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mercredi

A.Finkielkraut & BHL

 

Alain Finkielkraut et Bernard Henri Levy, deux propagandistes du choc des civilisations »

Jadis, la France se flattait de produire de grands intellectuels qui apportaient au monde de nouveaux éléments de réflexion. Aujourd’hui, elle est sous la coupe de prescripteurs d’opinions, qui se donnent la réplique pour mieux imposer un prêt-à-penser, donc pour empêcher toute pensée critique. Parmi eux, Alain Finkielkraut et Bernard Henri Levy, deux figures hautes en couleur qui s’efforcent de monopoliser la parole publique pour promouvoir sans contradicteur la politique de MM. Bush et Sharon. La présidence du festival de Cannes par une de leurs « bêtes noires », Emir Kusturica, devrait être l’occasion d’observer leurs méthodes et leurs relais.

Le festival de Cannes sera-t-il le cadre d’un nouveau règlement de compte médiatique ? Et, si oui, en quoi cela peut-il bien intéresser une revue d’analyse politique internationale ?

Le 11 mai, s’est ouvert à Cannes le festival international du film. Cette année, le jury sera présidé par le cinéaste bosniaque Emir Kusturica, double vainqueur de la compétition. Or, en France, ce réalisateur baroque a deux adversaires médiatiques de taille : Alain Finkielkraut et Bernard Henri Levy. Ces deux hommes sont connus aussi bien pour leurs prises de positions dans le champ culturel que dans le champ politique et peuvent s’appuyer sur leurs relais médiatiques pour diffuser largement leurs opinions. Or, leurs analyses reflètent de façon récurrentes les politiques du gouvernement Sharon, de l’administration Bush ou, au minimum, un appui aux problématiques du choc des civilisations.

Il est fort probable que les deux hommes ne laisseront pas passer l’occasion de s’attaquer à leur vieil adversaire et il sera intéressant d’observer sur quels médias ils peuvent s’appuyer. En effet, ce sont ces mêmes médias qui, demain, véhiculeront leur soutien plus ou moins franc à une attaque contre l’Iran, la Syrie où tout autre adversaire désigné. En observant la polémique qui surgira probablement, il sera possible de faire une estimation de l’influence des deux analystes atlantistes et de l’écho de leurs thèses.

Aux sources de la polémique : la guerre en Yougoslavie

Le conflit entre Emir Kusturica, Bernard Henri Lévy et Alain Finkielkraut a commencé lors de l’éclatement de la Yougoslavie. Les trois hommes ont développé des positions inconciliables entre elles.

Alain Finkielkraut a pris, dès 1991, position en faveur des nationalistes croates et il sera le principal porte-parole des séparatistes en France. Il rédigera en 1992 un livre intitulé Comment peut-on être croate ? où il fera l’apologie des petites nations qu’il présentera comme garantes de liberté face à des uniformités oppressives. Il se fera alors l’avocat des racines historiques des peuples et des divisions communautaires et religieuses : « Si je n’avais pas été juif moi-même, peut-être n’aurais-je pas mis autant d’ardeur et d’insistance à défendre la Croatie. Mais comme le dit admirablement Péguy dans "Notre jeunesse" : plus nous avons du passé derrière nous, plus justement il faut le défendre, le garder pur ». Bernard Henri Lévy prendra pour sa part fait et cause pour l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine et se fera le porte parole du président musulman bosniaque Alija Izetbegovic . Bien que son engagement soit légèrement plus tardif que celui de Finkielkraut, il aura une retentissement médiatique bien plus important. Sur la Bosnie-Herzégovine, il écrira un livre, réalisera un documentaire télévisée et un documentaire pour le cinéma. Il consacrera à la Bosnie-Herzégovine un grand nombre de ses éditoriaux du Point, mènera temporairement une liste « Sarajevo » aux élections européennes de 1994 en France et organisera des tournées en Europe pour Alija Izetbegovic. Contrairement à Alain Finkielkraut, il ne fera pas l’apologie des nationalismes, mais vantera dans la Bosnie d’Izetbegovic un idéal républicain, une « petite Yougoslavie » pluriethnique tandis que les Serbes seront présentés comme peuple coupable de tentative génocidaire.

Si la base du raisonnement des deux hommes diffère, leur action politique dans ce domaine ira de pair. Les deux intellectuels appelleront à une levée de l’embargo sur les armes en direction des mouvements séparatistes, présenteront leurs adversaires comme des fascistes ou des « Munichois » et brocarderont la « serbophilie » des institutions françaises. Ils populariseront l’image manichéenne de Croates et Musulmans bosniaques démocrates face au fascisme serbe. Pour cela, ils n’hésiteront pas à blanchir les références fascistes du camp qu’ils ont choisi de défendre. Ainsi, Bernard Henri Lévy oubliera consciencieusement le passé pro-nazi et milicien de M. Izetbegovic durant la Seconde Guerre mondiale, tout comme il oubliera ses appels en faveur d’une Bosnie peuplée des seuls musulmans. Il le présentera par contre comme le « De Gaulle bosniaque » et, avec Massoud, comme un modèle de « l’islam modéré ». Alain Finkielkraut pour sa part prendra la défense de l’ancien archevêque croate, Mgr Stepinac, malgré ses positions pro-nazis et son soutien au régime oustachi d’Ante Paveli.

Emir Kusturica avait pour sa part une approche totalement différente de la question. Né à Sarajevo en 1954 dans une famille bosniaque « musulmane », mais agnostique et titiste (son père travaillait au ministère de l’Information de Bosnie Herzégovine), il s’est toujours considéré comme Yougoslave. Il a dénoncé les nationalistes croates et slovènes séparatistes qu’il n’a pas hésité à présenter comme les descendants idéologiques des collaborateurs nazis. En plusieurs occasion, il a sous-entendu une responsabilité des puissances étrangères dans l’éclatement de son pays. Ainsi, en 1992, il écrivit dans Le Monde : « Europe, l’affrontement des musulmans de Bosnie et des Serbes de Bosnie n’est pas authentique, il a été fabriqué, il est apparu sur les décombres des empires déchus laissant derrière eux les cendre. Il est entretenu par les mouvements nationalistes dépourvus de toute raison, c’est TON incendie, c’est à TOI de l’éteindre. »

Cette vision ne pouvait pas plaire aux deux intellectuels français et ce d’autant plus qu’elle émanait d’un artiste reconnu internationalement et avait donc un certain écho. De même, les positions des deux hommes avaient ulcéré le réalisateur qui les avait pris violemment à partie. Après plusieurs passes d’armes, la polémique éclata véritablement avec l’attribution d’une seconde Palme d’Or au film Underground, hommage mortuaire baroque et onirique à la défunte Yougoslavie. Le réalisateur fait terminer son film par ces mots « C’est avec peine, avec tristesse et joie que nous nous souviendrons de notre pays, lorsque nous raconterons à nos enfants des histoires qui commencent comme tous les contes de fées : il était une fois un pays... ».

Alain Finkielkraut en compagnie de l’ambassadeur de Croatie en France

C’est Alain Finkielkraut qui réagira le premier à cette Palme d’Or dans Le Monde en accusant le jury du Festival d’avoir récompensé un propagandiste nationaliste pan-serbe. Kusturica lui répondit bien plus tard, le 26 octobre 1995, dans le même quotidien pour parodier les excès du philosophe. Peu après, Finkielkraut contre-attaquait, dans Libération cette fois. Obligé d’admettre qu’il n’avait pas vu le film avant d’en faire la critique dans Le Monde, il tentait de se justifier par une nécessité d’urgence : « Le collabo a ainsi empoché la palme du martyr : cette mystification insultante et stupide exigeait d’être dénoncée séance tenante. Ce que j’ai fait. ». Ce que l’opinion retint de cette passe d’arme, c’était que Finkielkraut avait critiqué un film qu’il n’avait pas vu. Un film satirique fut même tourné en se fondant sur cette anecdote peu valorisante comme point de départ.
Cet échange fit passer au second plan l’affrontement BHL-Kusturica. Plus subtil, Bernard Henri Lévy insista régulièrement dans ses Bloc-Notes sur le fait qu’il ne jugerait le film qu’après l’avoir vu tout en présentant régulièrement le réalisateur bosniaque comme un auteur fasciste. Cette appréciation ne se démentit pas une fois le film visionné puisque alors il Emir Kusturicase mit à comparer Kusturica à Céline : un génie raciste.

Blessé par cette polémique, Emir Kusturica prétendra vouloir arrêter le cinéma, mais il reviendra trois ans plus tard à la réalisation avec Chat Noir, Chat blanc. Son retour sera marqué par une nouvelle attaque contre Bernard Henri Lévy puisqu’il affirmera que c’est après avoir vu le film Le Jour et la nuit, réalisé par son adversaire, qu’il s’était décidé à revenir au cinéma, ne pouvant pas laisser cet art à de tels incapables.

Les rancœurs passées risquent fort de se réveiller à l’occasion de l’actuel festival de Cannes. Reste à savoir, si c’est le cas, quels réseaux médiatiques seront mobilisés.

Les réseaux médiatiques

Bernard Henri Lévy et Alain Finkielkraut existent principalement grâce à leur capacité à se faire entendre dans les médias. Bien que philosophes de formation et se présentant comme tels, ni l’un ni l’autre ne sont étudiés dans les universités ou n’ont conçu des concepts philosophiques qui leur survivront. Leur légitimité vient de leur omniprésence médiatique et de leur capacité à mobiliser les médias autour de chacune de leurs prises de position, quel que soit le sujet.

Toutefois, les réseaux médiatiques des deux hommes sont changeants et évoluent avec le temps. Il est difficile de savoir où chacun en est dans ses relations avec tel organe de presse, tel éditorialiste ou tel patron de groupe de presse.

Les réseaux de Bernard Henri Lévy ont fait l’objet de plusieurs ouvrages récents qui ont permis de recenser ses amitiés et ses liens dans la presse. Parmi les livres sortis sur « le plus grand intellectuel français », c’est l’ouvrage de Jade Lindgaard et Xavier de La Porte, le B.A. BA du BHL, qui fournit les meilleurs informations sur ce point. Les auteurs analysent ce qui représente pour eux une illustration parfaite du bon usage des réseaux : l’écho fait autour de la sortie du film de BHL, Le jour et la nuit.

Avant même sa sortie, le film donnera lieu à quantité d’articles et fera même la une de Paris Match, du Figaro Magazine, du Point et de L’Évènement du Jeudi. Jade Lindgaard et Xavier de La Porte notent qu’à l’époque BHL est lié à Roger Théron patron de Paris Match qu’il a défendu dans l’affaire des photos de Mitterrand sur son lit de mort et il est ami de Jean-Luc Lagardère (dont il prononcera l’éloge funèbre) qui possède alors en partie Paris Match. Les auteurs prétendent que les dirigeants de L’Évènement du jeudi auraientBernard Henri Levy réalisateur pu décider de donner un grand retentissement à la sortie du film afin de séduire le même Lagardère alors qu’ils espéraient une recapitalisation de leur hebdomadaire. Le journal fera sa « une » sur le film, présentera un carnet de tournage, une interview du réalisateur, une autre de Maurice Jarre, auteur de la Bande originale, et publiera un « Pour/Contre ».

La partie « Pour » est assuré par Yann Moix, auteur Grasset (où M. Lévy est éditeur depuis 1973) qui fera par la suite part de ses carnet de tournage du film Podium dans la Revue la règle du jeu de BHL. En ce qui concerne Le Point, Lévy y est éditorialiste, il a co-scénarisé le film avec Jean-Paul Enthoven (conseiller à la direction de la rédaction de l’hebdomadaire) et le critique de cinéma du journal, Pierre Billard, a rédigé le dossier de presse du film.

