur des études pédiatriques à Newburgh.

Le rapport final du projet pilote, publié en 1956 dans le journal de l'Association dentaire américaine, conclut que "les faibles concentrations" de fluorure sont sécuritaires pour les citoyens des États-Unis. La preuve biologique -- "basé sur le travail effectué ... à l'Université de Rochester, affiliée au Projet d'Énergie atomique" – a été présentée par le Dr. Hodge.

Aujourd'hui, la nouvelle selon laquelle les scientifiques du programme de la bombe atomique ont secrètement façonné et guidé l'expérience de fluoration de Newburgh, et qu'ils ont étudié les échantillons de sang et de tissu des citoyens, est reçue avec incrédulité.

"Je suis choqué, je ne trouve pas les mots", s'exclama le Maire actuel de Newburgh, Audrey Carey, en commentant les découvertes des journalistes. "

Enfant durant les années 1950, le Maire Carey fut amené à une station de pompier sur la rue Broadway à Newburgh, où se trouvait la clinique de santé publique. Là-bas, des médecins du projet de fluoration de Newburgh avaient examiné ses dents ainsi qu'une étrange fusion de deux os des doigts de sa main gauche, une malformation de naissance. Aujourd'hui, sa petite fille a des marques blanches sur ses dents, un signe de fluorose dentaire, ajoute Carey.

Le Maire Carey veut obtenir des réponses du gouvernement sur l'histoire occultée du fluorure et sur l'expérience de fluoration à Newburgh. "J'y tiens absolument, dit-elle. Il est scandaleux de faire des expériences et des études sans aviser les gens et sans leur consentement."

Contacté par les journalistes, le directeur de l'expérience de Newburgh, David B. Ast, affime ne pas être au courant de l'implication des scientifiques du Projet Manhattan. "Avoir su, j'aurais certainement fait enquête pour savoir pourquoi et pour en comprendre les liens", dit-il. Et s'il avait su que des échantillons de sang et de placenta de Newburgh ont été envoyés aux scientifiques du programme de la bombe à l'Université de Rochester? "Je n'étais pas au courant", a-t-il répondu. Qu'en est-il de sa participation à la conférence secrète sur le fluorure en temps de guerre, organisée par le Projet Manhattan en janvier 1944, ou de sa visite au New Jersey avec le Dr. Hodge pour enquêter sur le tort causé aux habitants dans la cause DuPont, tel que documenté dans les mémos secrets? Il ne se souvient pas de ces évènements, a-t-il répondu aux journalistes.

Bob Loeb, porte-parole du centre médical de l'Université de Rochester, a confirmé que des échantillons de sang et de tissus de Newburgh ont été testés à l'Université par le Dr. Hodge. Questionné sur l'éthique d'une étude secrète impliquant des citoyens américains en vue d'obtenir des l'informations utiles en cas de poursuite contre le programme de la bombe atomique, il répond: "Nous ne pouvons répondre à cette question." Il nous réfère ensuite au Ministère de l'énergie des États-Unis (DOE), qui a succédé à la Commission de l'énergie atomique.

Jayne Brady, porte parole du DOE à Washington, a confirmé qu'un examen des archives du DOE révèle qu'une "raison importante" de ces expériences d'après guerre sur le fluorure à l'Université de Rochester était "le litige imminent entre la compagnie DuPont et les résidents du New Jersey". Cependant, "le DOE n'a trouvé aucun document indiquant que la recherche sur le fluorure visait à protéger le Projet Manhattan ou ses contractants."

Concernant l'implication du Projet Manhattan à Newburgh: "Aucune information n'indique que le DOE ou les agences antérieures – en particulier le Projet Manhattan—ont autorisé des expériences de fluoration sur les enfants durant les années 1940."

Lorsque l'on explique que les journalistes ont entre leurs mains plusieurs documents liant directement l'AEP, l'agence qui a succédé au Projet Manhattan à l'University de Rochester, à l'expérience de Newburgh, la représentante du DOE concède qu'elle a limité sa recherche à "l'ensemble des documents disponibles". Deux jours plus tard, la représentante Jayne Brady faxe un message pour clarifier les choses: "Ma recherche ne concerne que les documents rassemblées lors du projet d'expérimentation sur l'irradiation humaine – le fluorure ne faisait pas partie de nos efforts de recherche."