Ces « unes » s’accompagneront des carnets de voyage de Françoise Giroud dans Le Nouvel Observateur, du producteur Daniel Toscan du Plantier dans le Figaro Magazine, de l’animateur de Canal + Karl Zéro dans le Journal du dimanche. Quant à Bernard-Henri Lévy lui même il en publiera deux, dans L’Express et dans Télé 7 jours. Ces deux journaux appartiennent a groupe Hachette de Jean-Luc Lagardère, lui même propriétaire des Éditions Grasset. À la télévision, le pilonnage fut également important. La FNAC du milliardaire François Pinault, dont il est l’ami, sera co-producteur du film et fera une opération promotionnelle d’ordinaire réservée aux grands concerts sur les ventes de billets.

Quand, à la sortie du film, les critiques seront, à l’instar du long métrage, très mauvaises, certains de ces amis parleront alors de « cabale » contre le réalisateur.

Cette étude montre l’étendue des moyens déplorables par Bernard Henri Lévy grâce à ses amitiés personnelles dans les milieux médiatiques ou politiques, à ses échanges de bons procédés (Le « Bloc Note » du Point est l’occasion de vanter ou d’attaquer le travail d’autres auteurs ou de journalistes) ou à sa position personnelle (Son poste d’éditeur chez Grasset qui lui permet d’éditer ou non certains journalistes ou écrivains, il est également membre du conseil de surveillance de la chaîne franco-allemande Arte). Toutefois, ces relations peuvent fluctuer. Néanmoins, on compte ces dernières années un certain nombre de journaux fidèles. Le Point, propriété de François Pinault, est le premier d’entre eux. Il a des liens historiques avec Grasset, BHL y écrit et depuis 1998. Le Monde est également un soutien de longue date, surtout depuis la reprise en main de 1994 par l’équipe Colombani-Plenel-Minc. L’auteur signera treize interventions entre 1998 et 2000 et, compte tenu de la place du quotidien auprès des élites française, il jouera un rôle essentiel dans le processus de re-légitimation de l’intellectuel après l’échec du Jour et la Nuit. Par ailleurs, Jean-Marie Colombani, animant l’émission La rumeur du Monde sur France Culture, et l’ancien directeur délégué, Edwy Plenel, Le Monde des idées sur la chaîne LCI, la proximité avec ce journal permet de disposer d’un grand écho auprès de l’intelligentsia. Bernard Henri Lévy profitera pleinement de ce dispositif lors de la sortie de son livre Qui a tué Daniel Pearl ?

Les réseaux d’Alain Finkielkraut, moins importants, n’ont pas suscités d’études récentes. Notons qu’il a fréquenté la Fondation Saint-Simon et qu’il dispose d’une émission hebdomadaire sur France Culture, Répliques.

Entre 1987 et 2003, Alain Finkielkraut a signé, souvent seul et parfois avec d’autres auteurs, 81 articles dans la presse nationale française. Toutefois, aujourd’hui, il semble privilégier l’outil audio-visuel. Il n’a plus signé une seule tribune seul dans la presse depuis 2003, mais il est devenu un habitué des plateaux de télévision.

Ces réseaux servent régulièrement aux deux hommes à valider les orientations et les politiques d’Israël et de Washington. Les deux auteurs participent donc à la diffusion des problématiques sionistes et atlantistes dans l’opinion publique française.

Diffuser l’atlantisme

Bernard Henri Lévy et Alain Finkielkraut n’ont pas travaillé ensemble ailleurs que dans le création de l’Institut d’études lévinassiennes de Jérusalem, mais leurs interventions ou leur travaux concordent bien souvent.

Les deux auteurs se sont tous deux illustrés dans la défense de l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Il s’agit d’un thème récurrent chez Alain Finkielkraut qui a toujours légitimé les actions de Tsahal contre les populations palestiniennes. Comme souvent, Bernard Henri Lévy s’est montré bien plus subtil que son collègue, mais l’optique défendue est à peu près la même. Il est parvenu à s’immiscer dans les célébrations qui ont entouré la signature de l’Initiative de Genève entre Yossi Beilin et Yasser Abed Rabbo pour en donner la lecture la plus favorable possible à Israël, prétendant que les Palestiniens avaient formellement reconnu leur renoncement au droit au retour alors que cette question est exposé de façon complexe et ménageant tout le monde sur huit pages dans l’accord signé.

Concernant la guerre d’Irak, Alain Finkielkraut s’est prononcé fortement en faveur de cette guerre, brocardant « l’impuissance européenne » face au « dictateur Saddam Hussein ». Bernard Henri Lévy eut, là encore, une position plus ambiguë, se contredisant de Bloc-Note en Bloc-Note sur son soutien ou non au conflit pour finir par se déclarer opposé à cette guerre pour des raisons tactiques tout en minimisant le crime qu’elle représentait. Le 16 août 2002, Bernard Henri Lévy ne faisait pas dans la nuance : « Attaquer Saddam Hussein ? Oui, bien sûr. Ce n’est pas ici que l’on défendra ce massacreur de Kurdes et de chiites, ce terroriste, ce mégalomane suicidaire, ce fou, ce Néron actionniste dont, en 1998 déjà, Massoud me confiait qu’il était en possession d’armes chimiques et bactériologiques massives auxquelles il ne manquait que des vecteurs fiables. Reste que cette attaque sera une tragique erreur si elle n’est précédée par deux opérations décisives. Une opération diplomatique, d’abord, assurant les États-Unis, comme avant la guerre du Golfe, de la neutralité, voire du soutien logistique et tactique, d’un ou plusieurs États arabes modérés. Une action proprement politique ensuite, renforçant, comme en Afghanistan, les opposants intérieurs à Saddam, la relève possible, l’alternative, bref l’équivalent irakien de cette Alliance du Nord sans qui l’ordre taliban régnerait toujours sur Kaboul. ». Aucun mot n’était trop fort pour dénoncer l’Irak. Pourtant, cet appel à la guerre avait disparu deux mois plus tard : « Je maintiens que l’Irak est un leurre. Je maintiens qu’en faisant la guerre à l’Irak l’Amérique se tromperait de cible. », affirmer « je maintiens » dans ces conditions ne manque pas de piquant. Par la suite, l’auteur désigna la Guerre d’Irak comme une guerre « moralement juste », mais étant une « erreur politique » et sa principale inquiétude sera la montée de l’antiaméricanisme que suscite cette guerre.

En ce qui concerne les futurs aventures coloniales de l’administration Bush, notons qu’Alain Finkielkraut est membre du comité de soutien aux étudiants iraniens et qu’il est signataire, avec Bernard Henri Lévy, d’un appel en faveur de la « Révolution du Cèdre » au Liban. Les deux hommes avaient, auparavant, défendu la « révolution » orange en Ukraine

Cependant les deux auteurs s’illustrent surtout dans la vulgarisation du « Choc des civilisations » pour la société française.

Dans son livre Qui a tué Daniel Pearl ?, « romanquête » mêlant pseudo-enquête de terrain, commentaires « philosophiques » personnels et invention littéraire (il n’hésite pas à expliquer ce qui est passé par la tête de Daniel Pearl avant sa décapitation, faisant ainsi parler un mort), Bernard Henri Lévy livre une lecture essentialiste de l’islam. Il oppose un islam moderne et occidentalisé à un islam fondamentaliste menaçant, accréditant ainsi la thèse de la conspiration islamiste mondiale. Il affirme dans cette « enquête » que le journaliste du Wall Street Journal Daniel Pearl, assassiné en 2002 à Karachi, a été tué par les services secrets pakistanais car il aurait enquêté sur les liens entre l’ISI et Al Qaïda et une possible vente d’armes nucléaires du Pakistan à l’organisation de Ben Laden. Cette version des faits a été démentie par la rédaction du journal de Daniel Pearl et par le père du journaliste. En outre, bien des éléments factuels de l’enquête apparaissent au mieux comme douteux à la lecture de la contre-enquête que fit William Dalrymple dans la New York Review of Book. Cela n’empêcha pas l’immense majorité de la presse française de rendre hommage à l’ouvrage et de le présenter comme une œuvre incontournable.

Ce livre n’est pas une œuvre isolée, tout au long d’articles et d’éditoriaux, BHL s’efforce de présenter une opinion arabe regroupant des fanatiques et qu’il convient de vaincre militairement. Plus grave encore, ce point de vue fut développé dans un rapport officiel commandé par le président de la République française Jacques Chirac et le Premier ministre de l’époque Lionel Jospin à l’intellectuel médiatique en février 2002. Selon un membre anonyme du cabinet d’Hubert Védrine, ministre français des Affaires étrangères à l’époque, cité par Jade Lindgaard et Xavier de la Porte, ce rapport avait été demandé à l’auteur pour qu’il cesse de fustiger l’action de la France en Afghanistan. L’ex-membre du Quai d’Orsay confiait aux auteurs : « Il faut être en lien avec ce petit monde qui a un pouvoir de nuisance et d’agitation. Il faut faire attention, parce qu’il y a un penchant naturel de la presse pour ces discours. On est obligé de composer avec eux ». Ainsi, grâce à ses réseaux, M. Lévy se voyait confier la rédaction d’un document officiel et voyait conférer une légitimité supplémentaire à ses opinions.

Par la suite, il s’illustrera dans les attaques contre l’intellectuel musulman Tariq Ramadan. Ce dernier sera taxé d’antisémitisme, de double langage voire de liens avec le financement d’Al Qaïda.

De son côté, Alain Finkielkraut a été consulté par la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale lors de la table ronde sur la laïcité à l’école, organisée le 22 mai 2003. Partisan résolu de l’interdiction du voile dans les écoles, il prendra régulièrement position contre les Français d’origine arabe en France. Il déclarera ainsi que la France n’a pas participé à la Guerre d’Irak de l’administration Bush pour calmer cette frange de la population. Ce sont ces mêmes Français d’origine arabe qui se verront présenté comme la cause d’un « nouvel antisémitisme » en France  voire d’un « racisme anti-blanc », une expression autrefois réservé au seul Front national.

Illustration parfaite de cette optique défendue par les deux auteurs, l’hebdomadaireBernard Henri Levy Le Point dans son dernier numéro (12 mai 2005) propose dans ses pages un débat dans lequel Alain Finkielkraut dénonce à nouveau le « nouvel antisémitisme » et le « racisme anti-blanc » des populations arabes françaises tandis que Bernard Henri Lévy dans son Bloc-Note dénonce la collusion du Pakistan et d’Al Qaïda.

Faites vos jeux

Dans la probable future cabale contre Emir Kusturica, nous ne savons pas qui dira quoi et quels seront les médias utilisés. Les jeux d’alliance du monde médiatique et culturel parisien sont par trop changeants pour se livrer à des pronostics. Toutefois, pour le citoyen, l’observation de ces alliances offre de précieux renseignements sur les prochaines campagnes médiatiques qui influenceront sans aucun doute bien plus sa vie qu’une querelle mondaine. C’est l’intérêt de l’observation de l’affrontement à venir.

Cédric Housez  Spécialiste français en communication politique, rédacteur en chef de la rubrique « Tribunes et décryptages »

 

voltaire

lundi

La Fédération Européenne

La transformation de l’Union Européenne en un Etat supranational, un pas vers l’instauration du Nouvel Ordre Mondial

Le site www.eurosceptic.ro cite le professeur émérite de sciences sociales, Anthony Coughlan, de la Trinity College de Dublin. Celui-ci présente, dans un article intitulé Vous serrez piétinez (These boots gonna walk all over you), la façon dont on tente la transformation de l’Union Européenne en un État supranational, par l’imposition du Traité de Lisbonne contraire à la volonté des européens.

La Fédération Européenne

Tous les États fédéraux classiques, écrit Anthony Coughlan, formés par le transfert du pouvoir de la part des petits États constituants vers une autorité fédérale supérieure, se sont progressivement développés, comme cela se passe à présent avec l’Union Européenne. L’Allemagne fédérale, SUA, l’URSS, le Canada et l’Australie du XIXème siècle sont des exemples classiques. L’Union Européenne l’a acquise beaucoup plus vite que n’importe lequel de ces États fédéraux.

La principale différence entre ces fédérations classiques et la nouvelle Union tient au fait que dans ces États, les peuples parlaient la même langue et partageaient la même histoire, culture et solidarité nationale, qui offre une base démocratique et une légitimité aux autorités supérieures. Tous les États stables sont fondés sur des communautés où les gens parlent la même langue et s’identifient l’un à l’autre comme un seul peuple – nous. D’autre part, dans l’Union Européenne il n’existe aucun peuple européen. Le traité de Lisbonne représente un essai de construction artificielle d’une fédération européenne très centralisée, en partant du haut vers le bas, sur la base des peuples de l’Europe, sans l’information et le consentement librement exprimé de ceux-ci.

S’il était question d’une Fédération Européenne démocratique et acceptable, la demande constitutionnelle élémentaire serait que ses lois soient initiées et approuvées par les représentants directement élus du peuple, dans le Parlement de l’Union ou les parlements nationaux. Malheureusement, ni le Traité de Lisbonne, ni la Constitution de l’Union ne prévoient cela.

En conférant plutôt indirectement une constitution à la nouvelle Union, le Traité de Lisbonne représente ce que le premier belge Guy Verhofstadt nommait la clef de voûte d’un État fédéral européen. Pour les élites politiques euro-fédéralistes, qui ont instrumenté pendant des décennies ce processus, cela représente un accomplissement de ce que la Déclaration Schuman de 1950, qui avait fondé la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, déclarait être “le premier pas dans la Fédération de l’Europe.

Les dix aspects clef signales par Anthony Coughlan

  1. Pour masquer l’ampleur des changements, le nom d’Union Européenne sera maintenu, mais le Traité de Lisbonne modifie fondamentalement la nature de l’Union. L’importance des modifications sera ainsi cachée aux citoyens. Celles-ci vont être réalisées en trois étapes:

    • Accorder une personnalité juridique à l’Union Européenne,
    • La Nouvelle Union remplacera les attributions et les institutions de l’actuelle Communauté européenne, dans les domaines de la politique externe, de la justice et des affaires internes,
    • Les Européens vont effectivement devenir des citoyens d’UE, statut qui sera au-dessus du fait qu’ils soient citoyens de leur nation.

  2. En accordant à UE une personnalité juridique, on crée un État supranational, une union fédérale, avec des citoyens d’Union, où les États membres sont réduits au statut de provinces ou régions.
  3. Le Traité de Lisbonne permet à la nouvelle Union d’agir comme un État dans sa relation avec d’autres États et ses citoyens. Les États membres vont garder leurs constitutions nationales, mais celles-ci seront subordonnées à une nouvelle Constitution d’UE, exactement comme dans l’ancienne URSS.
  4. Le Traité de Lisbonne transforme le statut actuel de citoyen d’UE, qui est complémentaire au fait qu’il soit citoyen de sa nation, ce qui veut dire que tous les 500 millions d’européens auront automatiquement la double citoyenneté, le titre de citoyen européen étant séparé du titre national, avec des droits et obligations supérieurs à celui-ci.
  5. Comme signe de la transformation en une union fédérale, sera créé un Parlement d’Union pour les citoyens de la nouvelle Union. Les actuels “représentants des peuples des États membres” deviennent des représentants des citoyens de l’Union.
  6. Il sera créé un cabinet de ministres pour le nouvel État. En conformité avec le nouveau cadre constitutionnel, ceux-ci devront promouvoir les valeurs de l’Union, soutenir ses objectifs et servir ses intérêts.
  7. Créer la fonction de président de l’Union.
  8. Il sera créé un code de droits civils pour les citoyens de la nouvelle Union. Ceux-ci seront établis par la Cour de justice de l’Union et seront imposés sur tout le territoire de l’Union. Dans ce cas, si à un moment donné l’Union décide, par exemple, de légaliser les mariages entre les homosexuels (il existe déjà une proposition dans ce sens), cela devient automatiquement obligatoire dans toute l’Union.
  9. Les parlements nationaux deviennent subordonnés à la nouvelle Union. Déjà les Parlements nationaux ont perdu une grande partie de leurs pouvoirs, les législations étant recommandées par l’Union, c’est-à-dire que les citoyens qui élisent ces Parlementaires ont déjà perdu le droit de décider qui établit les lois.
  10. La nouvelle Union a le droit de s’accorder de nouveaux pouvoirs.

Le professeur Coughlan conclut: Une fois ratifié le Traité de Lisbonne, je ne vois aucune fonction majeure dans l’État que la nouvelle Union n’aie. Celle-ci sera à même d’obliger les États membres à participer à des guerres contrairement à leur volonté. Le Traité ne prévoit pas que l’Union puisse aller en guerre, alors que les États membres s’abstiennent.

Pourtant la nouvelle Union aura son propre gouvernement, avec des branches législatives, exécutives et juridiques, son président, ses citoyens, son propre code des droits de l’homme, sa propre monnaie, des politiques économiques et fiscales, la possibilité de conclure des traités internationaux, son propre ministre des affaires étrangères, son corps diplomatique et son représentant à l’ONU, son code pénal et un procureur général. Déjà elle a les symboles d’un États national, comme le drapeau, l’hymne, la devise et la fête annuelle officielle.

par Mihaela Gheorghiu

YOGAESO

jeudi

Les retraites en or de l'Europe

 

 

Vous avez remarqué que nos politiques se battent comme des fous pour rentrer dans l'administration européenne. Et pourquoi ?

La retraite à 50 ans avec 9.000 euros par mois pour les fonctionnaires de l'UE a été approuvée !

Cette année, 340 fonctionnaires partent à la retraite anticipée à 50 ans avec une pension de 9.000 Euros par mois.

OUI, VOUS AVEZ BIEN LU !

Afin d'aider l'intégration de nouveaux fonctionnaires des nouveaux états membres de l'UE (Pologne, Malte, pays de l'Est...), les fonctionnaires des anciens pays membres (Belgique, France, Allemagne..) recevront de l'Europe un pont d'or pour partir à la retraite.

POURQUOI ET QUI PAIE CELA ?

Vous et moi travaillons ou avons travaillé pour une pension de misère, alors que ceux qui votent les lois se font des cadeaux dorés.

La différence est devenue trop importante entre le peuple et les "dieux de l'Olympe" !!!

C'EST UNE VRAIE MAFIA CES HAUTS FONCTIONNAIRES DE l'UNION EUROPEENNE....

par Nora Bensidhoum

 

Les technocrates européens jouissent de véritables retraites de nababs...

Même les parlementaires qui, pourtant, bénéficient de la "Rolls" des régimes spéciaux, ne reçoivent pas le tiers de ce qu'ils touchent... C'est dire ! Giovanni Buttarelli, qui occupe le poste de "contrôleur adjoint de la protection des données", aura acquis après seulement 1 an et 11 mois de service (en novembre 2010), une retraite de 1 515 € / mois. L'équivalent de ce que touche, en moyenne, un salarié français du secteur privé après une carrière complète (40 ans). Son collègue, Peter Hustinx, vient de voir son contrat de cinq ans renouvelé. Après 10 années, lui aura droit à près de 9 000 € de retraite / mois.

C'est simple, plus personne ne leur demande des comptes et ils ont bien décidé d'en profiter. C'est comme si, pour leur retraite, on leur avait fait un chèque en blanc.

En plus, beaucoup d'autres technocrates profitent d'un tel privilège :

  • 1. Roger Grass, greffier à la Cour de justice européenne, va toucher 12 500 € de retraite par mois.
  • 2. Pernilla Lindh, juge au Tribunal de première instance, 12 900 € / mois.
  • 3. Damaso Ruiz-Jarabo Colomer, avocat général, 14 000 € / mois.

Consultez la liste : ICI

Pour eux, c'est le jackpot. En poste depuis le milieu des années 1990, ils sont assurés de valider une carrière complète et, donc, d'obtenir le maximum : 70 % du dernier salaire. Car, c'est à peine croyable... Non seulement leurs pensions crèvent les plafonds mais il leur suffit de 15 années et demie pour valider une carrière complète alors que pour vous, comme pour moi, il faut se tuer à la tâche pendant 40 ans et, bientôt, 41 ans. Face à la faillite de nos systèmes de retraite, les technocrates de Bruxelles recommandent l'allongement des carrières : 37,5 ans, 40 ans, 41 ans (en 2012), 42 ans (en 2020), etc. Mais, pour eux, pas de problème, le taux plein c'est 15,5 ans... De qui se moque-t-on ?

A l'origine, ces retraites de nababs étaient réservées aux membres de la Commission européenne puis, au fil des années, elles ont également été accordées à d'autres fonctionnaires. Maintenant, ils sont toute une armée à en profiter : juges, magistrats, greffiers, contrôleurs, médiateur, etc. Mais le pire, dans cette affaire, c'est qu'ils ne cotisent même pas pour leur super retraite. Pas un centime d'euro, tout est à la charge du contribuable... Nous, nous cotisons plein pot toute notre vie et, au moindre retard de paiement, c'est la déferlante : rappels, amendes, pénalités de retard, etc.

Aucune pitié. Eux, ils (se) sont carrément exonérés. On croit rêver !

Rendez-vous compte, même les magistrats de la Cour des comptes européenne qui, pourtant, sont censés contrôler si les dépenses de l'Union européenne sont légales, faites au moindre coût et pour l'objectif auxquelles elles sont destinées..., profitent du système et ne paient pas de cotisations. Et, que dire de tous ces technocrates qui ne manquent pas une occasion de jouer les "gendarmes de Bruxelles" et ne cessent de donner des leçons d'orthodoxie budgétaire alors qu'ils ont les deux mains, jusqu'aux coudes, dans le pot de confiture ? A l'heure où l'avenir de nos retraites est gravement compromis par la violence de la crise économique et la brutalité du choc démographique, les fonctionnaires européens bénéficient, à nos frais, de pensions de 12 500 à 14 000 € / mois, après seulement 15 ans de carrière et sans même cotiser... C'est une pure provocation !

Mon objectif est d'alerter tous les citoyens des états membres de l'Union Européenne. Ensemble nous pouvons créer un véritable raz de marée.

Il est hors de question que les technocrates européens continuent à jouir, à nos frais et en toute impunité, de telles retraites. Nous allons leur remettre les pieds sur terre.

Sauvegarde Retraites a réalisé une étude précise et très documentée qui prouve par "A+B" l'ampleur du scandale. Elle a déjà été reprise par les médias dont voici un article: "Les retraites de nababs des hauts fonctionnaires européens"

Les abeilles rescapées 

 

Commission européenne, à Bruxelles© GEBERT/VARIO IMAGES/SIPA

Les retraites en or de l'Europe

D'accord, rien de comparable avec les retraites en or des PDG, mais les 129 - très - hauts fonctionnaires de l'Union européenne (commissaires, juges, greffiers...) n'ont vraiment pas à se plaindre. Aucun régime de retraite de la fonction publique dans les 27 États membres n'est aussi favorable. Et pour cause, un commissaire européen, un juge, un avocat général de la Cour de justice... n'acquittent aucune cotisation, contrairement au fonctionnaire européen lambda qui, lui, verse 10,90 % de son traitement de base.
Mais pour ce tarif zéro, les hauts fonctionnaires de l'Union bénéficient de prestations luxueuses détaillées dans un rapport que s'apprête à publier Sauvegarde Retraites, association connue pour son obstination à traquer les abus. Ainsi, quand ils abandonnent leurs fonctions, les maîtres de l'Union peuvent toucher jusqu'à 70 % d'un dernier traitement très confortable. Les émoluments de ces "super fonctionnaires" s'élèvent, en moyenne, à 21.260 euros mensuels. Au bas de l'échelle, le greffier du Tribunal de la fonction publique touche 16.327 euros. En haut, le président de la Cour des comptes perçoit 23.405 euros et celui de la Cour de justice 26.651 euros, et cela, sans indemnités et autres suppléments familiaux (par exemple, plus de 2.000 euros par mois pour 3 enfants à charge !).