"Mais le plus important", poursuit le message, c'est que les documents pertinents pourraient être dans une collection secrète aux laboratoires nationaux de Oak Ridge du DOE, dénommée Records Holding Task Group. "Cette collection est entièrement composée de document classifiés, prélevés antérieurement à partir de divers dossiers, en tenant compte de l'imputabilité relative aux documents classifiés" et "c'est une source abondante de documents portant sur le projet d'expérimentation sur l'irradiation humaine".

La question cruciale qui émerge de cette enquête est: les effets néfastes sur la santé découverts à Newburgh et dans les autres programmes de la bombe ont-ils été occultés? Toutes les études financées par l'AEC doivent être déclassifiées avant de pouvoir être publiées dans les périodiques médicaux et dentaires civils. Où sont donc les versions originales classifiées?

La transcription de l'une des principales conférences secrètes de la Seconde Guerre Mondiale sur le métabolisme du fluorure est manquante aux archives nationales des États-Unis. Parmi les participants, se trouvaient des personnalités importantes. Après la guerre, ces personnalités allaient se charger de vanter l’innocuité du fluorure et de faire la promotion de la fluoration de l’eau: Harold Hodge du Projet Manhattan, David B. Ast du Projet Newburgh et H.Trendley Dean, dentiste des services de santé publique des États-Unis, connu comme le "père de la fluoration." "Si elle est manquante, c’est probablement parce qu’elle est encore classée secret défense", explique le libraire des Archives nationales aux journalistes.

Un rapport classifié du Projet Manhattan datant de 1944 portant sur la fluoration de l’eau est disparu des fichiers de l’Université de Rochester (affiliée au Projet de l’énergie atomique) et des Archives nationales du Nuclear Repository à l’Université de Tennessee à Knoxville. Les quatre documents numérotés suivants sont également manquants, alors que le reste de la "série MP-1500" est présente. "Soit ces documents sont encore classifiés, soit ils se sont 'fait disparaître' par le gouvernement", explique Clifford Honicker, directeur exécutif du Projet d’étude en santé environnementale des États-Unis de Knoxville au Tennessee, qui a fourni des données cruciales pour que le projet d’expérimentation sur l'irradiation humaine soit révélé au grand jour et fasse l'objet de poursuites.

D’un cahier de notes de 1947 du projet de la bombe à Rochester, dont le titre est "Litige avec DuPont", sept pages ont été arrachées. "Très curieux", note Chris Hoolihan, l’archiviste en chef de l’école médicale.(...)

Parallèlement, les demandes logées -- en vertu de la loi sur l’accès à l’information (FOIA) -- au DOE par ces auteurs il y a plus d’un an, afin de pouvoir consulter de centaines de documents classifiés sur le fluorure, n’ont donné aucun résultat. "Nous sommes en retard", explique Amy Rothrock, officier de la FOIA pour le Ministère de l’énergie à Oak Ridge.
L’information a-t-elle été occultée? Ces journalistes ont fait, semble-t-il, la première découverte de la version originale classifiée d’une étude sur la sécurité du fluorure, menée par des scientifiques du programme de la bombe. Une version censurée de cette étude a par la suite été publiée en août 1948 dans le périodique de l’Association dentaire américaine. La comparaison entre les deux versions montre que des informations potentiellement dommageables pour l’image du fluorure ont été censurées par l’AEC, au point où ç’en est tragicomique.

Il s’agit d’une étude sur la santé dentaire et physique des travailleurs d’une usine productrice de fluorure pour le programme de la bombe A, réalisée par une équipe de dentistes du Projet Manhattan.
* La version secrète du rapport indique que la majorité des hommes avaient perdu toutes leurs dents. La version publiée affirme que les hommes avaient moins de caries.
* La version secrète du rapport indique que les hommes devaient porter des bottes en caoutchouc parce que les émanations de fluorure désintégraient les ongles des orteils dans leurs souliers. La version publiée évite de le mentionner.
* La version secrète du rapport indique que le fluorure pourrait avoir eu le même effet sur les dents des hommes, contribuant à leur édentassions. La version publiée omet cette information.
* La version publiée conclut que "les hommes jouissent d’une santé splendide, tant au point de vue médical que dentaire."
Interrogé pour qu’il commente les liens originels entre le Projet Manhattan et la fluoration de l’eau, le Dr Harold Slavkin, directeur de l’Institut national de la recherche dentaire, l’agence états-unienne, qui de nos jours finance la recherche sur le fluorure, soutient : "Je n’étais au courant d’aucune contribution de la part de la Commission de l’énergie atomique." Néanmoins, il insiste pour dire que depuis 50 ans, l’efficacité et l’innocuité du fluorure dans la prévention de la carie dentaire ont étés bien prouvées. "La motivation d’un scientifique diffère souvent du résultat", pense-t-il à voix haute. "Je n’ai aucun préjugé sur l’origine d’une information donnée."
Après avoir comparé la version secrète et la version publiée de l’étude censurée, Phyllis Mullenix, toxicologue, déclare : "À cause de cela j’ai honte d’être une scientifique. Qu’en est-il des autres études sur la sécurité du fluorure menées en temps de guerre? Ont-elles toutes été produites de la même manière?", demande-t-elle.