Pour obtenir les 70 % de leur dernier salaire pour leurs retraites, les hauts fonctionnaires de l'Union n'ont pas besoin de trimer 40,5ans, comme dans le privé, en France. Il suffit de "tenir" 16 ans. La vérité oblige à dire qu'il est assez rare de parvenir à ce seuil fatidique compte tenu de la durée des mandats, mais même un court passage reste avantageux. Ainsi, Jacques Barrot, vice-président de la commission chargée des transports, au terme de seulement 5 ans de mandat, aura droit, en octobre, à une pension de 4.728,20 euros.

Les partants peuvent espérer toucher entre 300.000 et 500.000 euros

La vérité oblige à dire là aussi que ces retraites sont cumulables avec celles obtenues dans les pays d'origine. Et qu'en cas de départ avant l'âge - 65 ans -, les 129 privilégiés de l'Union touchent de confortables parachutes. Sous forme d'une "indemnité de déménagement", sachant que tous les coûts (transports, assurances...) sont, en plus, pris en charge par l'Union. S'ajoute une "indemnité de transition" servie mensuellement pendant 3 ans en proportion du salaire de base et de la durée du mandat effectué (40 % pour moins de 2 ans, jusqu'à 65 % au-delà de 15 ans). Une restriction toutefois : une fois le mandat achevé, si le haut fonctionnaire européen exerce une nouvelle activité, sa rémunération ne doit pas dépasser, y compris l'indemnité de transition, ce qu'il percevait à Bruxelles ou à Luxembourg.

Au total, en cumulant les deux indemnités, les partants peuvent espérer toucher entre 300.000 et 500.000 euros, ce qui n'altère en rien les prestations de retraite à venir. Pas mal pour des responsables mieux que bien payés (le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, avec 29.504 euros, touche plus que le président des États-Unis) et qui, le plus souvent, réintègrent leur administration d'origine, reviennent à la politique ou pantouflent dans le privé. Conclusion de Sauvegarde Retraites : "C'est un comble, l'administration européenne, garante de l'orthodoxie budgétaire et si prompte à jouer les gendarmes vis-à-vis des États membres qui ne respectent pas les principes de bonne gestion et de rigueur économique, mène, pour elle-même, aux frais des contribuables, une politique laxiste totalement coupée des réalités."

Par Patrick Bonazza

LE POINT

 

lundi

Armes Bactériologiques - Le SIDA

Armes Bactériologiques - Le SIDA a-t-il été crée en laboratoire ?

Des agents pathogènes appelés mycoplasmes sont le produit de laboratoires de recherche dans le domaine de la guerre bactériologique et biologique. Plusieurs souches de mycoplasmes ont été développées dans l’optique de les rendre plus dangereuses. Elles sont aujourd’hui accusées d’être à l’origine du SIDA, du cancer, du syndrome de fatigue chronique, de la sclérose en plaques, de la maladie de Kroesfeld-Jacob et d’autres maladies du système nerveux.

I. Le mycoplasme

Un banal agent pathogene transforme en arme biologique

Il existe 200 espèces différentes de mycoplasmes. La plupart sont inoffensives; seules quatre ou cinq d’entre elles sont pathogènes. Le Mycoplasme Fermentans (variété inconnue) provient probablement de la bactérie de la brucellose. Cet agent n’est ni une bactérie, ni un virus; c’est une forme mutante de la bactérie de la brucellose, combinée avec le virus visna du mouton.

L’agent pathogène qui constitue le mycoplasme était auparavant anodin, mais les recherches dans le domaine de la guerre bactériologique conduites depuis 1942 ont abouti à la création de formes plus infectieuses et plus mortelles. Les chercheurs ont extrait ce mycoplasme de la bactérie de la brucellose et ont en fait réduit la maladie à une forme cristalline. Ils l’ont armée et l’ont testée sur le public candide d’Amérique du Nord.

Le docteur Maurice Hilleman, virologiste en chef pour les laboratoires pharmaceutiques Merck Sharp & Dohme, a affirmé que cet agent pathogène est maintenant présent chez tout le monde en Amérique du Nord et vraisemblablement dans la majeure partie de la population mondiale. À l’inverse de ce qui est rapporté, la fréquence de toutes les maladies neuro-dégénérescentes s’est accrue depuis la seconde guerre mondiale et spécialement depuis les années soixante-dix avec l’apparition de maladies inconnues jusqu’alors comme le syndrome de fatigue chronique et le SIDA.

Le docteur Shyh-Ching Lo est diplômé de grade supérieur à l’Institut de pathologie des forces armées et est un chercheur de pointe dans le domaine des mycoplasmes en Amérique. Selon lui, cet agent pathogène provoque de nombreuses maladies dont le SIDA, le cancer, le syndrome de fatigue chronique, la maladie de Crohn, le diabète de type 1, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, la maladie de Wegener, et les maladies vasculaires liées au collagène comme l’arthrite rhumatoïde et la maladie d’Alzheimer.

Le docteur Charles Engel, qui travaille pour les National Institutes of Health américains (Instituts nationaux de la santé) à Bethesda dans le Maryland, lors d’un de leurs congrès le 7 février 2000, a affirmé: « Je suis en possession de tous les documents qui prouvent que le mycoplasme est l’agent pathogène du syndrome de fatigue chronique, de la fibromalgie ainsi que du SIDA, de la sclérose en plaques, et de nombreuses autres affections. Parmi ceux-ci, 80 % sont des pièces émanant des gouvernements américains et canadiens, 20 % issues d’articles de revues spécialisées telles que le Journal of the American Medical Association, le New England Journal of Medecine ou le Canadian Medical Association Journal. Les articles de presse et les documents gouvernementaux se complètent les uns et les autres ».

Comment fonctionne le mycoplasme ?

Le mycoplasme agit en pénétrant dans les cellules du corps, son activité varie en fonction des prédispositions génétiques du sujet. Il se peut que vous développiez une maladie neurologique si l’agent détruit certaines cellules de votre cerveau, ou bien une maladie de Crohn s’il envahissait et détruisait des cellules du gros intestin. Le mycoplasme, une fois dans la cellule, peut y séjourner de façon inactive pendant parfois 10, 20 ou 30 ans, jusqu’à ce qu’un traumatisme ait lieu, comme un accident ou une vaccination qui ne prend pas, déclenchant alors la phase active.

Parce qu’il n’est constitué que de l’ADN de la bactérie, il ne peut traiter ses propres nutriments et croît donc en les prélevant à la cellule hôte, ce qui la tue littéralement; elle se rompt et les déchets sont rejetés dans le flux sanguin.

II. La création du mycoplasme

Un agent pathogene fabrique en laboratoire

Beaucoup de médecins ne connaissent pas l’agent mycoplasme parce qu’il fut créé de toutes pièces par l’armée américaine lors d’expériences dans le domaine de l’armement biologique, restant ainsi ignoré du public. Il fut mis au point pour l’armée par le docteur Shyh-Ching Lo. Je possède une copie du brevet provenant du bureau américain des brevets (US patents Office).

Tous les pays impliqués dans la seconde guerre mondiale menaient des expérimentations sur des armes biologiques. En 1942, les gouvernements des USA, du Canada et de la Grande-Bretagne, signèrent un accord secret pour produire deux armes biologiques (une arme mortelle, et une autre mettant hors d’état de nuire) destinées à être utilisées contre les allemands et les Japonais, qui eux aussi mettaient au point leurs armes biologiques. Alors qu’ils travaillaient sur divers agents pathogènes, ils focalisèrent leur attention sur la bactérie de la brucellose et commencèrent à la rendre dangereuse.
Depuis le début, le programme de guerre biologique était classifié top secret et caractérisé par un examen approfondi assuré par la participation des plus éminents scientifiques, de consultants médicaux, d’experts de l’industrie et de membres officiels du gouvernement.

Les services américains de la santé publique suivaient également de près les progrès de cette recherche depuis son tout début; les centres de dépistages américains (Centers for Disease Control - CDC) et les instituts de santé publique (National Institutes of Health - NIH) travaillaient de concert avec les militaires pour armer ces agents. Ces agents existaient depuis des milliers d’années, mais ils ont été améliorés pour devenir plus contagieux et plus efficaces. Et aujourd’hui, ils progressent et s’étendent.

Le programme Special Virus Cancer mis en œuvre par la CIA et le NIH pour créer des agents pathogènes pour lesquels l’humanité ne possède pas de défense immunitaire (SIDA), fut déguisé en une lutte contre le cancer, mais faisait en fait partie du MKNAOMI.

Beaucoup de membres du Parlement américain ne savent rien de ce qu’il s’est alors passé. Par exemple, la Commission sur la réforme gouvernementale du Sénat a recherché dans les archives de Washington et ailleurs le document intitulé The Special Virus Cancer Program : Progress report N°8 et ne pu le trouver. D’une façon ou d’une autre, ils apprirent que j’en détenais une copie, m’appelèrent et me demandèrent de leur envoyer. Imaginez un peu : un professeur d’école à la retraite, contacté par le Sénat américain qui lui demande un de leurs documents secrets ! Le Sénat, par l’entremise de sa Commission sur la réforme gouvernementale, essaie d’empêcher ce type de recherche.

Brucellose crystalline

La première page d’une étude authentique du Sénat, déclassifiée le 24 février 1977, montre que George Merck, des laboratoires pharmaceutiques Merck Sharp & Dohme (qui commercialisent aujourd’hui les moyens de soigner les maladies qu’ils ont auparavant créées), stipulait dans un rapport adressé au Ministre américain de la guerre que ses chercheurs avaient pour la première fois réussi à isoler l’agent pathogène sous une forme cristalline.

Ils avaient extrait une toxine bactériologique de la bactérie de la brucellose. La toxine pouvait être transformée en une forme cristalline et être stockée, transportée et relâchée sans détérioration. Elle pouvait être véhiculée par divers vecteurs comme des insectes, des aérosols ou des maillons de la chaîne alimentaire (dans la nature c’est la bactérie qui assurait cette fonction). Mais le facteur actif œuvrant dans la brucellose était le mycoplasme.

La brucellose est un agent pathogène qui ne tue pas; il met les malades hors d’état de nuire. Mais selon le docteur Donald Mc Arthur du Pentagone, lors d’une allocution devant une commission du Congrès américain en 1969, les chercheurs ont découvert que s’ils disposaient d’un mycoplasme d’une certaine puissance, en fait de 10 à la puissance 10 (1010), il se transformerait en SIDA dont le malade mourrait dans un intervalle de temps raisonnable car ses défenses immunitaires seraient court-circuitées. Si la puissance était de 108, le malade manifesterait un syndrome de fatigue chronique ou une fibromalgie.

À 107, la personne s’affaiblirait ; elle ne mourrait pas et pourrait continuer de vivre, mais elle ne serait plus stimulée par la vie ; elle dépérirait. La majeure partie d’entre nous n’a jamais entendu parler de la brucellose parce qu’elle a disparu depuis que l’on pasteurise largement le lait qui en est le porteur. Une salière qui contiendrait l’agent pur de la brucellose sous sa forme cristalline pourrait à elle seule contaminer toue la population du Canada.

Celui-ci est radicalement mortel, non en tuant le corps directement mais en le mettant hors d’état de fonctionner. Dans la mesure où l’agent se solutionne dans le sang, les examens sanguins ordinaires ou de tissus ne peuvent mettre en évidence sa présence. Le mycoplasme se cristallise seulement au-dessus d’un PH de 8,1 alors que le sang a un PH de 7,4. Le médecin vous dira alors au sujet des maux dont vous vous plaigniez : C’est dans votre tête.

La brucellose cristalline et la sclérose en plaques

En 1998 à Rochester dans l’Etat de New York, j’ai rencontré un ancien militaire nommé PFX Donald Bentley, qui, en me remettant un document, m’a dit : J’ai été entraîné à la guerre biologique. Nous possédions une bombe chargée de la brucellose; seulement c’était de la brucellose sans en être ; Il s’agissait d’une toxine de la brucellose sous sa forme cristalline. Nous la répandions sur la Chine et sur la Corée du Nord.

Il me montra son certificat de service décrivant sa formation aux conflits chimiques, biologiques et radiologiques et un document de 16 pages que lui donnèrent les services de l’armée américaine lorsqu’il fut libéré de ses fonctions. Il établissait le lien entre la brucellose et la sclérose en plaques, et une partie précisait : Les vétérans de l’armée atteints de sclérose en plaques, une sorte paralysie rampante se développant à un stade de 10 %, ou plus d’incapacité physique dans les deux ans qui suivent la fin de leur service actif, pourraient faire prévaloir leur droit à une pension d’invalidité. Celle-ci est payable aux vétérans admissibles dont les incapacités sont dues à leurs états de service. En d’autres termes : Si vous tombez malade de la sclérose en plaques, c’est parce que vous manipuliez cette brucellose, et nous vous donnerons une pension. Ne vous avisez pas de faire de l’agitation à ce sujet. Dans ces documents, le gouvernement américain révélait la cause réelle de la sclérose en plaques, mais il ne le fit pas publiquement, ni auprès de votre docteur.

Dans un rapport de 1949, les docteurs Kyger et Haden suggéraient la possibilité que la sclérose en plaques soit la manifestation de la brucellose chronique au niveau cérébral. Ayant testé 113 malades, ils découvrirent que 95 % étaient porteurs de la brucellose. Nous disposons d’un article de journal de l’époque qui concluait qu’un cas sur 500 développerait une neuro-brucellose, en d’autres termes la brucellose, dans le cerveau, dans les ventricules latéraux, précisément là où se localise la sclérose en plaques.

La contamination des travailleurs du laboratoire de Camp Detrick

En 1948, un article du New England Journal of Medecine intitulé Sérieuse contamination de la brucellose parmi le personnel des laboratoires nous montre à quel point cet agent était dangereux.

Il s’agissait des travailleurs du laboratoire de Camp Detrick à Frederick dans le Maryland, ou l’on mettait au point des armes biologiques. Ceux-ci avaient même été vaccinés, portaient des combinaisons étanches et des masques et travaillaient à travers les trous pratiqués dans des caissons isolés, et malgré cela, ils contractèrent la terrible maladie, tellement celle-ci est infectieuse.

L’article est signé par le lieutenant Calderone Howell, du corps des Marines, Emilie Kelly, réserviste de la Marine américaine, et le capitaine Henry Bookman, tous trois militaires impliqués dans la transformation du virus de la brucellose en une arme biologique plus efficace.

III - Les tests clandestins du mycoplasme

Des tests de dissémination

Les documents prouvent que cette arme biologique fut testée sur le public de diverses communautés à son insu et sans son consentement. Le gouvernement savait que la brucellose cristalline rendait les humains malades mais il avait besoin de savoir dans quelle mesure l’affection s’étendrait et comment la disséminer. Il testa ces méthodes de dispersion pour la brucellose suis et la brucellose melitensis à Dugway Proving Ground dans l’Utah en juin et en septembre 1952, si bien que probablement 100 % d’entre nous sommes aujourd’hui infectés par ces deux souches.

Un autre document gouvernemental recommandait la mise en œuvre de tests de vulnérabilité en terrain découvert, de programmes de recherche et de développement clandestins menés par l’armée avec le concours de la CIA. À cette époque, le gouvernement américain demanda au gouvernement canadien de coopérer aux tests, ce que ce dernier fit totalement.

Les Américains cherchaient à déterminer si les moustiques pouvaient servir de vecteur à l’agent pathogène et aussi si c’était le cas de l’air. À ce sujet, un rapport du gouvernement statuait que les tests sur les agents infectieux en plein air sont considérés comme essentiels à la compréhension ultime des potentialités de l’armement biologique à cause de la multitude des facteurs entrant en jeu lors de la dégradation des micro-organismes dans l’atmosphère.

Tests sur les moustiques en tant que vecteur a Punta Gorda en Floride

Un article du New England Journal of Medecine révèle que l’une des premières éruptions du syndrome de fatigue chronique eut lieu à Punta Gorda en octobre 1957. Et par une étrange coïncidence, il y avait un très important afflux de moustiques la semaine précédant l’apparition de la maladie.

L’Institut National de Santé affirma que l’arrivée des moustiques était due à un feu de forêt à 50 kms de là. La vérité, c’est l’infection de ces moustiques au Canada par les soins du docteur Guilford B. Reed à la Queen’s University. On les fit se multiplier à Belleville, dans l’Ontario, puis ils furent transportés à Punta Gorda pour y être lâchés.

En moins d’une semaine, Les premiers cas de fatigue chroniques furent observés par la Clinique locale. La maladie progressa jusqu’à un total de 450 personnes qui la contractèrent.

Tests sur les moustiques en Ontario

Le gouvernement canadien avait établi un laboratoire (le Dominion Parasite Laboratory) à Belleville, dans l’Etat de l’Ontario, où étaient élevés 100 millions de moustiques par mois. Ils étaient ensuite conduits à la Queen’s University, et dans d’autres installations, pour y êtres infectés par l’agent pathogène sous sa forme cristalline. Les moustiques étaient alors relâchés au sein de certaines communautés en pleine nuit, pour que les chercheurs puissent mesurer le taux de contamination de la population à partir du nombre de cas de syndromes de fatigue chronique et de fibromalgies, qui étaient les deux premières affections à se déclarer.

Une des communautés qu’ils testèrent fut celle de la vallée de St Lawrence Seaway Valley, entre Kingston et Cornwall, en 1984. Des centaines de millions de moustiques y furent lâchés. Plus de 700 personnes développèrent des myalgies encéphalomyelitiques ou des syndromes de fatigue chronique.

IV - Tests clandestins avec d’autres maladies

Maladie de la vache folle Kuru - maladie de Kreutzfeldt-Jacob

Avant et au cours de la seconde guerre mondiale, les militaires japonais contaminèrent les prisonniers de guerre du Camp 731, en Mandchourie, avec plusieurs souches de maladie. Ils démarrèrent d’autres recherches, en 1942, dans un camp en Nouvelle-Guinée où ils prirent pour cobayes les membres de la tribu des Anciens Indiens en leur inoculant une solution tirée de cervelles de moutons contaminés par le virus visna qui cause la maladie de la vache folle et son équivalent chez l’homme, celle de Kreuztfeldt-Jacob.

Les Japonais partis, cinq ou six ans plus tard, les membres de la communauté indigène développèrent une maladie qu’ils nommaient Kuru, ce qui signifie dans leur langue dépérissement, ils finirent par trembler, perdre leur appétit et mourir. Les autopsies révélèrent que leur cerveau était littéralement en bouillie.

Lorsque s’acheva cette même guerre, le docteur Ishii-Shiro, Médecin Général dans l’armée japonaise, et donc susceptible de diriger le développement de l’armement biologique, était prisonnier des Américains. On lui donna le choix entre la possibilité de travailler pour l’armée américaine ou celle d’être exécuté comme criminel de guerre. Bien entendu, il choisit la seconde, et aida les Américains à établir comment les Japonais avaient inoculé la maladie de Kreuztfeldt-Jacob à cette tribu.

En 1957, alors que le virus était en pleine expansion, le docteur Carleton Gadjusek, du NHI américain se rendit en Nouvelle-Guinée pour déterminer comment les cerveaux des moutons malades avaient pu les contaminer. Il y passa deux années, étudiant le peuple indigène, et écrivit un rapport détaillé. Il reçut un Prix Nobel pour avoir découvert la maladie kuru au sein de cette population.

Tests d’agent cancérigènes a Winnipeg dans le Manitoba Canada

En 1953, le gouvernement américain demanda au Canada de tester les effets d’un produit chimique sur la ville de Winnipeg, possédant 500 000 habitants et isolée du monde. Les militaires américains répandirent ce produit cancérigène sous une forme atténuée un millier de fois, si diluée, d’après eux, que personne ne tomberait très malade ;, mais les gens consulteraient à l’hôpital pour un simple rhume ou de petites lésions, ce qui leur permettrait de déterminer le pourcentage de la population qui aurait développé un cancer si le produit avait été dosé normalement.

Nous possédons la preuve que les Américains ont effectivement effectué ce test sur Winnipeg en 1953 en répandant du sulfure de zinc-cadmium. Nous avons écrit au gouvernement canadien pour l’en informer et lui demander d’où, dans les sphères de l’Etat, était partie l’autorisation pour ce test.

Nous n’avons reçu aucune réponse. Peu après, le 14 mai 1997, le Pentagone donna une conférence de presse au cours de laquelle il reconnut la réalité de ce test. Robert Russo, correspondant à Washington pour le Toronto Star11, rapporta que le Pentagone admettait qu’il avait reçu du gouvernement canadien en 1953 l’autorisation de survoler Winnipeg afin de répandre un produit chimique, - qui retomba sur les enfants qui allaient à l’école, les femmes qui étendaient leur linge et les gens se rendant au travail. Les avions et les camions de l’armée américaine répandirent ce produit 36 fois de juillet à août 1953. Les statistiques recueillies par le Pentagone indiquèrent qu’environ un tiers de la population aurait développé un cancer dans les cinq années suivantes si le produit avait été employé à son plein potentiel.

Le professeur Hugh Fudenberg, titulaire de deux prix Nobel, affirma dans les colonnes d’un magazine que le Pentagone avait réussi à sortir blanchi de cette histoire grâce à deux chercheurs, Don Scott et son fils Bill Scott qui avaient révélé ces chiffres au public. Cependant les vraies études sur les tests avaient été faites par d’autres chercheurs ! Les Américains menèrent en fait une série de tests de simulation d’armement bactériologique sur Winnipeg.

Le Pentagone avaient menti au maire, lui disant qu’ils testaient un brouillard chimique censé protéger sa ville en cas d’attaque nucléaire. Le rapport d’une commission du Congrès américain, présidée par le docteur Rogene Henderson, établit une liste de 32 villes américaines qui furent également utilisées pour des expérimentations de ce type.

par Donald W. Scott

YOGAESO

mercredi

Ceinture Incapacitante

Proche de ce qu'avait imaginé le film "Fortress", la ceinture de contrainte est un instrument de torture télécommandé qui entraîne la perte instantanée de tout contrôle musculaire. Utilisée sur les prisonniers du camp de Guantanamo, son emploi est de plus en plus fréquent dans les prisons américaines, et même devant les tribunaux. Un article du Washington Post publié par Courrier International.

 

A la fin du mois dernier, le détenu John Allen Muhammad, le "sniper de Washington", refusait de se soumettre à un examen médical qui n'avait pas été prescrit par le tribunal et dont il n'avait pu discuter avec son avocat. Face à son refus de coopérer, les gardiens ont activé sa ceinture de contrainte, envoyant une décharge électrique de 50.000 volts dans tout son organisme.