[NDT: Notez que la compagnie DuPont est une propriété des Bronfman, tout comme la compagnie Colgate-Palmolive, qui offre une variété de produits à base de fluor. ]

par Chris Bryson & Joel Griffiths

ACTION FLUOR


 

samedi

Une charte pour l'environnement

Deux siècles après la Déclaration des Droits de l'Homme, la France est-elle en train de lancer une nouvelle révolution?

Les progrès technologiques et les évolutions économiques rendent nécessaires de nouveaux droits de l'homme qui intègrent le droit à vivre dans un environnement non-dégradé et non-pollué. C'est l'une des revendications citoyennes essentielles formulées sur ce site.

A l'initiative du président Jacques Chirac, une Charte pour l'environnement a été ajoutée au préambule de la constitution française, s'ajoutant à la déclaration des Droits de l'Homme qui s'y trouve déjà. La charte a été proposée par le gouvernement en Juin 2003 et ajoutée à la Constitution en Mars 2005 par le parlement.

Le texte de la Charte pour l'environnement

Le peuple français, considérant,

- que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l'émergence de l'humanité;
- que l'avenir et l'existence même de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel;
- que l'environnement est le patrimoine commun des êtres humains;
- que l'homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution;
- que la diversité biologique, l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l'exploitation excessive des ressources naturelles;
- que la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation;
- qu'afin d'assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins;

proclame:

    • Art. 1er. - Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à sa santé.
    • Art. 2. - Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.
    • Art. 3. - Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir ou, à défaut, limiter les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement.
    • Art. 4.- Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi.
    • Art. 5. - Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution, à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin d'éviter la réalisation du dommage ainsi qu'à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques encourus.
    • Art. 6. - Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles prennent en compte la protection et la mise en valeur de l'environnement et les concilient avec le développement économique et social.
    • Art. 7. - Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement.
    • Art. 8. - L'éducation et la formation à l'environnement doivent contribuer à l'exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.
    • Art. 9. - La recherche et l'innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l'environnement.
    • Art. 10. - La présente Charte inspire l'action européenne et internationale de la France.

Les limites de la Charte

Les lois futures devront désormais être conformes aux principes établis dans cette Charte. Quand aux lois existantes, elles pourront être annulées ou modifiées si elles sont contraires à la nouvelle Constitution.

Par contre, la Constitution n'est pas une loi en elle-même, et rien n'oblige à créer de nouvelles lois pour que les droits établis par la charte soient respectés. Or la protection de l'environnement a précisément besoin de nouvelles lois, notamment pour obliger les entreprises à respecter l'homme et l'environnement.

Il pourrait donc s'agir d'une opération de communication du président Chirac pour paraître proche des préoccupations de l'opinion publique, au moment où son gouvernement mène une politique économique néo-libérale et impopulaire. D'autant plus que le gouvernement français n'a jamais autant sacrifié l'écologie aux intérêts des lobbies économiques: il soutient les projets autoroutiers au lieu du ferroutage, il a annulé des lois de protection des paysages naturels conformément aux désirs des promoteurs immobiliers, il a supprimé l'aide de l'état aux carburants verts, il a fait stagner la mise en place du plan européen Natura 2000 qui institue des espaces naturels protégés, il a réduit d'un quart le budget de l'agence pour le développement des énergies nouvelles (solaire, éoliennes), et il a également supprimé l'ensemble des subventions aux associations de protection de l'environnement.

Par sa portée symbolique, cette charte pour l'environnement est malgré tout une avancée majeure, et un acte fondateur historique pour les droits de l'homme et la démocratie.

Modification du préambule de la Constitution

Pour intégrer la Charte dans la Constitution, le premier alinéa du Préambule de la Constitution a été complété par les mots suivants: « ,ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2003. »

 

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