StunBelt1.jpgRares sont ceux qui éprouvent quelque sympathie pour cet homme qui a tué dix personnes, mais cet incident a souligné l'existence d'un dispositif aussi banalisé que dérangeant. En fait, si le recours à la ceinture de contrainte dans de telles circonstances est illégal, il n'a rien d'exceptionnel. Considérés comme une violation des droits de l'homme, ces dispositifs (dont la dénomination anglaise, “stun belt” signifie littéralement "ceinture incapacitante") ont fait l'objet d'une condamnation internationale. Les autorités locales et le Congrès devraient imposer de nouvelles consignes pour leur utilisation, à défaut d'une interdiction pure et simple.


A 800 dollars l'unité, ces ceintures sont pour ainsi dire la dernière mode dans l'univers correctionnel - un must pour le procureur ou le gardien de prison qui connaît son métier. Ce système, qui fonctionne avec des piles, est attaché à la taille du détenu. Le gardien a en main une télécommande toute simple, qui peut envoyer une décharge de 50 000 à 70 000 volts pendant huit secondes dans l'organisme du détenu, ce qui entraîne instantanément la perte du contrôle musculaire et l'incapacité de se mouvoir. Sous le choc, la plupart des gens défèquent ou urinent. Certains peuvent être victimes d'arythmie cardiaque mortelle. La faiblesse musculaire et la paralysie sont des symptômes qui durent entre trente et quarante-cinq minutes. Au printemps dernier, des shérifs du Wisconsin ont voulu démontrer aux médias combien ces ceintures sont inoffensives en envoyant une décharge électrique à l'un de leurs collègues. Le choc de cinq secondes lui a valu un séjour à l'hôpital après qu'il se fut blessé à la tête en s'écroulant au sol.

Le recours de plus en plus fréquent à ces dispositifs aux Etats-Unis à fait naître l'inquiétude de certains de nos plus proches alliés sur le plan international. Amnesty International les classe dans la catégorie des équipements de torture et les décrit comme étant "cruels, inhumains et dégradants". La Commission des Nations unies contre la torture a également protesté, signalant que les ceintures de contrainte constituaient potentiellement une violation des Conventions de Genève.


En dépit de ces objections, les ceintures de contrainte sont utilisées dans trente prisons d'Etat et dans tous les tribunaux fédéraux. Pour les prisonniers, elles ont le même effet qu'une matraque électrique pointée en permanence à quelques millimètres de leur crâne. A tout moment, le gardien peut presser une touche et les transformer en débile tremblant et prostré. De fait, la capacité de la ceinture à "humilier le porteur" est vantée comme un "grand avantage" dans la brochure de présentation d'un fabricant. Elle fait comprendre au détenu qu'une "simple pression du doigt peut l'obliger à déféquer et à uriner sur lui".

Un tribunal a découvert récemment que les déclenchements accidentels étaient monnaie courante. Ainsi, Roy Hollaway, de Las Vegas, accusé de meurtre, en était à un moment critique de son procès lorsqu'un procureur, le doigt pointé sur lui, a demandé aux jurés: "Jusqu'à quel point la violence fait-elle partie intégrante de cet homme ?" Comme pour illustrer son propos, la ceinture de Hollaway fut actionnée et il reçut une décharge de 50 000 volts. Sous les yeux des jurés, il s'effondra en écumant, pris de convulsions.

La menace perpétuelle d'un choc intentionnel ou accidentel a poussé certains tribunaux à en limiter ou à en interdire l'usage dans leur enceinte.

Son utilisation manifestement abusive à l'encontre de Muhammad est potentiellement un cas de voie de fait et devrait faire l'objet d'une enquête. Aux Etats-Unis, un détenu ne peut faire l'objet de violences pour avoir refusé de se soumettre à un examen médical. Il n'y a aucune différence entre cet incident et un passage à tabac. Pourtant, ces bavures-là sont rarement traitées comme des crimes. En juin 1998, la juge Joan Comparet-Cassani, du tribunal de grande instance de Long Beach, a ordonné à un gardien d'activer la ceinture d'un accusé, Ronnie Hawkins, qui ne cessait de l'interrompre. Une commission d'enquête de la magistrature a par la suite refusé de pénaliser la juge, qui continue de présider en Californie.

L'usage de ces ceintures devrait être proscrit dans les tribunaux et dans toutes les circonstances correctionnelles, sauf les plus graves. A tout le moins, cette affaire prouve qu'il est nécessaire d'imposer de nouvelles restrictions, ainsi qu'une formation pour les gardiens, lesquels devraient être poursuivis chaque fois qu'ils se livrent à un usage excessif de la force.

Jonathan Turley

COURRIER INTERNATIONAL


 

Le débat politique sur la torture

 

Dick Cheney demande aux sénateurs républicains le droit de torturer pour la CIA


(AP) Alors que le Sénat a récemment voté un amendement interdisant le traitement "cruel, inhumain ou dégradant" des personnes détenues par les Etats-Unis, le vice-président américain Dick Cheney a demandé aux sénateurs républicains de permettre à la CIA des exemptions pour la torture des terroristes présumés.Dick Cheney

Dick Cheney a déclaré aux sénateurs que les Etats-Unis ne recouraient pas à la torture, mais que selon lui l'agence de renseignement avait besoin d'une exemption de toute législation interdisant les traitements "cruels, inhumains ou dégradants" de détenus, au cas où le président le jugerait nécessaire pour "empêcher une attaque terroriste".

Le vice-président s'exprimait lors de la réunion hebdomadaire des sénateurs républicains, à laquelle il assiste souvent, sans prendre la parole en général.

La Maison Blanche, qui doit avaliser cette loi contre les tortures, a menacé à plusieurs reprises de lui opposer un veto.


Bush nie tout usage de la torture, tout en revendiquant le droit de torturer pour la CIA   


George W. Bush(AP) "Nous ne torturons pas", a assuré George W. Bush, tout en défendant les techniques d'interrogatoires des forces américaines, notamment celles de la CIA accusée d'avoir ouvert des prisons secrètes dans plusieurs pays.

George W. Bush a défendu l'initiative de son vice-président Dick Cheney qui tente d'empêcher l'adoption par le Sénat d'une loi interdisant la torture, ou tout au moins d'obtenir que la CIA ne soit pas concernée si une loi devait finalement être adoptée.

"Nous travaillons avec le Congrès pour faire en sorte que, tout en avançant, il soit possible, encore plus possible pour nous de faire notre travail", a dit Bush lors de sa visite à Panama au retour du Sommet des Amériques.

Par ailleurs, George W. Bush n'a ni confirmé ni infirmé les informations faisant état de prisons secrètes ouvertes par la CIA à l'étranger, notamment dans des pays européens. "Notre pays est en guerre, et notre gouvernement a l'obligation de protéger le peuple américain", a-t-il simplement déclaré.    


Jimmy CarterJimmy Carter dénonce un changement radical des "valeurs morales" des Etats-Unis    


(Reuters/AFP) Interrogé à propos de l'affaire des prisons secrètes américaines, l'ancien président américain Jimmy Carter a accusé l'administration du Bush de saper les références morales sur lesquelles se fonde la politique étrangère des Etats-Unis depuis des décennies. "Au cours des cinq dernières années, il y a eu un changement profond et radical dans les mesures ou dans les valeurs morales de notre pays", a-t-il dénoncé. Le Pentagone interdit la torture, en apparence (Reuters) Le Pentagone interdit explicitement la torture dans une nouvelle directive en matière d'interrogatoires de prisonniers. Ce document rassemble et fait la synthèse des nombreuses instructions délivrées sous différentes formes, mais encore jamais compilées au sein d'un texte unique.

Cette directive énonce que "les actes de torture physique ou mentale sont interdits". Cependant, elle ne définit pas la torture.

Selon la directive, "tous les individus capturés ou détenus doivent être traités humainement et tous les interrogatoires (...) visant à obtenir des renseignements doivent être menés humainement, conformément aux lois et à la politique en vigueur". Celles-ci comprennent "le droit de la guerre, le droit international pertinent, le droit américain et les directives applicables".

Mais le document ne mentionne pas explicitement la Convention de Genève sur le statut des prisonniers de guerre. Il ne précise pas non plus si cette convention relève du "droit international pertinent".


Bush donne son accord à l'amendement McCain contre la torture


(Reuters) Après des mois de scandales sur les tortures en Irak et à Guantanamo, avec un effet dévastateur pour l'image des Etats-Unis dans le monde, l'administration Bush semble jeter l'éponge, officiellement du moins.

Cédant après des mois de résistance aux demandes adressées par les Démocrates et un nombre croissant de Républicains, George Bush a accepté d'apporter son soutien au projet d'amendement du sénateur républicain John McCain visant à interdire la torture sur des prisonniers détenus par les Etats-Unis..John McCain et George W. Bush

S'exprimant dans le Bureau ovale de la Maison blanche en compagnie du sénateur, le président des Etats-Unis a expliqué que son objectif était de "dire clairement au monde que gouvernement ne torture pas".

La Maison blanche, qui menaçait un temps d'opposer son veto à ce texte, avait cherché à obtenir une immunité pour les responsables d'interrogatoires accusés de violer le règlement. Le vice-président Dick Cheney avait fait pression sur le Sénat pour que la CIA ne soit pas concernée par cet amendement. Mais McCain a rejeté cette éventualité en estimant qu'elle viderait de contenu son amendement.

La présidence a fini par accepter une formulation proche ce celle du Code de justice militaire. Pour Stephen Hadley, conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, le compromis constitue "le juste équilibre" entre le caractère humain des traitements infligés à des détenus et la nécessité d'obtenir des renseignements.

L'amendement McCain, soutenu par le Sénat et la Chambre des représentants, interdirait les traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés à des prisonniers. Ancien combattant de la guerre du Vietnam, torturé en détention, John McCain souhaitait faire adopter cet amendement afin de protéger les soldats américains contre des traitements cruels qui pourraient leur être infligés si ils étaient fait prisonniers, la convention de Genève ne pouvant plus être invoquée par les Etats Unis pour les protéger si ce pays pratique lui-même la torture.


 


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dimanche

Le droit fondamental à la liberté

 

Le droit fondamental à la liberté individuelle est aujourd’hui du domaine de l’histoire 

La pratique de la détention en arrêt de façon injuste a été dans toutes les époques l’instrument favori et le plus redoutable de la tyrannie. Alexander Hamilton, avocat, un des fondateurs de USA

Priver un être humain de sa vie, confisquer par violence ses biens, sans une accusation ou procès, est un terrible acte de despotisme et il devrait représenter un signal d’alarme que la tyrannie s’empare de toute une nation. William Blackstone, juriste britannique du XVIII-e siècle

L’annulation d’ habeas corpus pour toute personne considérée comme potentiellement dangereuse Habeas corpus se réfère en fait au droit de toute personne de contester la légalité de sa rétention en arrêt. Habeas corpus (tu as le corps en latin) a été promu pour la première fois en 1679 par le parlement britannique. Depuis il représente le plus puissant garant de la liberté individuelle devant les actions d’une justice arbitraire. Mais à cause d’une loi américaine ce droit est à présent du domaine de l’histoire. La nouvelle qui annonce ce fait a été ignorée par la mass média officielle.

Chacun peut être transformé dans la nuit dans un ennemi de l’Etat

Par la Loi des commissions militaires (Military Commissions Act) signée par George Bush le 17 octobre 2006, toute personne (citoyen américain ou non américain) soupçonnée d’actions qui pourraient léser la sécurité nationale peut être immédiatement arrêtée.

Cela s'est produit alors que les médias officiels rassurer les Américains, en disant qu'ils ne pourront jamais atteindre les victimes d'un système de sécurité draconiennes. En fait, la loi permet aux commissions de recherches militaires, d'annuler l'habeas corpus et le droit à la prison à vie pour toute personne soupçonnée de "potentiellement dangereux". Comment le monde peut se transformer du jour au lendemain en «Etat ennemi» est à la discrétion du gouvernement des États-Unis.

Condamnés pour toute la vie par un système de justice parallèle

En plus du fait qu’il permet à toute personne de devenir la victime de ce système, la loi interdit aux prisonniers de ce type de faire appel aux Cours de Justice traditionnelles, ce qui pourrait être traduit par « condamnation pour toute la vie ». Toujours cette loi prévoit qu’aucun tribunal ou juge n’est des prérogatives pour auditer ou considérer une plainte de la part de ceux arrêtés pour la raison qu’ils sont potentiellement dangereux. Elle annule aussi d’autres droits garantis par la Constitution américaine, comme le droit à un procès rapide, le droit à une caution raisonnable et l’interdiction des punitions pleines de cruauté.

Sous le prétexte de l’institution des tribunaux militaires pour juger les suspectes d’Al-Qaeda et d’autres soi disant combattants, Bush et son Congrès ont créé au propre un système parallèle de justice pour toute personne, citoyen américain ou non, qui dépasse le cadre qu’ils ont tracé, écrit le journaliste américain d’investigation Robert Parry, qui a créé une agence de nouvelles indépendante.

La redéfinition de la torture pour déclarer comme propres ceux responsables

La même loi réserve encore une surprise. Une clause glissée dans le texte, même avant que celui-ci soit présenté au Congrès, redéfinit le terme de torture. La nouvelle forme de torture exclut justement les méthodes les plus violentes et les plus inhumaines de la définition des crimes de guerre, dispensant ainsi de toute responsabilité ceux qui les appliquent ou les commandent. Cette redéfinition sera appliquée rétroactivement, jusqu’en novembre 1997 et viole la Convention de Genève quant aux crimes de guerre. Sans ces modifications, montre Robert Parry, l’ex secrétaire de la défense, Donald Rumsfeld, le vice président Dick Chenney et le président George Bush auraient du être reconnus coupables de participation active à des actes de torture, commandés par eux-mêmes sur les prisonniers de Guantanamo et d’Abu Ghraib (prison d’Irak).

La peur de ne pas être considérés comme potentiellement dangereux empêche les autres d’agir

Le procureur général des USA de l’époque, Alberto Gonzales, a réalisé en janvier 2007 un essai pénible de convaincre que habeas corpus est en fait optionnel, non pas un droit fondamental. La Constitution ne prévoit explicitement qu’il faut assurer à tout citoyen le droit à habeas corpus, elle précise seulement que ce droit ne doit pas être suspendu, soutient-il.

Plusieurs membres du Congrès américain ont déclaré leur indignation devant cette loi. Pourtant, au moment où ils auraient du passer à l’action, ils n’ont réalisé aucune démarche, ayant peur que leur proposition d’annuler cette loi ne soit pas interprétée comme soft terrorisme. La loi prévoit entre autres que toute personne qui aide d’une manière ou autre ces ennemis des USA entre dans la même catégorie avec eux.

Suite aux nombreuses protestations et aux preuves matériels qui ont circulé sur l’internet, deux sénateurs américains ont eu le courage de proposer la modification de la loi de 2006. Ils ont résulté la Révision de la loi quant à habeas corpus (Habeas Corpus Restoration Act) approuvé en juin 2007 avec 11 votes pour et 8 contre, par la Commission Juridique du Sénat des USA. Par cette modification a été obtenue seulement une dérogation de la loi initiale pour les prisonniers de Guantanamo. Pour le reste de la population le danger reste le même.

Mihai Vasilescu

 

YOGAESO

Le Taser et la criminalisation du citoyen ordinaire

 

Vers une criminalisation du citoyen ordinaire

Nous assistons actuellement à une dérive inquiétante du Droit pénal. Plusieurs nouvelles lois visent un même but: condamner le citoyen ordinaire à des peines d'emprisonnement, même lorsqu'il n'a commis aucun crime...

La criminalisation de la vie quotidienne

Alors que le "monde d'en-haut" bénéficie d'une impunité sans limite pour ses crimes financiers, économiques, écologiques ou sociaux, le "monde d'en-bas" est soumis à un contrôle incessant et à une répression disproportionnée par rapports aux actes.

Depuis 2 ans, des lois nouvelles sont apparues simultanément dans les pays occidentaux: leur but est que le citoyen ordinaire devienne condamnable à la prison pour des actes de la vie quotidienne.

  • Prison pour les parents dont les enfants ne sont pas allés à l'école.
  • Prison pour ceux qui n'ont pas acheté leur billet de train.
  • Prison pour les exclus du système économique, mendiants ou squatters.
  • Prison pour excès de vitesse. (Au début du mois de Décembre , un automobiliste a été condamné à 2 ans de prison ferme pour un simple excès de vitesse, sans avoir causé d'accident)
  • Prison si l'un de vos proches qui vous accompagnait est mort à cause de votre erreur de conduite.
  • Prison si l'un de vos amis a causé un accident de voiture après être parti ivre de chez vous.
    (en décembre 2003, un couple a été inculpé pour ce motif en France
  • Prison si vous causez la mort d'un tiers dans un accident de la route. (10 ans de prison, soit davantage que certaines condamnations prononcées -ou réellement exécutées- dans des cas de violences préméditées, viols, actes de torture, ou assassinats)

Causer la mort d'une personne d'une personne dans un accident routier est un drame, mais ce n'est pas un crime intentionnel et cela ne doit pas être puni comme tel. Vouloir éliminer tout risque d'accident est un but illusoire, car les risques d'accident existeront tant qu'il y aura des voitures. Une société doit être capable d'accepter une part de risque, car le risque est inhérent à la vie. Dès lors qu'on est vivant, on risque de mourir. Quand il n'y a plus de risque, c'est qu'on est mort. Et il en est de même pour une société. Une société qui a éliminé tout risque est une société morte.

Dans l'ordre nouveau qui s'instaure actuellement sans susciter d'opposition réelle, le citoyen ordinaire du monde d'en-bas sera soumis à une oppression permanente, une surveillance électronique constante, et une peur omniprésente. Car qui sème la peur récolte la soumission.

L'invention du concept de "dangerosité"

Depuis une dizaine d'années, les médias ont introduit progressivement un mot et un concept qui n'existaient pas précédemment: la "dangerosité". Comme George Orwell l'avait prévu dans "1984", l'introduction de mots nouveaux ou la suppression de mots anciens dans le langage sont un puissant moyen de manipulation des esprits.

Plutôt que de parler tout simplement de "danger", les médias ont donc inventé (ou plutôt "relayé") ce concept de "dangerosité". L'idée est que même si quelque chose ou quelqu'un n'est pas réellement et objectivement dangereux, il pourrait l'être potentiellement. L'appréciation du danger potentiel étant d'ordre subjectif, tout innocent devient potentiellement coupable.

Une dérive inquiétante du Droit

Une fois que les médias ont préparé le terrain et introduit ce nouveau concept, les gouvernements ont créé des nouvelles lois et des nouveaux délits basés sur des notions juridiques floues. On a ainsi créé des peines de prison pour la "mise en danger d'autrui". En vertu cette loi, une personne peut être emprisonnée même si elle n'a causé aucun dommage réel à autrui.

Grâce au prétexte du 11 Septembre, une étape supplémentaire a été franchie aux Etats-Unis, avec le principe des "arrestations préventives". En matière de terrorisme, vous pouvez désormais être emprisonné pour une durée illimitée (sans jugement et sans limite de délai pour votre jugement), si on pense que vous "pourriez" commettre un acte de terrorisme. Par exemple, posséder des livres sur l'écologie peut faire supposer que vous "pourriez" commettre des actes de terrorisme écologique. La notion d'acte terroriste peut être ainsi étendue à des faits qui n'ont rien à voir avec le terrorisme.

Cette dérive inquiétante du Droit consiste en la pénalisation des INTENTIONS et non des ACTES.

Elle est absolument contraire à l'état de droit, à la démocratie, et aux droits de l'homme les plus élémentaires. La pénalisation des actes ou des intentions est exactement ce qui différentie la démocratie du fascisme.

La pénalisation des intentions est l'outil juridique qui va permettre aux Maitres du Monde de passer à la prochaine étape de leur plan: emprisonner des personnes pour leurs opinions.

Harcèlement policier contre la France d'en-bas


A la demande d'une meilleure sécurité dans les quartiers populaires, le gouvernement français et son ministre de l'intérieur ont répondu par une répression sans précédent, orientée non pas contre les vrais délinquants, mais contre les citoyens ordinaires, et souvent, aux mépris des droits de l'homme. Et une fois de plus, dans cette hystérie répressive, il y a 2 poids et 2 mesures...

Gesticulation et diversion

Depuis 20 ans, le pouvoir réel a progressivement été transféré vers des organisations non-élues. Mais pour justifier leur raison d'être devant les électeurs, les gouvernements élus doivent montrer qu'ils agissent, et qu'ils ne sont pas seulement des "chargés de communication" dont le rôle se limite à annoncer à la population ce qui a été décidé ailleurs, en amont du pouvoir politique.

Pour donner l'impression à la population qu'ils ont encore un pouvoir et donc que les élections ont encore un sens, les gouvernements font de la gesticulation sur les terrains qui leur restent. Tout l'art de gouverner consiste désormais à imaginer des mesures qui ont une visibilité dans la vie quotidienne des gens, mais qui ne sont pas contradictoires avec les intérêts des multinationales.

Exemples récents de ce type de mesures: la parité homme-femme, le PACS, le quinquennat (élire un président qui n'a plus de pouvoir pour 7 ans ou pour 5 ans, quelle importance!).
Le dernier thème choisi par la gesticulation gouvernementale est la sécurité routière.


Des larmes de crocodile

L'objectif de réduire le nombre de morts sur la route est louable, mais il ne peut être crédible tant que le gouvernement ne s'attaque pas à la première cause des accidents graves, à savoir les poids lourds, toujours plus nombreux sur les routes en raison des méthodes de gestion des entreprises (flux tendus, sous-traitante et fabrication délocalisée), et aussi à cause des conditions de travail dans les sociétés de transport routier (temps de conduite au-delà des limites légales,vitesse excessive et conduite dangereuse au mépris de la sécurité, chauffeurs étrangers sous-payés et recrutés dans les pays d'Europe de l'Est où le permis de conduire peut être "acheté" grâce à la corruption).


Le gouvernement reste également silencieux sur une autre cause majeure d'accident: la consommation massive de tranquillisants et de somnifères (la France est au premier rang mondial pour la consommation par habitant de ces produits).

Lorsque Nicolas Sarkozy déplore les morts sur la route, on ne pourra s'empêcher d'y voir des "larmes de crocodile" tant qu'il ne s'attaquera pas avec équité aux causes du problème, et tant que le gouvernement ne montrera pas une compassion équivalente pour les morts beaucoup plus nombreux dus aux maladies ou aux suicides causés par la misère et le chômage, ainsi que pour les morts causés par la pollution (9500 morts par an en France à cause des particules cancérigènes émises par les moteurs diesels, ou encore 16.000 morts en France pendant l'été 2003 à cause de la canicule causée par le CO2 lâché dans l'atmosphère), sans parler des morts causés par les poisons chimiques et les pesticides contenus dans l'alimentation et dans l'eau. Le gouvernement ne se préoccupe pas non plus des centaines de milliers de victimes de l'industrie médicale et pharmaceutique (à cause des effets secondaires des médicaments, de la sur-médication, ou des maladies nosocomiales attrapées par 7% à 12% des personnes soignées à l'hôpital, et 22% des personnes soignées dans les services de réanimation selon les chiffres officiels. Les infections nosocomiales causent 35.000 décès en France chaque année en France; elles sont la quatrième cause de mortalité en France, loin devant les accidents de la route).

Quand Sarkozy en fait trop


C'est Jean-Claude Gayssot (ministre des transports du gouvernement Jospin) qui avait commencé à exploiter le thème de la sécurité routière en instituant les premières peines de prison pour les responsables d'accidents de la route.

Mais avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, une répression policière hystérique et maniaque s'est abattue sur les automobilistes, et sur les citoyens ordinaires en général.


Entre Orwell et Kafka !

Les contrôles policiers sur la route sont devenus incessants. Des amendes (qui représentent souvent le dixième d'un salaire ordinaire) sont infligées pour la moindre broutille. Ainsi, des automobilistes se sont vu infliger des amendes pour défaut d'assurance, sous le prétexte qu'ils n'avaient pas signé une petite case présente sur le certificat d'assurance et dont 90% des gens ignorent l'existence. Sous cette case, en petits caractères, il est en effet précisé que le certificat d'assurance n'est pas valable sans la signature du titulaire.

Encore plus fou: récemment, un automobiliste a été verbalisé parce qu'il mangeait un gâteau tout en conduisant. Sur le PV, le fonctionnaire de police a formulé l'infraction ainsi: "Conducteur d'un véhicule en mouvement ne se tenant pas constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent, par l'utilisation à la main droite d'une viennoiserie. Art. R412-6-1CR".


Alors que les hôpitaux et le système éducatif sombrent dans un délabrement total, des moyens démesurés sont mobilisés pour traquer l'automobiliste: patrouilles banalisées qui se fondent dans la circulation pour surprendre les conducteurs qui n'ont pas mis leur ceinture ou qui utilisent leur téléphone portable, jumelles avec visée radar pour contrôler simultanément les excès de vitesse et le port de la ceinture, surveillance du trafic par hélicoptère, radars automatiques, etc.

Pendant ce temps, les véritables problèmes de sécurité ne sont toujours pas résolus: racket dans les écoles, incendies de voitures, agressions, viols collectifs dans les caves des cités, cambriolages, etc. Car cette répression vise les citoyens ordinaires, et non les délinquants qui sont utiles au gouvernement pour justifier la réduction des libertés et pour maintenir la population dans le stress et la peur.

La démesure de la répression

Pour un simple excès de vitesse sans accident, le citoyen ordinaire peut désormais être condamné à 1 ou 2 ans de prison. Or compte tenu des conditions de détention et de la surpopulation carcérale, être condamné à la prison en France, c'est être condamné à être tabassé, violé, au risque d'être contaminé par le virus du SIDA, ou par la tuberculose (en forte expansion dans les prisons à cause des conditions sanitaires dégradantes qui y règnent). Sans parler des humiliations pratiquées par les gardiens (fouille au corps quotidienne, etc).
La vie de tout citoyen peut désormais être brisée pour une simple infraction routière.


Par ailleurs, les radars automatiques et leur système informatisé pour l'envoi des PV ont démontré leur manque total de fiabilité. De nombreux automobilistes reçoivent des amendes pour des excès de vitesse qu'ils n'ont pas commis, sur des routes qu'ils n'ont jamais emprunté. Des retraités qui n'avaient pas bougé de chez eux, ou encore un agriculteur avec son tracteur ont reçu des amendes pour excès de vitesse (le tracteur avait été mesuré à 120 km/h). Au mépris des principes élémentaires de justice dans une démocratie, les amendes des radars automatiques sont générées par un processus entièrement automatisé. De la constatation de l'infraction jusqu'à l'envoi du PV, tout est fait par des machines, sans intervention humaine et sans contrôle. Même en cas d'erreur, l'amende (souvent équivalente à un mois de salaire) doit être payée immédiatement et sans possibilité de contester l'infraction. En cas de refus de paiement, le contrevenant risque une suspension de son permis de conduire.
Le résultat est que chaque conducteur vit désormais dans la peur, même lorsqu'il respecte le code de la route. Et cette peur fait peut-être aussi partie des objectifs visés par cette répression policière: créer un climat d'oppression et de soumission, pour diminuer la probabilité d'une réaction de la population contre la véritable guerre sociale menée par le gouvernement Raffarin sur le terrain économique.


2 poids et 2 mesures, comme d'habitude

Pour le citoyen ordinaire, c'est donc la "tolérance zéro". Mais pour les responsables de la corruption, pour les entreprises et leurs crimes écologiques, financiers, ou sociaux, la tolérance est illimitée et l'impunité systématique.


Les mesures concernant la sécurité routière ne s'appliquent pas au "monde d'en-haut". Si les ministres devaient subir eux-mêmes les contraintes qu'ils nous imposent, ils ne les auraient pas décidées. Pour eux, il est hors de question de se traîner à 90 km/h et d'allonger leurs temps de transport de 50% comme les citoyens ordinaires.


En Novembre 2003, le magazine Auto Plus a utilisé une jumelle-radar pour prendre Nicolas Sarkozy en flagrant délit de "grand excès de vitesse", à 103 Km sur une portion de route limitée à 70, alors que le ministre se rendait à l'inauguration d'un radar automatique. Au retour, Nicolas Sarkozy a été à nouveau flashé à 99 km/h sur la même route limitée à 70. Pour le citoyen ordinaire, un dépassement de plus de 30 km/h entraîne au minimum la suspension du permis et une amende de 760 euros.

Quelques jours plus tard, les gendarmes ont intercepté une voiture du ministère de l'Intérieur qui roulait à 209 km/h sur l'autoroute, au lieu de 130. Les occupants de la voiture étaient 3 policiers du Service de protection des hautes personnalités (SPHP) qui retournaient vers Paris après être partis de Nantes, où ils avaient participé avec leur ministre aux "Assises des libertés locales".

La réponse des citoyens

Les citoyens peuvent faire payer sa politique à Sarkozy en lui infligeant une défaite maximale aux prochaines élections. Autre moyen d'action plus immédiat: utilisez le moins possible votre voiture afin de faire baisser le chiffre d'affaires des industries automobiles et pétrolières, qui feront alors pression sur le gouvernement pour qu'il change de politique. Vous ferez du même coup une bonne action pour l'écologie...

 


Sarkozy importe le Taser en France



Arme paralysante "non-létale", le taser est un pistolet qui tire 2 dards métalliques de 5 mm reliés à un fil électrique. La victime reçoit alors une décharge de 1500 volts dosée à 2 milli-ampères qui peut être renouvelée au besoin. Sous le choc de cette décharge, la communication entre les neurones et les muscles est interrompue pendant 5 secondes. La personne s'effondre au sol, incapable de bouger, ce qui permet aux policiers de la menotter facilement.

Le Taser est dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme, ceux que Nicolas Sarkozy appelle avec mépris les "droits-de l'hommes".

Extrait du communiqué d'Amnesty international à propos du Taser:


« Depuis juin 2001, plus de 150 personnes sont mortes aux États-Unis après avoir été touchées par une arme incapacitante - l'année 2005 ayant fait à elle seule 61 victimes -, et les chiffres continuent de croître. La plupart des personnes décédées avaient reçu des décharges multiples ou prolongées. Bien que dans la plupart des cas le décès ait été attribué à des facteurs autres que l'utilisation d'un taser; tels qu'une lutte violente ou un "délire actif" associé à la consommation de stupéfiants ; dans 23 cas, le coroner a mentionné l'utilisation du pistolet paralysant comme cause ou cofacteur du décès. (...)

Les recherches qu'Amnesty International continue de mener sur l'utilisation de ces armes (...) montre que la plupart des personnes qui sont mortes après avoir été touchées par une arme paralysante étaient des hommes non armés qui ne semblaient pas menacer de tuer ou blesser qui que ce soit au moment où ils ont été électrocutés. L'utilisation d'un pistolet paralysant était souvent accompagnée du recours à des méthodes de contrainte et à des aérosols de produits chimiques incapacitants. Les recherches de l'organisation ont montré en outre que la plupart des personnes décédées avaient eu un arrêt cardiaque ou respiratoire sur place.

(...) L'organisation a également exprimé sa préoccupation quant au fait que les forces de sécurité des États-Unis continuent d'utiliser le pistolet paralysant comme un outil d'immobilisation d'usage courant plutôt que comme une arme de dernier recours. Dans certains services de police, l'utilisation d'un pistolet paralysant est autorisée si une personne refuse simplement d'obtempérer.

"Il est extrêmement préoccupant que les armes paralysantes continuent d'être utilisées dans des circonstances où le suspect ne constitue pas une menace réelle pour les policiers, le public ou lui-même, et ce d'autant plus que leur utilisation suscite des inquiétudes en terme de sécurité", a déclaré Susan Lee (directrice du programme Amériques à Amnesty).

Amnesty International est en particulier préoccupée par le fait que des personnes vulnérables tels que les enfants, les infirmes, les femmes enceintes et les personnes ayant une maladie mentale soient aussi soumises à ces décharges électriques, qui sont assimilables dans certains cas à de actes de torture ou des traitements cruels, inhumains ou dégradants. »


De son coté, la société Taser qui affirme que les personnes décédées étaient préalablement plus fragiles (maladie, alcool, drogue etc), et qu'elles seraient mortes de toute façon à brève échéance, le choc électrique n'étant donc pas la cause principale du décès. Par ailleurs, le modèle M26 mis en cause aux Etats-Unis est déjà ancien, l'arme ayant été améliorée depuis, avec un cycle de décharge ajusté pour éliminer tout danger. Le modèle utilisé en France, le X26, est par ailleurs équipé d'une caméra témoin pour limiter les usages abusifs par les policiers. La société Taser met aussi en avant le fait que son pistolet s'avère moins dangereux que les autres moyens utilisés par les policiers pour une interpellation (armes à feu, balles en caoutchouc, matraques, coups de pied, etc). Le slogan de la société est même "Taser sauve des vies chaque jour".

Il n'en reste pas moins qu'une décharge électrique est très douloureuse. L'arme peut donc être utilisée comme un instrument de torture idéal, qui inflige une douleur insupportable en minimisant le risque de décès. Tout dépend donc de l'usage qui en sera fait dans la pratique par les policiers.

images: © Taser International

Fiche technique du Taser X26

Puissance à la sortie: 50.000 volts, dosés à 2 milli-ampères
Puissance à l'arrivée: 1.500 volts
Longueur du fil de cuivre reliant les fléchettes au pistolet: 11 mètres
Propulsion pour l'expulsion des fléchettes: cartouche d'azote comprimée
Visée à rayon infrarouge
Coût: 1000 euros


Bientôt, le Taser sans fil

le Taser XREP est une version sans fil qui tire une cartouche électrique au lieu des fléchettes. Cela lui permet d'atteindre sa cible à 30 mètres au lieu de 11 pour ses prédécesseurs.

Bientôt disponible, le Taser XREP est une version sans fil qui tire une cartouche électrique au lieu des fléchettes. Cela lui permet d'atteindre sa cible à 30 mètres au lieu de 11 pour ses prédécesseurs.

 


Une femme automobiliste tasé par des policiers américains


Au Canada, une caméra amateur a filmé la mort d'un homme de 40 ans après avoir été tasé 2 fois de suite par des gendarmes à l'aéroport de Vancouver en novembre 2007.


Et désormais, grâce à Nicolas Sarkozy, cela se passe aussi en France, comme le montre cette vidéo d'une manifestante tasée par des policiers français alors qu'elle était déjà à terre.

 

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